Cette toile de Suzanne Valadon a été exposée à la pinacothèque de Paris..

Entre 1912 et 1914, Suzanne Valadon effectue un long séjour en Corse avec son fils le peintre Utrillo, à l'apogée de son talent, son second mari (de vingt ans plus jeune qu'elle et meilleur ami de son fils) le peintre André Utter qu'elle a rencontré en 1909 après s'être séparée de Paul Mousis et son grand ami Richmond Chaudois, mutilé de guerre au visage balafré.
Après leur arrivée à Ajaccio, les visiteurs prennent la direction de Corté où "Suzanne Valadon réalise le plus complet, le plus déconcertant des paysages : toute la ville de Corte, avec tous ses détails de maisons de pierres, d'arbres, de haies, tout ce qui peut être dans une ville.
Utter, lui, peint de la Corse ses ponts de pierre rouge, ses calvaires, ses paysages les plus âpres, les plus sombres, où des bleus sourds voisinent avec des rouges éteints, sous des ciels d'acier.
Et lui, Utrillo, pendant ce temps, il reste dans ses nuages.
Devant un paysage, il pensait à autre chose. Il peint un presbytère au pied du Monte Cinto; le mont était garni de soldats Français qu'il effacera par la suite".
A Belgodère, il participe avec l'architecte Dufour à la peinture des plafonds du château des Malaspina... Présenté à Madame Malaspina, née Lostalot de Lassale, il lui proposa quelques unes de ses œuvres . Mais la châtelaine de la Costa, qui avait des goûts très classiques, préférait orienter sa collection vers l'académisme des grands prix de Rome . Dommage, car ainsi, à part une plaque commémorative posée après la disparition d'Utrillo, il ne reste pas de souvenirs de son passage...
Par ailleurs il peint de nombreux paysages Corses : Le couvent de Piedicroce dont le tableau se trouve au musée de l'Annonciade à Saint-Tropez, une rue de Corte, (le cours Paoli), l'église San-Michele de Murato dont il a exécuté au moins 3 peintures, le presbytère de Prunelli di Fiumorbo.
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