Du 19 mai au 20 août 2023, des centaines d’œuvres originales du réalisateur Tim Burton sont exposées dans les différentes pièces du labyrinthe à l'Espace Chapiteaux de la Villette à Paris.
Vous vous perdrez dans l'univers de Tim Burton ... Le scénario de votre visite se dessinera au fur et à mesure de vos déambulations des 300 itinéraires possibles !! Les Noces Funèbres, Edward aux mains d'argent, Charlie et la Chocolaterie, Beetlejuice, Alice au pays des merveilles, L'Étrange Noël de Monsieur Jack.
A lire ou a relire, disponible à la bibliothèque:
TIM BURTON
MARK SALISBURY
Préface de Johnny DEPP
POINTS
Tim Burton est un visionnaire, un incroyable conteur d’histoires. Il parle ici à cœur ouvert avec son ami Mark Salisbury. D’Edward aux mains d’argent à Sweeney Todd, en passant par L’Étrange Noël de Mr Jack ou Batman, le cinéaste livre les secrets de sa création et ouvre les portes de son imaginaire, peuplé de rêves et de cauchemars.
« Tim Burton est un artiste, un génie, un excentrique, un fou et un ami brillant, courageux, drôle jusqu’à l’hystérie, loyal, non conformiste et franc du collier. Je n’ai jamais vu quelqu’un de si évidemment hors jeu s’adapter aussi bien. À sa manière. » Johnny DEPP
Le café du hameau de Bordeaux au fil des XIXe, XXe et XXIe siècles
Nous poursuivons notre balade dans les cafés de notre commune. Après avoir fait le tour de Villevaudé, nous descendons vers Bordeaux. C’est d’ailleurs à Bordeaux que se trouve de nos jours le seul café de la commune de Villevaudé, toujours au même endroit sur la route de Lagny.
En 1856, Pierre Armand Napoléon ÉTERRE et son épouse Marie-Antoinette ROSIER sont marchands de vin à Bordeaux. Ils tiennent ce commerce jusqu’en 1880.
En 1881, François DALICIER est dit cantonnier, épicier et marchand de vins et son épouse Rosalie Lefèvre est épicière.
En 1901, Michel POTTIER et sa femme Maria LEGENDRE sont cabaretiers. Ils prennent la succession de Mme Lefèvre, veuve DALICIER, marchande de vins.
Les dames et les jeunes filles ont revêtu leurs plus belles robes et leurs plus beaux chapeaux fleuris. Au fond, plusieurs véhicules hippomobiles et, près du fermier avec sa vache, un cavalier élégant. Est-ce M.Heulhard, le propriétaire du château de Bordeaux ?
M et Mme Michel POTTIER sont marchands de vins et épiciers à Bordeaux jusqu’en 1912, date à laquelle Noël DODIN et sa femme Laure MIGNOT leur succèdent.
Une inscription « A St PIERRE », se trouve au-dessus des volets.
Cette carte postale du café-restaurant DODIN est légendée « Le Moulin » certainement à cause du Moulin de Châalis qui se trouve à la limite de Bordeaux sur cette route qui conduit à Lagny.
En 1926, le café-restaurant DODIN est transformé en hôtel-restaurant MODE qui est toujours une épicerie et détient le poste d’abonné au téléphone, le poste central étant à Montjay.
Cette carte postale présente une scène de vie décontractée et naturelle, un instantané, en opposition avec celle du bas où la scène est plus théâtrale, les personnages posent, heureux bien sûr d’être pris en photos, certains sont même montés sur des chaises pour être plus visibles.
Les années ont passé, les véhicules ont bien changé. Le bâtiment a été ravalé. C’est toujours un hôtel-restaurant-café-épicerie mais c’est aussi un bureau de tabac.
Nous sommes dans les années 1950, les vélomoteurs ont remplacé les bicyclettes, le café est tenu par M.et Mme COMEL jusqu’à la fin des années 1970.
M.et Mme HANSENS leur succèdent puis la famille BOUAZIZ.
A noter que le premier repas de seniors s'est tenu en 1975 dans ce café restaurant "Le petit Bordeaux"
Le café devient « Bar -Tabac - Brasserie » et se nomme « Le Petit Bordeaux », tenu par la famille GARDIN qui en est propriétaire.
Depuis 2011, Mme Valérie LENFANT et M. Philippe GHYSENS tiennent le fonds de commerce jusqu'au décès de monsieur GHYSENS, décédé en août 2016. Mme LENFANT poursuit seule son activité.
Depuis le 28 mars 2022, la SNC NEAUKA , répondant au 01 64 77 07 03, et tenue par la famille Neauka, vous accueille à la même adresse, au 50 rue de Lagny.
Ce texte est extrait du livre de la « Société d’Histoire de Claye et ses Environs », consultable et en vente à la Bibliothèque de La Roseraie de Villevaudé.
Longue vie au café du hameau de Bordeaux, qui des 8 cafés de notre commune, est le seul à résister au temps ....
À Montjay, place des Marronniers, il y a un café jusque dans les années 1990. Il est tenu par Mme Colette Alice KOCH, veuve de M. André Maurice Georges MANSUY. Ce café s’appelle « Les Marronniers » étant sur la place du même nom. Mais il est plus connu et appelé par les Villevaudéens : « Chez Colette ».
Colette Mansuy a acheté la propriété, en 1977, à Marie Elisa PAUWELS, veuve en secondes noces d’Henri Eugène VERNEAU et à son fils Serge Henri VERNEAU. C’est en 1954 qu’Henri Eugène VERNEAU, restaurateur, achète la propriété à M. et Mme JOURDAIN.
Pendant la seconde guerre mondiale, ce sont les frères BERGEOT qui tenaient le café-restaurant. Henri LAIR en était devenu propriétaire, le 8 avril 1940, par achat à M. et Mme Louis BARBOT-BOISHARDY, débitants de boissons qui avaient acquis cette propriété de la vente en 1922, de M. Victor MARECHAL, épicier, marchand de vins, ancien forgeron et Mme Marguerite HOUET son épouse qui venaient de Belgique avec leurs cinq enfants, réfugiés de la première guerre mondiale.
Victor MARECHAL avait acheté le fonds de commerce à M.MIRAL et la propriété en 1919, à Jules LELARGE, charcutier, marchand d’abats à Paris et à son frère, Gaston LELARGE, voyageur de commerce, demeurant aussi à Paris.
En descendant la rue de la Tour, presque à l’angle de la ruelle du château, M. et Mme MARLEUX tenaient un café-restaurant dans les années 1900. Arthur Alexandre Marleux est dit cabaretier en 1898, son épouse Léonie POULAIN est épicière. Ils tiendront ce café jusqu’en 1912.
En 1914, les BOITTIN succèdent aux MARLEUX.
On remarque sur la carte postale l’inscription « TELEPHONE », le tout premier dans la commune. Il faut attendre 1923, pour avoir un poste d’abonné au téléphone dans chaque hameau. À droite, se trouve le boucher-charcutier.
Les membres de la famille GALLOIS étaient grainetiers et épiciers, puis marchands de vins. Leur propriété se trouve un peu plus bas en descendant la rue de la Tour (qui était la Grande rue à l’époque), avant d’arriver à la place St Christophe.
En 1880, Louis Frédéric Gallois et son fils Frédéric Auguste étaient grainetiers. Ils sont devenus épiciers et grainetiers en1885. Après le décès du père en 1896, les deux frères, Louis Marie, 27 ans et Frédéric Auguste GALLOIS, 36 ans, se sont associés en 1898 pour créer une société « GALLOIS frères » marchands de vins, épiciers et grainetiers, dont le siège social est à Montjay-la-Tour, pour une durée de 20 ans.
Les café dans l'ancien canton de Claye, Villevaudé
« Gargote, bistrot, troquet, boui-boui, zinc, café, bar, brasserie, pub.... Autant de vocables qui inspirent une nostalgie bienveillante à ceux qui les ont fréquentés » : c’est ce qu’on peut lire dans la préface de ce livre édité en 2017 par la SHCE, les pages concernant Villevaudé étant signées Monique Mazoyer, trésorière de la bibliothèque de la Roseraie.
Les registres paroissiaux du XVIIIe siècle font mention des premiers cabaretiers à Villevaudé : En 1757, c’est la famille LACROIX dont on retrouve le descendant Pierre Antoine LACROIX cabaretier et vigneron pendant la révolution en 1792. Ces mêmes registres indiquant que pendant tout le XIXe siècle, la majorité de la population est constituée de vignerons, c’est tout naturellement que le premier commerce que l’on trouve à l’entrée du bourg de Villevaudé, au début de la Grande Rue, face au château de Bizy, est un café-restaurant où les vignerons aiment se retrouver.
En 1906, par arrêté préfectoral, la commune de Villevaudé est déclarée phylloxérée.
Malgré l’aide de la mairie pour acquérir des plants américains, le phylloxéra aura raison des vignerons et des vignobles qui disparaitront au cours des années suivantes.
Deux maisons plus loin, à la même époque, se trouve « LE RENDEZ-VOUS des CHEVALIERS de L’ARC » tenu depuis 1898 par Léon Eugène DESCHAMPS, cabaretier. Sa femme, Eugénie Deschamps, tient l’épicerie-charcuterie.
Les archers se réunissent dans ce café. En 1912, la compagnie, créée depuis 1821, est composée de huit membres, le capitaine se nomme HOUBERT et le roi est A. NICLOT.
Un seul débitant de tabac étant autorisé dans une commune, se succèdent Claude Guillaume MAGDELAIN, charron et épicier à Villevaudé, dit « marchand de tabac » en 1850, Marie Alexandre ACHE marchand de vins à Villevaudé, nommé « débitant de tabac » en 1866, puis son fils Hippolyte en 1881, Etienne DUPEYRIX, cabaretier en 1896 et sa veuve Marie COSTEROTE en 1901.
Monsieur et Madame Deschamps cèdent le café restaurant, en 1921, à M. VOITEMPS, puis à M. LEROUX jusqu’en 1926.
A partir de 1927, cet hôtel-restaurant « A LA HALTE DES TOURISTES », est tenu par M. GAMBIER. On remarque sur cette carte postale le poteau électrique, l’électricité est arrivée dans la commune depuis peu (vers 1924). Déjà présente sur les cartes postales précédentes de la maison Deschamps, « la carotte » figure en bonne place, elle est obligatoire depuis 1906 pour indiquer un bureau de tabac.
En 1931, Monsieur Boldi MENDI et sa femme Louise achètent à Monsieur GAMBIER le fonds de commerce. Ils ont deux enfants. Leur fils Jean se marie en 1944 avec Jeanine Champion. Le couple travaille et habite dans ce café. Au décès de Boldi MENDI, en 1951, sa femme Louise poursuit le commerce qu’elle gardera jusqu’à sa mort en 1976. Leur petite-fille Jacqueline et son mari André CHOPELIN reprennent le commerce au décès de la grand-mère Louise puis ferment définitivement en 1978.
Le commerce comprend une salle de restaurant et une salle de bal au rez-de-chaussée. Le billard est dans une salle au premier étage ainsi que les chambres des propriétaires et quatre chambres de pensionnaires qui restaient parfois plusieurs années.
La maison MENDI fait aussi épicerie, cabine téléphonique, dépôt de pains et vend même des médicaments (Kalmine et Aspirine). Elle tient un débit de tabac (le seul autorisé à Villevaudé, les autres cafés revendent les paquets à condition d’être estampillés « MENDI »). C’est là qu’arrivent les télégrammes qui sont distribués aux particuliers.
Le commerce est prospère. La semaine, les ouvriers qui travaillent à la Centrale électrique viennent prendre leur déjeuner ainsi que les familles qui rendent visite aux malades du Sanatorium, château du Poitou. Le dimanche, les Villevaudéens viennent danser, Boldi Mendi ayant auparavant enduit le sol de paraffine. Il joue de la musique tzigane sur son cymbalum (instrument de musique hongrois).
Pendant la seconde guerre mondiale, surtout en 1940 et 41, les soldats et officiers allemands installés en face, au château de Bizy, viennent boire au café et dîner au restaurant. Les officiers surveillaient leurs soldats et veillaient à ce qu’ils aient payé l’addition. Au début de l’occupation, les Allemands sont venus arrêter Boldi Mendi pour cause de trafic de tabac. Son épouse Louise qui est une maîtresse femme qui ne se laisse pas faire, a voulu être emmenée à sa place, elle fut incarcérée trois jours.
Dans les années qui ont suivi la guerre, il n’est pas rare de faire 100 couverts par jour. La cuisinière est Mme Chéron qui habite dans la Grande Rue. Il y a aussi une employée de maison qui dort à l’étage dans une chambre de bonne.
L’été, le service se prolonge jusque dans le jardin, sous la tonnelle. Eux mangent souvent installés sur une table sur le trottoir dans la rue. Ils peuvent ainsi surveiller les clients qui arrivent. On est loin de la circulation actuelle !
Les produits proposés sont locaux. La charcuterie est achetée chez William-Saurin à Lagny.
Les légumes et produits frais viennent des agriculteurs de Villevaudé.
Le boulanger de Claye passe pour livrer le pain.
Dans les années 1950, les jeunes viennent au bal à bicyclette, de Courtry, de Villeparisis, du Pin ou de Claye. Ils dansent au son de l’accordéon joué entre autres par Raymond Giovanni. C’est 2 francs l’entrée du bal. Pas question de « resquiller », la grand-mère Louise y veille !
Les grandes surfaces n’existent pas et le petit vin de Montjay ne se fait plus alors les Villevaudéens viennent prendre l’apéritif et se retrouver au café.
Ils font aussi les mariages, les baptêmes, les communions et le lundi il y a le coiffeur.
Le soir, il y a cinéma jusque vers 1962. Dans la salle de bal, on monte l’écran sur l’estrade. Puis « la télévision publique » est installée et les enfants viennent la regarder le jeudi, jour de repos hebdomadaire pour les écoliers jusqu’en 1972.
Les « Anciens » de Villevaudé se souviennent aussi de la « VIEILLE AUBERGE »[ au niveau 47 de la Grande Rue tenue par M.et Mme BAHEUX jusque dans les années 1970-1975.
C’est le rendez-vous des chasseurs mais aussi de nombreux Villevaudéens ont fait leur repas de noces ou de baptême de leurs enfants dans ce restaurant. Mme Baheux tient le restaurant et l’épicerie pendant que son mari fait du commerce ambulant. Il est connu dans tout Villevaudé car il passe avec son camion dans les trois hameaux et vend de tout. Il suffit de lui demander ce que l’on désire, il le livre quelques jours suivants que ce soit de la nourriture, de la mercerie ou de l’outillage.
Précédemment cette auberge est tenue par M. MURATET dans les années 1935-38.
Entre 1930 et 1933 le commerce se dénomme « Hôtel SOURIAUX » du nom de son propriétaire. C’est à la fois un café, une épicerie et une mercerie. L’été, des tables sont installées dehors avec parasols comme on peut le voir sur la carte postale.
De 1913 à 1930, différents aubergistes se succèdent :
De 1906 à 1914, Léon GOIX y est marchand de vins, sa femme Marthe Brulfert tient l’épicerie. Sur les inscriptions, on lit TABAC mais il n’y a pas de carotte car il est seulement revendeur. Léon Goix, blessé à la guerre, décède en 1918.
En descendant la Grande Rue, à peu près à mi- pente, un café-épicerie prend le nom « A. NICLOT » dans les années 1910
Mme Julie NICLOT, née Brice, que l’on voit sur le pas de sa porte, tient le café et l’épicerie jusque dans les années 1940.
Son mari Arsène Niclot, entrepreneur de maçonnerie, décède le 2 février 1915, à Villevaudé, des suites de maladie contractée quand il était militaire pendant la guerre, en 1914.
Déjà en 1872, Jean Auguste NICLOT, l’oncle d’Arsène, était dit « marchand de vins » et sa femme Julie BESNIER épicière, tint le commerce jusqu’en 1898.
En 1946, M et Mme BRISVILLE achètent le café et le cèdent à leur fille Paulette et à son mari Léon WOJCIECHOWSKI.
Le café devient « CHEZ PAULETTE ».
Le commerce fait aussi épicerie. Ils vendent le lait de la grande ferme de Villevaudé, celle de M. Legrand puis de M. Courtier.
Léon dit « Tzigane » livre à domicile avec sa charrette accrochée à son vélo.
Paulette ferma définitivement le commerce en 1997.
Villevaudé vit ainsi la fermeture du dernier de ses quatre cafés.
Nous nous retrouverons dans une prochaine note pour évoquer les cafés de Montjay et Bordeaux.
Si vous avez visité l'exposition "Villevaudé à travers ses personnages célèbres... ou pas", vous avez pu découvrir que l'histoire très complexe de la baronnie de Montjay la Tour ne peut se résumer en quelques lignes!!
Au premier seigneur de Montjay Albérix Payen, succède au XIIe s la famille des Châtillon:
Gaucher II de Châtillon est tué en terre sainte en janvier 1147, Gaucher III s'est distingué à la bataille de Bouvines en 1214.
Au XIVe s, la baronnie est vendue à une des plus puissantes familles, les d'Orgemont... Pierre II d'Orgemont achète le domaine de Chantilly où l'on peut encore voir les armoiries de la famille. Il décède dans son hôtel des Tournelles à Paris, construit à l'emplacement de l'actuelle Place des Vosges.
Rappel: La place des Vosges a été construite à l'emplacement de l'hôtel des Tournelles, propriété du Chancelier Pierre d'Orgemont, qui y mourut en 1389, et de son fils Pierre II, évêque de Paris...
Une grande rétrospective de l'aventure de l'Art Urbain ou Street Art à découvrir à travers une très belle exposition gratuite présentée à l'Hôtel de Ville de Paris.
Depuis des décennies, Bleck le rat, MissTic, Ash, Rammellzee, JonOne, Dran, Seth, Invader, Banksy, Froquet, Psyckoze, Villeglé, Jef Aerosol, et bien d'autres révèlent leurs talents sur les murs de Paris et d'ailleurs; collage, pochoir, peinture, graffiti ..Une nouvelle génération d'artistes a investi l'espace public, nous faisant entrer dans le plus grand musée du monde, La rue, donnant ainsi naissance à L'Art urbain .
Avant de dire que vous n'aimez pas, allez donc à l'Hôtel de Ville de Paris, et peut être aurez vous une opinion différente en sortant !!
Quelques photos pêle mêle
Avec ses pochoirs, Banksy (dont on ne connait pas l'identité), est le représentant le plus connu du Street Art. On peut remarquer que le 8 est tombé sur la souris pour former ses oreilles.. quel message Bansky veut-il faire passer?
Miss Tic a emprunté son pseudonyme à la sorcière du Journal de Mickey Miss Tick des années 80. Dans chacun de ses pochoirs, elle allie des silhouettes féminines à des courts poèmes ou jeux de mots. L'artiste est décédée en 2022.
Rammellzee,(1960- 2010) peintre, sculpteur et chanteur fonde le groupe des Hollywood Africans avec Jean Michel Basquiat et Toxic.
Invader, Invasion de Paris: carte géante des Invaders placés dans Paris (images pixelisées des icônes numériques)..on peut trouver dans le parcours de l'exposition deux mosaïques que l'on peut flasher avec l'application Flash Invader... Jeu vidéo, art antique, cartographie, il représente le renouvellement du mouvement...
Dran (1979) est souvent comparé à Banksy pour son humour noir et critiques envers la société, son rapport à la religion, la politique, l'écologie, la violence.
Chuuuuut, Jef Aérosol, Place Igor Stravinsky Paris 4e
Ash
Psyckoze, Odyssée souterraine. Il découvre les catacombes dont il devient le plus grand défenseur. Son pseudonyme est adopté suite aux attentats perpétrés par action directe en 1979 et 87
SETH (1972), connu pour son univers poétique et coloré peuplé d'enfants.
Venu de Manhattan, JonOne s'établit à Paris en 1987, s'installe à l'hôpital éphémère et y rencontre Sharp, Ash, Jayone, Skki et A-One qui l'initient au monde de l'art parisien.
Keith Haring, Mur de l'hôpital Necker (1987)
Jacques Villeglé, rue de Rennes Avril 1987
Romain Froquet, (1982) met en place un processus gestuel répétitif... héritier du graffiti de la première heure
Oeuvre de Shepard Fairey que l'on retrouve dans le musée à ciel ouvert du Boulevard Paris 13, projet initié par la mairie du 13e et dont la visite est vivement recommandée.
PIF LE CHIEN a fêté son anniversaire au Musée en herbe, à Paris, rue de l'arbre sec
Pif le chien, célèbre personnage de bande dessinée créé par José Cabrero Arnal, apparaît pour la première fois le 26 mars 1948, en noir et blanc, dans le quotidien l'Humanité.
Le quotidien l'Humanité et l'hebdomadaire "L'Humanité Dimanche" publiaient dans chaque numéro de courtes histoires de trois ou quatre cases. À ses débuts, il servait surtout de prétexte à la dénonciation des injustices de son époque : la faim ou le manque de logements.
Après L'Humanité, Pif est devenu la série vedette du journal pour enfants "Vaillant", créé le 1er juin 1945, devenu "Pif Gadget" en février 1969.
En 1952, Pif le chien connaît ses premières aventures en couleur à travers des histoires comiques destinées à la jeunesse, sans contenu politique flagrant.
L'album anniversaire, dédicacé par son dessinateur Mircea Arapu
Notes : Le quotidien L'Humanité est fondé le 18 avril 1904 par Jean Jaurès / 1859-1914, professeur, journaliste et homme politique.
Pif eut comme prédécesseur le personnage de "Top el perro" du même auteur, qui fut ensuite identifié comme le père de Pif.
A l'occasion de la sortie du livre « Villevaudé à travers ses personnages célèbres ou pas… » de Monique Mazoyer, nous vous convions à l'exposition, organisée par la Bibliothèque de la Roseraie de Villevaudé en partenariat avec la Société d’Histoire de Claye et de ses Environs.
Nous aurons le plaisir de vous accueillir dans la salle des Merisiers, 1 rue Adèle Claret à Montjay-la-Tour, les samedi 8, dimanche 9 et lundi 10 avril de 10h à 17h.
Le livre de cette exposition sera en vente au prix de 32€
Le 13 décembre on célèbre Sainte Luciede Syracuse.
Fête importante dans toute la Chrétienté occidentale, elle est aujourd'hui principalement célébrée en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande, en Italie et en Islande et aussi en France.
La ville de Montbéliard fête la Sainte lors du traditionnel défilé des Lumières.
En Corse, l'œil de sainte Lucie est considéré comme un porte bonheur. En porter un éloigne le mauvais œil et favorise la chance. L'opercule du coquillage nommé le Turbo Rugueux que l'on trouve sur les rivages méditerranéens symbolise les yeux de sainte Lucie, légende qui naquit au Ve siècle: Lucie se serait arraché les yeux et les aurait jetés à la mer pour obtenir la guérison de sa mère.
La période de l'Avent, en ancien français advent du latin adventus (« arrivée, action d' avenir ») couvre depuis le Ve siècle, les quatre semaines précédant Noël dans la tradition de l'Église latine: elle célèbre le triple avènement du Christ, sa naissance à Bethléem il y a deux mille ans, sa venue parmi les hommes et son retour à la fin des temps.
Saint Nicolas est fêté le 6 décembre dès le XXe siècle en Allemagne et en France, notamment en Alsace et en Lorraine dont Nicolas est le saint patron. Il est accompagné du Père Fouettard.
L'Immaculée Conception est célébrée 8 décembre. En France, l'origine de la célébration remonte à la fin du XIVe siècle.
A Lyon, elle est célébrée depuis 1852 lors de la Fête des lumières.
Calendrier de l'Avent
La tradition du calendrier de l’Avent semble prendre sa source au XIXe siècle en Allemagne.
Les premiers calendriers de l'Avent commerciaux avec leurs portes et fenêtres miniatures à ouvrir apparaissent en 1920 et en 1958, est commercialisé le premier calendrier contenant des chocolats. En 1990, les calendriers de l’avent commencent vraiment à se généraliser dans des marchés de Noël.
La couronne de l’avent
Inspirée d'une tradition de l'Allemagne du XVIe siècle, la Couronne de l'Avent fait son apparition en 1839
Elle symbolise la victoire, sa forme ronde évoque le soleil et son retour chaque année, le nombre de quatre bougies représente, en plus des quatre semaines de l'Avent, les quatre saisons et les quatre points cardinaux et la couleur verte est un signe de vie et d'espérance
Les marchés de Noël
Les premières traces des marchés de Noël remontent au XIVe siècle. Ils ont lieu au cours des quatre semaines de l’Avent. Cette tradition est originaire de la plupart des régions germaniques.
En France, c’est à Strasbourg, en 1750, qu’est né le premier marché de Noël (Photo Henri Brot)
Si vous aimez FERNAND LEGER, et si vous passez dans la région de Rodez, ne manquez pas de visiter l'exposition "FERNAND LEGER. LA VIE A BRAS LE CORPS", installée au Musée Soulages.
Avant la Grande Guerre, Fernand Léger, (dont nous avions suivi le parcours lors de notre exposition "les années 14-18... Face à la guerre") avait fait de longs séjours en Corse..
Le voici en 1906 au café de la gare à L'Ile Rousse avec quelques amis ..
On peut voir sur cette magnifique œuvre qu'à l'époque de son passage à L'Île-Rousse, il n'était pas encore "tubiste" ni même cubiste, mais un impressionniste absolument ébloui par la lumière de L'Île-Rousse!
Cette toile de Suzanne Valadon a été exposée à la pinacothèque de Paris..
Entre 1912 et 1914, Suzanne Valadon effectue un long séjour en Corse avec son fils le peintre Utrillo, à l'apogée de son talent, son second mari (de vingt ans plus jeune qu'elle et meilleur ami de son fils) le peintre André Utter qu'elle a rencontré en 1909 après s'être séparée de Paul Mousis et son grand ami Richmond Chaudois, mutilé de guerre au visage balafré.
Après leur arrivée à Ajaccio, les visiteurs prennent la direction de Corté où "Suzanne Valadon réalise le plus complet, le plus déconcertant des paysages : toute la ville de Corte, avec tous ses détails de maisons de pierres, d'arbres, de haies, tout ce qui peut être dans une ville.
Utter, lui, peint de la Corse ses ponts de pierre rouge, ses calvaires, ses paysages les plus âpres, les plus sombres, où des bleus sourds voisinent avec des rouges éteints, sous des ciels d'acier.
Et lui, Utrillo, pendant ce temps, il reste dans ses nuages.
Devant un paysage, il pensait à autre chose. Il peint un presbytère au pied du Monte Cinto; le mont était garni de soldats Français qu'il effacera par la suite".
A Belgodère, il participe avec l'architecte Dufour à la peinture des plafonds du château des Malaspina... Présenté à Madame Malaspina, née Lostalot de Lassale, il lui proposa quelques unes de ses œuvres . Mais la châtelaine de la Costa, qui avait des goûts très classiques, préférait orienter sa collection vers l'académisme des grands prix de Rome . Dommage, car ainsi, à part une plaque commémorative posée après la disparition d'Utrillo, il ne reste pas de souvenirs de son passage...
Par ailleurs il peint de nombreux paysages Corses : Le couvent de Piedicroce dont le tableau se trouve au musée de l'Annonciade à Saint-Tropez, une rue de Corte, (le cours Paoli), l'église San-Michele de Murato dont il a exécuté au moins 3 peintures, le presbytère de Prunelli di Fiumorbo.
Si vous passez au salon d'arts créatifs de Villeparisis le week-end prochain n'hésitez pas à vous arrêter au stand de notre amie Annick, randonneuse de la Dhuis à l'Ourcq de Villevaudé...
Le musée du Luxembourg présente jusqu'au 10 juillet 2022 l'exposition:
Pionnières .. Artistes d'un nouveau genre dans le Paris des années folles.
De Suzanne Valadon, Mela Muter, Anton Prinner ou Gerda Wegener à Tamara de Lempicka, l'exposition présente 45 artistes femmes qui ont été à la tête de grands mouvements artistiques jusque là réservés aux hommes..
Il y a tout juste un siècle, les amoureux de l'épopée impériale voyaient paraître un ouvrage très documenté de la grande femme de lettres Marthe, Princesse Bibesco:
UNE FILLE DE NAPOLEON,
MEMOIRES D'EMILIE PELLAPRA, COMTESSE DE BRIGODE, PRINCESSE DE CHIMAY (187 pages),
Editions de La Sirène (Paris, 1921).
Avec cette étude, l'historienne mettait en lumière la grand-mère maternelle de son mari, le Prince Georges-Valentin Bibesco.
Ce travail, alors très favorablement accueilli par le public, fut complété douze ans plus tard par la publication de la correspondance de cette fière Napoléonide:
Lettres d'une fille de Napoléon (Fontainebleau et Windsor) 1853-1859 (249 pages), Editions Flammarion (Paris, 1933).
Née à Lyon le 11 novembre 1806, officiellement fille de Françoise-Marie Leroy, elle-même fille d'un libraire de Lyon, et de son mari Leu-Henri Pellapra, un important financier devenu sous l'Empire Receveur Général des Finances à Caen, Emilie ne connaîtra ce père légal qu'à l'âge de quatre ans!
Sa vie durant, elle laissa entendre que son véritable géniteur était l'Empereur Napoléon, lequel a entretenu, c'est un fait rapporté par les mémorialistes contemporains et les chroniqueurs, une liaison intermittente avec la belle Madame Pellapra.
La première entrevue entre l'Empereur et la jeune femme de la haute société lyonnaise a eu lieu au mois d'avril 1805.
Photo d'Emilie Pellapra à l'époque du second Empire
La fille naturelle de Napoléon, très belle comme sa mère mais portant les traits caractéristiques des Bonaparte, rappelant idéalement ceux des sœurs de l'Aigle, a été comtesse par mariage en épousant en premières noces M. de Brigode, Pair de France et ancien Maire de Lille, puis, après veuvage, princesse, en épousant un représentant d'une des plus importantes maisons princières européennes, M. de Chimay.
Sépulture du premier mari d'Emilie Pellapra, dans l'église Saint-Sébastien à Villeneuve d'Ascq.
Avec une descendance qui subsiste actuellement, Emilie Pellapra, Princesse de Chimay, est morte dans sa 65ème année, le 22 mai 1871, au château de Ménars, en Loir-et-Cher, splendide propriété de sa famille ayant appartenu auparavant à la grande Marquise de Pompadour puis au frère de cette dernière, le Marquis de Marigny.
Photo originale de la Princesse Marthe Bibesco (Collection J.-C. Orticoni)
Marthe Lucie Lahovary, par mariage princesse Bibesco, également connue sous le pseudonyme de Lucile Decaux, est une femme de lettres française d'origine roumaine, née le 28 janvier 1886 à Bucarest et morte le 28 novembre 1973.
Sources: Jean Christophe Orticoni que nous remercions pour l'intérêt qu'il porte à notre blog et à nos travaux.
Pour le bicentenaire de sa mort, l’empereur des Français sort de nos manuels d’histoire. L’occasion mémorielle pour lever un coin du voile sur un véritable mythe.
Car adulé ou détesté, le personnage continue de fasciner, faisant chaque jour l’objet d’un article ou d’un livre dans le monde. On lui doit, entre autres, le Code civil (qui inspirera de nombreux pays), le code pénal, la création des lycées et universités, l’Arc de Triomphe, la Bourse de Paris, la Cour des comptes, la Légion d’honneur, l’église de la Madeleine, la numérotation pair-impair des rues de la capitale, le canal de l’Ourcq…
Avec le concours de la bibliothèque de la Roseraie, l’association Loisirs Jeunes de Villevaudé lui consacre une exposition originale sous forme de dix panneaux, dont quatre consacrés au baron de Percy, père de la chirurgie militaire et qui a résidé dans notre commune à la fin de sa vie.
Pierre-François Percy (1754-1825) créé une antenne de chirurgie mobile en 1792, sous la Révolution. Il a l’idée d’un corps de santé indépendant et neutre, concept qui inspirera Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge en 1863. Percy est aussi l’auteur de nombreux ouvrages qui font autorité. Chirurgien en chef de la Grande Armée, il participe à presque toutes les campagnes de l’empereur. Distingué, décoré, récompensé, son nom figurera sur une colonne de l’Arc de Triomphe érigé par Napoléon, dont la construction débute en 1806 pour s’achever en 1836 sous Louis-Philippe. En 1815, la monarchie restaurée, Percy est mis à la retraite et se livre alors à des activités agricoles dans sa propriété au hameau de Bordeaux, à Villevaudé. L’hôpital d’instruction des armées à Clamart (92) porte son nom et affiche, gravée dans le marbre, la profession de foi du médecin militaire.
L’exposition évoque également le sacre de Napoléon (par lui-même), le 2 décembre 1804 à la cathédrale Notre-Dame de Paris, illustrant les principaux participants : Joséphine de Beauharnais, bien sûr, mais aussi sa mère, ses trois sœurs et quatre frères. On apprend que deux de ses frères, Lucien et Jérôme, ainsi que leur mère, Letizia, n’assistaient pas en fait à cette cérémonie. Sur ordre impérial, le célèbre tableau de David a donc fait quelques concessions avec la réalité, unité du bloc familial oblige.
D’autres tableaux représentent l’aigle dans son intimité : son mariage avec Marie-Louise, des scènes de famille avec le roi de Rome, son fils légitime. Car Napoléon a eu d’autres enfants… puisqu’il a connu d’autres femmes.
Et une autre originalité de cette exposition est justement de les évoquer au travers du cinéma, c’est-à-dire devant la caméra d’Abel Gance, Sacha Guitry, Christian-Jaque, Clarence Brown, Roger Richebé…
Daniele Darieux
Ainsi Eléonore Denuelle de la Plaigne lui donnera son premier fils, lui prouvant la stérilité de son épouse Joséphine de Beauharnais. Marie Walewska, comtesse polonaise, peut-être l’une de ses plus grandes passions, lui en donnera un second.
L’exposition se termine avec un panneau sur les monuments funéraires de la famille Bonaparte, dont le Dôme des Invalides (construit sous Louis XIV) et où reposent les dépouilles de Napoléon 1er et du roi de Rome, et un autre sur une sélection de livres dédiés à l’empereur et à quelques uns de ses contemporains, parfois tombés dans l’oubli :
Emilie Pellapra, fille naturelle de l’empereur, (photo ci-contre) Régula Engel, surnommée l’Amazone de l’empereur ou encore le comte de Las Cases, qui recueillera ses mémoires pendant son exil à Sainte-Hélène.
L’exposition est gratuite. Visible jusqu’à fin décembre 2021 à la bibliothèque de la Roseraie, à l’entrée du parc municipal, 16 rue Charles de Gaulle (face à la mairie).
Du lundi au samedi de 10 heures à 12 h 30 et le mercredi de 14 heures à 18 heures.
Villevaudé: Commémoration du 103e anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale: De 14 à 18, ils sont 27 inscrits sur le monument aux morts à avoir donné leur vie pour leur pays .
Le monument aux morts de Villevaudé a été inauguré en 1921.
Extrait du livret "On les aura" consultable et en vente à la bibliothèque.
Thomas Gautier Pesquet, né le 27 février 1978 à Rouen (Seine-Maritime), est un spationaute français.
Après une formation d'ingénieur aéronautique à Toulouse, Thomas Pesquet a occupé différents postes dans l'industrie aérospatiale et au Centre national d'études spatiales (CNES) avant de devenir, en 2005, pilote de ligne.
En mai 2009, il fait partie des six candidats retenus pour former le troisième groupe d'astronautes européens sélectionnés par l'Agence spatiale européenne (ESA).
Il est le dixième Français à partir dans l'espace en décollant le 17 novembre 2016 à bord de Soyouz MS-03 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan et dont l’équipage occupe la Station spatiale internationale (ISS) de novembre 2016 à juin 2017 dans le cadre de la mission Proxima.
Il est le dixième Français à partir dans l'espace en décollant le 17 novembre 2016 à bord de Soyouz MS-03 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan et dont l’équipage occupe la Station spatiale internationale (ISS) de novembre 2016 à juin 2017 dans le cadre de la mission Proxima.
Durant cette mission, Thomas Pesquet a mené une centaine d'expériences dont la moitié développée par l'Agence spatiale européenne ou le Centre national d'études spatiales, l'autre moitié par la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Il effectue deux sorties extravéhiculaires de six heures pour des missions de maintenance de la Station spatiale internationale.
En juillet 2020, il est sélectionné pour une seconde mission à bord de la capsule Crew Dragon, construite par l'entreprise américaine SpaceX. Il devient ainsi le premier Européen assigné à une mission à bord du Crew Dragon1, que l'Agence spatiale européenne décide de baptiser Alpha.
L'astronaute français doit s'envoler le 23 avril 2021 pour la station spatiale internationale à bord de la navette Crew Dragon pour une mission de six mois.
Il embarquera avec trois autres membres d'équipage : les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur et le Japonais Akihiko Hoshide.
Après un voyage de 24 heures, à bord de la navette Crew Dragon de Space X, le Français va retrouver au sein de l'ISS quatre autres chercheurs, dont deux Russes, pour «une mission de longue durée» et assurer en partie le commandement de la station internationale.
«Un honneur» pour le Français qui «rêve d'aller sur la Lune» avant de rejoindre Mars. «On a encore pas mal de recherches à faire sur la Lune, il y a plein de choses à apprendre, mais on sait surtout que c'est une répétition obligatoire, se résout le spationaute. [...]
Si on ne sait pas faire la station spatiale, on ne saura jamais aller sur la Lune.
Et si on ne sait pas aller sur la Lune, on ne saura jamais aller sur Mars. C'est 1000 fois plus difficile, c'est 1000 fois plus loin».
Monique Mazoyer
A EMPRUNTER A LA BIBLIOTHEQUE
DANS LA COMBI DE THOMAS PESQUET
MANON MONTAIGNE
G.DARGAUD
Le 2 juin 2017, Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale. (Il avait décollé le 17 novembre 2016 à bord de Soyouz MS-03 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, dans le cadre de la mission Proxima.)
La réalisation d'un rêve d'enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour
Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour sa marque de fabrique , le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu'à sa mission dans l'ISS et son retour sur Terre.
Nguyen Tay, 33 ans, est un peintre vietnamien qui réside à Paris après avoir séjourné en Seine-et-Marne. Depuis janvier 2015, date de son arrivée en France, il s’est fait connaître grâce à ses aquarelles sur papier de riz, à l’encre, à l’huile et aussi sur soie. Toutes illustrent des thèmes qui lui sont chers : son pays natal et la femme.
Aquarelliste de talent, Nguyen Tay peint les femmes à merveille car il les aime et son pinceau, si agile entre ses mains, les sublime qu’elles soient belle, combattante, rêveuse, forte ou blessée ; sur fond de symboles comme il est de coutume dans la culture extrême-orientale.
La Marianne aux camélias, peinture sur huile qui orne le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Courtry, c’est lui. Elle est songeuse et sa gravité la rend encore plus belle. L’artiste l’a peinte un an après l’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 et l’a offerte à la Ville en déclarant qu’il avait « tout simplement eu envie de peindre Marianne pour exprimer son amour pour la France qui l’avait accueilli »
Enfant, il aimait flâner dans le petit atelier de couture de sa mère, situé à 200 km de Saigon, l’ancienne capitale de la Cochinchine, rebaptisée Hô-Chi-Minh-Ville. Sa mère, à laquelle il voue une admiration sans borne, reste d’ailleurs sa seule muse.
Par son dévouement et son courage au travail, elle m’a permis d’aller au bout de mes études et j’ai pu finir major de ma promotion à l’université d’architecture de Saigon.
L’aquarelle sur soie, un art ancestral
Tay a exposé pour la première fois à Serris (Seine-et-Marne) pour la journée internationale des droits des femmes, avant d’enchaîner plusieurs expositions dans le département. Ses peintures à l’encre de Chine et ses aquarelles figuratives sur papier de riz, ont toujours suscité l’admiration des visiteurs et il est bien souvent reparti avec un prix sous le bras.
Mais pour l’artiste qui aime relever les défis, la peinture sur soie s’imposait tout naturellement. D’autant que cette technique ancestrale reste méconnue en France. Tay va y apporter sa proche touche, à la fois originale et moderne.
L’aquarelle est une matière qui demande beaucoup de maîtrise. Quand à la soie, la moindre erreur est fatale. Elle reste cependant ma technique préférée pour exprimer les sentiments et l’âme.
Son talent intéresse les publicitaires
En avril 2018, il est sélectionné par Heineken pour symboliser son pays natal sur la série limitée 2018 des bouteilles que la firme de bière néerlandaise va consacrer aux pays du monde. Cette commande est un nouveau défi pour lui car il lui a fallu réaliser un dessin digital, technique qu’il n’avait jamais pratiquée jusqu’alors.
En septembre 2019, c’est lui que l’on choisit pour décorer les boîtes en édition limitée de gâteaux de lune pour Paris Store, l’enseigne de produits alimentaires asiatiques.
En Février 2021, l’artiste signe avec Orange pour la publicité de son nouveau service de transfert d’argent, Orange Money. Son œuvre représente une femme vietnamienne en costume traditionnel dans une barque sur fond de baie d’Along, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994. Le Smartphone de la passagère indique que le Vietnam peut dorénavant bénéficier lui aussi des services monétiques de l’opérateur.
Les fleurs de lotus, souvent représentées dans mes tableaux, apportent une touche supplémentaire de sérénité à l’œuvre. Je veux que les contemplateurs se sentent bien.
Le 20 octobre 1994 décédait Burt Lancaster, à l’âge de 81 ans.
L’acteur américain était venu à Vaires-sur-Marne (77) en octobre 1963 pour tourner un film de guerre à gros budget, « Le train », réalisé par John Frankenheimer avec notamment Paul Scofield, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michel Simon [inoubliable Papa Boule !], Albert Rémy, Jacques Marin...
Il se trouve que j’habite à Villevaudé, village qui se situe non loin de l’endroit où fut tourné ce film et qu’il tire parti d’événements historiques qui s’y produisirent 19 ans plus tôt en 1944.
Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, est une charmante bourgade des bords de Marne, à 25 km à l’est de la capitale. Elle dispose d’une gare de chemin de fer digne de ce nom depuis 1926 assurant la liaison entre Paris et Meaux. Vaires a surtout la particularité de posséder l’un des plus grands triages du réseau ferroviaire français. Ce dernier organise la formation des convois de marchandises vers toute la France et l’Europe. La ville comptait 5120 habitants en 1936 et on estime que près de la moitié de la population était constituée par les cheminots et leurs familles.
Les Allemands arrivent à Vaires le 13 juin 1940. La gare et son triage, aussitôt réquisitionnés, jouent alors un rôle logistique primordial pour les communications outre-Rhin. Les cheminots manifestent très vite leur opposition à la présence de l’occupant. Tout est bon pour gêner ou ralentir le trafic des trains servant l’effort de guerre allemand. Les erreurs d’aiguillage ne se comptent plus et provoquent le va-et-vient incessant des convois. Quelquefois, il y a de véritables actes de sabotage qui mettent hors d’usage le matériel roulant, provoquent des déraillements et nécessitent des réparations qui sont effectuées le plus mollement possible. Bien sûr, les employés des chemins de fer allemands qui surveillent leurs homologues français ne sont pas dupes. Mais, ces hommes de la Reichbahn sont âgés et le plus souvent des réservistes de la Wehrmacht. Bien qu’armés d’un pistolet, ils n’ont pas l’esprit guerrier et consentent bien souvent à fermer les yeux. De toute façon, ils savent que le triage de Vaires est un important foyer de résistance, qu’elle soit active ou passive, et que le sens de l’histoire est en train de tourner, surtout depuis la première défaite de l’armée allemande à El-Alamein (3 novembre 1942).
En 1944, la ville paiera un lourd tribut à la Libération en étant particulièrement éprouvée par les bombardements alliés. Le triage subira en effet six attaques aériennes en l’espace de cinq mois. Le premier se produira le 29 mars 1944. Ce jour-là, plusieurs trains militaires se trouvent assemblés au triage de Vaires. L’un d’eux transporte de l’essence, deux autres du matériel, un quatrième des munitions et le cinquième des troupes de soldats SS. Avertis par la Résistance, les autorités anglaises déclenchent l’offensive un peu plus de 12 heures seulement après avoir reçu l’information. « Les haricots verts sont cuits » annonce alors laconiquement Radio-Londres pour prévenir du bombardement imminent. Effectivement, à 21 h 15, les avions de la RAF surgissent et, quand ils s’éloignent à 21 h 40, le triage est en feu : le train de munitions a explosé, creusant une tranchée longue de 200 m, large de 20 m et profonde de 6 m ; le train transportant l’essence brûle ; les wagons contenant le matériel sont détruits et, pour celui transportant les troupes, plusieurs centaines de soldats ont péri. Les bombardements ont également causé une douzaine de morts dans la population civile. Au total, les chiffres des victimes, selon les estimations des témoins, oscillent entre 1200 et 2735. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il n’y ait eu que 400 rescapés. Les cinq autres bombardements (28 juin, 8 - 12 - 18 et 27 juillet) surviendront après le débarquement en Normandie. Ils varieront par leur intensité et viseront surtout à désorganiser le trafic ferroviaire sur l’arrière de l’ennemi, tandis que les alliés progressent. A la Libération, la ville de Vaires apparaît comme l’une des plus sinistrées du département de Seine-et-Marne, ce qui lui vaudra de recevoir la Croix de guerre en 1948 pour le courage de sa population civile lors de ces tragiques événements (médaille figurant depuis au bas du blason de la ville).
En octobre 1963, les Vairois sont donc quelque peu surpris de voir débarquer 19 ans plus tard l’équipe d’un grand réalisateur américain pour tourner un film de guerre à gros budget au triage SNCF. Car, pour les besoins de ce tournage énorme en décors naturels, ce sera un pari de tous les instants : en fin de journée, il faut préparer une locomotive qui devra dérailler le lendemain ; il faut ajouter des feuilles aux arbres (l’action se déroule en effet en été et l’on est en automne !). Un poste d’aiguillage de l’époque est entièrement reconstitué, un dépôt désaffecté est sacrifié pour les besoins d’une scène d’explosion. John Frankenheimer était un cinéaste très exigeant et pourtant c’était Arthur Penn qui était prévu au départ pour la réalisation de cette superproduction franco-italo-américaine. En fait, le réalisateur de « Little Big Man » abondonna le tournage au bout de quinze jours à cause d’un désaccord avec Burt Lancaster, l’acteur principal du film.
L’histoire du film est basée sur des faits réels. Au moment de la retraite des Allemands en août 1944, le colonel von Waldheim (interprété par l’acteur Paul Scofield) réquisitionne un train pour transporter vers l’Allemagne des œuvres d’art entreposées au musée du Jeu de paume. Paul Labiche (Burt Lancaster), ingénieur responsable du réseau ferroviaire de l’Est et chef d’un réseau de la Résistance, est chargé d’empêcher à tout prix le train de parvenir à destination. Labiche organise une habile mystification à l’échelon du réseau ferroviaire national puis, finalement, le déraillement du convoi. Les Allemands ripostent par des exécutions d’otages et mettront tout en œuvre pour faire repartir le train mais, au terme d’un combat sans merci, la Résistance aura finalement le dernier mot (*).
Sur le tournage au triage ferroviaire de Vaires, Burt Lancaster faisait preuve d’une grande courtoisie. Dans cette note (document S. Moroy), il invitait les techniciens à prendre un pot avec la production le 23 décembre 1963. En post-scriptum de ce même document, il décline poliment l’invitation de l’un d’entre eux l’invitant pour Noël. On remarquera au passage l’humour de l’acteur américain lorsqu’il évoque ses 5 enfants !
Un grand acteur et, à l’évidence, un très grand Monsieur ! Le temps d’un tournage, le film a donc rapproché une petite ville française avec la grande et mirifique Hollywood. « Le train » fait ainsi partie de ces rares films avec « Ceux du rail » (1943) et « La bataille du rail » (1945), tous deux de René Clément, qui rendent hommage à l’héroïsme des cheminots français dont beaucoup d’entre eux ont payé de leur vie leur combat contre l’occupant.
Serge Moroy
Sources : archives municipales de Vaires-sur-Marne
(*)La réalité historique : sur ordre de Goering, 148 caisses comportant notamment des œuvres d'art moderne (peintures et objets précieux), quittent le Jeu de paume à Paris. Elles seront chargées dans cinq wagons du train n° 40 044, en attente de partir pour Nikolsburg. Renseigné in extremis par la résistante Rose Valland (conservateur au musée du Jeu de paume) et les cheminots, c’est un détachement de l'armée de Leclerc qui arrêtera le 27 août 1944 à Aulnay ce train contenant le dernier convoi d’œuvres d'art pour l'Allemagne.
C’est sur une exposition consacrée à l’acteur comique préféré des Français que le temple de la cinéphilie a rouvert ses portes, mercredi 15 juillet, après la période de confinement national. Louis de Funès, victime d’un infarctus en 1983, y sera la vedette jusqu’au lundi 31 mai 2021, soit une durée exceptionnelle de 11 mois. On pourra même y voir une sélection de 35 de ses films.
La Cinémathèque française organise pour la première fois une exposition d’ampleur dédiée à un acteur. Un choix judicieux puisqu’il s’agit de Louis de Funès et qu’elle rend hommage à son génie comique, au théâtre comme au 7e art pendant près de trente ans.
Des débuts difficiles
Né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, Louis de Funès n’est pas un élève brillant. A 18 ans, il entre à l’École Technique de Photographie et de Cinéma (ETPC), dont il est d’ailleurs renvoyé. De nombreux petits boulots, un mariage éphémère puis un job comme pianiste de bar. Il y passera des milliers d’heures car c’est la période des vaches maigres.
A 28 ans, il s’inscrit aux cours Simon et rencontre, en 1943, Jeanne-Augustine Barthélemy, la femme de sa vie. Il rencontre aussi Daniel Gélin, qui le fait débuter au cinéma.
En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols, créée par Robert Dhéry et Colette Brosset, réalisant avec eux des petits chefs-d’œuvre d’humour : Le petit baigneur, Ah ! Les belles bacchantes, La belle Américaine…
Le succès à son 100e film
Mais sa carrière au cinéma ne décolle vraiment qu’après Ni vu, ni connu. En 1956, dans La traversée de Paris, le public est subjugué par son rôle de l’épicier Jambier, lâche avec Jean Gabin et méprisant envers Bourvil.
Les années 60 et 70 seront deux décennies de succès ininterrompus, façonnant un personnage unique en son genre, dont le talent est d’être « Odieux sans être antipathique » selon Gérard Oury.
C’est d’ailleurs ce dernier qui l’érigera en star du box-office français avec La grande vadrouille. Tourné en 1966, le film sera vu par 17,27 millions de spectateurs ; record seulement battu en France par Titanic, après 30 ans de suprématie.
Un tyran sympathique
Louis de Funès avait un sens prodigieux du rythme et de la musique. Son comique de mouvement était d’ailleurs réglé telle une partition musicale. Il faut le voir diriger l’orchestre qui joue La damnation de Faust dans La grande vadrouille ou encore dans Le corniaud, quand, dans un garage napolitain, il répare la Cadillac sur l’air de la Danza de Rossini.
Les années 60 et 70 seront deux décennies de succès ininterrompus, façonnant un personnage unique en son genre, dont le talent est d’être « Odieux sans être antipathique » selon Gérard Oury.
C’est d’ailleurs ce dernier qui l’érigera en star du box-office français avec La grande vadrouille. Tourné en 1966, le film sera vu par 17,27 millions de spectateurs ; record seulement battu en France par Titanic, après 30 ans de suprématie.
Ses deux autres atouts reposaient sur l’art de la grimace, auquel son visage se prêtait d’ailleurs admirablement, et celui du déguisement (Fantômas, Rabbi Jacob, Les grandes vacances, Oscar, etc.).
En plus d’être en osmose avec ses partenaires, c’était un véritable homme-orchestre du comique. Car en mêlant rythme corporel, grimaces excentriques et déguisements multiples, Louis a créé son propre style.
Il incarne à l’écran un personnage autoritaire et fantasque que le public aime détester tant il sait ridiculiser les travers du genre humain, comme l’orgueil, l’hypocrisie ou avec la lâcheté que nous réprouvons tous.
Le César d’honneur, qu’il reçoit en février 1980 des mains de Jerry Lewis pour l’ensemble de sa carrière, est une reconnaissance méritée de la profession à son immense talent.
Onze mois pour mieux faire connaissance
Au fil de cette exposition, les visiteurs en sauront un peu plus sur cet homme attachant et exigeant avec lui-même. «Mon château aux 365 fenêtres, une par jour à nettoyer » plaisantait-il à propos de son château de Clermont, au Cellier (Loire-Atlantique), qui appartenait à la famille Maupassant, ancêtres de son épouse.
Ils pourront admirer plusieurs de ses costumes et accessoires, comme la DS de Fantômas et la 2CV préparée par Robert Giordani, chef décorateur, pour la fameuse séquence de l’accident du Corniaud.
Serge Moroy
Exposition jusqu’au 31 mai 2021 - Cinémathèque française – 51, rue de Bercy 75012 Paris – Métro Bercy, lignes n° 14 et n° 6.
BOULEVERSANT TÉMOIGNAGE D’UN RESCAPÉ DU CAMP DE MAUTHAUSEN
José Tomas Espejo est né en 1914, dans la province de Cordoue, en Espagne. Il a été déporté au camp de concentration de Mauthausen et portait le matricule 4452. Avant de décéder en 1996, il a livré son témoignage à Manu, son fils, et Martine, sa belle-fille.
En 1936, José a 22 ans lorsque la République espagnole est portée au pouvoir par des élections démocratiques. Il est simple ouvrier agricole et analphabète. En effet, pour accéder à l’école – qui n’était pas publique – il y avait à cette époque deux conditions obligatoires et indissociables : fréquenter l’église et avoir de l’argent. Or, sa famille n’était pas fortunée.
La victoire du Front populaire a provoqué le mécontentement de la droite, essentiellement composée de monarchistes, fascistes et conservateurs de l’ancien régime. Ces opposants tentent de renverser le pouvoir par un putsch les 17 et 18 juillet 1936. Bien que raté, ce coup d’état déclenchera une guerre fratricide et sanglante, qui durera trois ans. Les opposants sont soutenus par Hitler et Mussolini.
GUERNICA
Le sol espagnol servira de terrain expérimental pour les armées de l’Allemagne nazie. Le terrible bombardement de Guernica, au Pays basque en avril 1937, en témoigne : 44 avions de la légion Condor et 13 avions de la légion italienne fasciste frappent.
La tragédie sera immortalisée par le célèbre tableau de Picasso.
Dans sa ville d’Andalousie, José se porte volontaire pour lutter contre l’injustice qui règne alors sur le peuple. Il est rejoint par son frère et bien d’autres encore. Ainsi, avec quelques autres compagnons, il tuera des taureaux de combat afin de distribuer de la viande aux gens affamés. De même, lui et ses compagnons sont chargés de surveiller l’arrivée des soldats franquistes, qui remontaient du Maroc espagnol pour se diriger vers Madrid. On le voit alors en faction avec une mitraillette tout en haut du clocher de l’église de Palma del Rio.
Avec son frère, il s’engage ensuite dans l’armée républicaine. Au front, sur Madrid, José est blessé à plusieurs reprises : au fessier, à la cuisse et au front ; ce qui lui vaudra une cécité provisoire. Il poursuivra néanmoins le combat et se retrouvera en Catalogne. Mais la victoire des franquistes à Barcelone, de nouveau aidée par la Luftwaffe, mettra fin à l’espoir des Républicains. S’en suit alors l’épisode de la « retirada » (retraite), qui jettera sur les routes de l’exil près d’un demi-million d’hommes, femmes et enfants de tous âges.
ARRÊTÉ EN FRANCE
José arrive en France en février 1939. Il est emprisonné dans un camp installé sur la plage de Saint-Cyprien (Pyrénées orientales). Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, convaincu du bien-fondé de ses convictions républicaines et antifascistes, il s’engage dans l’armée française et se trouve mobilisé sur le front, dans le Nord-est de la France, avec la 27e compagnie de travailleurs étrangers. C’est dans la région d’Epinal (Vosges) qu’il est arrêté le 19 juin 1940 par la Gestapo, sur dénonciation d’un Espagnol franquiste. Il sera incarcéré à Chaumont (Haute-Marne) avant d’être transféré au stalag 6-F, à Bocholt, près de la frontière hollandaise, puis en Allemagne : au stalag 6-C, à Bathorn, et au stalag 12-D, à Trèves.
MAUTHAUSEN : MATRICULE 4452
Le 31 mars 1941, il est transféré au camp de Mauthausen, en Autriche, où il arrive le 3 avril. C’est ici qu’il va découvrir et vivre l’horreur absolue.
Dans ce camp, classé niveau III, c’est-à-dire très dur au niveau des conditions de détention concentrationnaire national-socialiste puisque consacré à l’extermination par le travail, José devient alors le matricule 4452.
Il y a vécu des moments à la limite du soutenable, assistant même à des scènes dépassant l’entendement humain qu’il répugne à relater.
Ainsi, avec ses compagnons d’infortune, il dut participer à des séances de présence obligatoire, alignés par block, sur la place d’appel du camp. Ils restaient nus, des heures durant et sous des températures en dessous de zéro. Ceux qui ne résistaient pas et qui s’écroulaient étaient envoyés à la chambre à gaz puis transportés au four crématoire du camp. Ceux qui mouraient sur place allaient directement au four crématoire. Lui et ses camarades connurent la peur… qui les faisait s’uriner sur eux-mêmes.
L'ESCALIER DE LA MORT
Le camp avait été construit par les nazis en mars 1938, à proximité d’une carrière de granit. Dans celle-ci, le matricule 4452 a accompli des travaux surhumains. Avec ses camarades, il devait ramener des blocs de granit à même le dos. Par centaine, ils empruntaient un escalier de 186 marches, surnommé « l’escalier de la mort ».
Selon l’un des accusés au procès de Mauthausen (Dachau, 1946), « cette construction monumentale avait pour principale fonction d’épuiser les détenus ». Les SS lâchaient parfois leurs chiens sur les déportés qui arrivaient, chargés, en haut des marches. Sans aucune possibilité d’échapper à ces jeux effroyables, les détenus s’écroulaient alors dans un bain de sang ou dévalaient la pente en sens inverse sur la colonne qui les suivait, entraînant ainsi une grande majorité d’entre eux dans une mort inéluctable. Ceux qui avaient le malheur de tenter de résister étaient frappés à coups de bâtons sur le dos ; ce fut notamment le cas du matricule 4452.
RÉSISTER, GARDER ESPOIR
La nourriture était bien sûr insuffisante. Les maladies proliféraient, les vêtements et les chaussures n’étaient pas à la hauteur des températures à supporter. La médecine était quasi inexistante. Ceux qui étaient considérés comme médicalement irrécupérables, allaient tout droit à la chambre à gaz et leurs corps étaient transportés au four crématoire.
Les camps annexes, qui dépendaient du camp central de Mauthausen, se sont développés afin de répondre aux besoins de l’industrie de guerre allemande. Le matricule 4452 s’est ainsi retrouvé dans un commando, au camp annexe de Steyr, à fabriquer des roulements à bille. Tout comme d’autres détenus, il réussit à ramener, au nez et à la barde des gardiens, des petites pièces qu’il avait fabriquées et cachées dans ses vêtements. Sur la photo José est gauche avec au centre Eduardo, cité dans l'hommage.
Dans le block où il dormait, ces pièces étaient ensuite huilées, placées dans des morceaux de chiffon, eux-mêmes huilés. Après avoir démonté des lattes du parquet, ils cachaient ce petit pactole qui leur servirait plus tard à la libération du camp.
Mais en attendant cette heure, que tous espéraient ardemment, il fallait résister, ce qui nécessitait aussi de la solidarité. Cette valeur humaine joua un grand rôle à Mauthausen. Celui qui était malade pouvait compter sur ses compagnons : chacun lui donnant une infime partie de sa maigre pitance. Mais ce simple geste alimentait le malade tout en lui permettant de continuer à espérer. Quelques uns chantaient ou déclamaient des poèmes…
UN EXEMPLE D'ENTRAIDE
Un jour qu’il travaillait en forêt, le matricule 4452 a été amené à protéger l’un de ses camarades. Eduardo, le plus jeune capitaine de l’armée républicaine durant la guerre d’Espagne, était épuisé. Il n’avait plus la force d’abattre les arbres, tâche à laquelle on les avait assignés. Assis contre un arbre, caché par les vestes de ses compagnons, Eduardo se reposait à l’insu des gardiens SS pendant que ses camarades prenaient son quota de travail à leur charge.
Les gardiens utilisaient bien sûr les compétences et savoir-faire des détenus. Un tailleur fut affecté à l’atelier de couture du camp pour les tenues des déportés et celles des SS. Il réussit à sortir des pièces de tissus et le matricule 4452 put ainsi se confectionner un fanion symbolique aux couleurs du drapeau républicain espagnol (mauve, rouge et jaune).
LIBÉRATION DU CAMP : DES COMPTES A RÉGLER
Le camp est libéré le 5 mai 1945 par les Américains. José y a passé 4 ans, 1 mois et 2 jours.
Les libérateurs demandèrent aux prisonniers de ne pas régler leurs comptes, des procès devant avoir lieu. Mais José et d’autres réunirent les pièces qu’ils avaient cachées, montèrent des armes afin d’exécuter tous les SS encore sur place ou qui tentaient de se dissimuler.
Le 30 mai 1945, comme bon nombre de déportés, José fut rapatrié à l’hôtel Lutetia, boulevard Raspail à Paris, hôtel réquisitionné comme centre administratif et de désinfection pour les survivants des camps de concentration. Il ne pesait plus que… 38 kg.
Mais, après avoir traversé toutes ces épreuves, José était un apatride et ne pouvait pas rentrer en Espagne. C’est à Rosny-sous-Bois (93) qu’il a pu, avec une vingtaine de ses congénères, reprendre progressivement une vie normale. En effet, cette commune, comme tant d’autres en France, avait décidé d’accueillir quelques dizaines de déportés et de les aider à se reconstruire.
PARDONNER LUI EST IMPOSSIBLE
C’est en juillet 1962, soit 26 ans après avoir quitté le sol natal, qu’il a pu enfin y retourner, revoir sa famille, sa mère. Mais pour cela, il a dû opter pour la nationalité française.
José et sa femme Marguerite
José a fait partie d’une association pour la mémoire de la déportation et le pardon. La mémoire, il l’a entretenue toute sa vie durant, mais il a toujours refusé de pardonner : il avait vécu trop de choses impardonnables.
EN SON HOMMAGE
Ce témoignage a heureusement été consigné par son fils et sa belle-fille avant qu’il ne rende son dernier soupir en 1996.
LA CONCLUSION DE MARTINE
« Je tiens à dire que ce simple ouvrier agricole, matricule 4452 au camp de Mauthausen, apatride pour son pays natal à la sortie de ce camp, se prénommait José. C’était le père de Manu, mon époux, le grand-père de nos fils, Sébastien et Vincent, de Michel, notre neveu, l’arrière-grand-père de nos petits-enfants Darrel et Ethan, de Paco notre petit-neveu. Merci à vous tous d’avoir pris connaissance de son tragique parcours ». Martine, membre de l'association Loisirs et culture, qui a accueilli au Pin l'expo photos consacrée à ce camp de concentration autrichien, avait apporté le vêtement de déporté que son beau-père avait conservé.
Elle nous invite à écouter la chanson « Nuit et brouillard » que Jean Ferrat a écrite en hommage à ses parents, morts en déportation, ainsi qu’à tous les autres déportés, victimes ou rescapés des camps de concentration nazis. S. Moroy
L’Amicale de Mauthausen, déportés, familles et amis (Paris) a été invitée par l’association Loisirs et cultures (Le Pin) pour exposer des photos du camp autrichien de Mauthausen, l’un des camps de travail les plus grands et plus durs d’Europe.
Vous avez jusqu’au mercredi 11 mars pour les découvrir sur 30 panneaux dressés salle polyvalente Nicole-Paris, au Pin.
Camp de Mauthausen : 122 767 morts enregistrés et des dizaines de milliers d’autres non immatriculés.
DES PHOTOS VOLÉES AUX SS
Jusqu’à sa libération par les Américains, le 5 août 1945, les photos étaient exclusivement prises par les SS, qui cherchèrent ensuite à les détruire.
Mais un prisonnier espagnol, Francisco Boix, matricule 5185, réussit avec l’aide de ses camarades à dérober plusieurs clichés réalisés entre 1940 et 1945. Ces derniers permettront de témoigner de l’enfer et des crimes perpétrés à Mauthausen, considéré par les nazis comme l’un des camps les « plus rentables ».
Il a été construit en 1938 et son emplacement choisi à cause de la carrière de granit de Wienergraben, qui fut exploitée jusqu’en 1942. Cinquante camps annexes situés en Autriche et dans le sud de l’Allemagne dépendaient du camp de Mauthausen-Gusen et utilisaient des prisonniers comme main-d’œuvre, soit 85 000 au total.
C’était un camp de niveau III, c’est-à-dire parmi les plus durs destinés aux ennemis politiques du Reich, plus particulièrement conçu pour l’élimination par le travail. Les premiers prisonniers furent des Espagnols de l’armée républicaine (donc contre Franco). Des prisonniers russes y afflueront après l’invasion de la Russie par les Allemands, en juin 1941.
DES FEMMES DANS LE CAMP, UNE RÉALITÉ MÉCONNUE
A l’origine, le camp de Mauthausen était destiné uniquement aux hommes. Mais les photos prises par les Américains à sa libération ont révélé la présence de femmes, un camp à leur intention y ayant été ouvert en septembre 1944 avec des détenues d’Auschwitz. Jusqu’à la fin de la guerre, on y dénombrait ainsi 4000 femmes de différentes nationalités. Une minorité d’entre elles étaient des prostituées, issues du camp de Ravensbrück et exploitées à partir de 1942 dans les bordels de Mauthausen et de Gusen.
Les femmes atteintes de maladies vénériennes ou enceintes étaient renvoyées à Ravensbrück ou assassinées car « inaptes au travail ». Un cas de décès avéré concernait une femme sur laquelle on pratiqua un avortement forcé au 5e mois de sa grossesse. Plusieurs d’entre elles étaient soumises au travail forcé dans divers camps annexes, comme la fabrique de munitions de Hirtenberg ou de laine cellulosique de Lenzig. Un grand nombre de détenues, évacuées des camps de toute l’Europe, arrivèrent à Mauthausen en février 1945. Beaucoup de Hongroises ayant survécu aux marches de la mort se comptaient parmi elles.
S. Moroy
Exposition salle Nicole-Paris, Le Pin – Du dimanche 8 mars au mercredi 11 mars : 9 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30 – Entrée gratuite.
"LA PART VISIBLE DES CAMPS" Mauthausen, l'un des camps de travail les plus grands et les plus durs en Europe occupée, classé de niveau III, destiné à l'élimination par le travail. Ne manquez pas cette exposition, samedi 7 mars après midi, dimanche 8, lundi 9, mardi 10 et mercredi 11 mars matin et après midi. Organisée pour le 75ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, par l’Amicale des déportés de MAUTHAUSEN et l’association « Loisirs et Culture » du Pin. Salle Nicole Paris, Le Pin
La ligne du temps exposée depuis 6 ans à la bibliothèque, ainsi que d'autres nombreux documents nous font découvrir l'histoire de Villevaudé, depuis l'an 1000... nous espérons que ce petit jeu vous incitera à venir à la bibliothèque chercher (et trouver) les réponses !!
Trois questions seront proposées sur facebook...les réponses seront publiées lorsque les lecteurs, blogueurs et autres nous les auront fait parvenir (en messages privés, ou directement à la bibliothèque)
1) Où se trouve cette guérite allemande, vestige bien conservé de la dernière guerre ?
Elle se trouve près de la "mare Banane", au bord du chemin des épinières,derrière le caravaning du Parc, au bord du chemin de randonnée dont l'accès est en ce moment condamné en raison de travaux de canalisations d'eau.. .
Il pourrait s'agir de la guérite allemande M1 Mle 1943, très courante, un peu partout en France et surtout sur l'atlantikwall et le Südwall, fabriquée par une entreprise française pour les allemands : Société Sanca, 3 bd Lafayette à Paris.
Des lecteurs ont apporté des précisions très intéressantes: Cette guérite a été découverte à Villevaudé dans les années 55/60 par des habitants de Villevaudé (que nous connaissons bien d'ailleurs), lors de l’extension du Poste EDF. Elle était placée près du transformateur pendant la seconde guerre mondiale.. afin que les allemands puissent exercer une surveillance constante de ce site stratégique. Celui que je nommerai Edmond l'a déplacée dans son GMC américain sur le chemin des épinières où elle se trouve encore.
2) Quelle famille, dont une rue porte le nom (inscrit sur l'Arc de Triomphe - enterré au père Lachaise) est à l’origine du bureau de bienfaisance (actuel CCAS) de Villevaudé ?
La rue de Percy joint la rue de Lagny à la rue de la Mare, au hameau de Bordeaux
C'est madame Percy, veuve du Baron PERCY, chirurgien de la Grande Armée de Napoléon ... mort en 1825 et enterré au Père Lachaise. Fidèle à sa mémoire, on pouvait souvent la voir rester en contemplation devant la toile du "champ de bataille d'Eylau" où la figure du chirurgien de la Grande Armée se détache au premier plan. Née à Belleville (Seine), Mme Percy mourut le 25 décembre 1840 à Bordeaux (Seine et Marne).
La commune de Villevaudé qui possède son acte de décès se souvient de ses bienfaits. Par testament olographe du 12 octobre 1833, elle lègue la somme de 10.000 francs pour les pauvres.
C'est Mme Percy qui est à l'origine du bureau de bienfaisance de Villevaudé, le CCAS actuel. Dans les actes d'État Civil à l'année 1829, on peut lire : " L'Horloge a commencé à sonner l'heure, le premier octobre 1829 à 7 heures du soir. Elle a été donnée à la commune de Villevaudé par Madame La Baronne Depercy, de Bordeaux." Il s'agit très certainement de l'horloge de l'église, évènement très important pour l'époque puisque personne n'avait l'heure précise!
3) La rue des écoles n’existe plus ... sous quel nom a t elle été rebaptisée ?
C'est l'actuelle rue Charles de Gaulle, rebaptisée ainsi en 1971 à la mort du général de Gaulle.
Michel et Mauricette viennent de m'apprendre le décès de ma chère Liliane le 13 août 2019. Il me faudrait des heures pour parler d'elle, des pages et des pages pour publier tout ce qu'elle a pu m'apporter…. apporter à tous celles et ceux qui l'ont approchée. Je me contenterai d'écrire qu' aujourd'hui je suis triste, très triste.. (14 août 2019)
Cette exposition a rendu hommage aux habitants de Villevaudé partis sur le front.
L’association Loisirs jeunes (ALJ) et la Bibliothèque de la Roseraie ont retracé, année après année, la vie des habitants durant la Grande Guerre dans une exposition inaugurée, samedi 17 novembre, par le maire de Villevaudé et présentée également le dimanche.
Férues d’histoire, Yvette Godefroy, présidente de l’ALJ et vice-présidente de la bibliothèque, et Monique Mazoyer, trésorière de la bibliothèque et membre de la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environs), sont les deux chevilles ouvrières de l’exposition.
Yvette Godefroy explique : « Notre objectif était de réaliser une rétrospective des années de guerre dans la mesure où nous disposions de documents qui dormaient jusqu’alors dans un grenier de Montjay-la-Tour. Nous avons pu ainsi retracer le parcours d’Edmond Blétry, âgé de 39 ans et adjoint au maire de Villevaudé en 1914. Au travers de son incorporation jusqu’à sa libération, en passant par sa période de captivité en Allemagne, on suit l’évolution de toute une époque, certes troublée, mais extrêmement riche en événements dans tous les domaines : politiques, sociaux, culturels, artistiques et sportifs ».
Partager le souvenir
Le maire, Pascal Pian, a plébiscité le devoir de mémoire, rappelant « combien la paix pouvait être fragile ». La sénatrice Claudine Thomas a insisté sur l’importance de cette exposition car « les combats parmi les plus importants du conflit, dont la bataille de la Marne, se sont déroulés à quelques kilomètres d’ici ». Le député, Rodrigue Kokouendo, a évoqué « une parenthèse respectueuse pour vivre un moment d’émotion, de reconnaissance et d’union avec les célébrations du centenaire de l’armistice de 1918 ».
Du timbre-poste au canon
Lors de l’inauguration, qui a lieu samedi à midi, à la salle des Merisiers, les visiteurs ont pu découvrir les dioramas (maquettes réduites de scènes historiques) de Pierre Delpierre venu de Chartres, des objets d’époque appartenant à des particuliers ou à des musées, dont celui du petit musée Charles-Péguy de Villeroy, des armes et uniformes, une expo sur Bécassine, la célèbre héroïne de bandes dessinée créée avant guerre, et des cartes postales anciennes exposées par le club philatélique de Villeparisis.
Ils ont pu aussi admirer une moto Terrot de 1913, en parfait état de marche car patiemment restaurée par Jacques Gilbert, son propriétaire.
Les panneaux de l’exposition sont visibles à la bibliothèque de la Roseraie, 16 rue Charles-de-Gaulle. Un livret documenté de 76 pages y est également disponible pour 17 euros. L’entrée est gratuite, aux heures habituelles d’ouverture.
Le traditionnel marché de Noël de l’Atelier créatif de Villevaudé aura lieu, samedi 24 et dimanche 25 novembre, à la salle des Merisiers.
Des places sont encore disponibles pour y exposer.
C’est à la présidente de l’Atelier créatif de Villevaudé que revient l’idée d’avoir créé, en 2009, un marché de Noël dans le village. D’origine Alsacienne, Isabelle s’est souvenue des marchés de son enfance, dont le plus célèbre reste sans conteste celui de Strasbourg. « Il s’agit de la dixième édition et il reste encore des places. Le tarif est de 35 euros pour deux jours et 25 euros pour une seule journée. Le stand fait trois mètres, mais il est possible d’avoir un mètre supplémentaire pour dix euros. Les tables et les grilles sont fournies. Les locaux sont sous surveillance et les exposants pourront laisser leur matériel dans la nuit de samedi » détaille-t-elle. Une attestation d’assurance en responsabilité civile est également réclamée aux exposants.
Déguster des spécialités, faire ses achats et du patin à glace
Les visiteurs pourront se restaurer en dégustant des flammeküeches (tartes flambées alsaciennes) cuites sur place et bien d’autres spécialités. Outre les œuvres réalisées par les membres de l’atelier créatif, ils auront le choix entre des chocolats fins, vins, gâteaux, mais aussi des bijoux fantaisie, cartes, calendriers de l’Avent, peintures, céramiques, décorations de Noël et vêtements chauds en laine.
Une patinoire synthétique sera dressée sur l’esplanade des Merisiers. Une initiative due à la municipalité, qui perdure depuis 2016 et qui fera le bonheur des amateurs de glisse, jeunes et moins jeunes, débutants ou confirmés.
Une tradition qui remonte à la fin du Moyen Age
La tradition des marchés de Noël remonte à la fin du XVIe siècle. Concentrés à l’origine en Allemagne et en Alsace, ils sont d’abord dénommés « Marché de Saint-Nicolas » par les catholiques et « Marché de l’Enfant-Christ » par les protestants. Histoire de mettre tout le monde d’accord, ils prennent finalement l’appellation de « Marché de Noël ». Trois siècles plus tard, les calendriers de l’Avent apparaissent dans l’Est. Depuis les années 1990 l’importance des marchés de Noël n’a cessé de croître en Europe et rares sont les communes qui, aujourd’hui, n’ont pas le leur.
Samedi 24 novembre, de 11 heures à 19 heures. Dimanche 25 novembre, de 10 heures à 18 heures. Salle des Merisiers, rue Adèle-Claret, Montjay-la-Tour (haut de Villevaudé). Parking attenant. Contacts : [email protected] ou 06 60 82 86 06.
En ce 11 novembre 1918, alors que les armistices ont déjà sonné le 29 septembre à Salonique entre la France et la Bulgarie, le 30 octobre à Moudros entre le Royaume Uni et l’Empire Ottoman, le 3 novembre à Villa Giusti entre l’Italie et l’Autriche Hongrie, Edmond Blétry, adjoint au maire de Villevaudé, appelé au front au début du mois d’août 1914, n’est toujours pas revenu : Sa femme Louise, ses trois enfants Marguerite, Pierre et Simone attendent son retour depuis 4 longues années. Incorporé à Amiens dans le 12e Régiment territorial d’Infanterie, d’abord dirigé vers Morbecque, porté disparu quelques mois après avec 506 autres soldats, il est retrouvé blessé en novembre 1914 à l’hôpital militaire d’Oberhausen en Allemagne.
En mars 1915, il est transféré au camp de Friedrichsfeld où il restera jusqu’à la fin de la guerre, changeant parfois d’adresse, (notamment au camp de Soltau dans le sud de Hambourg), l’Allemagne se servant des prisonniers pour décourager l’opinion publique en France : suspension et censure des correspondances, déménagement dans d’autres baraques et d’autres camps …
Enfin, en janvier 1919, comme la plupart des prisonniers français, Edmond Blétry rentre enfin en France.
Le parcours de ceux qui ont combattu pour Villevaudé constitue la trame de notre exposition, dans une chronologie de grands événements sociaux, culturels, artistiques et sportifs que nous suivons depuis 1914.
Un livret rassemblant l’ensemble de nos recherches est en vente à la bibliothèque.
Sources: Correspondance retrouvée dans le grenier de sa propriété à Montjay-la-Tour (commune de Villevaudé)
Dans un camp militaire, de nouvelles recrues s’entraînent avant de partir en France pour la guerre. L’entraînement est épuisant pour Charlot. Aussitôt l’exercice terminé, il s’endort. Dans les tranchées, Charlot doit s’accomoder de l’insalubrité et du mal du pays, tandis que les obus pleuvent dans sa tranchée et qu’un assaut va devenir imminent…
En octobre 1918, Chaplin jette un pavé dans la mare avec « Charlot soldat ». Voulant répondre à ses diffamateurs avec ses propres armes, il entreprend la réalisation d’un film antimilitariste. Mais ses amis lui conseillèrent d’en différer la présentation de crainte que cette satire de la vie militaire, projetée en temps de guerre, ne soit considérée comme de très mauvais goût.
Ce film anti-héroïque dénonce l’atrocité de la guerre non par l’indignation, mais par le rire. Un tel film, qui dépeint avec autant de sincérité et de vérité, la réalité quotidienne de la guerre, a sa place à côté des chefs-d’œuvre tels que « A l’Ouest rien de nouveau » (Lewis Milestone, 1930) ou encore « Les sentiers de la gloire » (Stanley Kubrick, 1957).
La tranchée et l’abri reconstitués offrent une remarquable représentation de la réalité du front occidental. Dans les scènes de tranchées, Chaplin et Sydney, ainsi que leurs collègues s’adaptent aux conditions des lignes de feu, la vermine, la pluie, la boue, les inondations et la peur. Ces scènes exigèrent quatre semaines de tournage.
Entre-temps, la chaleur de ce plein été était devenue si intense que l’on dut arrêter le travail toute une journée. Chaplin passa quatre jours de cette vague de chaleur à suer sous son camouflage d’arbre. Il fut d’ailleurs récompensé de sa peine puisque cette scène est l’une des plus follement surréelles et cocasses de son œuvre : envoyé en mission derrière les lignes ennemies, Charlot s’enfuit à travers une zone découverte, caché à l’intérieur d’un tronc d’arbre. A l’approche d’une patrouille allemande, il se fige dans une immobilité feuillue, échappant ingénieusement à un soldat qui, armé d’une hache, s’apprête à le débiter en bois de chauffage. Une vision mémorable montre Charlot-arbre sautillant vers l’horizon lointain.
Une conduite d’eau à demi-enterrée découverte par hasard inspira également un autre gag comique. Charlot s’y engouffre comme un lapin et ses poursuivants croient lui attraper les jambes, mais seuls ses bottes et son camouflage en arbre – dont il s’est débarrassé comme d’une peau de serpent – leur restent entre les mains. A la suite de quoi, le gros Henry Bergman, dans le rôle d’un officier allemand, s’y engouffre à son tour et se coince dans la conduite… qu’il faudra briser pour l’en sortir.
Tout aussi inoubliable, la scène où Charlot se trouve être le seul à ne recevoir ni lettre ni colis, le jour du passage du vaguemestre. Avec un orgueil hors de propos, il refuse le gâteau que lui tend un camarade et quitte l’abri pour la tranchée où un soldat de garde est en train de lire une lettre. Charlot, penché sur son épaule, fait écho à ses émotions qui se lisent sur son visage. Car même s’il en a tiré une comédie, l’absurdité, la tragédie et le gâchis de la guerre devaient toujours dérouter et tourmenter Chaplin.
Ayant capturé treize soldats allemands, Charlot leur offre des cigarettes. Les Prussiens acceptent volontiers, mais leur officier en prend une pour la jeter aussitôt par terre. Charlot se saisit du petit homme, le couche en travers de ses genoux et le fesse solidement, correction entreprise à la plus grande joie de ses hommes. Cet esprit de camaraderie entre simples soldats dépasse la seule volonté de guerre des gouvernements et des armées.
Ce film constitue, selon moi, l'un des chefs-d'oeuvre de Chaplin et a, en tout cas, fortement contribué à son succès. Serge Moroy
Réalisation : Charles Chaplin Titre original : Shoulder Arms (1918) Production : First National Pictures Avec Charles Chaplin (la recrue), Edna Purviance (la Française), Syd Chaplin (le sergent et le Kaiser), Henry Bergman, Albert Austin, Jack Wilson...
Klimt crée avec le portrait d’Adèle Bloch-Bauer peint en 1907 un monument à la gloire de la beauté féminine.
L'exposition immersive à l'Atelier des Lumières est prolongée jusqu'au 6 janvier 2019
La même année, le 31 octobre 1918, le peintre Schiele mourait de la grippe espagnole .
Dans ce célèbre tableau non achevé, "La Famille", Schiele se représente avec sa femme et son enfant, alors même qu'il n'est pas encore père et ne le sera jamais, car tous deux meurent de la grippe espagnole, sa femme enceinte le 18 octobre et lui le 31.
C'est en 1918 que les tout premiers foyers de la grippe dite "espagnole" de type A (H1N1) auraient été repérés aux Etats Unis. En quelques semaines, le virus se propage, traverse l’Atlantique et fait quasiment le tour du globe.
En quelques mois, la grippe espagnole allait faire au moins 50 millions de morts. Particulièrement contagieuse, elle reste aujourd'hui la plus grande pandémie de l'histoire..
Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, praxinoscope… créés sur le principe de la persistance rétinienne (illusion optique rémanente), ces premiers jouets optiques inventés au 19e siècle figurent en bonne place dans la première salle consacrée à la genèse du dessin animé.
C’est Emile Reynaud qui perfectionnera le théâtre optique avec une bande de dessins peints sur des carrés de gélatine. En octobre 1892, « Les aventures de Pierrot » sont projetées au musée Grévin. On parle alors de « pantomimes lumineuses » et elles précèdent l’invention du cinématographe des frères Lumière, qui verra le jour à Lyon en décembre 1895. Il faudra néanmoins attendre 1908 pour voir apparaître le premier dessin animé sur pellicule argentique : « Fantasmagorie », soit 700 dessins sur une bande de 36 cm réalisés puis photographiés par Emile Cohl, projection d’une durée de… deux minutes. En 1919, Félix le chat, personnage espiègle de Pat Sullivan, devient la première grande star de cartoon. Mais le chat sera finalement « mangé » par la souris Mickey, née en 1928 sous le crayon inspiré de Walt Disney. S. Moroy
Il y a tout juste 50 ans, le 27 mai 1968, décédait Frédéric Levé à l'hôpital Sainte Camille de Bry-sur-Marne. Très affecté par la mort de sa femme en 1961, il avait quitté sa maison de Montjay-la-Tour sur la commune de villevaudé pour résider dans une maison de retraite de Bry.
Montjay-la-Tour, Maison de Frédéric Levé peinte par lui-même. Huile sur bois
En 2006, le Comité d'Initiative de Villevaudé Festivil lui consacrait une exposition dans le cadre d'un projet sur "les peintres témoins de notre commune".
Un livret très documenté retraçant cette "rétrospective unique de l’œuvre de Levé", édité par le CIV est consultable en bibliothèque.
Remerciements à Claude Petit et son équipe pour ce magnifique témoignage.
Ne terminons pas l'année sans rappeler que l'exposition "L'année 1917, face à la guerre" présentée à la bibliothèque de la Roseraie, sera visible jusqu'au 30 janvier 2018 .. venez visiter le parcours de ceux qui ont combattu pour Villevaudé à travers une chronologie de grands événements sociaux et culturels dans le domaine de la peinture, littérature, théâtre, sport, musique...
A propos du film "Charlot émigrant":
Sorti le 17 juin 1917, « Charlot émigrant » est, après « Charlot vagabond », le film qui a le plus contribué à construire le mythe de Charlot, l'anti-héros au grand cœur. Pour ce film, les méthodes de travail de Charlie Chaplin devinrent beaucoup plus exigeantes que par le passé. Ainsi, ce film de 30 minutes demanda pas moins de deux mois de tournage.
Le film commence sur un bateau d’émigrants en route pour l’Amérique. Charlot qui y est passager coule une idylle avec Edna (Edna Purviance, l'actrice fétiche de Chaplin). Emu par sa pauvreté, il lui glisse alors en cachette une partie de l’argent qu’il a gagné au jeu.
Le bateau arrive en rade de New York. Déjà, au loin, se profile la statue de la Liberté qui est le symbole de la terre de la liberté pour tous ces émigrants venus de si loin. Ceux-ci se pressent avec joie sur le pont, mais leur enthousiasme est vite freiné par des fonctionnaires du service de l’immigration qui les enferment comme du bétail.
Charlot retrouve Edna dans un café. Il vient de ramasser une pièce dans la rue et compte bien inviter la jeune femme. Mais la pièce tombe de sa poche trouée et notre héros va avoir maille à partir avec le serveur du restaurant, un colosse pas commode (Henry Bergman).
A noter que la scène qui oppose Charlot au serveur au moment de régler l’addition fut filmée plusieurs fois durant… une semaine entière ! Chaplin s’aperçut qu’il faisait fausse route. Bergman n’était pas assez effrayant à l'écran pour rendre la peur de Charlot crédible. Il annula donc une semaine entière de tournage consacrée à cette scène (ce qui était révolutionnaire à l’époque, à Hollywood) et donna enfin le rôle du serveur à l’énorme Eric Campbell, beaucoup plus inquiétant comme serveur patibulaire.
Cette même année 1917, Bécassine participait à la guerre ..
BECASSINE, la célèbre héroïne des bandes dessinées participe à la guerre dans « BECASSINE CHEZ LES ALLIES » qui parait le 1e janvier 1917.
La loi du 4 avril 1915 avait autorisé le mariage par procuration des mobilisés. Cette loi, était censée faciliter, pour les couples séparés, la traversée de l'épreuve ; cette politique devait favoriser le bon moral du soldat .... Mais à cause de la lenteur des procédures et la mise en place des permissions, certains soldats mobilisés ont été spectateurs de leur propre mariage !!
Certains voient ainsi dans les situations étranges que l’application de cette loi engendre un sujet de raillerie facile qui a inspiré Caumery et Pinchon :
Dans cet album, ils mettent en scène un mariage dans lequel les deux conjoints sont représentés par des fondés de procuration et qui aboutit par erreur au mariage de Bécassine avec La Pipe, un vieux garde champêtre.
L’Atelier créatif de Villevaudé a proposé son traditionnel marché de Noël, salle des Merisiers. L’événement bénéficiait du concours de la municipalité et a connu, samedi 2 et dimanche 3 décembre, une belle affluence, surtout à la patinoire.
Pour le plus grand bonheur des enfants, une patinoire était dressée sur l’esplanade des Merisiers. D’une superficie d’environ 150 m², la patinoire synthétique était constituée de plaques de polyéthylène de haute densité.
Une patinoire écologique
Le maire, Pascal Pian, souligne : « C’est la deuxième année consécutive qu’une patinoire est installée pendant le marché de Noël. Si les sensations de glisse sont légèrement différentes par rapport à une patinoire classique, la surface synthétique permet d’économiser, sur cet événement, la consommation électrique d’une centaine de ménages durant un mois, dix tonnes de gaz carbonique et 12 600 litres d’eau ».
Venus du Pin, Nicolas, 7 ans, ne s’est pas fait prier pour chausser ses patins afin de goûter avec sa sœur, Noémie, 5 ans et demi, aux plaisirs de la glisse. « C’est assez compliqué de patiner car les patins ont tendance à tourner, mais le plaisir est tout de même là » confie le jeune Pinois.
Conforme à la tradition
Les exposants étaient au chaud, à l’intérieur de la salle des Merisiers. « C’est la neuvième édition du marché de Noël que nous voulons le plus conforme à la tradition alsacienne car c’est à Strasbourg, en 1750, qu’est né le premier marché de Noël » précise Isabelle Kolifrath, présidente de l’Atelier créatif de Villevaudé.
Sur les vingt-cinq exposants, l’un d’entre eux était d’ailleurs venu d’Alsace pour proposer ses savoureuses flammekueches (tartes flambées alsaciennes) que l’on pouvait déguster sur place, ainsi que de nombreuses autres spécialités tout aussi alléchantes.
« Il y a plus de monde que l’an dernier »
Outre les réalisations des membres de l’Atelier créatif villevaudéen, les stands proposaient des décorations de Noël, bijoux fantaisie, cartes et calendrier de l’avent, peintures, céramiques, sculptures et des vêtements chauds. Les visiteurs n’ont donc eu que l’embarras du choix pour effectuer leurs premiers achats, juste avant le grand rush des fêtes de fin d’année. « C’est la troisième fois que je viens à ce marché de Noël, en attendant celui de Courtry, ville où je réside et qui aura lieu la semaine prochaine. Cette année, je trouve qu’il y a plus de monde que d’habitude » remarque Christine, 62 ans.
Les seniors étaient aussi de la fête
Le CCAS (Centre communal d’action sociale) a profité de l’événement pour distribuer aux anciens leurs colis pour les fêtes. Au total, ce sont 115 colis gourmets, pour une ou deux personnes, qui ont été remis aux 65 ans et plus inscrits sur la liste. La fête se poursuivra pour eux avec le traditionnel repas de fin d’année, offert par le CCAS, samedi 9 décembre, à la salle des Merisiers.
Moderne et jazz à la fois
Les élèves, petits et grands, de la section modern jazz de la FRAV (Familles rurales à Villevaudé), dirigée par Solena, sont montés sur la grande scène pour donner à un public enthousiaste, qui avait dégainé smartphones et tablettes, un bel aperçu de leurs talents.
Le coin réservé à l’espace jeunesse n’a pas chômé avec un atelier consacré au maquillage et un autre au dessin. Les fonds récoltés serviront à financer les animations destinées aux Villevaudéens collégiens et lycéens, dont un séjour dans les gorges de l'Aveyron, prévu pour le printemps. S. Moroy
Une exposition sur la Première Guerre mondiale et la vie, année après année, de Villevaudéens qui sont montés au front, se tient à la bibliothèque de la Roseraie jusqu’au 30 janvier
Toutes les communes de France ont payé un lourd tribut à la guerre de 1914-1918 et Villevaudé, qui comptait 585 habitants en 1914, n’y a pas échappé.
Lancée en 2015, l’initiative de l’exposition est due à l’ALJ (Association loisirs jeunes) et à la bibliothèque de la Roseraie. Yvette Godefroy, présidente de l’ALJ explique : « Nous avons voulu réaliser une rétrospective de cette époque, dans la mesure où nous disposions de documents retrouvés dans un grenier de Montjay-la-Tour. Au travers d’une fresque chronologique de quelques grands événements de la vie civile, dans les domaines des arts, des lettres et des faits de sociétés, nous suivons le parcours de quelques habitants qui ont été mobilisés sur le front ».
Monique Mazoyer, membre de la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environs) a apporté sa précieuse contribution et les panneaux, réactualisés chaque année depuis 2015, informent le visiteur sur ce qui s’est passé, de 1914 à 1918.
Les Villevaudéens dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts de la commune ont donc tout naturellement leur place dans la page de mémoire. L’exposition s’attache d’ailleurs à l’histoire de certains d’entre eux, reconstituée grâce à des documents qui les concernaient : lettres, citations militaires, témoignages…
Edmond Blétry, adjoint au maire de Villevaudé
C’est d’abord le parcours d’Edmond Blétry, 39 ans, adjoint au maire de Villevaudé en 1914, qui est parti au front dès le mois de septembre de la même année. Il a été incorporé à Amiens dans le douzième régiment territorial d’infanterie. Sous les ordres du lieutenant-colonel Garrus, il a quitté Amiens dans la nuit du 5 au 6 août pour débarquer à Morbecque (Nord).
Sa famille résidait au 11 rue Charles-de-Gaulle, à Montjay-la-Tour (haut de Villevaudé). Dans une lettre du 8 août 1914 adressée à son épouse, le sergent Blétry écrivait : « Des premiers bruits de victoire nous mettent de la joie plein le cœur, mais si ça va si bien que cela, nous autres, les vieux, n’auront plus qu’à suivre ». Il a été blessé à la cuisse, fait prisonnier et envoyé en Allemagne où il est resté quatre ans.
En 1917, Edmond Blétry avait trois enfants. Il espérait figurer sur la liste des pères de famille de plus de 40 ans qui étaient évacués en Suisse et parfois libérés. Néanmoins, il n’a quitté l’Allemagne qu’à la fin du conflit.
D’autres n’ont pas eu la chance de revenir
Georges Eugène Aché est mort le 15 mars 1916 dans les combats de Mort-Homme (Meuse). Gustave Lantenois est tué le 17 juillet 1916 à Flaucourt (Somme), le lendemain de son anniversaire. Alexandre Roch est porté disparu le 23 octobre 1916 dans les tranchées de la Maisonnette, près de Biaches (Somme). Il est finalement reconnu décédé le 29 octobre 1916 par jugement du tribunal de Meaux, rendu le 24 février 1921.
« Félix Marleux a été fait prisonnier pendant la bataille d’Aubérivé (Marne). Victime de la tuberculose, il est décédé le 27 juillet 1917. L’histoire nous dira qu’il y en aura beaucoup plus en 1918 » précise Yvette Godefroy. Elle prépare d’ores et déjà la réactualisation de l’exposition pour 2018, centenaire qui célébrera la fin d’une guerre que l’on croyait être « la der des der ».
L’exposition Face à la guerre pour l’année 1917, se tiendra jusqu’au mardi 30 janvier à la bibliothèque de la Roseraie, 16 rue Charles-de-Gaulle (à l’entrée du parc). L’entrée est gratuite et l’exposition se visite le lundi et samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et le mercredi, de 16 heures à 19 heures.
L'année 1917, l'année de toutes les révolutions....
La guerre change de physionomie. Les alliances se recomposent : les États-Unis entrent en guerre en avril. La Russie, elle, se retire progressivement du conflit en raison des "troubles" politiques qui l'affectent.
Au front, les soldats expriment de plus en plus leur lassitude de la guerre.
On assiste à la naissance de nouveaux courants artistiques, le monde des arts exprime une forme de refus, de négation, d'occultation de la guerre ..
Dans cette chronologie de grands événements sociaux et artistiques dans le domaine de la peinture, littérature, théâtre, sport, musique, nous suivons donc depuis 1914 - avec en fond le déroulement de la guerre dans ses grands évènements - le parcours de ceux qui ont combattu pour Villevaudé.
Pour mieux comprendre la visite: Dans les cadres bleus on retrouve la correspondance d'Edmond Blétry, adjoint au maire de Villevaudé en 1913 et 1914, les cartes postales de ses enfants et les lettres de son épouse Louise Blétry. Sa fille Simone qui lui écrivait des cartes si affectueuses a vécu jusqu'à son décès en 1995 dans la maison de Montjay-la-Tour, au 11 rue Charles de Gaulle.
A 39 ans en 1914, Edmond Blétry est incorporé au 12ème régiment d’infanterie territoriale, 1er bataillon, 3ème Compagnie, il est sergent. Blessé à la cuisse en novembre 14, il est fait prisonnier et envoyé en Allemagne.
En 1917, Edmond Blétry, 42 ans, 3 enfants, espère toujours être mis sur la liste des pères de famille de plus de 40 ans qui sont évacués en Suisse qui ont ensuite un meilleur traitement et parfois libérés. Malheureusement, il ne sera jamais sur les listes et restera comme vous le verrez en Allemagne jusqu’à sa libération à la fin de la guerre.
Les cadres rouges font référence à des événements qiui ont un lien direct avec la commune de Villevaudé avec, en particulier, ses « Morts pour la France » dont nous avons suivi le parcours.
En 1917,un seul villevaudéen a payé de sa vie, c'est Félix Marleux, l'histoire nous dira qu'il y en aura nettement plus en 1918.
Les cafés de Colette, Paulette, Baheux, Mendhi, le petit Bordeaux, ce sont eux que j'ai connus à mon arrivée à l'école de Villevaudé à Montjay-la-Tour en 1972: je précise bien à Montjay-la-Tour car étant à la recherche dans le bourg de Villevaudé de l'école où j'avais été nommée, aucun des passants interrogés n'a pu me dire que l'école était à Montjay... et c'est finalement au café Mendhi dans la Grande rue de Villevaudé que l'on m'a dirigée vers la bonne destination... de laquelle je ne suis pas repartie...
Quand madame Mansuy que nous appelions Colette a fermé son café des marronniers à Montjay, le gribouillage DÉFENSE DE FERMER sur l'affichette « DÉFENSE DE FUMER » n'a pas eu d'effet sur sa décision, et son pot de départ nous a laissé un goût amer... c'est là que nous apprenions les bonnes nouvelles, les mauvaises, les décès, c'est là aussi que les collectes étaient organisées.. le quartier était dorénavant vide.
Des 9 cafés il n'en reste qu'un, au hameau de Bordeaux.
Remercions mesdames Danièle Prieur, Françoise Leroy et Monique Mazoyer pour les recherches à partir des recensements, almanachs commerciaux, archives départementales de Seine et Marne, accompagnés de leurs enquêtes sur le terrain... Ce travail considérable a abouti à la présentation de cette exposition, riche de souvenirs et d'anecdotes..
Merci monsieur Clément, président de la Société d'Histoire de Claye et des Environs de l'attention que vous portez à notre patrimoine.
« Gargote, bistrot, troquet, boui-boui, zinc, café, bar, brasserie, pub..... autant de vocables qui inspirent une nostalgie bienveillante à ceux qui les ont fréquentés » écrit Monsieur Albarello dans le livre qui a été édité.
Courtry ► Exposition Daniel Bernal est passionné par la nature. Le photographie villeparisien de 71 ans livre une sélection de 140 de ses clichés au regard des visiteurs. Ils sont exposé à la mairie de Courtry jusqu’au samedi 27 mai.
Daniel Bernal pratique la photographie en autodidacte depuis l’âge de 15 ans. Son premier appareil était un instamatic Kodak et il développait lui-même ses photos en noir et blanc.
Plus tard, l’arrivée du numérique n’a pas dérouté ce passionné qui, parmi ses sujets, privilégie avant tout les merveilles de la nature. « Nous avons des yeux et ils doivent nous servir pour admirer les belles choses. Du coup, j’ai toujours un appareil photo avec moi car je ne peux pas sortir sans » confie-t-il. En tout cas, mercredi 10 mai, lors du vernissage de son exposition, il n’avait pas d’appareil avec lui et les visiteurs ont pu admirer ses œuvres, toutes tirées au format 21 x 29,7 cm (A4).
Jamais de retouche
« Je n’effectue aucune retouche et tire mes photos sur une imprimante jet d’encre six couleurs, toujours sur du papier brillant » explique Bernard à une visiteuse s’étonnant de la qualité des couleurs vives et chatoyantes. Insectes, mammifères, oiseaux, batraciens, fleurs, mais aussi des paysages, comme ces perles de rosée ourlant une toile d’araignée ou encore les cimes couronnées de neige du Mont-Blanc et du mont Cervin. « Adepte d’alpinisme, j’ai escaladé le Mont-Blanc en 1986. Ce ne serait plus possible aujourd’hui » avoue-t-il en riant. Mais le chasseur d’images ne fréquente pas uniquement les zoos ou parcs à félins de Nesles ou Beauval. Il peut aussi être à l’affût pendant trois heures, en pleine nature, pour cadrer un animal dans son viseur.
Un coléoptériste dans l’âme
Chimiste de formation, Bernard a travaillé chez Alstom. Sa passion des coléoptères l’a amené à collaborer avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Et même si l’artiste œuvre dans des associations, comme l’Acorep (Association des coléoptéristes de la région parisienne), il ne s’enferme pas pour autant dans un genre. D’ores et déjà, il participe à la préparation de la grande exposition prévue à Courtry pour commémorer le centenaire de l’armistice de 1918. « J’ai assisté à des scènes de reconstitution sur la Grande Guerre ou des batailles napoléoniennes, j’en ai profité pour prendre quelques images » glisse-t-il modestement.
Mieux comprendre la nature
« C’est une œuvre splendide, tantôt très colorée, tantôt plus intime » s’est enthousiasme Xavier Vanderbise, maire de la commune. « Nous avons la chance de découvrir des animaux ou des paysages sous des angles inédits, avec une proximité que nous ne pouvons atteindre qu’au travers de ton objectif. Que ces images magnifiques nous permettent de prendre conscience de l’urgence de prendre soin de la nature et d’adopter des comportements responsables pour les générations futures » a poursuivi l’élu.
Les écoliers vont monter leur expo
La saison culturelle se terminera avec l’exposition du travail des élèves de CM2 de l’école Jacques-Brel. Elle aura lieu du jeudi 15 juin au samedi 1er juillet, à la médiathèque de l’espace culturel intercommunal. « Les petits artistes ont en effet été invités par l’artiste Bruno Keip [Ndlr : artiste en résidence à Courtry] à s’exprimer sur une question fondamentale : Peut-on vivre sans art ? Je vous invite donc, par avance, à venir admirer l’œuvre tirée de leur imagination lors de cette exposition, dont le vernissage aura lieu mercredi 14 juin à 9 heures » a annoncé le maire.
S. Moroy
Voir les œuvres de Daniel Bernal sur son site Nature77
L’expo « Photographies de la nature » se tiendra jusqu’au samedi 27 mai, à la mairie de Courtry (salle des mariages, au premier étage). Du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 12 h 30 à 13 h 30. Mardi, de 13 h 30 à 17 h 30. Samedi, de 9 h 30 à 12 heures. Entrée libre. Informations au 01 64 26 60 05/06 ou www.ville-courtry.fr
Photo: Pièce en plâtre offerte à la bibliothèque par François Chauvin, artiste plasticien, peintre fresquiste et aérographe, ami, qui a disparu malheureusement trop tôt.. Elle a été restaurée par l'équipe de staffeurs des amis du sculpteur Charles Gadenne...
Savez-vous comment est né notre blason?
Après le décès en 1784 de la dernière « dame » de la seigneurie de Montjay, Marie Elisabeth Eléonore Aguenin le Duc (enterrée dans l’église), son fils Jean Hallé de Frettevile lèguera tous ses biens, en particulier le château (l'actuel château du Poitou, maison de retraite SNCF) , à Charles Philippe Bajot de Conantre, Baron d'Empire, maire de Villevaudé.
Le 14 mai 1823, le fils et la fille de Charles Philippe Bajot de Conantre épousent la fille et le fils de Laurent Symonet, écuyer, maire de Villiers-sous-Chatillon (Marne)
Villevaudé adopte comme emblème les armoiries de ces deux familles encore sculptées sur le plafond en bois, à l’entrée de l’église saint Marcel de Villevaudé.
Le blason de Villevaudé
A gauche : Sur fond bleu azur croix de Saint-André (écartelée en sautoir et ondée), du blanc argent au milieu or (semi de points). 2 lions – 1 en haut, 1 en bas – 2 têtes 1 à gauche et 1 à droite.
A droite : Écusson fascé – 2 étoiles à 5 bandes or – 1 croissant argent – hachures horizontales bleu azur - 3 bandes : 1ère argent ; 2ème semi de points d’or ; 3ème argent – hachures verticales rouges (de gueule).
Couronne 9 perles
La frise chronologique détaillée de l'histoire de Villevaudé depuis l'an 1000 est visible en bibliothèque... Nous vous invitons à la consulter aux heures d'ouverture des locaux...
"Un siècle à Villevaudé", réalisé par Monique Mazoyer, et disponible à la bibliothèque...
Malgré une météo qui a joué au yoyo durant le week-end du 1er mai, ils sont venus nombreux admirer les véhicules de collection exposés aux pépinières Laplace, route de Montfermeil, à Chelles.
Son expomobile est désormais incontournable. Au fil des éditions, elle est même devenue le plus grand rassemblement de véhicules anciens d'Ile-de-France. « De nouveaux modèles sont présents grâce aux clubs Delage, Mercedes France, Rolls-Royce qui participent cette année. Quand on a débuté en 1998, on avait trois voitures, dont le fourgon Citroën type H de 1948 appartenant au père de Jean-Paul Véron, le boucher du Pin. L’année suivante, on comptait quinze véhicules et, aujourd’hui, ce sont près de 600 voitures qui arrivent par jour » s’enthousiasme Laurent Laplace. Sur les quatre hectares de son site s'exhibaient ainsi les plus beaux fleurons des grandes marques automobiles, courant de 1898 (le vis-à-vis de Peugeot) jusqu’aux « Youngtimers », les voitures de 25 ans d’âge.
Une jeep pour son anniversaire
On dénombrait un millier de modèles et... une seule Jeep : celle de Michel et Evelyne Dollé, qui résident à Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). « C’est une Jeep Willys de l’US Army. Elle n’a pas connu la guerre puisqu’elle a été construite après, mais nous avons fait le 70e anniversaire du débarquement en Normandie avec. C’était grandiose, inoubliable » confie Evelyne. Le privilège de la conduire revient à Michel, 63 ans. « Il me disait toujours qu’il aimerait avoir une Jeep, alors j’ai décidé de lui en offrir une pour ses 50 ans » renchérit Evelyne. Le couple possède également une Peugeot 205 GTI et fait partie de Tacotchic, un club RATP d’autos et motos anciennes situé à Ivry-sur-Seine. « J’espère que j'aurai la remorque pour mon prochain anniversaire » glisse Michel dans un clin d'oeil.
Conduire un autocar : un rêve de gosse
Venu de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Gérard Deboux, 77 ans, ancien placier chez Vinci, exhibe son superbe autocar qu’il a dénommé « G. Désiré », un jeu de mots amusant pour résumer le rêve de sa vie. C’est un Setra S 80 de mars 1974, équipé d’un moteur Henschel 551 avec cinq cylindres en ligne. « Mes parents tenaient un restaurant-dancing à Nogent-sur-Marne. C’était l’époque des guinguettes, mais moi j’étais fasciné par les autocars qui amenaient le visiteurs ». Gérard connaissait tous les modèles, les photographiait, établissait des fiches. Il s'était lié d'amitié avec les chauffeurs et, devant son insistance, l’un d’entre eux a accepté de lui apprendre à conduire. « Je faisais discrètement mes premiers exercices, le samedi, à Nogent. C'était sur un autocar Isobloc, entre le boulevard de la Marne, les avenues Charles-V et des Tilleuls, le square d'Yverdon » se rappelle Gérard, le visage tout à coup illuminé.
Souple comme un char d’assaut
A cette époque, beaucoup d’autocars d’avant-guerre roulaient encore. De « vrais chars d’assaut » dans lesquels confort et souplesse étaient absents. Les pédales étaient loin, le siège non réglable, le volant et le levier de vitesses résolument durs. Pas de quoi décourager le gamin de 14 ans qui, ayant obtenu la confiance des chauffeurs, finira par garer ou déplacer leurs autocars sur le parking de la guinguette. « Jusque dans les années 70, les autocars ont joué un rôle essentiel dans les mariages car il y avait peu de voitures particulières. Et, encore aujourd’hui, quoi de plus beau qu’une cérémonie en autocar ? » s'extasie Gérard. Le sien peut transporter 34 personnes, y compris le conducteur et un guide.
Un feu d'artifice en 2018
C’était la 19e édition et Laurent Laplace prévoit déjà de nouvelles surprises pour l’an prochain. « On prépare une nouvelle entrée goudronnée menant jusqu'en haut, ainsi qu'une plateforme aménagée. De nouveaux clubs vont arriver et il y aura un feu d’artifice pour commémorer la 20e édition » a-t-il confié à Magjournal. Après les fleurs, on ne pouvait imaginer plus belle apothéose pour honorer les belles anciennes, si chères au cœur du pépiniériste chellois. S. Moroy
Jacques Becker vérifie un plan sur la place de l’église d’Annet-sur-Marne (photo Pierre Dubreuil)
Jacques Becker n’aura réalisé que 14 films entre 1939 et 1960, mais quels films ! « Goupi mains-rouges », « Touchez pas au grisbi », « Ali-Baba et les 40 voleurs » et… « Casque d’or » qui constitue l’une de ses plus belles réussites. Georges Sadoul, l’historien du cinéma, définissait le film comme « son œuvre plastiquement la plus parfaite ». Sans doute les bords de Marne auront-ils inspiré le réalisateur parisien durant ce bel été 1951…
Le bourreau (au premier plan) était boucher à Meaux ! (photo Pierre Dubreuil)
Dans cette chronique des bas-fonds de Paris, Jacques Becker a su donner vie à une galerie de personnages dont la justesse éclate à l’écran, sans jamais tomber dans les travers d’une peinture folklorique sur la Belle Epoque. L’époque est d’ailleurs plus évoquée que reconstituée car l’essentiel réside dans l’histoire du drame (réel) romancé. Casque d’or fait preuve d’une belle humanité et exalte un hymne à l’amour impossible entre une fille de joie et un ouvrier. Les comédiens sont portés par cet état de grâce que Simone Signoret évoquait dans « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était », son livre paru en 1976 : « Casque d’or, c’est un grand chant très simple à la gloire de l’amour et de l’amitié. On avait tous été en état de grâce pendant le tournage. Jacques était amoureux d’Annette, [Ndlr : Annette Wademant, scénariste] et son amour de l’amour passait dans ses images. Moi, j’étais amoureuse de Montand, et Manda en profitait, et comme Manda c’était Serge, c’était délicieusement incestueux de faire semblant de s’aimer autrement, alors qu’on s’aimait si bien depuis si longtemps. Et Jacques nous aimait tous. On avait passé huit semaines à « s’amuser », passionnellement, et les gens ne comprenaient pas notre film »...
Rendez-vous raté avec le public
Effectivement le succès ne sera pas au rendez-vous lors de la sortie du film. Serge Reggiani confiait en décembre 1995 au critique Claude-Jean Philippe que « le public s’attendait à un polar, alors que c’était un film d’amour. Quand le film est parti à l’étranger, il a eu un succès énorme, et c’est à son retour en France, avec ses lauriers, qu’il a reçu un triomphe »… Simone Signoret obtiendra son premier trophée étranger avec ce film. Il faudra pourtant attendre encore 10 ans pour que Casque d’or soit projeté dans un cinéma parisien. « L’une des plus belles histoires que le cinéma français ait racontées » publiait Le journal du Dimanche. Hélas, Jacques Becker était mort avant d’avoir connu cette gloire tardive.
Un figurant annetois de 24 ans
Pierre Dubreuil, ancien notaire et maire d’Annet, se souvient très bien du film. Et pour cause, il avait 24 ans et eut la chance de participer au tournage. « Passionné de cinéma, je venais de rater le concours d’entrée à l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques). J’ai donc poursuivi mes études de droit et me suis consolé en fréquentant le plateau de « Casque d’or » où j’ai pu interpréter trois rôles de figuration et prendre quelques photos. Le tournage a débuté à Annet avant de se poursuivre ensuite sur Paris. Il a duré une dizaine de jours et plusieurs figurants ont été recrutés parmi les habitants des environs car c’était la période des vacances. C’était aussi avant mon départ début octobre 1951 au service militaire au cours duquel j’ai rencontré Alain Kaminker… le frère de Simone Signoret ! Le plan d’ouverture où l’on voit les barques accoster a été tourné sur la rive de Jablines, après le petit pont. En revanche, la guinguette est reconstituée en studio. L’évasion des prisonniers fut filmée devant la prison de la Santé, à Paris, mais la discussion entre Bussières et Reggiani dans le fourgon cellulaire a été enregistrée à Annet. Dans une grange du château d’Etry, les techniciens ont construit une grosse caisse en bois monté sur ressorts dans laquelle prirent place les acteurs. Un machiniste la secouait pour simuler les tressautements du fourgon pendant qu’un autre passait régulièrement une branche d’arbre devant un projecteur pour créer les ombres du paysage qui défile…. Quand le film est sorti à Paris le 16 avril 1952, mon père qui était maire a affrété un car pour que les habitants puissent aller le voir au Studio-Haussmann, dont le gérant était depuis 1937 Paul-Ernest Valentin, ancien maire d’Annet ».
Une vraie guillotine !
Intarissable lorsqu’il évoque ce chef-d’œuvre qui l’a passionné et sur lequel il s’est abondamment documenté, Pierre Dubreuil poursuit. « Jacques Becker était un réalisateur très exigeant. C’est lui-même qui avait choisi les logements des acteurs sur Annet. Simone Signoret logeait dans le centre ville, à l’hôtel des voyageurs situé Grande rue à l’époque, aujourd’hui 64 rue Charles de Gaulle. Pas d’eau courante et les commodités au fond du jardin. Amoureuse, elle allait tous les jours au bureau de poste téléphoner à Montand qui tournait avec Clouzot « Le salaire de la peur » à la bambouseraie d’Anduze, dans le Gard. Serge Reggiani logeait au Canard qui fume (l’actuel restaurant marocain Le Pacha). Il reviendra dans ce même hôtel 18 ans plus tard lorsqu’il tournera « L’empreinte des géants » de Robert Enrico et se souviendra du lieu. Claude Dauphin rentrait sur Paris le soir même. Il n’a tourné qu’une seule scène, celle sur la place de l’église Saint-Germain, enregistrée en une journée. A l’époque c’était un très grand acteur. Pour preuve, il avait son propre siège à son nom. La séquence où Marie arrive en canot sur la Marne pour rejoindre Manda a été filmée à Trilbardou, en amont du château, juste avant le barrage. La petite maison où ils s’aiment – et qui n’existe plus – se trouvait dans le parc du château de Claye-Souilly, derrière l’IME La Gabrielle aujourd’hui. A l’intérieur de l’église, ce sont les demoiselles Chevance, deux sœurs, qui jouent de l’harmonium pendant le (faux) mariage célébré par le (vrai) curé d’Annet, l’abbé Henri Benoist. Les mariés étaient des jeunes gens du village et Jean-Claude Auzias, alors âgé de 11 ans, interprétait l’enfant de chœur. Il deviendra médecin et réside toujours à Annet. Le décor final de la guillotine a été campé dans la cour de la maison d’arrêt de Meaux, rue Fatou. L’équipe est partie en car le matin et on a filmé toute la journée. Becker avait réquisitionné une grande échelle de pompier sur laquelle il a filmé le panoramique vertical sur la prison. Reggiani a dû répéter douze fois la scène du banc de la guillotine avant que Becker n’accepte la prise ».
Et Pierre Dubreuil de conclure avec une pointe d’humour … « A propos de cette guillotine, les détenus de la prison n’en menaient pas large car ils pensaient qu’elle avait été installée la veille pour l’un d’entre eux ! Le curé qui accompagne Manda vers la guillotine était un figurant professionnel qui habitait Thorigny ; et le bourreau… c’était un boucher qui exerçait à Meaux ! »
L’histoire du film
Un dimanche d’automne 1898, la « bande à Leca » (Claude Dauphin) débarque dans une guinguette avec « leurs femmes ». Pour provoquer Roland, « son homme », l’une d’elles, Marie (Simone Signoret) invite à danser un ouvrier charpentier, Georges Manda (Serge Reggiani), ex-compagnon de prison de Raymond (Raymond Bussières). Jaloux, Roland, provoque Manda qui l’étend raide d’un uppercut. Leca, amoureux de Casque d’or, lui donne rendez-vous dans un bal populaire de Belleville où se retrouvent également Manda et Roland. L’affrontement est inévitable. Manda poignarde mortellement Roland. Casque d’or et Manda se retrouvent dans une petite maison à Joinville. Jaloux de la fugue de Marie, Leca, pour éliminer son rival, dénonce Raymond à la police comme auteur du meurtre. Comme prévu, Manda se livre, ne supportant pas que son ami soit condamné à sa place. Lors d’un transfert de prison, Manda et Raymond s’évadent mais ce dernier est mortellement blessé. Informé de la trahison, Manda abat Leca. Arrêté, il sera guillotiné. D’une fenêtre, Marie assiste impuissante à son exécution.
Et la vérité sur Casque d’or
La véritable Casque d’or a défrayé l’actualité de la Belle Époque. Les journaux relatèrent une guerre opposant deux bandes rivales de voyous des quartiers nord-est de la capitale. L'enjeu du conflit était une jeune prostituée de 22 ans, Amélie Elie née le 14 mars 1878 à Orléans. Elle se rachètera une conduite en épousant en janvier 1917 André-Alexandre Nardin, un cordonnier, avant de décéder en avril 1933. En 1939 Jean Renoir songe à en faire un film, mais c’est Julien Duvivier qui est pressenti pour le réaliser avec Jean Gabin dans le rôle de Manda. La guerre fait capoter le projet. En 1946, Jacques Becker écrit un scénario, puis Yves Allégret et Henri-Georges Clouzot reprennent successivement le projet. Ce sera finalement Jacques Becker qui rédigera un second scénario avec Jacques Companeez et qui débutera le film en septembre 1951. Serge Moroy
« Talentueux aquarelliste figuratif vietnamien, Nguyen Tay peint les femmes à merveille. Il les aime et aime les sublimer. Il met en valeur la femme sensuelle, belle, courageuse, combattante, pensive, patiente, rêveuse ; la femme blessée, mais forte et protectrice....La femme, tout un symbole Dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville, les visiteurs pourront admirer une sélection de dix-huit aquarelles réalisées sur papier de riz, sur soie, à l’encre ou à l’huile.
Une aquarelle sur soie n’a pas encore de titre et les visiteurs sont invités à lui en donner un et des propositions ont déjà été faites ce soir-là : Sombre regard, Caresses, Tendresses, Instant de douceur, Amour partagé, Méfiante câline… Dans un français encore hésitant, l’artiste, ému, a expliqué qu’il aimait pratiquer différentes techniques, mais que sa préférée restait de loin l’aquarelle sur la soie avec laquelle il était plus à même « d’exprimer les sentiments et l’âme ».
Sa Marianne aux camélias orne le salon de la mairie de Courtry
Les cafés de l’ancien canton de Claye vont s’exposer, samedi 25 et dimanche 26 février. L’événement a été organisé par la SHCE avec le concours de la Ville, et aura lieu salle Planète-Oxygène de Claye-Souilly.
« Les cafés étaient un lieu important de rencontre dans nos communes, de brassage de population. Beaucoup faisaient aussi épicerie, charcuterie, boulangerie, marchand de charbon. On venait s’y inscrire pour la visite du médecin, y danser, voir des films » explique Daniel Clément, président de la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environs).
Une centaine de personnes a assisté, jeudi 23 février, au vernissage de l’exposition.
Des lieux de vie intense
« Vecteur indéniable de lien social, les cafés sont essentiels pour notre pays en ce qu’ils ont donné naissance à l’espace public. Ne débattons-nous pas et ne traitons-nous pas des sujets d’actualité dans les cafés ? C’est bien dans ces lieux où se construit la pensée, que les fondements même de la démocratie apparaissent, rendant aux cafés toutes leurs lettres de noblesse » s’est enthousiasmé le maire et député, Yves Albarello. Né en 1952, celui-ci a redécouvert avec joie le café de son enfance, à Souilly, « dans lequel [il] garde encore de chaleureux souvenirs ». Trois bistrots existaient alors dans le village de Souilly (qui sera rattaché en 1839 à Claye) : la maison Pinardel, chez Margot, chez Raymonde.
Un travail de mémoire
Le petit village d’Annet-sur-Marne comptait vingt cafés à lui seul. Il y en avait quinze répartis sur Mitry-Mory et unetrentaine à Claye-Souilly. « Début 2016, les médias se sont émus de la disparition des cafés en France. Cela nous a confortés dans notre démarche mémorielle » indique Daniel Clément. Le travail a démarré en 2014, piloté par Danièle Prieur, Françoise Leroy et Monique Mazoyer. Après la consultation des archives départementales de Seine-et-Marne et des almanachs commerciaux, publiés de 1879 jusqu’en 1939, sont venus le repérage des estaminets puis la collecte des cartes postales (apparues fin du XIXe siècle), des photos et des témoignages.
Vingt-trois communes, deux cents ans d’histoire
Des Villevaudéens entourent Pierre Dubreuil, annétois et membre de la SHCE, devant les panneaux de leur commune. Villevaudé comptait quatre cafés dans son bourg, quatre dans le hameau de Montjay-la-Tour et un dans celui de Bordeaux. Ce dernier (Le Petit Bordeaux) est le seul encore en activité
Daniel Clément et Yves Albarello tenant le livre sur les cafés anciens du canton édité par la SHCE.
L’exposition est à la disposition des maires qui la souhaitent. Les communes concernées sont Annet-sur-Marne, Carnetin, Charmentray, Charny, Claye-Souilly, Compans, Courtry, Fresnes-sur-Marne, Gressy-en-France, Isles-Les-Villenoy, Iverny, Le Pin, Le Plessis-aux-Bois, Messy, Mitry-Mory, Nantouillet, Précy-sur-Marne, Saint-Mesmes, Trilbardou, Villeparisis, Vignely, Villeparisis et Villevaudé.
La SHCE a édité un livre de 358 pages avec de nombreux documents d’époque, dont des photos et d’anciennes cartes postales. L’ouvrage est en vente au prix de 30 euros.
Du samedi 25 au dimanche 26 février, de 10 à 18 heures. Salle Planète-Oxygène, allée André-Benoist. Entrée gratuite. S. Moroy
Hors de question pour les gourmets et gourmands de louper le salon du chocolat qui s’est tenu au gymnase des Tourelles, durant le week-end du 8 octobre. Un rendez-vous incontournable qui en a fait craquer plus d’un.
« 2016 est un bon cru puisque, pour cette 7e édition, nous avons treize chocolatiers, un apiculteur et un biscuitier » précise Julien Boussange, adjoint municipal et coordinateur de l’événement, avec Michel Minotte, président de la Société des fêtes de la Ville, organisatrice du salon. Certains exposants sont venus de loin et la plupart ont été primés au salon du chocolat de Paris, voire même d’un titre prestigieux, tel Mickaël Azouz, de Vesoul (Saône-et-Loire), champion du monde 1989.
Cuillères et roses en chocolat
Le bouquet de roses en chocolat réalisé par Cédric Tostain pour la Saint-Valentin 2015. Devant son succès, l’artisan a décidé d’en faire un produit permanent
Beaucoup plus proche, Cédric Tostain, 34 ans, chocolatier clayois, qui s’est installé en 2012 avenue Jean-Jaurès. « J’ai travaillé douze ans chez un grand chocolatier parisien. Je n’utilise que des produits de première qualité et une teneur de 70 % en cacao. Cette année, parmi mes nouveautés, j’ai un praliné aux pistaches. Elles sont caramélisées et broyées très finement, avant d’être mélangées avec du chocolat ». Cédric aime particulièrement travailler les objets : montre, sac, Smartphone, crayons de couleurs, bouquet de roses… « Je fais aussi des cuillères que l’on peut mélanger dans le chocolat chaud. La cuillère fond, donc pas besoin de faire la vaisselle » s’amuse le chocolatier.
Bon et bio à la fois
Antoine et Jessica derrière leur stand de chocolat 100 % bio, Cœur de choc.
Antoine Marchon et Jessica Daugeron sont venus de Montigny-sur-Loing avec leur chocolat pur beurre cacao, présenté sous forme de plaquettes fines. Un produit naturel, garanti sans lécithine, gluten, arôme ou conservateur, qui a obtenu le label Ecocert (certification des produits issus de l’agriculture biologique). « Nous avons créé notre société, Cœur de choc, en début d’année. Elle succède à LN-Création, entreprise fondée par ma mère qui avait élaboré quatorze recettes. Nous utilisons exclusivement du chocolat 100 % bio provenant de la République Dominicaine via le commerce équitable, car nous sommes très respectueux des produits et de la planète » explique Antoine.
Quand l’Histoire se déguste
Jérôme Lepinay et l’une de ses spécialités, Les pavés de Lagny.
Jérôme Lepinay, 43 ans, chocolatier à Lagny-sur-Marne depuis dix-sept ans, est à l’origine de la création du salon du chocolat clayois. Sur son étal, l’une de ses spécialités : Les pavés de Lagny. « C’est en fait un rocher revisité, c’est-à-dire un praliné amande-noisette, avec des écorces d’orange et une pointe de gingembre ». La boîte affiche une belle lithographie sur la fontaine du centre-ville. « A l’intérieur de la boîte, j’ai retracé, à ma façon, l’histoire de la ville. Lagny est une cité historique, qui a son cachet, et j’avais à cœur de le représenter sur mon produit » justifie Jérôme.
Tombée dedans toute petite
La chambre des métiers et de l’artisanat de Seine-et-Marne informait ses visiteurs sur les métiers de pâtissier via ses trois centres CFA (Centre de formation en alternance) de Meaux, Melun et Saint-Germain-en-Laval. L’IMA du pays de Meaux a ouvert ses portes en septembre 2015 et se veut un pôle d’excellence professionnelle. Astrid Quiban, 17 ans, y suit une formation alternée en 2e année, option pâtisserie. « Mon père est boulanger-pâtissier. Après le CAP, j’aimerais faire une mention dans le chocolat, la confiserie et la glace ».
Julien Boussange et Michel Minotte admirent la sculpture en chocolat réalisée par Béatrice Blot, professeur à l’IMA de Meaux.
Thomas donne des conseils à Astrid pour la décoration de son œuf. Tout est à base de chocolat.
Cette année, le pôle alimentation du CFA connaît un vif engouement auprès des jeunes. « C’est la rançon des émissions culinaires que l’on voit à la télévision. On explique aux apprentis qu’il est important de continuer à se professionnaliser après le CAP. Cela leur apporte bien sûr un perfectionnement dans le métier, mais aussi des atouts supplémentaires qui leur permettront de pouvoir prétendre à plusieurs postes au sein de l’entreprise » complète Thomas Buvat, formateur en boulangerie à l’IMA de Meaux
Apprendre à pâtisser
Mais le stand qui a connu le plus de succès était celui de Corine Alaga, ancienne pâtissière qui a exercé pendant onze ans, avant de créer en 2011 sa société de cours à Provins : Les tabliers gourmands.
A la fin de l’atelier, les enfants ont tous reçu un diplôme d’apprenti chocolatier.
Les enfants ont revêtu toque et tablier blancs pour participer aux douze ateliers de trente minutes, animés par Corinne durant le week-end. « Le but est de faire travailler les enfants sur la motricité fine. Tout en s’amusant, ils travaillent la matière et la sentent. Ils construisent surtout quelque chose qu’ils vont pouvoir manger puisqu’il s’agit de pâte à sucre, d’amande ou de chocolat, ce qui est d’autant plus sympathique » commente Corinne, qui dispense des animations culinaires dans les écoles d’Ile-de-France.
Mignons à croquer
Les bijoux d’Arlette n’ont pas laissé indifférent… même s’ils ne se mangeaient pas.
Autre fantaisie, mais qui ne se mangeait pas, les petits bijoux de la Mitryenne Arlette Chevret, 67 ans, auto-entrepreneuse depuis 2013. « C’est à base de pâte Fimo. Je la travaille, la passe au four et la vernis. Je réalise aussi des bijoux en toutes matières, des modèles uniques, sur demande et pour type d’évènement. Aujourd’hui, c’est évidemment sur le thème du chocolat ». Elle exposera à nouveau ses créations au marché de Noël de Dammartin-en-Goële, dimanche 10 décembre.
Massage au chocolat
Catherine effectuant un massage du dos en cabine
Mais le chocolat n’est pas réservé uniquement au palais. Il peut également servir à masser le dos, les pieds et les mains. « Le beurre de cacao contient des antioxydants naturels. C’est une matière grasse possédant des vertus nutritives, hydratantes et protectrices. La vitamine E, présente dans le cacao, adoucit aussi la peau » souligne Catherine. La séance durait quinze minutes pour dix euros et la Clayoise, qui exerce depuis six ans, était la seule à pratiquer cette activité relaxante, sur fauteuil ou en cabine pour le massage du dos.
L’espace détente aménagé pour les visiteurs était décoré d’œuvres des membres de la Palette clayoise, sur le thème du chocolat.
Prochains événements organisés par la Société des fêtes de Claye-Souilly :
La bourse aux jouets et aux vêtements, dimanche 30 octobre, de 9 h à 18 h, gymnase des Tilleuls. Tarif exposant : 10 euros le mètre, tables et chaises fournies. Buvette et restauration sur place.
Record battu ! La 18e édition auto-rétro de la jardinerie Laplace a réuni 1200 voitures anciennes durant le week-end du 30 avril. « Il y a 18 ans, trois voitures étaient exposées. L’année suivante, dix ou douze, l’année d’après une quinzaine. Aujourd’hui, dimanche 1er mai, nous avons passé la barre des 1000 puisqu’on en a compté 1200 sur ce site de 4 hectares, situé en plein centre-ville » s’enthousiasme le pépiniériste et collectionneur Laurent Laplace.
Peugeot Quadrilette 4 cv 1922
Un succès qui a permis aux nombreux visiteurs, encouragés par un soleil radieux, d’admirer les châssis, chromes, calandres et moteurs à cylindres de quelques fleurons des grandes marques automobiles mondiales : Citroën, les premières Renault produites en 1913 par Louis Renault qui occupe alors le 5e rang de la production française, Peugeot, Talbot, Rolls Royce (qui résulte de l’alliance en 1905 de Charles Rolls et Henri Royce), Morgan, MG (qui se spécialise dans les voitures de sport), Ford, Panhard, Mercedes…
Cadeau d’anniversaire
« On a des véhicules de toutes sortes, de 1910 jusqu’à 1980. C’est un patrimoine en parfait état et qui roule. Cela représente une dizaine de clubs sachant qu’il y a environ 80 adhérents par club. Sont présents également des particuliers, amoureux de leurs voitures et qui les bichonnent toute l’année. On a aussi les motos qui se développent, ainsi que la bourse d’échange des pièces détachées » souligne Alain Roques, membre des Anciennes calandres chelloises, association créée en 2001 et organisatrice de l’événement. Anaëlle est venue de Roissy-en-Brie au volant de sa Chevrolet blanche 1963, moteur 6 cylindres en ligne, boîte automatique, intérieur cuir rouge. « C’est mon papa qui me l’a offerte pour mes 20 ans. Elle se conduit très bien ». Son père est mécanicien et l’a trouvée en Belgique, une première main.
Seul exemplaire au monde
V10M de 1940, unique exemplaire à ce jour
Régis Duwer exposait une curiosité, un modèle unique de 1940 du constructeur français Laffly. « Il s’agit d’un prototype destiné à remplacer le mulet dans les troupes de montagne. Il a été présenté en septembre 1939 à l’armée française. Après des modifications et nouveaux essais au printemps 1940, elle commande 500 exemplaires, mais la guerre arrive et le projet tombe à l’eau». Il n’est pas peu fier de posséder depuis 1965 le numéro 1 des cinq prototypes alors fabriqués. L’engin dispose de roues directionnelles à l’avant et à l’arrière, d’un moteur Amilcar, d’un plancher bois et de quatre vitesses. Régis fait partie de l’association France 40-véhicules, qui regroupe 20 adhérents passionnés par les véhicules militaires de 1940, y compris les chars, et dont le siège est à Fismes (Marne). Son association organisera la journée de la chenille le dernier week-end de septembre à Vincy-Manœuvre, près de Meaux. Prochain rendez-vous de belles anciennes, dimanche 19 juin, de 9 h à 18 h au gymnase G. Roby, à Dampmart. Serge M
L'exposition "Messagères des toits" a présenté ce week end une sélection de girouettes de la collection Suhard.
Quoi de plus banal qu’une girouette ? une autre girouette ?.....
Et pourtant, une fois entré dans la salle, le visiteur se retrouve dans un univers déconcertant, il est dans l’Histoire, ces « messagères des toits » lui font découvrir les hommes, leur travail, leurs coutumes, leurs rêves, leurs craintes, leurs loisirs, l’art populaire, un patrimoine qu’il connaissait peu ou qu’il avait peut être oublié.
A l’origine droit seigneurial exclusif attribué à une personne, puis droit acheté par l’argent, le décret du 20 avril 1791 donna à tous la liberté de monter une girouette sur son toit.
Chaque girouette envoie son message, les représentations sont variées et originales, scènes de guerre, de chasse, de la vie quotidienne, des animaux familiers, utiles, exotiques, symboliques.
Un témoignage, une passion que nous ont fait partager Monsieur et madame Suhard, à l’initiative de la municipalité. Y. Godefroy
L'exposition "Face à la guerre" a été installée à la salle des Merisiers à l'occasion de la cérémonie du 11 novembre. Elle a réintégré la bibliothèque de la Roseraie, où elle sera présentée jusqu'au 28 décembre..
Notre objectif a été de réaliser une rétrospective des années 14 et 15 dans la mesure où nous disposions de documents qui dormaient dans un grenier de Montjay la Tour.
Au travers d’une fresque chronologique de quelques grands événements de la vie civile, dans le domaine des Arts, des lettres, des sciences et techniques, des faits de société, des faits divers… Monique Mazoyer et moi-même avons imaginé de suivre le parcours d’Edmond Blétry, adjoint au maire de Villevaudé en 1914, appelé au front tout au début de la guerre, blessé puis prisonnier pendant quatre années, en Allemagne. On peut suivre ainsi la vie de prisonnier dans les camps.
La famille résidait à l’actuelle du 11 rue Charles de Gaulle à Montjay-la-Tour.
Sur les panneaux (que nous avons volontairement limités au nombre de quatre par année), trois couleurs permettent de faciliter la lecture : en blanc, la vie civile en général, en bleu, le sergent Edmond Blétry. Dans les cadres rouges, c’est tout ce qui touche la commune de Villevaudé avec, entre autres, ses « Morts pour la France » dont nous avons suivi le parcours. Ainsi chaque soldat cité sur le monument aux morts a tout naturellement pris sa place dans cette page d'histoire.
Madame Bossu, très intéressée, découvre l'exposition
L'année 1916 est en préparation pour l'an prochain... en attendant nous vous accueillerons avec plaisir à la bibliothèque.
Profitez de ces beaux jours d'automne pour visiter, à quelques minutes de Villevaudé, le domaine de Rentilly, siège de la Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire.
Une petite sorcière vous accueillera à l'entrée au "Pavillon Carcat", une jolie bâtisse de style normand, décorée en cette période d'Halloween par une multitude de sorciers et recouverte de toiles d'araignées.. Passé l'Orangerie, vous découvrirez le Château.
Tour à tour domaine seigneurial au XVIe s, puis propriété du secrétaire d'Henri IV en 1599, reconstruit au XVIIIe par René de Thomé, abandonné pendant la révolution française, racheté en 1819 par Isaac Thuret, le domaine devint en 1846 la propriété de la famille André.
C'est à la mort de son père Ernest que son fils Edouard et son épouse Nelie Jacquemart en font l'une des plus riches demeures de l'époque. En 1891, Gaston Menier acquiert le domaine.
En 1944, le château est incendié. Reconstruit en 1954 sur les bases de l'ancien, il sort du patrimoine de l'Empire Menier en 1988 par son rachat par l' Etablissement Public d'Aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. Le 22 novembre 2014, la ministre de la culture inaugure le renouveau du château de Rentilly (Lisez la note publiée pour l'occasion en cliquant sur ce lien)
L'exposition "Un été dans la Sierra" réunit jusqu'au 6 décembre 2015 des œuvres étonnantes de différents artistes. (un jeu questionnaire est destiné aux enfants)
Vous apprécierez les particularités des arbres qui composent les espaces paysagers, cèdre bleu, copalme, gingko biloba, platane à feuilles d'érable, tulipier de Virginie, le charme commun, le marronnier d'Inde... vingt-quatre essences différentes que vous découvrirez au gré de votre promenade dans le parc...
A noter que l'entrée est libre, vous trouverez à l'accueil des guides très détaillés sur l'historique du château et celui du parc.
Le talent débridé des graffeurs donne vie aux mythes. Dans le couloir des urgences, la Cadillac de SOS Fantômes près d'une jolie infirmière blonde, prête à tagguer.
Le site Saint-Jean est devenu, le temps d’un week-end (16 et 17 mai 2015), un phare du Street art. Une occasion exceptionnelle que le public n’a pas laissé échapper pour découvrir des œuvres, aussi monumentales qu’insolites, et rencontrer leurs créateurs.
Sur la porte d'entrée qui était réservée aux ambulances, l'œuvre de Treize-Bis illustre une petite fille anatomique qui appelle au secours.
Et les visiteurs ne se sont pas fait prier pour investir les lieux. On a dénombré près de 2000 personnes durant la seule journée de samedi. Dans l’enceinte de l’ancien hôpital, propriété de Marne-et-Gondoire, ils ont pu admirer les œuvres d’une trentaine d’artistes.
Des fresques courant sur les murs ou les façades, comme celles de Pantonio et Inti sur le bâtiment Denis-Fournier, -réalisée en 4 jours sur une nacelle (25 m de haut)- mais cependant éphémères puisque l’édifice et les pavillons annexes seront détruits en 2016 pour la reconversion du site. Douze photos grand-format forment une haie d’honneur dans l’allée centrale. « Anatomie d’un lieu hautement emblématique et chargé de mémoire et de lumière, l’expo Rayon X rend un ultime hommage à la beauté évocatrice du site Saint-Jean » commente Alain Smilo, son auteur. Tous les artistes ont eu à cœur de s’approprier cet ancien lieu de naissances et de souffrances pour transmettre leurs émotions. Sans état d’âme, selon leur vécu, leur style et leur propre technique. « Le site est vraiment idéal, on ne pouvait rêver mieux. On s’est servi des reliefs sur les murs : grilles d’aération, panneaux, portes, colonnes » explique Elparo, tout en descendant de son échelle.
Un lieu empli de souvenirs Avec deux autres graffeurs, Kataplokito et Euphorie, il a réalisé une fresque géante dans le couloir d’accès des urgences. Face à elle, surgissant du mur, la voiture de Ghostbusters (SOS Fantômes) à côté d’une pulpeuse infirmière, bombe acrylique à la main. « Ici, les connexions sont multiples. Moi-même, je suis né dans cet hôpital, il y a 28 ans » poursuit l’artiste. Car pour beaucoup l’endroit est chargé de souvenirs, parfois douloureux. « Je réside à Esbly et suis venu en 2012 pour me faire opérer du coude. C’est impressionnant et ça fait bizarre de revoir les lieux ainsi» témoigne Jérémy, 22 ans.
Des ateliers ont permis aux street-artistes en herbe d'exprimer toute leur créativité.
« C’est une idée géniale de laisser les artistes s’exprimer. En plus, cela rend hommage à tous ceux qui ont travaillé ici » applaudit son amie, Yasmine, 23 ans. Même avis pour Danièle, 67 ans, venue de Levallois (92) et dont la sœur habite Lagny. « C’est toujours intéressant quand plusieurs artistes s’associent pour réaliser une œuvre collective au sein d’un même espace, ça ouvre le regard ».
Autre rendez-vous artistique pour les Latignaciens : samedi 30 mai. De 14 h à 0 h 30, aura lieu en centre-ville la 2e édition du festival consacré aux arts de la rue.
Depuis la préhistoire, l’image fascine l’homme. La superposition de deux vues procure l’illusion de mouvement et, au début du 18e siècle, on utilise la persistance rétinienne (illusion optique rémanente) pour créer des jouets optiques aux noms barbares : thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, praxinoscope, zograscope... Mais c’est avec la lanterne magique que tout a commencé.
Thierry Sibra devant l'une des 3 vitrines consacrées à ses superbes lanternes magiques, toutes issues de l'ancienne usine Lapierre de Lagny.
Ex-berger et ancien gendarme, Thierry Sibra, 57 ans, est venu de Donzère, près de Montélimar (Drôme), montrer aux Latignaciens quelques unes de ses lanternes magiques qu’il collectionne depuis 1976.
Une usine à Lagny
« C’est un moine jésuite d’Avignon qui, en 1516, a été le premier à décrire le principe de la lanterne magique. J’ai une collection sur le pré-cinéma et, en exposant ici, j’ai voulu donner un coup de projecteur sur les lanternes magiques produites dans l’usine Lapierre de Lagny qui étaient les plus belles » explique celui qui est devenu conférencier spécialisé dans l’histoire de la photographie. La manufacture d’optique Lapierre était située rue Jeanne-d’Arc.
L'exposition retrace la genèse du cinéma, depuis le 17e siècle jusqu'à l'invention du cinématographe par les frères Lumière, en décembre 1895.
Construites en fer blanc, ses lanternes magiques deviennent populaires en 1880. Après avoir acquis une grande renommée dans la fabrication de projecteurs pour le cinéma amateur, l’usine sera rasée dans les années 1960. «Il y a environ 80 lanternes représentatives de l’évolution du cinéma à travers lesquelles je voudrais que les visiteurs se retrouvent, parce qu’ils étaient devant ou derrière. Evidemment, les appareils photo sont plus proches de nous, mais j’ai rencontré des visiteurs d’un certain âge qui m’ont confié que leurs pères leur projetaient des vues et que certains avaient même peur ». Car, surnommée « lanterne de la peur », l’appareil permet dans l’obscurité la projection sur un drap blanc d’images, fixes ou animées, coloriées sur des plaques de verre.
Au 19e siècle, les images fixes, peintes avec beaucoup de finesse sur des plaques de verre, entrent dans le domaine éducatif
Elles sont naïves, féériques, poétiques, mais également satiriques et coquines. « On a aussi des batailles historiques, des scènes folkloriques. A partir de 1850, c’est la fin de la lanterne et le début de la photographie» précise Thierry.
Un musée dédié à la passion
Il dément toute préférence pour une lanterne particulière. « Je les aime toutes. Je souhaite ouvrir un musée pour pérenniser mes collections : 5000 appareils photo, 2000 caméras, 15 000 affiches de cinéma, 30 000 photographies, 400 marionnettes, 650 ours en peluche, 400 masques du monde entier... Ce sera un lieu de rencontre convivial autour de la passion où chacun trouvera son bonheur» s’enthousiasme Thierry qui chiffre son projet à tout de même 4 millions d’euros. Le passionné cherche encore à compléter sa collection pour parfaire ses expositions itinérantes et pédagogiques, ainsi que toute information sur l’usine Lapierre de Lagny.
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