GIULIA SALVATORI
MICHEL LAFON
Tél. : 01 60 26 20 19 - Fax : 01 60 26 51 08
GIULIA SALVATORI
MICHEL LAFON
Georges MÉLIÈS est mort le 21 janvier 1938 à Paris, à 77 ans. Il a été l’une des figures les plus marquantes du cinéma naissant. Son œuvre (plus de 500 films), détruite ou dispersée, tombe rapidement dans l’oubli. A la fin de sa vie, pour survivre, il tenait un petit magasin de jouets dans le hall de la gare Paris-Montparnasse. Il reste presque totalement inconnu du grand public. Découvrez son histoire
Heureusement, des copies avaient été effectuées et aujourd’hui, aux États-Unis mais aussi dans le monde, on a parfois le bonheur d’exhumer un de ses petits chefs-d’œuvre, à l’instar du Voyage dans la lune, fantaisie qui connut un vif succès en 1902. Il convient alors de les restaurer très vite car la pellicule, inflammable, se décompose dans le temps.
Le mystère Méliès, documentaire exceptionnel de Serge Bromberg et Eric Lange, sera diffusé samedi 9 janvier à 00 h 30 sur ARTE, mais on pourra le regarder en avant-première grâce au lien ci-dessous.
C’est 59 minutes de pur bonheur retraçant l’histoire de ce magicien, alors directeur du théâtre Robert-Oudin et qui va se lancer dans la réalisation et la production de films noir et blanc puis coloriés. Il nous sera expliqué par quel heureux hasard il est encore possible de voir ses œuvres aujourd’hui.
« Notre film explore le monde enchanté du premier magicien du cinéma à travers des images extraordinaires et révèle le secret de cette réapparition, qui est peut-être son plus beau tour de magie. »
Serge Bromberg
Avec les témoignages de Costa-Gavras, président de la Cinémathèque de Paris, Laurent Mannoni, historien du cinéma, Michel Gondry, réalisateur, Béatrice de Pastre, directrice des collections au CNC, ainsi que des enregistrements de la propre voix de Georges Méliès.
Serge Bromberg, 59 ans, a fondé sa société Lobster Films en 1985 pour gérer et valoriser son importante collection de films anciens, notamment des burlesques et des films d’animation. Il poursuit sa recherche de vieux films disparus, qu’il entreprend de restaurer (Méliès, Keaton, Chaplin et Dziga Vertov) et œuvre pour diffusion des grands classiques du cinéma auprès du plus grand nombre.
Serge Moroy
Publié dans 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 20 octobre 1994 décédait Burt Lancaster, à l’âge de 81 ans.
L’acteur américain était venu à Vaires-sur-Marne (77) en octobre 1963 pour tourner un film de guerre à gros budget, « Le train », réalisé par John Frankenheimer avec notamment Paul Scofield, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michel Simon [inoubliable Papa Boule !], Albert Rémy, Jacques Marin...
Il se trouve que j’habite à Villevaudé, village qui se situe non loin de l’endroit où fut tourné ce film et qu’il tire parti d’événements historiques qui s’y produisirent 19 ans plus tôt en 1944.
Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, est une charmante bourgade des bords de Marne, à 25 km à l’est de la capitale. Elle dispose d’une gare de chemin de fer digne de ce nom depuis 1926 assurant la liaison entre Paris et Meaux. Vaires a surtout la particularité de posséder l’un des plus grands triages du réseau ferroviaire français. Ce dernier organise la formation des convois de marchandises vers toute la France et l’Europe. La ville comptait 5120 habitants en 1936 et on estime que près de la moitié de la population était constituée par les cheminots et leurs familles.
Les Allemands arrivent à Vaires le 13 juin 1940. La gare et son triage, aussitôt réquisitionnés, jouent alors un rôle logistique primordial pour les communications outre-Rhin. Les cheminots manifestent très vite leur opposition à la présence de l’occupant. Tout est bon pour gêner ou ralentir le trafic des trains servant l’effort de guerre allemand. Les erreurs d’aiguillage ne se comptent plus et provoquent le va-et-vient incessant des convois. Quelquefois, il y a de véritables actes de sabotage qui mettent hors d’usage le matériel roulant, provoquent des déraillements et nécessitent des réparations qui sont effectuées le plus mollement possible. Bien sûr, les employés des chemins de fer allemands qui surveillent leurs homologues français ne sont pas dupes. Mais, ces hommes de la Reichbahn sont âgés et le plus souvent des réservistes de la Wehrmacht. Bien qu’armés d’un pistolet, ils n’ont pas l’esprit guerrier et consentent bien souvent à fermer les yeux. De toute façon, ils savent que le triage de Vaires est un important foyer de résistance, qu’elle soit active ou passive, et que le sens de l’histoire est en train de tourner, surtout depuis la première défaite de l’armée allemande à El-Alamein (3 novembre 1942).
En 1944, la ville paiera un lourd tribut à la Libération en étant particulièrement éprouvée par les bombardements alliés. Le triage subira en effet six attaques aériennes en l’espace de cinq mois. Le premier se produira le 29 mars 1944. Ce jour-là, plusieurs trains militaires se trouvent assemblés au triage de Vaires. L’un d’eux transporte de l’essence, deux autres du matériel, un quatrième des munitions et le cinquième des troupes de soldats SS. Avertis par la Résistance, les autorités anglaises déclenchent l’offensive un peu plus de 12 heures seulement après avoir reçu l’information. « Les haricots verts sont cuits » annonce alors laconiquement Radio-Londres pour prévenir du bombardement imminent. Effectivement, à 21 h 15, les avions de la RAF surgissent et, quand ils s’éloignent à 21 h 40, le triage est en feu : le train de munitions a explosé, creusant une tranchée longue de 200 m, large de 20 m et profonde de 6 m ; le train transportant l’essence brûle ; les wagons contenant le matériel sont détruits et, pour celui transportant les troupes, plusieurs centaines de soldats ont péri. Les bombardements ont également causé une douzaine de morts dans la population civile. Au total, les chiffres des victimes, selon les estimations des témoins, oscillent entre 1200 et 2735. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il n’y ait eu que 400 rescapés. Les cinq autres bombardements (28 juin, 8 - 12 - 18 et 27 juillet) surviendront après le débarquement en Normandie. Ils varieront par leur intensité et viseront surtout à désorganiser le trafic ferroviaire sur l’arrière de l’ennemi, tandis que les alliés progressent. A la Libération, la ville de Vaires apparaît comme l’une des plus sinistrées du département de Seine-et-Marne, ce qui lui vaudra de recevoir la Croix de guerre en 1948 pour le courage de sa population civile lors de ces tragiques événements (médaille figurant depuis au bas du blason de la ville).
En octobre 1963, les Vairois sont donc quelque peu surpris de voir débarquer 19 ans plus tard l’équipe d’un grand réalisateur américain pour tourner un film de guerre à gros budget au triage SNCF. Car, pour les besoins de ce tournage énorme en décors naturels, ce sera un pari de tous les instants : en fin de journée, il faut préparer une locomotive qui devra dérailler le lendemain ; il faut ajouter des feuilles aux arbres (l’action se déroule en effet en été et l’on est en automne !). Un poste d’aiguillage de l’époque est entièrement reconstitué, un dépôt désaffecté est sacrifié pour les besoins d’une scène d’explosion. John Frankenheimer était un cinéaste très exigeant et pourtant c’était Arthur Penn qui était prévu au départ pour la réalisation de cette superproduction franco-italo-américaine. En fait, le réalisateur de « Little Big Man » abondonna le tournage au bout de quinze jours à cause d’un désaccord avec Burt Lancaster, l’acteur principal du film.
L’histoire du film est basée sur des faits réels. Au moment de la retraite des Allemands en août 1944, le colonel von Waldheim (interprété par l’acteur Paul Scofield) réquisitionne un train pour transporter vers l’Allemagne des œuvres d’art entreposées au musée du Jeu de paume. Paul Labiche (Burt Lancaster), ingénieur responsable du réseau ferroviaire de l’Est et chef d’un réseau de la Résistance, est chargé d’empêcher à tout prix le train de parvenir à destination. Labiche organise une habile mystification à l’échelon du réseau ferroviaire national puis, finalement, le déraillement du convoi. Les Allemands ripostent par des exécutions d’otages et mettront tout en œuvre pour faire repartir le train mais, au terme d’un combat sans merci, la Résistance aura finalement le dernier mot (*).
Serge Moroy
Sources : archives municipales de Vaires-sur-Marne
(*) La réalité historique : sur ordre de Goering, 148 caisses comportant notamment des œuvres d'art moderne (peintures et objets précieux), quittent le Jeu de paume à Paris. Elles seront chargées dans cinq wagons du train n° 40 044, en attente de partir pour Nikolsburg. Renseigné in extremis par la résistante Rose Valland (conservateur au musée du Jeu de paume) et les cheminots, c’est un détachement de l'armée de Leclerc qui arrêtera le 27 août 1944 à Aulnay ce train contenant le dernier convoi d’œuvres d'art pour l'Allemagne.
Il s’agit d’un festival destiné au jeune public réunissant une programmation particulièrement exigeante, qu’elle soit musicale ou interdisciplinaire (percussions corporelles, théâtre musical, contes des temps modernes…). “Pestacles” entend ainsi faire découvrir joyeusement aux enfants l’univers foisonnant des sonorités, mais aussi celui, tout aussi florissant, des esthétiques ; suscitant leur curiosité et favorisant leur participation.
Du mercredi 19 août au mercredi 23 septembre.
L’édition 2020 de “Paris Jazz Festival” poursuit son exploration des approches multiformes du jazz actuel. Elle mettra en avant le dynamisme d’une nouvelle génération émergente de musiciens, sans sacrifier pour autant la tradition ni oublier l’influence des résonances africaines. A ce propos, elle soulignera les bienfaits du métissage, qui contribue à faire évoluer cette musique à nulle autre pareille. Ray Lema clôturera le festival avec son hommage à Franco Luambo, le père de la rumba congolaise décédé en 1989.
Du dimanche 16 août au dimanche 20 septembre. S Moroy
Film d’animation de René Laloux (1973)
D’après le roman de Stefan Wul, « Oms en série »
Adaptation, scénario et dialogues : René Laloux et Roland Topor
Dessins originaux : Roland Topor
Graphisme des personnages : Josef Kabrt
Graphisme des décors : Josef Vanä
Production : Les films Armorial - Paris / Service de la recherche ORTF – Paris / Ceskoslovensky Filmexport - Prague
Musique : Alain Goraguer
Studio d’enregistrement : Davout Marignan
Sur la planète Ygam vivent les Draags, géants de 12 mètres de haut, à la civilisation très avancée. D'une exploration spatiale, ils ont ramené les Oms qu'ils ont découverts sur une planète dévastée, et qu'ils ont adoptés comme minuscules animaux domestiques…
Tiwa, une enfant Draag, adopte un petit Om dont la mère a été tuée par des jeunes Draags qui jouaient avec elle. Baptisé Terr, il grandit en profitant des leçons que sa jeune maîtresse reçoit à l’aide d’écouteurs. Devenu adolescent, Terr réussit à s'enfuir en emportant un précieux casque d'enseignement. Il rejoint le groupe d'Oms sauvages contre lesquels les Draags lancent régulièrement des opérations de "désomisation".
S'instruisant peu à peu, les Oms sauvages réussissent à tuer un Draag ; ce qui déclencle la guerre. Terr retrouve le cimetière de fusées des Draags et réussit à gagner la planète sauvage, où il découvre le secret de la méditation de ces derniers – nécessaire à leur survie – parvenant ainsi à jeter le désarroi au sein de leurs rites sacrés.
Les Draags frappés au plus profond d’eux-même et convaincus de l'intelligence des Oms, leur accordent enfin leur estime tout en souhaitant leur collaboration. Dès lors, Terr et son peuple vivront en paix sur la Planète Sauvage, respectés des androïdes géants qui deviendront leurs amis.
Commentaire
Film d’aventure fantastique, mêlant science-fiction et philosophie optimiste de la condition humaine, La planète sauvage de René Laloux met fin au cinéma d’animation réservé à des initiés privilégiés en trouvant une bonne programmation commerciale.
Le film résulte de la collaboration de René Laloux (Les dents du singe, Les temps morts, Les escargots) et de Roland Topor (dessinateur, écrivain, Grand prix de l'humour noir).
En 1966, René Laloux conçut avec Topor un scénario adapté du roman de Stefan Wul (Oms en série). Ainsi voit le jour La planète sauvage, long-métrage d’animation réalisé en coproduction franco-tchèque, signée en 1967. Le film comporte 1073 plans et réunit toutes les exigences d’un spectacle attrayant. Sa qualité artistique démontre que la production et la distribution de films d’animation, en France, peuvent rivaliser avec le cinéma en prise de vues réelles. La réalisation mobilisa une équipe de vingt-cinq personnes durant trois ans et demie aux célèbres studios Jiri Trnka, à Prague.
L’animation emploie la technique du papier découpé et tous les décors du film ont été réalisés à l’encre. René Laloux, dans un entretien accordé à la revue Cinéma Pratique (n° 128 - Janvier 1974), déclarait que « le dessin animé sur cellulo possède de merveilleuses possibilités quant au mouvement, mais il est limité sur le plan graphique. Avec ma technique du papier découpé phase par phase, j’obtiens la même souplesse d’animation tout en bénéficiant d’une qualité graphique bien supérieure puisqu’elle restitue la beauté et le raffinement du trait et des couleurs du dessin original ! ».
Récompenses
Les dessins sont réellement superbes et l’atmosphère de ce chef-d’œuvre d’animation est tout simplement fascinante. Il fut présenté au Festival de Cannes 1973, où il obtint le Prix Spécial du Jury. Il fut ensuite couronné au Festival de Science-Fiction de Trieste puis ensuite au Festival d'Atlanta.
S. Moroy
Publié dans 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
ADIEU MONSIEUR KIRK
Un très grand du cinéma hollywoodien nous a quittés mercredi 5 février. Il avait eu 103 ans le 9 décembre.
L’acteur américain rayonnait incontestablement dans l’univers du western aux côtés de John Wayne, Gary Cooper et James Stewart, mais j’avoue que je l’ai toujours – et de loin - préféré aux trois autres, si bons fussent-ils.
Kirk Douglas a tourné avec les plus grands réalisateurs : Howard Hawks (La captive aux yeux clairs), Anthony Mann (Les héros de Télémark), René Clément (Paris brûle-t-il ?), John Sturges (Le dernier train de Gun-Hill), Stanley Kubrick (Spartacus), Brian de Palma (Furie), Richard Fleischer (Les vikings), etc. Tous ont su mettre en valeur son immense talent, livrant à des générations entières de cinéphiles de véritables pépites cinématographiques qui restent inoubliables. En France, la voix de Kirk était doublée par Roger Rudelle, une belle voix grave et pénétrante.
Outre sa célèbre fossette et ses yeux bleus, Kirk, c’était surtout une présence, une prestance, un regard ; bref une personnalité qui crevait littéralement l’écran, sublimée par une jovialité (quand le rôle s'y prêtait) et une énergie inébranlable. Vous avez bel et bien enchanté toute ma jeunesse de cinéphile et c'est grâce à vous que j'ai fini par aimer le genre western. Très grand respect Monsieur Kirk.
Serge Moroy
Dimanche 5 janvier ... c'est la fête de l'Épiphanie, une fête chrétienne qui remonte au temps des Romains. Depuis cette époque, la galette des rois comprend toujours une fève. Nombreux sont ceux qui aujourd’hui les collectionnent et ils ont bien raison car elles prennent de la valeur au fil du temps.
La fabophilie
En France, on les appelle les fabophiles. Ils seraient ainsi près de 2000 qui auraient rejoint une association et environ une vingtaine d’entre eux posséderaient plus de 30 000 modèles.
Pour les puristes, une fève ne mérite d’être collectionnée que si elle a séjourné dans une galette. Et si la fête des rois est ancienne, il faudra toutefois attendre la fin du XIXe siècle avant de voir un petit sujet en porcelaine de Saxe se substituer au traditionnel mais banal haricot jusqu’alors glissé dans la galette, juste avant sa cuisson.
Les débuts de la collection
Les premières collections débutent véritablement vers 1910-1914. Leur valeur ne cessera d’augmenter avec la hausse des prix des objets d’art, surtout dans les années 1980. Il y aura bien sûr des santons destinés à reconstituer la crèche de Noël en miniature, mais pas uniquement. Car si la tradition populaire avait jusqu’alors inspiré des fèves plates en porcelaine illustrant principalement des Guignol, Pierrot, poupon, militaire, lune, soleil, animaux ; les matériaux vont progressivement changer. Ainsi, avec l’utilisation de plus en plus généralisé du plastique, les années 1960 voient apparaître des sujets plus modernes : la locomotive, l’automobile, l’avion, le bateau, la moto…
Mais on assiste également au retour des matériaux nobles (porcelaine, terre cuite, métal) en lieu et place du plastique habituel. La fabrication échoit aux porcelainiers de l’Asie du Sud-Est, qui assurent environ 90 % de la production des fèves circulant en France.
Quelques sociétés se partagent le marché mondial de la fève. Parmi celles-ci, la société Prime, implantée à Faverney (Haute-Saône), produit entre 40 et 50 nouvelles fèves par an. Elles seront fabriquées par milliers pour être vendues aux boulangers et magasins de grande surface. Créée en 1989, la société Prime a su innover en proposant des fèves originales en trois dimensions à l’occasion des fêtes de Pâques, Halloween et Noël. Les sujets sont peints à la main et les collections sont élaborées près d’un an et demi avant la date de leur mise sur le marché.
Aujourd’hui, on peut donc dire que les collectionneurs sont gâtés tant le choix des modèles est devenu extrêmement diversifié dans les thèmes proposés. Signe tangible d’un engouement populaire jamais démenti à ce jour, il existe sur internet de nombreux sites conçus par des particuliers. Certains collectionnent toutes les fèves sans exception, tandis que d'autres ont préféré choisir une thématique bien précise et qui leur est chère.
La thématique cinéma
Le thème du cinéma constitue pour sa part entre 3 et 10 % des créations mensuelles de la société Prime, pour en revenir à l’exemple de notre société franc-comtoise. Tout dépend en fait des héros du moment et, surtout, des licences qui auront pu être négociées avec les ayants-droit (Disney, Fox, pour sa part entre 3 et 10 % des créations mensuelles de la société Prime, pour en revenir à l’exemple de notre société franc-comtoise. Tout dépend en fait des héros du moment et, surtout, des licences qui auront pu être négociées avec les ayants-droit (Disney, Fox, Dreamworks, Warner…) en ce qui concerne la fabrication des petites figurines décoratives.
Certaines fèves de chez Prime sont d’ailleurs particulièrement recherchées, comme celles créées pour la coupe du monde 1994 de football et dont la cotation avoisine actuellement le prix de revient de fabrication de l’époque, soit 1906 euros ! Et si une ancienne série de Betty Boop, l’espiègle et sémillante héroïne de cartoons créée par les frères Fleischer en 1930, affiche une cote exceptionnelle d’une centaine d’euros, les autres restent dans des prix plus abordables, c’est-à-dire entre 25 et 40 euros.
Notoriété du grand écran oblige, on trouve bien sûr des fèves consacrées à des artistes du cinéma français et des personnages du burlesque (Chaplin, Laurel et Hardy), des héros de dessins animés (Bécassine, Félix le chat, Bambi, Babar, Dingo, Bernard et Bianca, Popeye, Winnie l’ourson, Balto...) ou encore d’animation (Kiri le clown, Shrek, Wallace et Gromit).
Quant aux super-héros et autres courageux justiciers, ils ne sont pas en reste avec Zorro, Tarzan, Spiderman, James Bond ; sans oublier des blockbusters du grand écran : Toy Story, Star Wars, Batman…
Certaines séries poussent la particularité d’avoir été éditées avec des variantes (attitude, taille, couleur, modèle), ce qui accroît d’autant leur valeur. Il existe aussi des séries limitées, ainsi que quelques prototypes. Ces derniers ont été fabriqués pendant que la licence était en cours de négociation (gain de temps industriel), alors que celle-ci ne sera finalement pas accordée au fabricant.
Serge Moroy
Près de 300 personnes ont assisté, mardi 7 mai, à la projection en avant-première du film « Nostalgia » au cinéma municipal Les Variétés, à Vaires-sur-Marne.
Qu’est-ce qui pourra sauver l’amour ? Ou tout du moins ce qu’il en reste quand on a perdu l’être cher. Les nouvelles technologies, auxquelles on voue aujourd’hui un culte démesuré, pourront-elles restituer nos plus beaux souvenirs, qui sont souvent les plus intimes ?
Revivre ses plus beaux souvenirs
Nostalgia est une entreprise high-tech qui assiste les humains en leur faisant revivre virtuellement leurs meilleurs souvenirs alors qu’ils traversent des épreuves douloureuses. « On est partis d’un rêve que l’on a suivi de façon très fluide. Nous sommes férus de nouvelles technologies et on a voulu en mettre beaucoup, mais avec tout ce que cela impliquait, notamment les risques qui pouvaient en découler. Le deuil est aussi un thème que l’on a voulu aborder » a expliqué Virginie Vancina, co-scénariste du film avec Romain Pacaud, son réalisateur.
Des acteurs issus de la comédie musicale
De gauche à droite: Sophie Delmas, Maxime Lannot, Alysée Lalande et Romain Pacaud
L’association Eliott existe depuis juin 2017. Basée à Serris, elle encourage la création de projets audiovisuels et Nostalgia est son troisième film. Toute l’équipe du film était présente, mardi soir, pour la projection sur grand écran. Parmi elle, les acteurs principaux : Maxime Lannot et Alyzée Lalande, qui a déjà participé à des comédies musicales (Grease, Notre-Dame de Paris, Peau d’âne…).
Dans le film, tourné à Lagny-sur-Marne, Chessy et Serris, leur rencontre est traitée avec beaucoup de pudeur. Pour tout dialogue, le fou rire de la jeune femme répond à l’émotion du jeune homme. « La première lecture du scénario m’a immédiatement touchée par la densité des émotions et la poésie qu’il contenait : je me suis tout de suite reconnue en Marie » confie Alyzée Lalande.
De même, la séquence de leur ballet dans la rue se veut un clin d’œil à Jacques Demy, pour lequel Romain Pacaud ne cache pas son admiration (son prochain film sera d’ailleurs une comédie musicale). « Il y a eu tellement de bonnes surprises durant le tournage que, pour moi, cette aventure restera incroyable. Le réalisateur était très ouvert aux propositions et à l’improvisation. Une relation de confiance s’est établie et j’ai apprécié ce côté cool » reconnaît pour sa part Maxime Lannot.
L’actrice Sophie Delmas incarne la présentatrice virtuelle de Nostalgia. Elle a également joué dans plusieurs comédies musicales, dont Mamma Mia, La belle et la bête, Le magicien d’Oz : « C’est l’originalité du scénario, ce sentiment de vivre une histoire qui se répète encore et encore, qui m’a séduite. Dans cette tragique histoire d’amour sur fond de science-fiction, le challenge était de donner de l’humanité, même si j’étais entre le robot et l’hologramme ».
« Nostalgia est un petit miracle »
Une partie de l’équipe sur la scène du cinéma vairois
Pour Romain Pacaud, Nostalgia, est un « petit miracle ». Il l’a tourné en format 4K grâce au crowdfunding (financement participatif sur internet), avec un budget de 2000 euros et l’implication de 152 personnes. « Vous êtes venus très nombreux pour découvrir l’histoire de Nostalgia, mon dernier moyen métrage. C’est une soirée particulière pour vous remercier puisque la plupart d’entre vous ont aidé à l’organisation de ce film, qui a pu voir le jour grâce à vous car il m’a fallu réunir un grand nombre de talents et d’énergies autour de ce projet » a-t-il avoué au public.
D’une durée de 48 minutes, son oeuvre a nécessité 98 heures d’écriture, 43 jours de préparation, 10 jours de tournage, 250 heures de travail pour la post-production sonore, 53 heures de montage, 151 heures de travail sur les effets spéciaux, une musique originale et… 387 coups de fil.
Après le succès de cette avant-première, nul doute que Nostalgia ne laissera aucun jury indifférent dans les festivals où il concourra.
Un public unanimement conquis pour cette avant-première
Résumé
Marie décède des suites d’un attentat à la terrasse d’un café. Elle attendait un bébé et s’apprêtait à l’annoncer à Raphaël, son compagnon. Depuis, ce dernier s’est retranché dans le passé pour y revivre inlassablement ses moments de bonheur avec Marie via un logiciel développé par la société Nostalgia. Mais un bug va survenir, mettant brusquement Raphaël face à un dilemme : doit-il revenir à la réalité ou se replonger dans son passé « corrigé » par la nouvelle version 2.0 que lui propose Nostalgia ?
Serge MOROY
Facebook: Eliott
Dans un camp militaire, de nouvelles recrues s’entraînent avant de partir en France pour la guerre. L’entraînement est épuisant pour Charlot. Aussitôt l’exercice terminé, il s’endort. Dans les tranchées, Charlot doit s’accomoder de l’insalubrité et du mal du pays, tandis que les obus pleuvent dans sa tranchée et qu’un assaut va devenir imminent…
En octobre 1918, Chaplin jette un pavé dans la mare avec « Charlot soldat ». Voulant répondre à ses diffamateurs avec ses propres armes, il entreprend la réalisation d’un film antimilitariste. Mais ses amis lui conseillèrent d’en différer la présentation de crainte que cette satire de la vie militaire, projetée en temps de guerre, ne soit considérée comme de très mauvais goût.
Ce film anti-héroïque dénonce l’atrocité de la guerre non par l’indignation, mais par le rire. Un tel film, qui dépeint avec autant de sincérité et de vérité, la réalité quotidienne de la guerre, a sa place à côté des chefs-d’œuvre tels que « A l’Ouest rien de nouveau » (Lewis Milestone, 1930) ou encore « Les sentiers de la gloire » (Stanley Kubrick, 1957).
La tranchée et l’abri reconstitués offrent une remarquable représentation de la réalité du front occidental. Dans les scènes de tranchées, Chaplin et Sydney, ainsi que leurs collègues s’adaptent aux conditions des lignes de feu, la vermine, la pluie, la boue, les inondations et la peur. Ces scènes exigèrent quatre semaines de tournage.
Entre-temps, la chaleur de ce plein été était devenue si intense que l’on dut arrêter le travail toute une journée. Chaplin passa quatre jours de cette vague de chaleur à suer sous son camouflage d’arbre.
Il fut d’ailleurs récompensé de sa peine puisque cette scène est l’une des plus follement surréelles et cocasses de son œuvre : envoyé en mission derrière les lignes ennemies, Charlot s’enfuit à travers une zone découverte, caché à l’intérieur d’un tronc d’arbre. A l’approche d’une patrouille allemande, il se fige dans une immobilité feuillue, échappant ingénieusement à un soldat qui, armé d’une hache, s’apprête à le débiter en bois de chauffage. Une vision mémorable montre Charlot-arbre sautillant vers l’horizon lointain.
Une conduite d’eau à demi-enterrée découverte par hasard inspira également un autre gag comique. Charlot s’y engouffre comme un lapin et ses poursuivants croient lui attraper les jambes, mais seuls ses bottes et son camouflage en arbre – dont il s’est débarrassé comme d’une peau de serpent – leur restent entre les mains. A la suite de quoi, le gros Henry Bergman, dans le rôle d’un officier allemand, s’y engouffre à son tour et se coince dans la conduite… qu’il faudra briser pour l’en sortir.
Tout aussi inoubliable, la scène où Charlot se trouve être le seul à ne recevoir ni lettre ni colis, le jour du passage du vaguemestre. Avec un orgueil hors de propos, il refuse le gâteau que lui tend un camarade et quitte l’abri pour la tranchée où un soldat de garde est en train de lire une lettre. Charlot, penché sur son épaule, fait écho à ses émotions qui se lisent sur son visage. Car même s’il en a tiré une comédie, l’absurdité, la tragédie et le gâchis de la guerre devaient toujours dérouter et tourmenter Chaplin.
Ayant capturé treize soldats allemands, Charlot leur offre des cigarettes. Les Prussiens acceptent volontiers, mais leur officier en prend une pour la jeter aussitôt par terre. Charlot se saisit du petit homme, le couche en travers de ses genoux et le fesse solidement, correction entreprise à la plus grande joie de ses hommes. Cet esprit de camaraderie entre simples soldats dépasse la seule volonté de guerre des gouvernements et des armées.
Ce film constitue, selon moi, l'un des chefs-d'oeuvre de Chaplin et a, en tout cas, fortement contribué à son succès. Serge Moroy
Réalisation : Charles Chaplin
Titre original : Shoulder Arms (1918)
Production : First National Pictures
Avec Charles Chaplin (la recrue), Edna Purviance (la Française), Syd Chaplin (le sergent et le Kaiser), Henry Bergman, Albert Austin, Jack Wilson...
Publié dans 01 Expositions, 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, praxinoscope… créés sur le principe de la persistance rétinienne (illusion optique rémanente), ces premiers jouets optiques inventés au 19e siècle figurent en bonne place dans la première salle consacrée à la genèse du dessin animé.
C’est Emile Reynaud qui perfectionnera le théâtre optique avec une bande de dessins peints sur des carrés de gélatine. En octobre 1892, « Les aventures de Pierrot » sont projetées au musée Grévin. On parle alors de « pantomimes lumineuses » et elles précèdent l’invention du cinématographe des frères Lumière, qui verra le jour à Lyon en décembre 1895. Il faudra néanmoins attendre 1908 pour voir apparaître le premier dessin animé sur pellicule argentique : « Fantasmagorie », soit 700 dessins sur une bande de 36 cm réalisés puis photographiés par Emile Cohl, projection d’une durée de… deux minutes.
En 1919, Félix le chat, personnage espiègle de Pat Sullivan, devient la première grande star de cartoon. Mais le chat sera finalement « mangé » par la souris Mickey, née en 1928 sous le crayon inspiré de Walt Disney. S. Moroy
Publié dans 01 Expositions, 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Ne terminons pas l'année sans rappeler que l'exposition "L'année 1917, face à la guerre" présentée à la bibliothèque de la Roseraie, sera visible jusqu'au 30 janvier 2018 .. venez visiter le parcours de ceux qui ont combattu pour Villevaudé à travers une chronologie de grands événements sociaux et culturels dans le domaine de la peinture, littérature, théâtre, sport, musique...
A propos du film "Charlot émigrant":
Sorti le 17 juin 1917, « Charlot émigrant » est, après « Charlot vagabond », le film qui a le plus contribué à construire le mythe de Charlot, l'anti-héros au grand cœur. Pour ce film, les méthodes de travail de Charlie Chaplin devinrent beaucoup plus exigeantes que par le passé. Ainsi, ce film de 30 minutes demanda pas moins de deux mois de tournage.
Le film commence sur un bateau d’émigrants en route pour l’Amérique. Charlot qui y est passager coule une idylle avec Edna (Edna Purviance, l'actrice fétiche de Chaplin). Emu par sa pauvreté, il lui glisse alors en cachette une partie de l’argent qu’il a gagné au jeu.
Le bateau arrive en rade de New York. Déjà, au loin, se profile la statue de la Liberté qui est le symbole de la terre de la liberté pour tous ces émigrants venus de si loin. Ceux-ci se pressent avec joie sur le pont, mais leur enthousiasme est vite freiné par des fonctionnaires du service de l’immigration qui les enferment comme du bétail.
Charlot retrouve Edna dans un café. Il vient de ramasser une pièce dans la rue et compte bien inviter la jeune femme. Mais la pièce tombe de sa poche trouée et notre héros va avoir maille à partir avec le serveur du restaurant, un colosse pas commode (Henry Bergman).
A noter que la scène qui oppose Charlot au serveur au moment de régler l’addition fut filmée plusieurs fois durant… une semaine entière ! Chaplin s’aperçut qu’il faisait fausse route. Bergman n’était pas assez effrayant à l'écran pour rendre la peur de Charlot crédible. Il annula donc une semaine entière de tournage consacrée à cette scène (ce qui était révolutionnaire à l’époque, à Hollywood) et donna enfin le rôle du serveur à l’énorme Eric Campbell, beaucoup plus inquiétant comme serveur patibulaire.
Cette même année 1917, Bécassine participait à la guerre ..
BECASSINE, la célèbre héroïne des bandes dessinées participe à la guerre dans « BECASSINE CHEZ LES ALLIES » qui parait le 1e janvier 1917.
La loi du 4 avril 1915 avait autorisé le mariage par procuration des mobilisés. Cette loi, était censée faciliter, pour les couples séparés, la traversée de l'épreuve ; cette politique devait favoriser le bon moral du soldat .... Mais à cause de la lenteur des procédures et la mise en place des permissions, certains soldats mobilisés ont été spectateurs de leur propre mariage !!
Certains voient ainsi dans les situations étranges que l’application de cette loi engendre un sujet de raillerie facile qui a inspiré Caumery et Pinchon :
Dans cet album, ils mettent en scène un mariage dans lequel les deux conjoints sont représentés par des fondés de procuration et qui aboutit par erreur au mariage de Bécassine avec La Pipe, un vieux garde champêtre.
Publié dans 00 A Villevaudé , 01 Expositions, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Laëtitia Boisseau, professeur de français, dirige l’atelier de théâtre au lycée Gaston-Bachelard. Cette année, elle a choisi de faire jouer à ses trente-deux élèves, soit deux groupes constitués parmi les classes de première et terminale, une pièce contemporaine de David Lescot : « Le système de Ponzi ».
La pièce est basée sur une histoire vraie qui s’est déroulée aux États-Unis, au début du XXe siècle. « Vous avez préféré être parmi nous plutôt que devant votre télévision pour assister au débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et vous avez eu raison. Comme pour ces présidentielles, je vous promets quand même du suspens, de l’émotion, de la joie et des larmes » a-t-elle lancé aux 235 spectateurs, essentiellement des amis et parents des lycéens.
Une escroquerie qui a inspiré Madoff
D’origine italienne, Charles Ponzi (1882-1949) a immigré à Boston (États-Unis) où il a progressivement monté une gigantesque escroquerie financière. Le subterfuge reposait sur un principe simple : les intérêts étaient payés avec l’argent frais apporté par les nouveaux clients. Il s’agissait donc avant tout d’en trouver constamment de nouveaux, d’où une inévitable spirale spéculative.
L’arnaque de Ponzi a inspiré Bernard Madoff. Le célèbre escroc américain avait en effet réussi à abuser ses clients pendant près de 40 ans, en leur garantissant 50 % d’intérêts en seulement 45 jours. La leçon de la pièce devient dès lors limpide : les sirènes racoleuses de la finance ne doivent pas être prises pour argent comptant. La crise mondiale des Subprimes (2007-2008) est d’ailleurs restée dans toutes les mémoires comme étant la meilleure et la plus cuisante des preuves.
Les élèves ont été chaleureusement ovationnés et Marie-Christine Culioli, le proviseur, a souligné « le remarquable résultat fourni par le travail de l’atelier théâtre » de son établissement.
Au sujet de la troupe
L’atelier théâtre du lycée Gaston-Bachelard se compose d’une trentaine d’élèves. Les cours ont lieu le mercredi, de 13 h 30 à 16 h 30. Pour ses mises en scène, la troupe amateur bénéficie de l’expérience de véritables comédiens professionnels dont, depuis la rentrée 2016, Sophie Bézard et Elsa Bouchain. Le répertoire retenu est résolument éclectique : il va aussi bien de Sénèque (an 4 avant J-C) à Luigi Pirandello (XXe siècle), en passant par Pierre de Marivaux (XVIIIe siècle). S Moroy
Francis Huster s’est produit dimanche 6 novembre devant quelque 170 personnes réunies salle Coluche à Compans. Il leur a donné la première représentation de son nouveau spectacle ‘’De Molière à Beethoven, la passion’’, avec la complicité du pianiste Elio Di Tanna.
La langue de Molière en danger
« Tout à l’heure, en me baladant parmi vous, j’étais en colère car j’ai constaté que la salle ne compte que six jeunes de 12 à 15 ans. Je n’ai pas de mots assez forts pour condamner les minables qui, depuis la disparition de la grande époque (Malraux, Jack Lang...), ont totalement laissé le pays dans la boue alors que c’est celui de la langue de Molière. C’est honteux ! Combien vont à l’Opéra, au théâtre, ont vu Le Misanthrope ou Le Cid ? » lance Francis Huster. « Cet après-midi, c’est Beethoven qui va jouer et c’est Molière qui va s’exprimer. Vous allez entendre l’âme du cœur, avec un piano et un virtuose. Ce n’est pas une histoire d’éducation et, quand on entend ça, on ne peut pas être un terroriste ou une ordure » poursuit-il, remonté.
Mentir pour raison d’État
Molière a présenté sa première pièce, L'Etourdi, en 1655. Il a défié le pouvoir royal, le clergé et la toute-puissance des médecins. Pour ces raisons, il a été empoisonné en 1673 lors de sa représentation du Malade imaginaire. Après la création en 1680 de la Comédie Française, "sa maison", on aurait rédigé sa biographie où tout aurait été sciemment déformé. « Ce qu’on a raconté sur la vie de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un scandale qui dure depuis quatre siècles. Je vais vous dire des vérités, et probablement neuf sur dix de celles-ci vont vous sidérer. Comment a-t-on pu mentir à ce point sur Molière ? La réponse est très simple : c’est une raison d’État » poursuit l’ancien sociétaire de la Comédie française.
Réhabiliter son génie
La réhabilitation sur scène du grand auteur n’intervient qu’à partir de 1920. On la doit à des compagnies de théâtre comme celles de Louis Jouvet, Jean-Louis Barrault et Jean Vilar. « Il était grand temps que l’on découvre enfin sa vraie vie et le sens profond de son œuvre. Molière est irremplaçable, il a redonné le théâtre aux hommes ». Tartuffe reste sa pièce la plus célèbre, celle qui est la plus jouée en France mais aussi dans le monde.
Dimanche, la sonate au clair de lune, la 6e symphonie pastorale, ou encore l’Appassionata, morceaux choisis dans l’œuvre prolifique de Beethoven, un autre grand génie, étaient interprétées au piano par Elio Di tanna. Elles ont ponctué à souhait les périodes tumultueuses de la vie de l’illustre comédien de Louis XIV relatées par Francis Huster.
Fidèle en amitié
« C’est la troisième fois que Francis Huster vient se produire à Compans où il avait d’ailleurs rôdé l’un de ses spectacles. Une belle histoire d’amitié lie donc le comédien et notre village » glisse Jean-Pierre Bernet, adjoint au maire pour les fêtes et cérémonies.
Françoise Piazza présente son livre sur Francis Huster à Joël Marion, maire de Compans.
Françoise Piazza, venue de l'Oise, près de Pierrefonds, auteur de "Francis Huster, passeur de rêves", dédicaçait à l’entrée de la salle son livre publié en 2015. « Ce n’est pas une biographie, mais plutôt un portrait subjectif réalisé à partir des témoignages de sa famille et des comédiens qui ont travaillé avec lui. Outre son contenu fouillé, l’ouvrage bénéficie d’une iconographie riche avec, bien sûr, sa participation personnelle car il avait apprécié mes précédents livres sur Juliette Gréco, Petula Clark et Silvia Monfort ». Attirée par le théâtre et la chanson, elle songe à écrire un ouvrage sur la Comédie française, au travers les témoignages de Martine Chevallier, sa doyenne, ainsi qu’une biographie sur Jacques Perrin. Moroy
Sur une musique de John Powell, une chorégraphie intitulée "Assassin's Tango" au cours de laquelle les danseuses s'envolent.
Spectacle du conservatoire
C’est sur le thème du cinéma que les 80 élèves des classes d’éveil, d’initiation et de danse classique et contemporaine du conservatoire ont donné, samedi 7 juin, leur traditionnel spectacle de fin de saison, à l’espace André-Malraux. Un excellent prétexte pour rendre hommage à Charlie Chaplin, dont on commémore cette année le centenaire de son premier film, mais aussi à des musiques signées par quelques grands compositeurs du 7e art, dont N.H. Brown (Chantons sous la pluie), Yann Tiersen (Amélie Poulain), Howard Shore (Le seigneur des anneaux), Bruno Coulais (Himalaya), Bob Telson (Bagdad Café)...
Une chorégraphie fraîche et colorée, non dénuée d'humour, pour accompagner la musique du Seigneur des anneaux.
Ce sont ainsi 16 tableaux originaux, chorégraphiés par leur professeur Marie-Cécile Harcouët, que les jeunes danseurs ont interprété devant une salle remplie par leurs familles et amis.
Tous des pirates pour le tableau final qui a rassemblé les élèves des classes de danse classique et contemporaine.
La musique joviale et enlevée de Pirates des Caraïbes, signée Hans Zimmer, a rassemblé tous les élèves sur la scène pour l’apothéose finale. Prochain rendez-vous, samedi 14 juin, pour le spectacle des élèves de danse modern-jazz. Comme le précédent, il se déroulera en deux fois, soit à 17 h et à 20 h 30. Si l’entrée est libre, il est toutefois obligatoire de réserver les places auprès du conservatoire à cause de l’affluence : 01 60 26 50 84.
S. Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre, 24 Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
La petite équipe au complet. De gauche à droite : Pierre Larribe, Mégane Romano, Victor Dartinet, Ugo Le Roux.
Profitant des reconstitutions historiques qui ont eu lieu, ce week-end, sur l’esplanade du musée de la Grande Guerre, Victor Dartinet, un Chellois de 23 ans, a enregistré les premières images de son film. « L’histoire me passionne, surtout la Première et Seconde Guerres mondiales. De plus, c’est d’actualité avec le centenaire de la Première Guerre et cela s’est passé dans ma région. Il s’agit d’un documentaire retraçant le début de la bataille de la Marne (du 5 au 10 septembre) qui constitue une semaine décisive durant cette guerre » explique le jeune cinéaste. Il a décroché une licence d’histoire avant d’entrer à EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation) située à La Plaine-Saint-Denis (93) où il achève actuellement sa deuxième année, comme les membres de son équipe. Cette dernière est volontairement réduire. Elle se compose d’une assistante réalisatrice, d’un cadreur et d’un ingénieur du son. « Il y a beaucoup de secrets sur cette bataille qui n’ont pas été dévoilés. Le film entend relater des faits locaux, verser des témoignages. A cet effet, il sera essentiellement composé d’interviews, d’images du musée de la Grande Guerre de Meaux, de reconstitutions historiques et de prises de vues des alentours : Villeroy où mourut Charles Péguy durant cette bataille, Crécy-la-Chapelle… » poursuit Victor. Il contactera prochainement le SHAT (Service historique de l’armée de terre) de Vincennes (94) afin d’étayer ses recherches. Samedi, compte tenu d’une météo pluvieuse, l’équipe a tourné principalement des scènes dans le musée. Pour les reconstitutions, elle s’est assurée le concours de Jean-Christophe Ponot, président de la Société des amis du musée de la Grande Guerre, association loi 1901 créée dans la foulée de l’ouverture du musée de la Grande Guerre de Meaux, en novembre 2011. D’une durée d’environ 26 minutes, le documentaire devrait sortir à partir du 5 septembre, « de façon à coïncider avec le début de la bataille de la Marne » confie Victor qui y tient énormément.
S. Moroy
Le pitch du film : Le 5 septembre 1914 commença la bataille de la Marne, très exactement dans la région de Meaux. Les combats ont débuté sur les grandes plaines entourant la ville de Meaux. Les Français voulaient à tout prix empêcher les Allemands d’atteindre Paris, située à 45 km d’ici. Que s’est-il passé du 5 au 10 septembre 1914 ? Quels régiments étaient impliqués ? Comment était l’ambiance sur le terrain, les relations entre soldats, entre régiments ? C’est ce que le documentaire va s’attacher à révéler. On pourra le voir en septembre sur le site www.sam2g.fr.
Légende photo : La petite équipe au complet. De gauche à droite : Pierre Larribe, Mégane Romano, Victor Dartinet, Ugo Le Roux.
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Salle des Merisiers, une cinquantaine de Villevaudéens ont assisté à deux pièces de Georges Feydeau, brillamment enlevées par la compagnie du Casse-Tête, troupe de théâtre de Chessy créée en 2004. Fidèle à sa vocation de contribuer à l’animation culturelle du village, le CIV (Comité d’initiative de Villevaudé) était à l’origine de cette programmation dominicale. Les spectateurs n’ont pas boudé leur plaisir et ont bien ri devant les péripéties de ces vaudevilles en un acte (Un bain de ménage et Feu la mère de Madame).
Il faut dire que les comédies de mœurs écrites par Feydeau gardent toujours la faveur du public, tant elles n’ont pas leur pareil pour procurer rire et détente.
La prochaine manifestation du CIV aura lieu samedi 14 juin.
Il s’agit d’une sortie à Barbizon et Fontainebleau pour découvrir leurs trésors historiques et artistiques. Le coût de la prestation, sur la base de 30 personnes minimum, est fixé à 55 euros pour les adhérents et 63 euros pour les non-adhérents. Elle inclut visites guidées et déjeuner au restaurant. Réservations (au plus tard le 12 mai) : 06 31 09 71 49.
S. Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans les traces d’Harry Potter
Le fort de Chelles a connu ce week-end un étrange remue-ménage. Des étudiants de l’École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (Eicar), située à La Plaine-Saint-Denis, tournaient « Warren Flamel, la malédiction de l’immortalité », court-métrage inspiré par Harry Potter.
Une partie de l'équipe pose devant le fort autour du réalisateur Quentin Berbey (au centre avec le clap).
« Le monde créé par J.K Rowling a bercé mon enfance. De plus, entre 10 et 15 ans, j’étais le sosie de l’acteur Daniel Radcliffe. Depuis longtemps, j’avais le projet de réaliser un film pour lui rendre hommage. Aujourd’hui la technologie a évolué et les effets spéciaux se sont démocratisés donnant lieu à une multitude de web films sur Harry Potter. La plupart sont américains et médiocres. L’idée m’est alors venue de faire le premier fan-film Harry Potter français, d’une durée d’environ 10 minutes, et surtout de qualité » explique Quentin Berbey, 20 ans. Le film utilisera de nombreux effets spéciaux créés en postproduction par Quentin qui dispose de solides connaissances en ce domaine. « Pour autant, le support est à base de réel. Comme je n’ai pas suffisamment de ressources pour créer les sortilèges, j’utilise la photo d’une flamme que je déforme et colorise » précise le jeune réalisateur. Après plusieurs cascades sur l’esplanade, l’équipe, composée de cinq acteurs et d’une douzaine de techniciens, s’est dirigée vers la forêt pour y enregistrer une séquence de course poursuite.
La pierre philosophale comme intrigue
« Étant fan d’Harry Potter, j’ai tout de suite accepté de tourner, même si c’est un challenge pour moi car je joue une méchante. Ce rôle m’a permis de toucher autre chose que ce que je connaissais de mon jeu jusqu’alors » confie Laura Tontini, 20 ans, future comédienne. Même enthousiasme chez Nicolas D. Coiffard, 21 ans, héros du film et co-auteur du scénario avec Quentin. « La pierre philosophale influe sur le comportement de Warren, d’autant qu’elle apporte l’immortalité. C’est cette ambivalence que j’aime dans mon rôle. Le film est en quelque sorte un pont entre le premier Harry Potter et le second. Il raconte comment, à la fin du premier, la pierre philosophale a été détruite. L’intrigue se déroulera sur trois épisodes ». Nicolas se relevait à peine d’une blessure suite à une chute de balai qu’il enchaînait une poursuite dans la forêt avec deux séides du seigneur des ténèbres à ses talons.
Warren sera aidé dans sa quête par une belle sorcière : Lobelia Odbuck (Marion Denivan).
Heureusement, Warren sera aidé par Lobelia Odbuck, une belle sorcière interprétée par Marion Denivan, 20 ans, venue de Montpellier pour être comédienne à Eicar. Le premier Warren sera visible sur le web début mars.
S. Moroy
Plus d’infos : www.facebook.com/warrenflamel
Le pitch du film
Après les évènements survenus à l’école des sorciers, l’alchimiste Nicolas Flamel est obligé de détruire sa création ultime : la pierre philosophale. Mais le vieil homme en est incapable et se résout à déléguer cette tâche à son neveu, Warren. Le jeune homme part donc en quête de l’objet magique en mesure de détruire la pierre. Mais les forces du mal se liguent contre lui pour l’empêcher d’accomplir sa mission.
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
« J'ai dédié ma vie à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu la domination blanche et j'ai combattu la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société démocratique et libre dans laquelle tous vivraient ensemble, dans l'harmonie, avec d'égales opportunités. C'est un idéal que j'espère atteindre et pour lequel j'espère vivre. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. » - Nelson Mandela, le 20 avril 1964
Publié dans 02 Une vie, une oeuvre, une date, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Une partie de l’équipe
et les deux actrices (laura Tontini et Virginie Molina) face au parc du Château
de Brou
Des scènes de « Torture » tournées dans la région
Le parc du château de Brou a servi jeudi 12 septembre après-midi de décor pour le tournage d’un court-métrage dont l’action se passe pendant la Seconde Guerre mondiale.
Torture… c’est le titre du court-métrage d’une durée de 8 minutes, écrit et réalisé par Victor Dartinet, un Chellois de 22 ans.
Victor, à gauche,
surveille une scène. A la caméra, Pierre Wittermer, et au script Mathieu
Dartinet.
Etudiant à l’Ecole internationale de création audiovisuelle et de réalisation (Eicar), il a déjà réalisé en mars un spot de prévention sur les acouphènes. « Épris d’Histoire, surtout celle du 20e siècle, j’ai voulu porter le choix du thème de mon premier court-métrage sur cette période qui me passionne particulièrement. Ce film entend montrer les sacrifices auxquels étaient prêts de nombreux résistants afin de conserver des informations ayant, pour la plupart, menées à la libération nationale ». Pour mener à bien son projet, Victor a fait appel à cinq jeunes comédiens et constitué une équipe de huit techniciens, la plupart issus de son école.
Petit
budget mais grande émotion
« Même si c’est court, mon rôle fait ressortir certaines
émotions et c’est toujours un exercice intéressant pour un acteur. Le petit
budget du film n’enlève rien à sa qualité et il y a une très bonne ambiance sur
le plateau »
reconnaît Léo Lesbègue, 20 ans, héros principal du film. Car côté financement,
Victor a lancé une souscription via un site participatif bien connu des
internautes (Ulule). Les fonds recueillis correspondent à un quart du budget
total estimé à 850 euros, sachant que la location des uniformes allemands
représente près de 20 % de ce budget. Victor financera le solde avec ses
deniers personnels. Grâce à l’aimable autorisation des propriétaires, le
tournage a débuté jeudi 12 septembre dans le décor du parc du château de Brou.
Comme
de vrais pros… qu’ils seront
Élève en 1ère année à Eicar, spécialité son, Benoît Griesbach vient de Cergy
(95). « C’est au
moins mon 15e tournage. Je suis aussi musicien-compositeur à l’image.
Auparavant j’ai fait des écoles d’ingénieur et puis j’ai tout arrêté pour me
consacrer à ma passion » confie-t-il
en veillant à ne mettre sa perche-son dans le champ de la caméra Panasonic HMC.
« Silence, on tourne ! Évitez de marcher sur le gravier ! » clame Romain Bonningue. En
tant qu’assistant réalisateur, il ne s’occupe pas des acteurs, dont la
direction est du ressort du réalisateur, mais gère l’équipe technique. « Je
suis en fait le pont entre l’imaginaire et la faisabilité » reconnaît-il en esquissant un
sourire.
«
Ce film est pour moi un challenge »
Tel un ressort, Eloïse Martin bondit entre deux prises pour un raccord
maquillage. Agée de 20 ans, élève à l’Institut technique de maquillage
artistique professionnel de Paris, elle a déjà participé à quatre tournages
étudiants et définit sa prestation comme un challenge. « Le
plus difficile sur un tournage comme celui-ci est de travailler rapidement,
c’est-à-dire qu’on me donne un minimum de temps pour faire des choses parfois
assez compliquées ».
Laura Tontini écoute les dernières instructions de Victor. Future comédienne,
elle a tourné en juin dernier au château de Valmath, (près de Limoges) dans un
court-métrage, L’homme en rouge, qui
sortira le 25 septembre à Paris. La scène de son arrestation a été enregistrée
à la chapelle Sainte-Bathilde, à Chelles. Laurent Cussinet, 29 ans, acteur
professionnel issu de l’école de théâtre corporel Jacques-Lecoq, campe le
général SS qui vient l’arrêter. « J’ai rencontré Victor sur un tournage où
je jouais un rôle d’inspecteur. Victor m’a demandé d’interpréter un personnage
sombre, avec une voix grave et posée qui affirme à la fois son assurance et sa
détermination ».
L’occasion de faire apparaître les deux uniformes allemands loués chez « Le
vestiaire », magasin parisien spécialisé dans les costumes et accessoires, bien
connu des réalisateurs de cinéma et de télévision. La séquence de torture,
quant à elle, a été filmée dans les locaux de l’école Eicar, à La
Plaine-St-Denis (93).Le film sera visible sur le site du réalisateur, mais il
envisage aussi de contacter le cinéma Cosmos pour une projection destinée aux
Chellois.
S. Moroy
Les deux héros du
film, Léo et Jeanne, font une pause avant d'enchaîner la scène romantique au
début du film
Le
pitch du film
Dans la France occupée de
1940, Jeanne Arpane (Laura Tontini) mène une vie ordinaire lorsque soudain son
destin bascule. Son mari Léo (Léo Lesbègue) est capturé par la gestapo lors
d’une opération de sabotage. Jeanne est à son tour arrêtée par les nazis. Confronté
à son mari, elle fait l’objet d’un odieux chantage de la part du général
Weissmuller (Laurent Cussinet) en vue de soutirer à son époux les précieux
renseignements qu’il détient.
Le château de Brou
On ignore la date de sa construction car les archives ont en partie été
détruites par les Prussiens en 1870. Le pigeonnier, privilège seigneurial,
daterait de 1545 mais le château a été édifié vers le milieu du 17e siècle par
Paul-Esprit Feydau, intendant du roi. Il a subi des travaux tout au long du 18e
siècle avant de devenir en 1844 propriété de Charles-Floréal Thiébaut, fondeur
en bronze d’art à Paris. Classé monument historique en 1984, il a été mis en
vente par ses propriétaires fin 2011. Claude Chabrol y a tourné un film pour la
télévision, juste avant sa mort en septembre 2010.
Le général SS
Weissmuller pénètre dans la chapelle Ste-Bathilde pour arrêter Jeanne venue
prier pour son mari.
La chapelle
Ste-Bathilde, à Chelles
L’édifice se trouve au 39 avenue de la Résistance. A l’origine, c’était une
ancienne grange à bois louée par la paroisse pour l’exercice du culte. Elle
reçut en 1916 le nom de chapelle Sainte-Bathilde en souvenir de celle qui vécut
à Chelles au 7e siècle. L’édifice devient la propriété de l’association
diocésaine de Meaux en 1983.
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Une scène-clé du film de Pierre a été tournée dans une chambre de la clinique de Brou-sur-Chantereine.
Séance de repérage au milieu du bois de Brou. De gauche à droite : Victor Dartinet, 22 ans, étudiant à l’école de cinéma Icart et qui a apporté son aide pour le casting des acteurs, Pierre Win et Lucas Guénand.
Dimanche 23 juin, 22 h 30. Une étrange effervescence règne au cœur du bois de Brou. Autour d’une carcasse de voiture, sous la lumière blafarde de phares automobiles et de deux projecteurs, Pierre Win et son équipe tournent un court-métrage de fiction.
« C’est la scène capitale du film, la plus difficile. Pour l’instant, tout se passe bien. C’est un travail collectif où chacun y trouve son compte. Mais on peut toujours avoir des imprévus… comme la pluie par exemple » confie le jeune réalisateur en installant son appareil Canon qui filmera en vidéo haute définition. Pierre a fait appel à son réseau d’amis, mais aussi au bénévolat de techniciens et acteurs professionnels pour réaliser son court-métrage financé pour partie par une subvention du Conseil général allouée aux jeunes réalisateurs. « Illusion obscure » relate le drame d’un grand blessé de la route, Victor, qui effectue son dernier voyage. Un thème cher au réalisateur, photographe de formation, qui travaille sur le projet depuis septembre dernier et dont c’est le premier film (voir l'article publié le 20 février dans La Marne).
Après avoir obtenu l’autorisation de tourner dans le bois, interdit à la circulation depuis qu’il est devenu liaison douce en février 2012, Pierre a demandé en début de soirée au Garage-Breuillois de déposer une épave de Polo Volkswagen, à mi-chemin entre Villevaudé et Brou. « Elle sera retirée demain pour ne pas gêner les promeneurs. Il se trouve que j’ai exactement la même, pratique pour le film ! » précise Lucas Guénand, assistant à la réalisation.
Un rôle surprenant mais intense. « Mardi 18 juin, nous avons tourné la scène du réveil de Victor dans une chambre de l’hôpital privé de Brou. C’était le premier jour de tournage. L’ambiance est sympa car, comme dans tous les courts-métrages, on a affaire à des passionnés, même si on n’a pas le budget et le confort d’un long-métrage professionnel » avoue Gilles Cherqui, acteur et scénariste parisien de 34 ans. « L’accident automobile est la 3e séquence du film. C’est le moment où tout bascule, où l’histoire commence. Victor m’a séduit parce que c’est un rôle fort, surprenant, et aussi parce que c’est rare d’avoir des rôles aussi intenses, même si c’est troublant d’interpréter un personnage qui perd l’usage de ses jambes » poursuit Gilles qui a joué dans la série « Platane » diffusée sur Canal+. Camille Combes, 24 ans, est venue elle aussi de Paris. Elle est entre les mains de Morgane Vandé, maquilleuse chelloise. Tout comme le conducteur, elle perdra la vie, tandis que Victor, à l’arrière, sera projeté à travers le pare-brise avant.
Pierre met du (faux) sang sur la chemise de Gilles. Ce dernier est couché sur des coussins afin de ne pas se blesser. A l'arrière-plan, dans l'obscurité, Camille grelotte de froid
« Mon rôle est court puisque je meurs au début, mais le scénario m’a beaucoup plu. Je suis toujours prête à tourner dans un maximum de films de ce genre… surtout quand la rencontre avec le réalisateur se passe bien ».
Sortie de boîte de nuit, juste avant le tragique accident. La séquence a été tournée mardi 25 juin à 23 heures près du parking Auchan, à Chelles. De gauche à droite, les comédiens Gilles, Camille et Cédric.
Actrice professionnelle, Camille a joué dans plusieurs courts-métrages dont le dernier « Intimité », de Christelle Juteau, est passé récemment au festival de Cannes. On la verra également dans « Je ne suis pas morte », long-métrage de Jean-Charles Fitoussi programmé à la Cinémathèque française pour janvier 2014.
Reproduire une fracture ouverte. Escalope et fragments d’os de volaille dans les mains, Yann Messalti, un Chellois de 25 ans, s’affaire pour reconstituer une fracture ouverte sur le bras de Camille. Yann assiste la maquilleuse qui dessine maintenant des filets de sang sur le crâne rasé de Cédric Welsch. Ce dernier incarnera le conducteur de la voiture accidentée. Guillaume lance un fumigène sous le châssis du véhicule. « Silence, moteur, action ! ». Kévin, photographe de plateau, arrête de mitrailler dès que Lucas actionne le clap. D’épaisses volutes de fumée grises enveloppent les trois victimes inanimées.
Loïc et sa perche, Guillaume au réflecteur et Pierre au cadre. Il s'est déchaussé pour ne pas que l'on entende crisser ses chaussures.
Sa perche-son tendue à bout de bras, Loïc Joyeux suit le lent travelling arrière de Pierre le long de la carcasse de métal. « En tant que professionnel, je suis défrayé pour la location du matériel, mais la prestation technique est offerte. Cela me plaît d’aider les autres » glisse le jeune ingénieur du son.
Collision frontale. Fabien Savall, Breuillois de 21 ans, ne cache pas son admiration. « Les effets spéciaux sont vraiment bluffant ! ». C’est lui le chauffard à l’origine de la collision.
Lucas prend les consignes de Pierre qui prépare la scène de la collision en travelling. Kévin déploie un projecteur led qui va éclairer la prise.
Pour la simuler, deux voitures sont accolées avant de se séparer rapidement : l’une en marche avant et l’autre en arrière. La prise de vue, accélérée et montée en sens inverse, donnera l’illusion du choc frontal. Les prises sont bonnes, Pierre se détend. Il enregistre quelques inserts (détails) dans l’habitacle de l’épave.
2 h 30 du matin. Le tournage est terminé. L’aventure se poursuivra à Chelles puis à Égreville. Enfin, courant juillet, l’équipe tournera la séquence finale dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne. Après montage et post-production, le film sera prêt en octobre, date à laquelle Pierre promet une projection au cinéma Cosmos de Chelles avec tous les intervenants.
Serge Moroy
L'histoire du film: Après un violent accident de voiture au sortir d’une boîte de nuit, Victor se réveille à l’hôpital, paraplégique et atteint d’un traumatisme crânien qui le condamne à compter ses jours. On lui propose de subir une opération qui peut lui donner la chance de vivre, comme elle peut aussi le tuer. Face à ce dilemme, et contre toute attente, Victor choisit une autre option.
Cela fait 31 ans que la Ville et l’OCAM (Office de concertation et d’animation de Meaux) retracent avec audace et panache l’histoire de la capitale de la Brie, mobilisant 500 bénévoles qui se relaient pour donner corps et âme au passé. « On a eu beau répéter, j’ai quand même le trac car c’est une grande première. Je joue plusieurs rôles : gueuse, marchande, lavandière… Le metteur en scène nous a demandé d’entrer à fond dans la peau de notre personnage tout en tenant compte des autres » confie Denise Hocquaux pour l’instant au point accueil. Le spectacle historique de Meaux, c’est pour elle une histoire de famille qui dure depuis plus de 15 ans. Sa fille Carole, 29 ans, a débuté à l’âge de 8 ans et participe maintenant en tant que danseuse. Le petit-fils de Denise, Nicolas 10 ans, joue également et a commencé à l’âge de 3 ans et demi. Avec pour prétexte la première bataille de la Marne (septembre 1914), le nouvel opus a séduit les petits comme les plus grands. « C’est très coloré, grandiose, les effets sont superbes et les scènes variées. Ma fille y joue un rôle » applaudit Michel Grandgirard à la fin de la représentation.
Trac et liesse à la fois
Même enthousiasme chez Guy et Nicole, un couple de retraités résidant à Esbly. «C’est la première fois que l’on vient au spectacle historique de Meaux. C’est très beau, original et réjouissant, avec des tableaux remarquables comme ceux des lavandières et du sculpteur de statues ». Et Guy d’ajouter : « Réjouissant aussi parce que l’on sent une véritable liesse chez les acteurs, un sentiment collectif qui déborde quelquefois et que le metteur en scène n’avait peut-être pas prévu ». Leur petite-fille, Niaouli 16 ans, interprétait la scène des épouses recevant les lettres des soldats écrites au front. A la surprise des spectateurs, elles lisent quelques lignes tout en circulant parmi eux dans la tribune. Impression plus critique pour Pierre qui a vu tous les opus depuis « Meaux en marche vers la liberté » produit en 1984. Il avoue avoir été perturbé par quelques épisodes qui s’entremêlent sans souci de chronologie. « Pour l’instant je suis déçu. Par rapport aux précédents spectacles, il y a des temps morts entre les changements de tableaux. Et les seules scènes d’action sont celles des danseuses ». Mais Pierre admet que c’est la première représentation et que les suivantes iront en s’améliorant. Camille Chaslin, 12 ans, avoue aussi avoir eu le trac pour sa première participation, et surtout avoir été impressionnée par l’ambiance de certaines scènes. « Lorsque l’on a répété, c’était en journée et ça faisait moins peur ». Promis, Camille n’aura plus peur pour son prochain spectacle, vendredi 21 juin à 22 h 30.
S. Moroy
Septembre 1914. Augustin, personnage principal, est un jeune poilu de 20 ans chargé de guetter les mouvements de l’ennemi au loin. Du haut de sa tour, il observe les méandres d’une guerre qui n’en finit pas. Pour passer le temps, Augustin se remémore avec nostalgie ses souvenirs d’enfance ; car s’il est soldat aujourd’hui, il est avant tout un talentueux tailleur de pierres meldois. Il se rappelle chaque trésor historique de sa ville, tous les lieux qui ont accompagné son enfance : la cathédrale Saint-Etienne, le Palais Episcopal, la Chapelle et le Vieux Chapitre... L’événement le plus marquant de sa vie est sans aucun doute sa rencontre avec Jeanne, à l’âge de 10 ans à la Cité épiscopale. Depuis ce moment, elle n’a plus jamais quitté ses pensées. Tout deux séparés par la guerre, l’un au front, l’autre à l’arrière, ne rêvent que d’une chose : se retrouver.
Prochaines représentations : Les 21-22-28-29 juin à 22 h 30. Les 6-13-20 juillet à 22 h 30. Les 30 et 31 août à 21 h 30. Les 6-7-13-14 septembre à 21 h 30. Plein tarif : 17 euros. Enfants de moins de 12 ans : 8 euros. Enfants de moins de 4 ans : gratuit. Tarif groupes : 14 euros. Renseignements et réservations : www.spectacle-meaux.fr - Tél : 01 64 33 02 26
Lire la suite "Meaux, Le guetteur de lumière, nouveau spectacle historique" »
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
YASMINA KHADRA
JULLIARD
Algérie, dans les années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans
trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer
l'espoir. Le feu. Les cendres.
Pour la première fois, le jeune Younes
voit pleurer son père.
Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera
pas.
Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l'Oranais, le jeune garçon s'intègre à la communauté pied-noire. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : «les doigts de la fourche», comme on les appelle.
Et le bonheur s'appelle Emilie, une «princesse» que les jeunes gens se disputent.
Alors que l'Algérie coloniale vit ses derniers
feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons,
les amitiés se disloquent, s'entrechoquent. Femme ou pays, l'homme ne
peut jamais oublier un amour d'enfance...
Yasmina Khadra est né en Algérie. Il est l'un des écrivains francophones les plus lus au monde.
Ses romans sont traduits dans 37 pays.
Ce que le jour doit à la nuit, paru aux éditions Julliard en 2008, a
été élu meilleur livre de l'année par la rédaction du magazine Lire et a
obtenu le prix
France Télévisions.
Il a été adapté au cinéma par Alexandre Arcady.
«Le vrai talent de Khadra est là. Sa puissante empathie pour chaque personnage donne chair au chaos d'une époque. Son fatalisme reste, obstinément, un humanisme.»Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur
L’actrice
hollandaise Sylvia Kristel est décédée jeudi 18 octobre 2012 à l’âge de 60 ans
des suites d’un cancer. Elle avait acquis une célébrité internationale grâce à
son rôle de femme facile dans le premier (vrai) grand film érotique de l’histoire
du cinéma. Un rôle emblématique mais piégeant, dont cette femme intelligente et
belle (dans son enfance elle sauta 4 classes !) aura pourtant tenté de se
défaire par la suite. En vain, l’image de sex-symbol lui collait définitivement
à la peau. Bref retour sur un mythe qui a fait d'elle une véritable égérie de l'érotisme.
La saga Emmanuelle
Au début des années 70, la censure pourchasse le cinéma pornographique laissant le champ libre au cinéma érotique. Avec Emmanuelle, le film de Just Jaeckin sorti en 1974, les choses sérieuses commencent. L’érotisme s’affiche sur grand écran. Désormais, plus rien ne sera comme avant.
Résumé :
Mélodie d’amour chantait le cœur d’Emmanuelle / Qui bat cœur à corps perdu / Mélodie d’amour chantait le corps d’Emmanuelle / Qui vit corps à cœur déçu (refrain de la chanson de Pierre Bachelet).
Emmanuelle a vingt ans, elle va rejoindre son mari qui est diplomate à Bangkok. Ce jeune couple professe la liberté réciproque. Lors d’un voyage, la jeune femme se donne successivement à deux passagers de l’avion. Lorsqu’elle arrive à Bangkok, Emmanuelle fait la connaissance d’un monde frivole et perverti. Elle ne voit que des jeunes femmes européennes désœuvrées, occupant leurs journées entre les bains à la piscine, le tennis et la galanterie…
Ce film est resté dans toutes les mémoires grâce au charme de son héroïne et à la musique de Pierre Bachelet. Pourtant, lors de sa sortie, il fut censuré dans de nombreux pays et l’on venait en France pour le voir. Emmanuelle incarne un mythe érotique idéal : celui de la femme facile, sans tabou, toujours prête à toutes sortes d’expériences sexuelles. Il influencera bon nombre de réalisateurs qui se lanceront dans des réalisations médiocres pour copier le charme de l’actrice hollandaise qui restera malgré tout inégalé. Si le film a un peu vieilli, il reste l’esthétisme très ''hamiltonien'' des images, l’audace du scénario (adapté d’Emmanuelle Arsan, romancière d’origine thaïlandaise) et la beauté très sensuelle de Sylvia Kristel. Alain Cuny (1908-1994) a 66 ans et joue ici le rôle du vieil initiateur lubrique. Dans la France du milieu des années 70, le succès est fulgurant avec près de 9 millions d’entrées en salles (50 millions dans le monde) et la présence ininterrompue à l’écran sur les Champs-Elysées pendant 10 ans.
Le succès phénoménal du film
appelait tout naturellement une suite. Ce fut Emmanuelle 2
de Francis Giacobetti réalisé en
1975. Toujours sous la plume d’Emmanuelle Arsan, Sylvia Kristel quitte
la
Thaïlande pour Hong Kong afin de rejoindre son diplomate de mari. Une
autre destination exotique pour d'autres jeux érotiques. Intitulé au
début L’antivierge,
le film risque de peu un classement X à cause « non
pas pour ce qu’il était, mais de ses intentions ». Il sort finalement sur
les écrans fin janvier 1978 avec un nouveau titre, Emmanuelle 2, et… une interdiction aux moins
de 18 ans afin que la morale soit sauve. A noter la présence de Laura Gemser, au top de sa beauté,
qui interprète le rôle d’une masseuse et poursuivra par la suite une carrière
d’Emmanuelle… beaucoup plus exotique eu égard à son origine indonésienne.
Durant l’été 1978 sort Goodbye
Emmanuelle de François Leterrier, toujours avec Sylvia Kristel,
encore en vacances (cette fois aux Seychelles), décidément infatigable, et
toujours sous la plume inspirée de l’écrivaine Emmanuelle Arsan. Umberto Orsini
est toujours à ses côtés pour poursuivre son initiation aux plaisirs et jeux de
l’amour. Les paroles et la musique de la chanson du film sont signées cette
fois Serge Gainsbourg.
Enfin, c’est Julia et les hommes, autre film de Sylvia Kristel réalisé par Sigi Rothemund en 1974, mais qui n’a plus rien à voir avec la saga Emmanuelle. Dans la distribution hétéroclite de ce film érotique allemand, et pour l’anecdote, on relèvera la présence de Jean-Claude Bouillon, l’inoubliable commissaire Valentin des Brigades du Tigre (série TV). S. Moroy
Publié dans 02 Une vie, une oeuvre, une date, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
70 Villevaudéens ont assisté dimanche 14 octobre à la salle des Merisiers à une pièce de théâtre programmée par le CIV (Comitié d’Initiative de Villevaudé) : Sexe, pouvoir and money.
C’est la Compagnie du Casse-tête, troupe de théâtre de Chessy-Chalifert créée en 2004, qui interprétait cette pièce signée Christian Couture. « Il s’agit d’une comédie politico-satirique en trois actes dont l’idée m’est venue il y a quatre ans. J’y épingle sur un ton acerbe les petits travers des hommes politiques qui nous gouvernent. Nous voyons évoluer les personnages dans leur monde fermé et cruel où ils se manipulent les uns les autres, oubliant que la politique doit être avant tout au service de l’intérêt général. Avec l’affaire DSK qui a éclaté en mai 2011, je ne me doutais pas que la réalité allait dépasser la fiction et contribuer à la promotion de ma pièce » a déclaré l’auteur présent dans la salle.
Petits travers, mais
aussi grosses magouilles financières dans les hautes sphères politiques en période
pré-électorale où tous les coups sont permis, surtout ceux en dessous de la
ceinture. « La pièce, comme son titre l’indique, s’articule autour de trois
grandes idées : le sexe, le pouvoir et l’argent. A la lecture du texte, il
m’est très vite apparu que les stratagèmes politiques étaient fomentés
particulièrement par trois personnages : le ministre Jean-Mathieu de la
Faisanderie, fringant quinquagénaire marié et ministre de la famille et des
bonnes mœurs, sa femme Odile, également ministre, et le magnat de la finance,
Martin Bouzygues.
J’ai volontairement adopté un décor très contemporain,
majoritairement blanc afin de marquer l’actualité du thème proposé et créer une
ambiance impersonnelle et aseptisée » a déclaré Sylvie Blanché. La
jeune femme, comédienne de longue date, met en scène les pièces jouées par la
Compagnie du Casse-tête, dont la précédente, « La Dame de chez Maxim », avait
été représentée le 20 février 2011 salle des Merisiers. Les références et allusions
sont nombreuses avec l’affaire de l’ancien patron du FMI. Si d’aucuns ne
voyaient pas le rapprochement, la seule scène où Odile, femme du ministre, lit assise
dans le canapé un numéro du magazine économique « Challenges » titrant
« A qui profite l’affaire DSK ? »
suffira à les en convaincre. Toute ressemblance avec des faits ou des
personnages réels ne serait donc pas… que pure coïncidence. S.Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)
Le musée de la Poste à Paris propose jusqu’au 25 août une exposition exceptionnelle sur l’histoire du film d’animation, du premier dessin animé de 1892 aux images de synthèse 3D d’aujourd’hui.
Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, praxinoscope… créés sur le principe de la persistance rétinienne (illusion optique rémanente), ces premiers jouets optiques inventés au 19e siècle figurent en bonne place dans la première salle consacrée à la genèse du dessin animé. C’est Emile Reynaud qui perfectionnera le théâtre optique avec une bande de dessins peints sur des carrés de gélatine. En octobre 1892 « Les aventures de Pierrot » sont projetées au musée Grévin. On parle alors de pantomimes lumineuses et elles précèdent l’invention du cinématographe des frères Lumière qui verra le jour en décembre 1895. Il faudra néanmoins attendre 1908 pour voir apparaître le premier dessin animé sur pellicule argentique : « Fantasmagorie », soit 700 dessins sur une bande de 36 cm réalisés puis photographiés par Emile Cohl, projection d’une durée de… 2 minutes. En 1919, Félix le chat, personnage espiègle de Pat Sullivan, devient la première grande star de cartoon. Mais le chat sera finalement « mangé » par la souris Mickey née sous le crayon de Walt Disney en 1928.
Blanche-Neige immortelle
En 1937 « Blanche-Neige et les 7 nains », premier long-métrage animé sonore en Technicolor de Walt Disney, constitue une révolution dans l’histoire du dessin animé avec ses 400 000 dessins photographiés à la caméra multiplane. Cette nouvelle technique apporte un réalisme saisissant au vieux conte des frères Grimm, lui conférant profondeur et relief. Le film sera projeté le 21 décembre 1937 à Los-Angeles et recevra 8 oscars en février 1938 : un grand et sept petits… pour symboliser les personnages du film.
Mais Disney a lui aussi des concurrents. Les premiers sont les frères Fleischer (Koko le clown, Popeye, Betty Boop). Leur premier long métrage « Les voyages de Gulliver », adapté de l’œuvre de Jonathan Swift, sort en 1939. Tex Avery, chef de file du cartoon hollywoodien, se veut quant à lui l’anti-Disney avec des réalisations à l’humour décapant. Il crée de nouveaux personnages (Porky Pig, Daffy Duck, Bugs Bunny) qui évoluent dans un univers loufoque et délirant. Issus de son équipe à la MGM, William Hanna et Joseph Barbera fondent en 1957 leur propre studio qui produira des séries pour la télévision : « Yogi l’ours », 67 épisodes de 7 minutes en 1958, et « Les Pierrafeu », 166 épisodes de 25 minutes diffusés à partir de 1960.
Le Japon, entre tradition et futur
Les années 70 voient le règne de l’animation japonaise. « Astro-Boy », première série animée nipponne de 1963, est signée Osamu Tezuka. Le grand studio Toei Animation produit des séries inspirées de mangas à succès (Goldorak, Albator, Candy) et hisse le Japon à la deuxième place derrière les Etats-Unis grâce à sa technique réduisant le nombre d’images par seconde. A l’ère informatique, Hayao Miyazaki (transfuge de chez Toei Animation) réalise de façon traditionnelle « Le voyage de Chihiro » en 2001, c’est-à-dire avec des dessins faits à la main sur des celluloïds ; l’ordinateur ne servant qu’à leur mise en couleurs.
La production française n’est pas non plus en reste. Elle peut compter sur les talents inspirés de Jean Image - réalisateur en 1949 du premier long-métrage français en Technicolor (Jeannot l’intrépide) comprenant 160 000 dessins et 600 décors - Paul Grimault (Le roi et l’oiseau, 1980), Michel Ocelot (Kirikou, 1998), Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville, 2003)… Fin avril 1968, « Les Shadocks », de drôles d’échassiers à l’esprit absurde inventés par Jacques Rouxel, font leur apparition au petit écran. Jean Image réalise de son côté plusieurs séries pour la télévision, dont « Picolo et Picolette » et « Kiri le Clown » qui illustre les aventures de marionnettes dans le monde du cirque (130 épisodes diffusés jusqu’en 1969).
Papier et fil de fer
Car la créativité dans l’animation ne connaît pas de limite. Elle s’exprime également dans l’utilisation de matériaux divers tels le papier découpé, les marionnettes, le fil de fer, la pâte à modeler… Le théâtre de marionnettes puise sa source dans la culture populaire des pays de l’Europe de l’Est. C’est donc tout naturellement que l’animation tchèque, avec notamment Jiri Trnka, est passée maître dans cet art juste après la Seconde Guerre mondiale. « Le roman de Renard » du Polonais Ladislas Starewitch (1929) et « Wallace et Gromit » de l’Anglais Nick Park dans les années 90 sont aussi, entre autres, de brillants exemples dans le genre. Avec « L’étrange Noël de Monsieur Jack » (1993), l’Américain Tim Burton met la barre encore plus haut : 400 têtes modelées dans de l’argile renfermant une armature pour le seul personnage de Jack !
La révolution informatique
L’informatique va révolutionner les techniques de l’animation. « Toy Story » (1995), fruit d’une heureuse collaboration entre les studios Disney et Pixar Animation, sera le premier long-métrage intégralement réalisé en images de synthèse 3D. Sa confection a nécessité 25 000 dessins et mobilisé une équipe de 110 personnes !
Après cette évocation historique courant sur plus d’un siècle, l’exposition révèle dans les deux dernières salles les secrets de fabrication de deux courts-métrages, l’un en 2D (Oggy et les cafards - 2011) et l’autre en 3D (Nicolas et Guillemette - 2008). Les différentes phases sont développées, depuis le concept et dessins de recherche, la préproduction (synopsis, storyboard, développement graphique, feuille d’exposition), la production (line-test) jusqu’à la postproduction (compositing, montage, musique et bruitages). « C’est plutôt amusant de faire l’impossible ! » déclarait Walt Disney. Il est vrai que l’impossible est inconnu dans l’univers du cartoon. S. Moroy
L'expo conçue de façon interactive intéressera toutes les tranches d'âges et permettra aux enfants de se familiariser avec les jouets optiques qui ont préfiguré le dessin animé.
« Dans les coulisses du film d’animation » - Musée de la Poste (Salles 12-13-14-15 ) - 34 Boulevard de Vaugirard 75014 Paris (Tél : 01 42 79 24 24) – Métro : Montparnasse-Bienvenüe – Ouvert de 10 h à 18 h, le jeudi jusqu’à 20 h sauf dimanche et jours fériés - Tarif : 6,50 euros – Tarif réduit : 5 euros – Gratuit pour les moins de 13 ans.
Publié dans 01 Expositions, 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)
PHILIPPE LOMBARD
DEMOCRATIC BOOKS
Le célèbre globe-trotter a 83 ans
Et il est toujours en quête d'enquêtes. D'abord en BD puis en films fixes, marionnettes, dessins animés, films avec acteurs, sans acteurs, et enfin dernièrement en 3D (« Le secret de la Licorne », 2011). Malgré son âge (il est né en 1929), le reporter du Petit Vingtième est décidément infatigable. Bien des cinéphiles se sont inspirés de ses nombreuses aventures avec plus ou moins de bonheur (Podalydès, Resnais, Polanski, Jeunet, de Broca, Poiré, Sfar ). Et si le personnage d'Indiana Jones a un petit air de ressemblance avec Tintin (la houppette en moins, le fouet en plus), Spielberg affirme pourtant ne pas avoir eu connaissance de l'existence de l'oeuvre d'Hergé lors de la création de son intrépide professeur-archéologue.
Hergé, de son vrai nom Georges Rémi (1907-1983), a été bercé dans sa jeunesse par le cinéma muet et les films burlesques américains. Pas étonnant du coup que ses bandes dessinées adoptent un découpage résolument cinématographique avec des scénarios comportant des courses-poursuites en voitures, gags en tous genres, dignes de Buster Keaton ou de Laurel et Hardy, avec toujours énormément d'action et de rebondissements rappelant le style de Hitchcock. Pourtant à bien y regarder, force est de reconnaître que les aventures du reporter belge n'ont jamais été très bien adaptées à l'écran. « Tintin et le mystère de la Toison d'or » (J-J Vierne, 1961) et « Tintin et les oranges bleues » (Philippe Condroyer, 1964) ne furent pas de grandes réussites bien que l'interprétation de l'instituteur Jean-Pierre Talbot (son vrai métier) ne soit pas dénuée d'intérêt et qu'il ait été - finalement - le seul et unique Tintin en chair et en os porté à l'écran. La toute première adaptation de Tintin date de 1947, réalisée par Claude Misonne avec des marionnettes en chiffon (« Le crabe aux pinces d'or », 1947), présentait un charme attachant. Mais le seul hommage vraiment digne de Tintin au cinéma aura été sans conteste « L'Homme de Rio » (1964), un film de Philippe de Broca conduit tambour battant par Jean-Paul Belmondo. En plus de la « french touch » tout y est, avec des ressemblances nombreuses à l'oeuvre d'Hergé pour une fois heureuses. Inspiré très librement des aventures de Tintin, le film regorge d'action, d'humour, d'exotisme, de mystère, et se déguste comme une bande dessinée, fluide et limpide.
Ce livre réconciliera-t-il bédéphile et cinéphile ? A la lecture de cet essai, on peut en douter. En d'autres termes, la fameuse « ligne claire » chère à Hergé a-t-elle été trahie au cinéma au fil des modes fréquemment ressuscitées pour remplir le tiroir-caisse ? Les puristes crieront-ils au sacrilège ? L'auteur n'entre pas dans la polémique, mais retrace méthodiquement la plupart des facettes que le génial dessinateur a entretenu sa vie durant avec le cinéma et les adaptations de son illustre héros. Il pose ce faisant un regard qui ne manque pas d'intérêt pour qui, tintinophile ou simple curieux, cherchera à comprendre pourquoi Tintin, l'un des personnages les plus célèbres du monde de la bande dessinée, constitue l'archétype absolu du journaliste enquêteur. S. Moroy
Disponible à la bibliothèque de la Roseraie : « Tintin - Hergé et le cinéma » - Philippe Lombard - Edition Democratic Books - 200 pages - ISBN 978-2-36104-056-7 - Dépôt légal : septembre 2011.
EMMANUEL CARRERE
Prix Femina 1998
FOLIO
Dès le début de cette histoire, une menace plane sur Nicolas. Nous le sentons, nous le savons, tout comme il le sait, au fond de lui-même l'a toujours su. Pendant la classe de neige, ses peurs d'enfant vont tourner au cauchemar.
Et si nous ignorons d'où va surgir le danger, quelle forme il va prendre, qui va en être l'instrument, nous savons que quelque chose est en marche.
Quelque chose de terrible, qui ne s'arrêtera pas.
Adapté au cinéma par Claude Miller, disparu le 4 avril 2012
PIERRE SCHOENDOERFFER
GRASSET
Prix du roman de l'Académie Française en 1976
Du Delta tonkinois aux fjords de Norvège, des Maldives à Saint-Pierre et Miquelon, le roman de Pierre Schoendoerffer est un voyage au long cours à la rencontre du destin.
Ancien d'Indochine, le narrateur est un médecin de marine qui a rempilé sur le tard, à bord d'un aviso de la Royale, chargé d'escorter les pêcheurs du Grand Nord. Tandis qu'il suit la campagne, dans la tempête glacée, la brume et la nuit polaire, avec tous les accidents, les joies et les tragédies quotidiens d'une routine hors du commun, le « toubib » semble jouer à cache-cache avec son passé. Partout le précède la trace d'un fabuleux personnage, son vieux camarade le lieutenant Willsdorff, dit « le Crabe-Tambour », que les vicissitudes de l'existence ont conduit de sa canonnière indochinoise au chalutier Damoclès, toujours accompagné d'un éternel chat noir. Quel mystérieux itinéraire d'héroïsme et d'illusions a donc pu conduire ces deux officiers perdus à se retrouver dans une île si loin de tout, au bar de la Morue joyeuse... ?
Jouant avec le temps, les souvenirs, mêlant au présent les bribes peu à peu raboutées de trente ans d'aventures et d'histoire, Pierre Schoendoerffer fait de cette odyssée un livre profond, un livre d'hommes et d'amitié, qui renoue avec la grande tradition du roman, et qu'on suit passionnément, comme si l'on était porté, de chapitre en escale, par la rumeur des vagues et l'enivrante odeur des océans.
Pierre Schoendoerffer est mort le 14 mars 2012
Le Crabe Tambour a été adapté au cinéma
Dimanche 1e avril, la compagnie des Cinq Pignons a présenté à la salle des Merisiers "Les bonshommes" de Françoise Dorin, une pièce drôle et subtile où le spectateur se reconnaît parfois... ( mais le plus souvent ne se reconnaît pas )
Trois femmes d’âge mûr cohabitent dans un appartement, sans mari et donc « sans heurt, sans histoire ». Le soir de leur premier anniversaire de vie commune débarque leur jeune voisin, Bruno, dont la petite amie est partie.
Bruno, déprimé, tente de mettre fin à ses jours. Cependant, les trois amies entendent le protéger… De là commence une cohabitation à quatre… Elles prennent en pitié ce pauvre abandonné.
Mais rapidement, il redevient le "macho" qui sommeille en chaque homme et va bouleverser leur vie tranquille: Elles sont au petit soin pour lui ; petits plats, attention de tous les instants et le macho reprend vite le dessus s’accommodant fort bien de la situation et ne souhaitant surtout ne plus en sortir… trois femmes à ses pieds et au petits soins pour lui tout seul, le rêve en somme…
Le naturel revient au galop imposant ses match de foot à la télé, ses copains et son égoïsme à ses trois malheureuses voisines… qui finalement arrivent à s’en débarrasser avec le plus grand mal.
Ah! "les Bonshommes"!!! Claude Petit pour le CIV Festivil
Publié dans 00 A Villevaudé , 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Aung San Suu Kyi, La Lady
« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime (…) Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »
Se libérer de la peur, Aung San Suu Kyi, Édition des Femmes, 1991
Publié dans 02 Une vie, une oeuvre, une date, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
KATHRYN STOCKETT
JACQUELINE CHAMBON EDITIONS
DAVID FOENKINOS
FOLIO
François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux.
On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif.
On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait.
Si elle choisit ça, je l’épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.
Bande annonce du film sorti au cinéma le 21 décembre
Pratiquement un mois après avoir fait découvrir les artistes de Villevaudé à l’occasion d’une magistrale exposition de peintures et de sculptures à un large public dans le cadre des journées du patrimoine, le CIV festivil récidive, surfant sur son succès.
Le 22 octobre , il organisait une soirée théâtre…..
Mioussov…..Je veux voir Mioussov !!!!!
Mais qui est ce Mioussov que tous les résidents de la maison de repos ‘Les Tournesols’ cherchent absolument à rencontrer ????
Cette comédie jouée par « La Compagnie du Casse Tête » de Chessy a ravi son public. Plus de 80 personnes ont apprécié cette comédie et l’ont fortement applaudie.
Pièce de théâtre de Valentin Petrovtich Kataïev et mise en scène par Sylvie Blanché aux multiples rebondissements, des quiproquos, des portes qui claquent, et cette fuite en avant de « Mioussov » que tous cherchent , alors qu'il ne demande qu’à se reposer…..
Intrigues, imbroglios, embrouilles, amour et idylles ont occupé toute cette soirée et ont pris a témoin le public jusqu’au dénouement de cette histoire.
De l’avis de tous les spectateurs : « nous avons passé une agréable soirée théâtrale » a déclaré le président du C.I.V, Jean Claude Bonhomme.
Publié dans 00 A Villevaudé , 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Publié dans 00 A Villevaudé , 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
En 2011, l’exposition phare de la Cinémathèque française sera consacrée à Stanley Kubrick (du 23 mars au 31 juillet)
Le fonds d’archives de Kubrick renferme de nombreux et précieux documents de travail : scénarios, correspondances, documents de recherches, photos de tournages, costumes et accessoires.
L’exposition, film après film, en incluant les projets non aboutis (le Napoléon, que Kubrick envisageait de réaliser, ou encore son film sur les camps, Aryan Papers), permet d’entrer dans l’envers du décor et de mieux comprendre les intentions narratives et techniques de celui qui fut un véritable démiurge du cinéma mondial, à la fois secret et fascinant.
Plus d’infos : www.cinematheque.fr
Publié dans 01 Expositions, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
NICOLAS STANZICK
LE BORD DE L'EAU
Un livre sur le studio anglais spécialisé dans le cinéma fantastique
Christopher Lee, Bela Lugosi, Boris Karloff, Peter Cushing ont immortalisé au cinéma, art intemporel par excellence, les personnages mythiques de Dracula, Frankenstein et autres créatures sorties tout droit de l’enfer ou de la déraison humaine…
So british
C'est en Angleterre, où le fantastique a toujours été un genre populaire, que les créatures et les monstres de la littérature du XIXe siècle vont renaître dans les années 1960, grâce à une firme cinématographique, la Hammer, qui en fera sa marque de fabrique. Spécialisée dans les films à petit budget, la société de production « Hammer Films » imaginera en 1957 de ressusciter les monstres et créatures de ce que l'on appelle le fantastique gothique, en y ajoutant sa patte avec la couleur et une violence plus réaliste. Et c'est le cinéaste Terence Fisher (1904-1980) qui sera l'artisan de ce renouveau. En 1957, son adaptation de Frankenstein, « The Curse of Frankenstein », suivie du « Cauchemar de Dracula » l'année suivante, remportent un tel succès que l'on verra resurgir un peu partout dans le monde diverses imitations qui contribueront à relancer la mode du genre. Avec les productions de la Hammer, c'est tout un XIXe siècle romantique, magique, occultiste qui ressuscite avec les romans de Mary Shelley (Frankenstein) et de Bram Stocker (Dracula), mais aussi d'Arthur Conan Doyle et de Robert Louis Stevenson.
Le plaisir d’avoir peur
Si vous aimez le cinéma fantastique voire d’épouvante, voici la seconde édition enrichie et augmentée (la première en 2008 avait été rapidement épuisée) du livre magistral de Nicolas Stanzick. Plus qu’une date dans l’histoire du cinéma qui vit l’épouvante déployer ses ailes et assumer enfin sa vraie dimension, à la fois érotique et violente, le style engendré par la firme « Hammer Films » fut en France un des signes déclencheurs de la naissance d’une contre-culture cinématographique. La Hammer transporte sur grand écran l’histoire sombre et implacable du combat entre le bien et le mal, mais aussi celle d’une étonnante bataille d’Hernani auréolée de luttes esthétiques, de passions cinéphiles aux accents rémanents de révolution pop et de revendications politico-culturelles. Après une préface signée Jimmy Sangster (scénariste des classiques de la Hammer), Nicolas Stanzick relate ces évènements sous la forme d’un passionnant récit agrémenté d'entretiens avec des spécialistes, tels Michel Caen (spécialiste de Terence Fisher), Jean-Claude Romer (cinéphile et critique), Jacques Zimmer, Noël Simsolo, Bernard Charnacé (spécialiste de l’acteur Peter Cushing), Jean-Pierre Bouyxou, Gérard Lenne, Alain Schlokoff, Norbert Moutier, Christophe Lemaire, Jean-François Rauger (responsable de la programmation des films à la Cinémathèque française) et Francis Moury. Cet ouvrage apporte aussi et surtout du sang neuf à l’abondante littérature anglo-saxonne jusqu’alors existante sur le sujet. Délicieusement jubilatoire sous le frisson de l’effroi, voici le récit de la condamnation morale d’un genre en même temps que la naissance de la cinéphilie fantastique française, petite communauté joyeusement libertaire et assoiffée d’un cinéma du sang et de sexe, avec des égéries (blondes ou brunes) nommées Barbara Steele, Yvonne Romain, Caroline Munro, Barbara Shelley, Maggie Kimberly, Susan Denberg…
Délectons-nous sans modération à la lecture de la chronique libérée de ces francs-tireurs d’un genre particulier qui ont consciencieusement forgé un style, hissant au pinacle une « mythologie Hammer » qui demeure toujours vivace plus de 50 ans après ; à l’instar de ce vampire mystérieux qui somnole au fond du tombeau encore inexploré de notre âme la plus noire. S. Moroy
« Dans les griffes de la Hammer » - Nicolas Stanzick - Collection Ciné-Mythologies - Format : 15 x 23 - 486 pages - ISBN : 978-2-35687-068-1 – Dépôt légal : juin 2010 - Disponible à la bibliothèque.
Né en 1978 à Poitiers, Nicolas Stanzick se passionne très tôt pour le cinéma fantastique, le rock et la contre-culture au sens large du terme. Après des études d'histoire à Paris I Panthéon-Sorbonne, il collabore comme auteur au Dictionnaire du Cinéma populaire français (Nouveau monde, 2004), puis comme journaliste au Nouvel Observateur via Télécinéobs, à L'Ecran Fantastique, Repérages et France Culture. Nominé au Grand Prix de l'Imaginaire en 2010, Dans les griffes de la Hammer est son premier ouvrage. Il poursuit parallèlement une carrière de musicien dans le groupe UItrazeen.
Un lien intéressant signalé dans le commentaire de Serge
DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS
SARA GRUEN
ALBIN MICHEL
Déboussolé par la mort de ses parents dans un accident, ayant perdu famille et foyer, Jacob Jankowski saute dans le premier train qui passe, celui du cirque Benzini.
Il va découvrir le monde clos des « monstres », des paumés, des laissés pour compte, celui des artistes d’un cirque de troisième zone, essayant, de ville en ville, de survivre à la Grande Dépression.
Un monde avec ses propres règles, ses lois impitoyables.
Etudiant vétérinaire en fin de cursus, Jacob est pressenti pour s’occuper de la ménagerie de cette « nef des fous ».
Il tombera amoureux de Marlene, une belle écuyère mal mariée à Auguste, directeur du cirque et dresseur aussi charismatique que sadique.
Et va rencontrer Rosie, une éléphante réputée indressable jusqu’à ce que Jacob découvre la façon de communiquer avec elle.
Surprenant, poignant, drôle, parfaitement documenté, De l’eau pour les éléphants est l’un de ces romans rares, si captivants qu’on ne peut s’en détacher, avec des personnages si vrais qu’ils continuent de vivre une fois la dernière page tournée.
Après le succès de La leçon d’équitation et de Parcours sans faute (Albin Michel), Sara Gruen a remporté tous les suffrages avec De l’eau pour les éléphants, best-seller international vendu dans 18 pays, paru en 2007 chez Albin Michel.
Au cinéma le 4 mai 2011
Hommage de Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, à l'actrice anglo-américaine, l'une des dernières grandes légendes d' Hollywood, morte à l'âge de 79 ans le 23 mars 2011.
"On dira d'Elizabeth Taylor d'une manière assez conventionnelle que c'était la dernière star, comme on dit le dernier empereur ou la dernière reine. Et c'est vrai, elle fut inconstestablement une star jusqu'au bout des ongles . La vie romanesque, les mariages, les retards, les caprices, les dépenses, tout ce qui fascine le public. Mais en même temps cette fascination n'existerait pas si on n'avait pas la sensation qu'il y avait derrière un formidable talent - la filmographie d'Elizabeth Taylor est absolument impressionnante - et qu'il y avait derrière un tempérament particulièrement généreux, riche, plein de force et de contradictions.
Les drames vécus par Elizabeth Taylor, ses ennuis de santé à répétition, ses périodes de dépression, des périodes où elle a beaucoup grossi, les come back, les retours où elle réapparaissait en pleine beauté alors qu'on la croyait quasi morte et disparue, tout cela témoignait d'une nature et d'une personnalité exceptionnelles.
Et c'était certes la dernière star du grand cinéma romanesque, mais elle était aussi une femme exquise, généreuse, qui aimait profondément la vie et le cinéma et qui avait le génie de savoir mélanger les deux choses, à chaque instant de son existence."
Publié dans 02 Une vie, une oeuvre, une date, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)
Découvrir la richesse du cinéma italien grâce à une présentation chronologique de ses grands réalisateurs et des films qui l’ont le mieux célébré. Tel était, samedi 5 mars, l’objectif de la médiathèque de l’Orangerie de Claye-Souilly, organisatrice de l’évènement annoncé dans la note du 26 février
La conférence a réuni une quarantaine de personnes à la salle Planète-Oxygène. Elle était animée par Christophe Champclaux qui, depuis 2008, intervient sur l'histoire du cinéma auprès des médiathèques municipales et bibliothèques départementales dans le cadre des activités pédagogiques de l’ADAV (Atelier de diffusion audiovisuelle).
« La première partie est consacrée à la période 1945 à 1978, car le cinéma italien est si riche qu’il nécessitera une deuxième séance » a prévenu Stéphanie Dubois, membre de la médiathèque. « Les premiers longs-métrages transalpins, « Quo Vadis ? » (1912), « Cabiria » (1914), étaient des péplums, genre inventé par les Italiens. Ils ont fasciné les plus grands cinéastes américains car ces films utilisaient pour la première fois dans l’histoire du 7e art, l’architecture, le décor en relief… au lieu des toiles de fond plates et fixes » a rappelé le conférencier avant d’évoquer le film de Roberto Rossellini « Rome ville ouverte ».
Réalisé en 1945, avec peu de moyens, ce film est considéré comme le premier chef-d’oeuvre néoréaliste de l’histoire du cinéma italien qui voit grâce à lui sa résurrection sur la scène internationale.
Quand Hollywood lorgnait sur Cinecittà
« Ossessione » (1943), premier film de Visconti, est apparenté au néoréalisme, mais le cinéaste s’en éloignera ensuite. Fellini quant à lui s’oriente vers un genre qui lui est propre.
« La Strada » et « La Dolce Vita » comptent parmi ses chefs-d’œuvre. Comédie de mœurs en même temps que satire sociale, la comédie italienne apparaît dans le sillage de ce néoréalisme sombre, comme une réaction salvatrice à la morosité ambiante.
Plusieurs acteurs deviennent indissociables du genre : Toto, Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Alberto Sordi...
« Mais la comédie n’est pas le seul domaine dans lequel les Italiens ont accédé puisque, de 1945 jusqu’au milieu des années 70, le cinéma italien a vraiment été le meilleur du monde. Si le cinéma américain a été sublime dans les années 40-50, il a connu une très grosse baisse artistique dans les années 60 alors que le cinéma italien était en pleine forme, connaissant quatre décennies absolument magiques » a déclaré Christophe Champclaux.
Les années 50 voient le grand retour du péplum (« Les travaux d’Hercule ») qui fera les beaux jours du box-office américain, avant de céder la place au « giallo » (mélange de policier et d’horreur fantastico-érotique) avec Mario Bava comme chef de file (« Le masque du démon »).
« Le western-spaghetti » devient également emblématique de la création italienne, genre dans lequel Sergio Leone passera maître en revisitant les codes du western américain.
Prochain rendez-vous samedi 26 mars 18 h 30 à Planète-Oxygène pour la seconde partie consacrée à la période 1979 à nos jours. S.Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)
La mémoire de ma mère
GIULIA SALVATORI
MICHEL LAFON
Alors que « La Dolce Vita » fêtait ses 50 ans, le musée du Jeu de Paume (à Paris) proposait début 2010 de découvrir et de revisiter l’œuvre de Federico Fellini (né à Rimini en 1920, mort à Rome en 1993). L’exposition « Fellini, la grande parade » s’inscrivait en effet dans le cadre de l’événement Tutto Fellini organisé en hommage à Federico Fellini par la Cinémathèque française, l’Institut culturel italien de Paris et le musée du Jeu de Paume. Les visiteurs ont pu pénétrer dans l’univers du maestro par le biais de quatre grandes séquences : la culture populaire, Fellini à l’œuvre, la cité des femmes, l’invention biographique.
On retrouvait les thèmes chers au génial réalisateur italien : le music-hall, le cirque, la caricature, la femme, la psychanalyse et les rêves, ou encore ses relations houleuses avec les médias.
Cette expo entendait être aussi un laboratoire visuel interrogeant plus largement le 20e siècle qui connut les premiers balbutiements du cinéma, mais aussi celui de la presse, de la télévision et de la publicité. À travers la présentation d’une sélection de photographies, d’affiches originales de films, de magazines d’époque, d’extraits de films et de dessins de Federico Fellini (véritables archives de travail), l’expo mettait en lumière la construction d’une œuvre. Elle explorait également la présence autobiographique du cinéaste dans ses films, ainsi que son obsession pour la femme, à la fois figure de l’altérité et incarnation de tous les possibles. Enfin, deux films étaient au cœur même de l’expo : La Strada et La Dolce Vita.
Avec La Strada (1954) et La Dolce Vita (1960), Fellini signe deux des chefs-d’œuvre les plus révélateurs de son cinéma. Ces deux films sont en effet les plus connus de son œuvre de cinéaste et peut-être aussi du cinéma italien tout court : "Fellini, c’est l’Italie" n’hésitait pas à déclarer le personnage du metteur en scène dans La Ricotta (1963) de Pier Paolo Pasolini.
C’est grâce à La Strada, film primé au festival de Venise en 1954 et couronné d’un oscar à Hollywood en 1956, que Fellini se fit connaître en France et rencontra un succès unanime à la fois auprès du public et de la critique. Un doublé plutôt rare… quand il est dans le bon sens. Jean de Baroncelli, l’ancien critique de cinéma du quotidien Le Monde, affirmait ‘’La Strada est comme une transfiguration du néo-réalisme. Tout y est quotidien, familier, parfaitement plausible. Cette histoire de saltimbanque a l'apparence d'un fait divers, pourtant nous sommes aux confins de l'étrange, sinon du fantastique". Jusqu’alors les personnages essentiels de l’œuvre fellinienne étaient bien souvent des êtres purs ou innocents aux prises avec la déchéance du monde, et quelquefois dominés par elle. Ses premiers films s’achevaient d’ailleurs sur une espérance (vertu théologale par excellence) à laquelle on a souvent prêté un sens religieux que les influences catholiques initiales du réalisateur ne démentaient pas a priori. La Strada doit énormément au génie de son interprète féminine, Giuletta Masina, l’épouse du cinéaste, et bien sûr à la musique tellement envoûtante de Nino Rota.
A contrario c’est un parfum de soufre qui accompagne la sortie de La Dolce Vita dont la première à lieu le 3 février 1960 en Italie. Le film sera accusé de blasphème par le Vatican (Fellini frôla l’excommunication) et interdit en Italie aux moins de 18 ans, ce qui ne l’empêchera pas de recevoir un prix au festival de Cannes en mai 1960. Ce film donnant la vision d’une société romaine, désespérément désœuvrée, a-t-elle choqué à ce point la bourgeoisie bien pensante comme la sainte église ? C’est aussi le prétexte pour Fellini de libérer son imaginaire et de faire exploser la structure narrative du récit. Ainsi les personnages du film ouvrent-ils les portes du rêve et de l’inconscient. Comme dans la majorité de ses films, le réalisateur utilise de nombreux éléments autobiographiques : jeunesse désœuvrée, rêveries adolescentes, farces de collégien, charme discret des scènes de la vie de province... On retrouve cette atmosphère puérile et nonchalante dans son autre film sorti en 1953, Les Vitelloni. La fameuse baignade d’Anita Ekberg dans la fontaine de Trévi reste gravée dans les mémoires et représente un morceau de choix dans l’anthologie fantasmatique. A noter que l’on doit à l’un des personnages de ce film (Paparazzo, l’un des photographes), l’invention du terme « Paparazzi ». S. Moroy
A LA DECOUVERTE DU CINEMA ITALIEN
SAMEDI 5 MARS 2011 A 18H 30 : de 1945 à 1978
SAMEDI 26 MARS 2011 A 18H 30: de 1979 à 2010
Découvrir le cinéma italien à travers une présentation chronologique des réalisateurs et des oeuvres les plus importants, agrémentée d'extraits de films.
Salle Planète Oxygène, public ados et adultes
Réservation obligatoire à la médiathèque de l'Orangerie
4, allée Benoist, Claye Souilly, au 01 60 26 92 10
Les séances seront animées par Christophe Champclaux
Christophe Champclaux a produit la série documentaire "Les Maîtres du regard" racontant l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Historien de formation, réalisateur et conférencier, il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire du cinéma.
Dimanche 6 mars 2011, 14 h 30 et 18 h, Auditorium du Louvre ( cliquez sur ce lien)
Dans le cadre de l’exposition et du cycle de conférences « Revenants. Images, figures et récits du retour des morts », la Cinémathèque française et le musée du Louvre présentent une reconstitution inédite du spectacle de Robertson.
« Apparitions de Spectres, Fantômes et Revenants, tels qu’ils ont dû et pu apparaître dans tous les temps, dans tous les lieux et chez tous les peuples. Expériences sur le nouveau fluide connu sous le nom de Galvanisme, dont l’application rend pour un temps le mouvement aux corps qui ont perdu la vie… »
C’est ainsi que le « physicien-aéronaute » venu de Liège, Etienne-Gaspard Robert, dit Robertson, fait réclame pour son premier spectacle de Fantasmagorie, présenté à Paris le 3 janvier 1798. Cette technique issue du perfectionnement progressif de la lanterne magique, capable d’électriser le public par des « images mouvementées » et macabres, a en fait été inventée une décennie plus tôt par un autre « fantasmagore », Paul Philidor. Robertson perfectionne cependant à un degré sans égal cet art de faire revenir les morts, mêlant dans le mouvement et le volume apparitions fantastiques ou grotesques, visions de memento mori et résurrections de personnages célèbres. Effets de surprises, dispositifs optiques, acoustiques et catoptriques, dramaturgie et pyrotechnie créent un théâtre inédit de sensations, jouant de l’engouement de l’époque pour les sujets terrifiants du Romantisme noir, avec un propos dont le caractère supposé « scientifique » suscita une certaine perplexité auprès du public d’alors.
Conception : Laurent Mannoni
Comédien : Nathan Willcocks
Bruiteur : Chaab Mahmoud
Harpiste : Aliénor Mancip
Lanternistes : Laurent Mannoni et Laure Parchomenko
Durée : 60 min. environ
Images issues des collections de la Cinémathèque française, du Centre national du cinéma et de l’image animée, du musée Gassendi de Digne-les-Bains, des collections privées de François Binétruy et Thomas Weynants
Lieu : Auditorium du Louvre
Accès : Métro : Palais-Royal / Musée du Louvre.
Entrée par la pyramide, le passage Richelieu ou les galeries du Carrousel.
Parking du Carrousel ouvert de 7 h à 23 h.
Tarifs : 8 euros, 6,50 euros (réduit), 5 euros ("solidarité"), 3 euros (tarif "jeunes")
Informations : 01 40 20 55 55 (de 9h à 19h du lundi au vendredi).
Réservations : au 01 40 20 55 00, du lundi au vendredi (sauf le mardi), de 11 h à 17 h, uniquement par carte bancaire.
Groupes scolaires et centres de loisirs : 01 40 20 50 01 ( conseillé à partir de 8 ans)
Groupes adultes (associations, comités d’entreprise…) : 01 40 20 54 55.
A la caisse de l’auditorium : du lundi au samedi (sauf le mardi) de 9 h à 17 h 30.
Sur le site de la Fnac : www.fnac.com
Publié dans 01 Expositions, 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Collaborateur de Jacques Tati, dessinateur, musicien, cinéaste, Pierre Étaix est aussi le digne héritier des grands maîtres du burlesque américain : Chaplin, Keaton, Laurel et Hardy. Après ses débuts au cirque et music-hall, il se lance au début des années 60 dans la réalisation de films avec son ami Jean-Claude Carrière. Dix ans de collaboration donneront ainsi naissance à 5 longs-métrages et 3 courts jusqu’au moment où, suite à un incroyable imbroglio juridique, ses films disparaîtront des écrans pendant près de 20 ans. Plus de 58.000 personnes se sont émues de cette situation en signant une pétition réclamant la ressortie de son œuvre. C’est maintenant chose faite !
Endommagés par le temps et par de mauvaises conditions de stockage, les éléments originaux et de tirages étaient dégradés. Les outils photochimiques et numériques ont permis de retrouver la texture originale des images ainsi que la richesse sonore des films. Et c’est grâce à la Fondation Technicolor pour le patrimoine du cinéma (ex fondation Thomson), Studio 37 et la Fondation Groupama pour le cinéma, les deux seules à œuvrer en France en faveur du cinéma, que les films de Pierre Etaix ont pu être restaurés et édités dans ce superbe coffret regroupant l’œuvre cinématographique de cet auteur inclassable, aujourd’hui âgé de 82 ans, et unique « French Keaton », comme certains critiques aiment à le surnommer.
Les longs-métrages
- Le soupirant (1962) – N & B – 83 mn – Prix Louis Delluc 1963 – Prix du film comique de Moscou 1963 – Grand prix du festival international d’Acapulco 1963.
Un jeune homme d’excellente famille part à la recherche d’une épouse. Pas si simple…
- Yoyo (1964) – N & B – 96 mn – Grand prix de la jeunesse du festival international de Cannes 1965 – Grand prix OCIC festival international de Venise 1965.
Un châtelain est amoureux d’une écuyère… Pierre Etaix rend ici un magnifique hommage à ce qu’il aime le plus : le cirque.
- Tant qu’on a la santé (1966) – N & B – 80 mn – Film en 4 actes (Insomnie / Le cinéma / Tant qu’on a la santé / Nous n’irons plus au bois) – Sirène d’argent au festival international de Sorrente – Concha d’argent au festival international de San Sebastian.
- Le grand amour (1969) – N & B – 87 mn – Avec Annie Fratellini et Nicole Calfan - Grand prix du cinéma français - Prix de l’Office catholique au festival de Cannes – Prix d’interprétation au festival international de Panama.
- Pays de Cocagne (1969)- N & B – 74 mn.
Quand Pierre Etaix filme la France en vacances au lendemain de mai 1968. Tour de France cycliste, caravane publicitaire, radio-crochet dans les villes, scènes de plage, interviews des jeunes… Entre humour et dérision, moments choisis sur un visage insolite de notre beau pays de France. On n’en sort pas indemne. Reste à savoir s’il faut-en rire ou bien en pleurer…
Les courts-métrages
- Rupture (1961) – N & B – 11 minutes – Prix FIPRESCI Mannheim 1961 – Grand prix festival Oberhausen 1961.
Un homme reçoit une lettre de rupture de sa fiancée. Quelle sera sa réaction ?
- Heureux anniversaire (1962) – N & B – 12 mn – Oscar à Hollywood en 1963 – Grand prix du festival Oberhausen 1962 – Prix Simone Dubreuilh à Mannheim 1962 – Meilleur film de court-métrage British Film Academy London 1963 – Mention spéciale à la semaine internationale des films à Viennes 1963.
Une jeune femme attend son mari afin de fêter leur anniversaire de mariage. C’est sans compter sur les imprévus de la circulation parisienne…
- En pleine forme (1965-1971) – N & B – 14 mn.
Les joies du camping en pleine nature s’avèrent finalement emplies de mauvaises surprises…
Les compléments du DVD
- Pierre Etaix, naturellement – Documentaire d’Odile Etaix (2010) – Couleur – 30 mn
- L’île aux fleurs – Documentaire de Jorge Furtago (1989) – Couleur – 12 mn
- Le cauchemar de Méliès – Réalisation vidéo de Pierre Etaix (1988)- Couleur – 4 mn - Avec Christophe Malavoy – Musique originale de Stéphane Grappelli.
- La grosse tête - Livret de 112 pages conçu par Pierre Etaix et contenant des documents d’archives : photos, dessins, sculptures, textes, dont une rédaction de Pierre Etaix datant de 1940 (classe de 5e) très émouvante. Le sujet était « Que voulez-vous faire plus tard ? » et Etaix de répondre : « Je veux être clown pour m’amuser en amusant les autres ».
S. Moroy
L’intégrale de Pierre Etaix – Coffret 5 DVD – DVID Zone 2 – Pal. 5 – Prix 48 euros (prix public moins cher constaté).
L'Espace Info Énergie de Marne et Chantereine organise une projection-débat le 28 Septembre 2010 à 20H30 au Cinéma Cosmos à Chelles :
Film « The age of stupid », de Franny Armstrong, 2009.
Synopsis : En 2055, l’unique survivant sur Terre se demande pourquoi nous n’avons pas agi pendant qu’il était encore temps.
Projection suivie d’un débat en réaction au film, avec la présence de :
- Christian De Perthuis, professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine, auteur de "Et pour quelques degrés de plus".
- Philippe Quirion, chargé de recherche au CIRED (Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement) et membre du Réseau Action Climat.
- Paul Brunel chargé de mission Énergie Climat pour WWF.
Entrée libre sous réserve des places disponibles.
Contact :
Espace INFO->ENERGIE Marne-et-Chantereine
Tél: 01 64 72 11 73
Mail : eie.marneetchantereine@idemu.org
Publié dans 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Derniers jours….
Lanterne magique et film peint, 400 ans de cinéma
Une exposition exceptionnelle se tient à la Cinémathèque française jusqu’au 28 mars. Elle révèle les richesses des deux plus belles collections mondiales de plaques de verre pour lanterne magique peintes à la main entre 1659 et les années 1920, c’est-à-dire celles de la Cinémathèque française (17 000 images) et du Musée du Cinéma de Turin (6000 images).
Ces images peintes sur verre, fixes ou mécanisées, naïves ou complexes, ont fortement influencé les pionniers du cinéma (Lumière, Méliès, Zecca, Chómon). Elles ont émerveillé les cinéastes classiques (Truffaut, Bergman, Fellini), mais ont aussi inspiré les cinéastes expérimentaux d’hier et d’aujourd’hui (Emile Reynaud, Len Lye, McLaren, Sistiaga) à peindre à même la pellicule, image par image…
La lanterne magique (appelée « lanterne de peur ») permet la projection, sur un écran blanc et à l’intérieur d’une salle obscure, d’images fixes ou animées peintes sur des plaques de verre, généralement de forme rectangulaire. Il faut une grande dextérité pour réaliser les figures, car la lanterne amplifie les vues qui peuvent atteindre une taille gigantesque. Il faut aussi une source lumineuse puissante que l’on place à l’intérieur de la lanterne et un objectif composé de plusieurs lentilles. Au début de l’exposition figure le dessin original de la première plaque connue, réalisé en 1659 par l’astronome hollandais Christiaan Huygens pour sa « lanterne de peur ». Il représente un squelette animé, remuant les bras et jouant avec son crâne. Cette vue métaphysique, échappée de la « Danse de mort » d’Holbein, marque les débuts de la fabrication des plaques de lanterne magique. L’explosion d’images hallucinantes qui suit immédiatement, proches parfois de Jérôme Bosch, sera désignée dès le 17e siècle comme un « art trompeur », préfigurant quelque part « l’art magique » du surréaliste André Breton.
Un souvenir de Marcel Proust
Mais la lanterne magique peut aussi être paisible et poétique. Elle a été un merveilleux moyen de locomotion imaginaire, un puissant vecteur d’éducation : assis dans un fauteuil, on pouvait voyager dans le monde entier, y compris dans l’espace, grâce aux vues peintes et mécanisées. Le cinématographe reprendra également à sa naissance (décembre 1895) ce rôle d’observateur de l’univers. Les peintres de plaques ont excellé dans les vues de voyage, rivalisant dans la miniature avec les paysagistes anglais et flamands. La plupart des contes et légendes ont ainsi été adaptés. Marcel Proust en témoigne lorsqu’il évoque dans son roman « A la recherche du temps perdu », la légende de Geneviève de Brabant, qu’une lanterne projetait dans sa chambre d’enfant. La lanterne magique a été enfin, comme encore le cinéma plus tard, une formidable messagère d’informations, permettant de faire connaître les derniers événements en date, du sacre de Napoléon à la dernière épidémie de choléra.
Cette exposition est également accompagnée d’une programmation de films originaux, peints directement sur pellicule, de conférences et de nombreuses activités pour le jeune public. Des visites guidées sont organisées samedi et dimanche à 16 h
S. Moroy
Cinémathèque française - 51, rue de Bercy - 75012 Paris (Métro Bercy) - Du lundi au samedi de 12 h à 19 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22 h. Dimanche de 10h à 20 h - Fermeture hebdomadaire le mardi. Infos et réservation : 01 71 19 33 33 - Site : www.cinematheque.fr
Publié dans 00 A Villevaudé , 01 Expositions, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires récents