Villevaudé ► Claude François suscite toujours l’émoi
Ce n’est rien de moins que le meilleur sosie de Claude François que la municipalité a invité, samedi 28 juin 2025, pour la traditionnelle fête estivale du village. Un concert qui a embrasé la soirée (déjà chaude) et réjoui grands et petits.
En souhaitant la bienvenue à ses administrés, le maire, Nicolas Marceaux, a confirmé sa candidature pour les municipales 2026.
Les chansons de Claude François, disparu le 11 mars 1978 à l’âge de 39 ans, sont indémodables. Pour preuve, le concert en son hommage offert aux villageois et organisé avec la société Emergence Production, a rassemblé beaucoup de spectateurs sur l’esplanade verdoyante des Merisiers.
Originaire de Béziers (Hérault), Yannick Bons, 36 ans, est fan du chanteur depuis ses 12 ans et a réussi à parfaire son idole jusque dans le moindre détail.
Aujourd’hui, victime de son succès, il enchaîne depuis dix ans les tournées au rythme d’une cinquantaine par an. « On a bataillé ferme pour l’avoir car il est très sollicité. Mais heureusement pour nous, il a fini par accepter » a révélé, plutôt fier, Stéphane Vartanian, premier adjoint au maire chargé de l’environnement et du cadre de vie.
Dans le cercle très fermé des sosies de Cloclo, Yannick est en effet l’un des meilleurs, réunissant trois qualités rares mais capitales : une ressemblance troublante, une similitude de voix et une réelle énergie sur scène. Accompagné de son orchestre, de deux choristes et bien sûr de quatre Clodettes, Yannick a donc interprété plusieurs titres, dont Belle-belle-belle, Chanson populaire, Le lundi au soleil, Belinda, Magnolias for ever, Le chanteur malheureux, Le mal aimé, J’avais 17 ans, Sale bonhomme, Alexandrie Alexandra… Bluffé par sa prestation, Christian, un Courtrysien de 55 ans, confie : « Sa voix est la plus proche de celle de Cloclo de tous les sosies que j’ai jusqu’alors entendus. »
Comme d’habitude faisait également partie du répertoire de l’artiste bitterois. Cette chanson, coécrite en 1967 par Claude François, connut un succès international après son adaptation en anglais et fut d’ailleurs interprétée par les plus grands : Paul Anka, Franck Sinatra, Nina Simone et Elvis Presley.
Ce soir-là, émotion et nostalgie ont délicieusement envahi le public qui n’a pas boudé son plaisir. Il a dégusté jusqu’à la dernière minute le spectacle - dont le final avec le fameux jeté de veste et le retour sur scène en peignoir blanc - fredonnant en chœur les tubes de l’idole. Délicate attention, Yannick a fait monter sur scène plusieurs enfants pour Le téléphone pleure.
Prisca, 67 ans, ancienne Clodette, habite près de Gap (Hautes-Alpes). Elle avait fait le déplacement pour soutenir Yannick, comme d’ailleurs bon nombre de ses fans venus du Sud de la France. Prisca a travaillé cinq ans avec Claude François (de 1973 à 1978) et relaté, après quelques pas de danse sur scène, sa dernière tournée en Suisse, soit juste avant son retour à Paris et sa tragique disparition : « Il aimait son public et se donnait à fond. Parfois jusqu’à l’épuisement. Je l’ai trouvé heureux et, pour une fois, je l’ai même vu sourire : il refaisait sa vie avec Kathalyn ».
Comme un chanteur malheureux. Que l’on n’écoute plus. Comme un chanteur malheureux. Que les gens n’aiment plus…. La soirée a démontré, bien au contraire, que le chanteur était toujours bien vivant dans les cœurs. Quel plus bel hommage pouvait-on lui rendre ?
Texte et photos : S. Moroy
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