« Charlot émigrant » était l’un des films préférés de Charlie Chaplin. Le film raconte l’arrivée de Charlot à New York, à bord d’un paquebot bondé d’émigrés. Une chronique sociale, un mélodrame, mais aussi une comédie burlesque qui marquera le cinéma américain du XXe siècle : la longue traversée de l’Atlantique, l’espoir devant la statue de la Liberté, les fonctionnaires autorisant ou non les étrangers à fouler la terre promise…
Sorti le 17 juin 1917, « Charlot émigrant » a contribué plus que tout autre film à construire le mythe de Charlot, l’anti-héros au grand cœur. Pour le tourner, les méthodes de travail de Charlie Chaplin vont devenir beaucoup plus exigeantes que par le passé.
Le film commence sur un bateau d’émigrants en route vers l’Amérique. Charlot, passager, coule une idylle avec Edna (Edna Purviance, l'actrice fétiche de Chaplin). Emu par sa pauvreté et sa beauté, notre héros lui glisse en cachette une partie de l’argent qu’il vient alors de gagner au jeu.
Premières désillusions
Le bateau arrive à New York. Au loin, se profile la statue de la Liberté, symbole de la terre promise et de prospérité pour ces émigrants venus de si loin. Déjà, tous se pressent avec joie sur le pont quand leur enthousiasme se trouve aussitôt refroidi par les fonctionnaires zélés du service de l’immigration, qui vont les parquer comme du bétail.
Une fois débarqué, Charlot retrouve par hasard Edna dans un café. Il a trouvé une pièce dans la rue et l’invite. Mais la pièce tombe de sa poche trouée et notre héros va du coup avoir maille à partir avec le serveur du café, un colosse totalement dépourvu d’humanité.
La perfection sinon rien
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » disait Boileau. L’exigence de Chaplin à l’époque était telle qu’il tourna 25 000 mètres de pellicule et passa quatre jours et quatre nuits sans repos pour monter le film dans sa forme définitive. D’une durée de près de 25 minutes, sa réalisation nécessita pas moins de deux mois de tournage. Ainsi, la scène de l’addition opposant Charlot au serveur patibulaire, fut filmée plusieurs fois durant une semaine entière ! Chaplin s’aperçut en effet qu’il faisait fausse route: Henry Bergman n’était pas assez effrayant pour rendre la peur de Charlot crédible. Il annula une pleine semaine de tournage consacrée à cette scène (ce qui était révolutionnaire pour l’époque) pour donner finalement le rôle à Eric Campbell, beaucoup plus inquiétant à l’écran.
Victime du maccarthysme
« Depuis 1840, l’Amérique symbolise l’ascension sociale où nos pionniers espèrent reconstruire leur vie sur un nouveau modèle » ai-je lu dans un magazine. Mais, l’Amérique a-t-elle vraiment été un Eldorado pour Chaplin ? Malgré son immense succès, il est permis d’en douter. Alors qu’il entreprend en 1952 un voyage avec sa famille à Londres, sa ville natale, son visa de retour est supprimé. On lui reproche ses sympathies communistes et il devient Persona non grata aux États-Unis. Frappé par tant d’ingratitude, il s’établira alors en Suisse pour y vivre les 25 dernières années de sa vie avec sa famille.
En septembre 1957, soit 40 ans plus tard, Chaplin réglera ses comptes dans « Un roi à New York », réalisé en Angleterre. Il s’agit d’une satire au vitriol du mode de vie américain, ainsi qu’une dénonciation féroce du maccarthysme et de la chasse aux sorcières dont il a lui-même été victime. Le film sera d’ailleurs interdit aux Etats-Unis jusqu’en… 1976.
Mais en avril 1972, Hollywood l’invite. Chaplin oublie alors sa rancœur et traverse l’Atlantique pour fouler à nouveau le sol du pays qui l’a tant fasciné, rendu célèbre, enrichi puis chassé.
Devant 2700 personnes, qui l’acclament debout en fredonnant la mélodie des « Temps modernes », il reçoit un Oscar spécial pour l’ensemble de son œuvre. Charlot tenait enfin sa revanche.
Photo: Spiderman, Barbapapa, Hello Kitty... les pendules de Séverine réalisées en broderie au point de croix.
Dimanche
26 mai 2013, pour la fête des mères, l’atelier créatif de Villevaudé a organisé
son premier marché artisanal dans le local du parc de la Roseraie. Sept
exposants venus des communes environnantes, mais aussi de Paris, ont proposé
peinture, mosaïque, broderie, céramique, bijoux, et même une bière brassée à
Claye-Souilly. « La bière de l’Ourcq, car tel est son
nom, s’adresse surtout aux particuliers, aux AMAP (Association pour le maintien
d’une agriculture paysanne) et aux Ruches (réseau de communautés d’achat direct
aux producteurs locaux). Nous privilégions la proximité de nos fournisseurs et
de notre distribution pour un développement en cohérence avec nos principes
écologiques» a
déclaré Jérôme Picard. Il a démarré sa micro-entreprise en novembre dernier et
souligne que les bières artisanales, produits de caractère, ne représentent que
2 % de la production nationale.
Derrière son stand, Séverine Donards résidant à
Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) exposait des objets décoratifs et des
miniatures originales. « Chez nous, c’est une activité 100 % familiale
: mon père découpe les objets en bois et réalise des maquettes miniatures, ma
mère fait du crochet et des objets en perles, ma sœur jumelle des animaux
miniatures à l’échelle 1/24, et moi des broderies au point de croix».
S.
Moroy
Agnès Kucoyanis, artiste villevaudéenne, avait exposé ses
émaux sur céramique pour la première fois lors du marché de Noël; nous l'avons retrouvée à ce marché de printemps avec des oeuvres toujours originales.
Georges Dubois, pilier
du Cercle chansonnier, décédait en décembre 2010 à l’âge de 79 ans. Deux ans et
demi après, si la nostalgie est encore présente, la volonté de poursuivre son
œuvre tout autant. Et Le spectacle continue, toujours pour la bonne cause.
Nouvelle confirmation dimanche 19 mai 2013 à la salle
Albert-Caillou lors du troisième spectacle de l’année. Membre du Cercle
chansonnier depuis 20 ans, Ellys Branjonneau a pris la succession de Georges
Dubois à la présidence.
Premier spectacle et déjà
le succès pour la Chelloise Christiane avec ses danses orientales.
« Le Cercle, c’est une histoire de
famille. A sa création, en 1928, nos anciens avaient pour habitude de chanter
ensemble le dimanche. Alors ils se sont dit… pourquoi ne pas chanter pour les
autres en faisant le bien ? C’est comme ça que tout a commencé. Raymond Devos,
Jean Lefebvre et beaucoup d’autres sont venus. Je cherche toujours sur Chelles
et ses environs des chanteurs et chanteuses.
Valérie et Claude
interprétant « Tout va très bien Madame la Marquise ».
C’est le cas de Ludivine qui va
monter sur scène aujourd’hui et que j’ai découverte à Courtry. Grâce à des
recrues comme elle, l’oeuvre du Cercle se poursuit».
Après la
disparition de Georges, la Campésienne Béatrice Bichet a connu un passage à
vide. « Même si c’était très dur de
reprendre, car on le voyait toujours dans la salle avec son éternel sourire, je
me suis dit qu’il fallait continuer… pour lui. J’ai donc repris mes activités
au Cercle et j’ai eu la joie de voir de nouvelles personnes arriver, pleines
d’énergie et de talents ».
Béatrice présentait le spectacle en compagnie d’Ellys. Un exercice qui
constituait une grande première pour elle.
Pépinière
de talents
Grande première
également pour Ludivine, 23 ans, chanteuse de cabaret.
Photo: Ludivine 23 ans. Un talent
très prometteur et une grande admiration pour la divine Marilyn Monroe.
"Je fais ce métier depuis cinq ans et suis
actuellement à l’AICOM (Académie internationale de comédie musicale) de Paris.
J’ai intégré le Cercle en décembre dernier. On est accueilli dans une très
bonne ambiance, la salle est magnifique, le public toujours au rendez-vous...
Pour un artiste, il n’y a pas mieux !".
Ludivine se se
produira les 23 et 24 juin au Théâtre du Palace à Paris.
Bernard Fournier, un
Chellois de 65 ans, pratique le chant en amateur depuis l’âge de 20 ans. Il
fait aussi partie de la Gaîté de Chelles. « Je suis chanteur classique, ténor
d’opérette. Le fait de participer au Cercle m’a permis d’aborder un autre
répertoire : le lyrique. Je vais chanter un extrait du ‘’Prince de Madrid’’,
une opérette de Mariano assez peu connue» a-t-il déclaré avant de
monter sur scène et chanter sans micro.
La
surprise parisienne
Bernard
Leforestier 82 ans réside à Montfermeil. Il se souvient. « Georges Dubois et Armand Rosencranz, autre Chellois
de renom décédé en juillet 2011, présentaient les spectacles ensemble. A chaque
fois, la salle était comble ». Membre du Cercle, il a interprété
des opérettes dans cette salle avec son épouse pendant 18 ans. Il ne dédaignait
pas non plus la chansonnette. « J’ai plaisir à revenir ici
aujourd’hui devant un public aussi chaleureux. Je me souviens quand Georges
Dubois et Yves Chabot m’ont présenté devant vous pour la première fois. Je
n’oublie pas et je leur dédie ce spectacle»
a lancé Serge Llado, la vedette parisienne invitée.
Le triomphe de l'humoriste
parisien Serge Llado entouré de Béatrice Bichet et Ellys Branjonneau.
Chanteur et
auteur-compositeur, l’humoriste se produit actuellement au Don Camilo à Paris.
Le public s’est régalé avec ses actualités politiques et ses fameuses «
hallucinations auditives », des chansons étrangères à succès où l’on croit
percevoir des phrases en français... souvent grivoises.
Le
coeur sur la main
Le tour de Magie de Michel
ne fait pas toujours apparaître ce qu’il devrait !
Comme tous les
artistes, Serge Llado participait bénévolement au spectacle. Les adhérents de
l’association ont procédé pendant l’entracte à la traditionnelle collecte de «
l’euro du cercle » ; chacun mettant ce qu’il veut dans la corbeille. «Donner aux personnes qui souffrent d’un handicap
pour faire en sorte que leur vie ressemble à celle des autres» a rappelé Ellys. La somme de
239 euros récoltée cet après-midi-là viendra s’ajouter aux dons précédents et
aux cotisations des 250 membres pour financer cette fois l’achat d’un fauteuil
roulant et des chaussures orthopédiques. Car tel est le coup de cœur des
chansonniers. Prochain spectacle, dimanche 20 octobre à 15 heures, salle
Albert-Caillou. Entrée libre.
"So
excited" de The Pointer Sisters chanté par les élèves de l'atelier chant
musiques actuelles.
Les élèves et professeurs du conservatoire de musique et de danse
ont donné vendredi 17 mai 2013 un concert 100 % soul music devant une salle
comble.
Aude
Macé interprétant "Try a little Tenderness" d'Otis Redding.
Stevie Wonder,
Mickael Jackson, James Brow, Jackson-Five, Diana Ross, The Temptations, Pointer
Sisters, Otis Redding… la plupart des icônes de la soul, cette musique noire
américaine issue du rhythm and blues, a embrasé l’espace Malraux le temps d’une
soirée.
« Les ateliers chant musiques actuelles
de Delphine Verleene, Jazz et vocal de Yves Keroas, musiques actuelles d’Alain
Gergonne, chorégraphique de Marie-Cécile Harcouët ont répété plusieurs mois
pour vous donner ce spectacle et je vous demande d’être indulgents pour cette
grande première »
a prévenu Francine Guillard, directrice du conservatoire.
Mais le public
clayois ne s’est pas fait prier pour applaudir chanteurs et musiciens qui ont
défilé sur scène à côté d’un diaporama géant, transporté qu’il était par le
swing de I feel good (J. Brown), Billie Jean (M. Jackson), Blame it on the Boogie (Jackson 5) ou
encore Upside Down (D. Ross)…
Rien
de tel que les Blues Brothers pour faire swinguer l'espace Malraux.
La
seconde partie du concert a réuni l’orchestre du conservatoire dirigé par
William Carosella pour une version plus instrumentale, dont deux medleys dédiés
l’un aux Blues Brothers et l’autre à Mickael Jackson.
Répertoire beaucoup plus
sage dimanche 26 mai avec le concert de chant lyrique qui a présenté des
extraits d’opéras consacrés au mariage à l'église Saint-Etienne.
La petite histoire d’un grand film… et
d’un château
« Papy fait de la résistance »
rejoint ces films qui s’inscrivent dans la lignée comique de « La grande
vadrouille », la fameuse comédie de Gérard Oury… mais en plus caustique.
Il est d’ailleurs dédié à Louis de Funès pressenti pour incarner le rôle de
Papy, mais qui mourut en janvier 1983, l’année de sortie du film.
Banquet au château : des baguettes
de pain comme mouillettes géantes ! (photo tirée du film)
L’histoire
En 1940 à Paris, les Bourdelle, une
famille de musiciens virtuoses, refuse de jouer pour les Allemands. En 1943,
leur hôtel particulier est réquisitionné pour accueillir un général de la
Wehrmacht. La cohabitation est d’autant plus difficile que l’un des membres de
la famille n’est autre que « Super-Résistant ».
De très bons collaborateurs
Ce film - qui sur son affiche se targue
avec humour « d’avoir coûté plus cher que le débarquement »
- est en fait l’adaptation au cinéma d’une pièce de théâtre du même nom
écrite en 1981 par Christian Clavier et Martin Lamotte. Il résulte aussi de la
complicité entre Christian Clavier et le cinéaste Jean-Marie Poiré. Juste
auparavant ils ont travaillé ensemble avec l’équipe du Splendid pour « Le
père Noël est une ordure » et poursuivront cette collaboration avec
« Les visiteurs ». Dans une interview de février 1993 accordée
au magazine cinéma « Première », Jean-Marie Poiré déclarait « Papy
fait de la résistance » commençait par un film sur la Résistance,
« Les visiteurs » commence par un film sur le 12e siècle.
J’aime bien installer d’abord le climat d’une véritable histoire pour la
démolir ensuite. Parce que le comique démolit ». Le rôle de Papy,
initialement dévolu à Louis de Funès, échoira finalement à Michel Galabru.
L’histoire est truffée de caricatures populaires et revendique une franche
revanche par le rire sur cette sombre période de notre histoire. Ainsi, entre autres,
le général Spontz (interprété par Roland Giraud) rappelle le nom d’un méchant
dans les aventures de Tintin (le colonel Sponsz) et le maréchal Apfelstrudel
(traduisez « chausson aux pommes ») est le demi-frère d’Adolf Hitler…
joué par Jacques Villeret.
Villeret dans le parc: A son arrivée, le
« Reichsminister » admire le parc de Ferrières (photo tirée du film) Et que dire du savoureux numéro au château de
Ferrières dans lequel ce dernier interprète avec son accent
« nazillant » la chanson « Je n’ai pas changé » de
Julio Iglesias ?
Un casting impressionnant
Pas tout à fait acteur, mais un peu plus
que figurant, Patrick Petit-Jean, aujourd’hui âgé de 61 ans, interprétait le
rôle d’Henrique, le petit espion atteint de nanisme de
« Super-Résistant ». Il se souvient encore de l’ambiance
extraordinaire qui régnait en juin et juillet 1983 sur le tournage à Paris où
il avait la chance de côtoyer cette pléiade de comédiens talentueux, soit sur
le plateau, soit le soir lors de la projection des rushes au cinéma
Gaumont…
« Martin Lamotte était l’acteur
avec qui j’avais le plus de relations. Ceci dit, c’était normal puisque j’étais
son adjoint dans le film…Tous les rôles du film - qui disposait
d’un budget important - étaient tenus par de très grands comédiens car c’était
un souhait de la production. Même si ceux-ci jouaient parfois un petit rôle ou
bien une scène très courte. On reconnaît bien l’équipe du Splendid, sauf
Marie-Anne Chazel puisqu’elle était enceinte, et des représentants de
l’ancienne génération d’acteurs : Jean Carmet, Jacqueline Maillan, Julien
Guiomar, Jacques François, Michel Galabru, Jean Yanne, Roger Carel...
La Bourdelle (Jacqueline Maillan) interrompt le concert (photo tirée du film)
Il y avait
même des comédiens issus d’un registre plus dramatique, tel Jean-Claude Brialy
à qui le producteur Christian Fechner avait téléphoné la veille pour lui
demander de jouer une courte scène : celle du tennis, au début du
film »…
Certains résistants n’ont pas ri
Mais cela ne fit pas rire tout le monde et
certains résistants y virent même un affront. Le réalisateur dut alors préciser
: « Papy n’est pas un film sur la résistance, mais un film sur les
films de la résistance ». Enfin, l’histoire se termine sur une fausse
chute : un débat télévisé plagiant l’émission « Les dossiers de
l’écran » avec le présentateur Alain Jérôme en personne. Sur le plateau
télé, on retrouvait les protagonistes du film quelques années plus tard…
s’étripant à qui mieux ! Une façon habile de chahuter les critiques et
leurs perpétuels atermoiements quant aux leçons de l’histoire. Le film sortira
le 26 octobre 1983 à Paris, en même temps que « Le marginal »
avec Jean-Paul Belmondo. Malgré cette concurrence, il enregistra tout de même
4.103.809 entrées en salles !
Un château très moderne pour l’époque
Ferrières-en-Brie,
commune de 2180 habitants (recensement 2012), se situe entre Lagny et
Pontcarré. Le domaine forestier régional de Ferrières s’étend sur plus
de 3000 hectares incluant le parc et le château. Ces derniers ont prêté
leur cadre exceptionnel comme décor à la fin de « Papy » pour la séquence du concert puis celle, totalement ubuesque, du banquet d’apparat.
Le château et son parc aujourd’hui
(photo SM)
Le château, de forme carrée, fut édifié de
1855 à 1859 par le Baron James de Rothschild, fondateur de la branche française
de cette illustre famille de banquiers.
Son style rappelle celui de la
Renaissance italienne telle qu’on la concevait alors au 19e siècle.
Il ressemble étonnamment au château de Mentmore, dans le comté de
Buckinghamshire (Angleterre), construit quelques années auparavant par Mayer
Amschel de Rothshild, cousin de James. Mais avec ses 4225 m² de superficie, la
demeure de Ferrières est beaucoup plus grande. Entre les quatre tours carrées,
les façades sont différentes : style anglais à l’entrée et italien à
l’arrière. Conçu par l’architecte anglais Joseph Paxton, décoré par le Français
Eugène Lami, le château faisait preuve d’un modernisme inouï pour l’époque. Il
possède chauffage central, eau chaude et eau froide dans toutes les salles de
bain. Les pièces sont agencées de telle sorte qu’elles bénéficient de la
lumière du jour, y compris le grand hall central. Les chambres à l’étage
donnent une vue splendide sur la perspective d’un parc de 130 hectares
aménagé à l’anglaise composé de plantations d’essences rares (cèdres bleutés,
hêtres pourpres, séquoias). L’édifice des Rothschild est inauguré par Napoléon
III en décembre 1862.
Un concert pour la Wehrmacht au
château (photo tirée du film)
Occupation allemande
En 1870, lors de l’invasion de la France par
la Prusse, Guillaume 1er et Bismarck logent au château.En 1940, le château de Ferrières est
réquisitionné pour la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande, et voit ses
collections partir pour l’Allemagne. Hitler et Goering s’arrêtent même à
Ferrières après le pillage du château. Inhabité jusqu’en 1959, sa remise en
état est l’œuvre du Baron Guy de Rothschild et de son épouse qui ont légué le
château, avec une grande partie du parc, à la Chancellerie des universités de
Paris. Sous le nom de « Fondation Marie-Hélène et Guy Rothschild »,
Ferrières devient alors un centre d’études et de recueillement intellectuel, un
lieu de rencontres universitaires et de colloques sur les thèmes scientifiques
et artistiques. Des salles du château sont aménagées en musée, abritent des
expositions temporaires et peuvent être réservées pour des réceptions ou des
tournages. Ainsi, outre « Papy », le domaine de Ferrières a
servi de décor pour « Prêt-à-porter » (1974), « La
Banquière » (1980) et « Palais Royal ! » (2005).
La commune propriétaire du château
Le 21 décembre 2012, Edouard et
David de Rothschild faisaient don du château familial à la commune de Ferrières.
« C’est sans doute l’événement le
plus important dans la vie de la commune depuis sa construction. Ce château est l’emblème de Ferrières.
Pratiquement tous les habitants y ont travaillé pendant des générations. A
l’époque de James et Betty de Rothschild, le château employait 500 personnes :
250 jardiniers et autant de cuisiniers, valets et femmes de chambre»
déclare Mireille Munch, le maire de Ferrières. Bien qu’émue par un tel don, elle
est parfaitement consciente de sa valeur inestimable en même temps que la
nécessité de préserver ce patrimoine exceptionnel.
« J’imagine
qu’il vous arrive d’avoir parfois des petits chagrins. Des gros aussi
d’ailleurs. J’ai un petit secret à vous donner, un rite magique... Quand vous
mangez des pommes, vous gardez les pépins. Vous les nettoyez, vous les séchez
et vous les mettez dans une petite boîte que vous cachez dans votre chambre. Le
jour où vous avez un petit ou un gros chagrin, vous prenez une poignée de
pépins et vous les lancez très fort vers le ciel en criant : c’est pas pour ma
pomme ! ».
Samedi 13 avril 2013 à la médiathèque de
l’Orangerie, Alain Schneider, le troubadour des temps modernes, a jonglé avec
les rimes et les notes pour le plus grand plaisirs des petits. Sa renommée a
débuté quand il se met à écrire des chansons pour Adibou, l’extra-terrestre
malicieux, fidèle compagnon des enfants pour le soutien scolaire sur cédérom.
Entre révolte, tendresse et nostalgie, et toujours avec humour et poésie, le
chanteur a interprété quelques uns de ses succès, dont « Sakatou », la ballade
des moustiques qui s’attaquent à tout, « Ma rue » où toutes les nationalités et
religions se serrent la main, « Les chevaliers du crochet », en hommage à son
grand-père Godchaux Schneider. Celui-ci était chiffonnier et sa plus grande
joie était de trouver des peaux de lapin.
« Y’a pas de sot métier, il n’y a que de
sottes gens » clame Alain dans cette dernière chanson. Un
refrain repris en chœur par les enfants et leurs parents. A la fin du concert,
le compositeur parisien a posé sa guitare pour répondre aux questions de ses
jeunes admirateurs. A celle de Nawell, 8 ans, qui voulait savoir quelle était
sa chanson préférée, Alain a répondu : « Ce sont les prochaines ». En enchantant à chaque fois
son auditoire, il a choisi, c’est sûr, l’un des plus beaux métiers.
Vendredi
12 avril 2013 les élèves du conservatoire de musique et de danse sont montés
sur la scène de l’espace André-Malraux pour le traditionnel concert des
Orchestrades.
Après les ensembles guitares classiques et luths de Kléber
Besson, puis violoncelles de Maëlise Parisot, la chorale des enfants a
interprété sous la direction de Brigitte Lordat « La cigale et la fourmi »
(version Jacques Prévert) et « La chanson du hérisson » (tirée du spectacle
Emilie Jolie).
Tout cela préfigurait bien entendu la deuxième partie de la soirée
consacrée au Carnaval des animaux, l’œuvre de Camille Saint-Saens composée à la
fin du XIXe siècle. Les formations Cordissimo et Coup de vent, magistralement
dirigées par Corinne et Thierry Varest, ainsi que les danseuses de l’atelier
chorégraphique de Marie-Cécile Harcouët, ont fait revivre devant un public ravi
cette célèbre suite musicale parodiant avec humour la gent animale.
Chacun des
quinze morceaux de la suite dédiée à un animal était précédé d’un texte
savoureux écrit par le regretté Francis Blanche.
Après avoir avalé 155.000 kilomètres en
parcourant le continent américain de bout en bout, Marc Thiébaut et Damayanti
Prakash ont coupé le moteur de leur 4x4 pour raconter leur voyage. Rencontre
avec un couple de Breuillois épris de grands espaces.
Trois ans,
trois mois, trois jours… ce n’est pas la durée d’une retraite bouddhiste, mais
le titre du livre de Marc et Damayanti correspondant à la durée de leur voyage
aux Amériques. Coïncidence ? Peut-être pas. « C’est vrai que cette synchronicité est troublante.
Pourtant je ne crois pas au hasard qui selon moi n’existe pas. Il y a des
rencontres qui doivent se faire ou pas » admet Damayanti.
Fourmillant d’anecdotes, leur livre raconte la chronologie d’un périple passionnant
qui va d’Ushuaia, en Argentine, à l’Alalaska, au nord du continent américain.
Soit la plus grande distance que l’on puisse effectuer sur terre au volant d’un
véhicule tout-terrain. Prendre la route, larguer les amarres, c’est rompre la
monotonie du temps. Partir à la découverte de soi-même en découvrant les
autres.
« Nous pensions
que ce voyage durerait deux ans. Il en a duré plus de trois. Nous étions sur la
route du temps, sans souci du lendemain. Notre principale motivation était
d’aller à la rencontre de l’autre, apprendre à son contact. Et réciproquement.
A ce jour, ce voyage est la plus belle et plus grande expérience de ma vie. Et
je pense qu’elle le restera » confie Marc, les yeux embués à
son évocation.
Quatre
semaines en mer
Pour sillonner les routes et les pistes des 23 pays du continent américain, pas
d’itinéraire établi et encore moins de date de retour prévue. Uniquement deux
impératifs : être à Ushuaia, en Terre de feu, durant l’été (décembre à janvier)
et en Alaska, pour l’été également (de juin à août). Le 18 juin 2008 le couple
embarque au Havre sur un cargo à destination de Buenos-Aires. La traversée
durera quatre semaines. Leur 4x4, entièrement aménagé par leurs soins avec une
tente de toit, un frigidaire, une réserve d’eau et de gasoil, sera désormais
leur seul refuge. Ils ne dépenseront jamais un centime pour leur hébergement
nocturne.
« Notre
véhicule ne passait pas inaperçu et nous avons plusieurs fois été invités chez
les habitants. Nous avons dépensé 20 euros par jour et par personne, y compris
pour le carburant. A ce propos, au Venezuela, le gasoil nous a coûté 95
centimes d’euro pour 250 litres ! J’ai d’abord cru à une erreur de décimale
dans la conversion, mais non. Il faut dire que le Venezuela est le 10e producteur
mondial de pétrole. Inutile de dire qu’on a fait le plein de nos deux
réservoirs avant de quitter ce pays ! » raconte Marc.
Le Brésil
et la Bolivie restent les deux pays sud-américains préférés de nos
globe-trotters. La traversée du delta de l’Amazone avec le 4x4 sur une barge
dérivant au fil des méandres de l’Amazone les a littéralement enchantés. De
même les lagunes et déserts boliviens, ainsi que le lac Titicaca qui serait le
berceau de la civilisation inca.
Grosse
panne à 140.000 km
Après deux années en Amérique latine, le passage aux Etats-Unis est violent,
car tout est en contrastes. Le Grand Ouest n’est pas un mythe. Des paysages
grandioses, chatoyants au gré des saisons, s’offrent à leurs yeux, suscitant
tour à tour surprise, curiosité, ravissement. En pleine ville ou au cœur de la
nature, Damayanti saisit les ambiances avec son œil affûté de photographe.
Quant à Marc, il profite des étapes pour rédiger le journal de bord et
actualiser le site qui permet aux internautes de suivre leur aventure dans les
deux hémisphères. C’est dans les derniers jours, à une centaine de kilomètres
de l’Alaska, que le pont arrière du fidèle Toyota tombe sur le macadam. Une
dépanneuse devra le tracter sur 700 kilomètres jusqu’à Anchorage, capitale de
l’Alaska. Après un mois d’immobilisation, le voyage reprend grâce à la
réactivité de leur partenaire Euro 4x4 Parts qui a trouvé en Europe les pièces
nécessaires à la réparation du Toyota HZJ 78, un modèle 2001 non commercialisé
aux Etats-Unis.
Faire
partager aux autres
Le récit de leur voyage hors du commun vient d’être publié dans un livre de 160
pages illustré de 400 photos. « Plus
qu’un témoignage, c’est un hommage à tous ces habitants, toutes nationalités et
religions confondues, qui nous ont accueillis, aidés dans des situations
parfois critiques. Nous avons tant reçu tout au long de ce voyage qu’il n’est
pas question de se rémunérer sur un sourire » précise
Damayanti. Les bénéfices de la vente iront à deux associations humanitaires
scrupuleusement choisies par les auteurs : Guinée-Solidarité et Points-Cœur au
Salvador. Enfin, pour mieux faire partager leur expérience, les bourlingueurs
donneront une conférence avec diaporama. Exclusivement consacrée aux treize pays
d’Amérique du sud, elle aura lieu samedi 20 avril 2013 à 16 heures à la
médiathèque « Le Kiosque », place du 8-mai 1945 à Brou-sur-Chantereine. Dépaysement total assuré.
Malgré
la morosité pluvieuse du dimanche 17 mars 2013, un air de printemps flottait
salle Albert-Caillou pour le deuxième spectacle de l’année du cercle
chansonnier de Chelles. Selon leur devise « faire le bien en distrayant », les
bénévoles se sont succédé pour interpréter chansons, poèmes, danses et sketches
devant une salle comble. En compagnie d’Ellys Branjonneau, présidente du cercle
(qui a remplacé Georges Dubois décédé en décembre 2010), les enfants sont
montés sur scène pour entonner « Allons chanter avec Mickey » de Chantal Goya,
prouvant qu’il n’y a pas d’âge pour les élans de générosité.
Près de 3000 personnes ont assisté samedi 2 mars 2013 aux
exploits de 130 breakdancers du monde
entier venus s’affronter au complexe sportif Maurice-Baquet. La Battle
Pro de Chelles fait de plus en fort chaque année.
Sidney :
Icône emblématique du hip-hop français, l’ex-présentateur télé a animé le
spectacle avec Youval.
C’est
désormais un évènement incontournable sur la planète hip-hop. « Quand on est un danseur, on est obligé
de venir ici » a affirmé Youval, lui-même danseur de
breakdance. Il a présenté la 13e édition de la Battle Pro en compagnie de
Sidney, précurseur du mouvement hip-hop en France dans les années 80 avec son
émission culte 100 % hip-hop. « C’est
la première fois que je présente le Battle Pro de Chelles et c’est vraiment une
demande que j’ai faite à Zoubir, l’organisateur de cette manifestation qui
s’affirme de plus en plus grâce à sa qualité exceptionnelle. Le hip-hop va
avoir 30 ans en France et l’on ne pensait pas qu’on en parlerait encore
aujourd’hui. Et surtout qu’il serait toujours aussi actif. Chaque année, c’est
de plus en plus fort, les gars se surpassent. Ils sont inventifs, créatifs,
dansent… Il y a de la musicalité et chaque fois c’est du spectacle car c’est
toujours nouveau. Même le même danseur a évolué et il y a toujours des
surprises... C’est un défi qui se passe dans la bonne humeur, dans la danse et
la musique, et qui chaque fois excelle, pousse vers le haut. J’espère que
Zoubir me demandera de revenir en 2014 » s’est enthousiasmé
Sidney, réellement bluffé par les performances des concurrents.
Des
combats épiques
Sur
les impros en live du groupe Higher, quatuor groove-jazz-funk, et face à un
jury de breakers issus d’équipes renommées comme Phase-T, Pockemon-Crew
(France), Battle-Squad (Allemagne), Spartanic-Rockers (Japon), les danseurs se
sont défiés dans des numéros époustouflants. Les mouvements et figures au sol
permettent notamment de réaliser des prouesses extraordinaires.
B-Boy Jalen (USA) : Jalen Testerman (USA) a remporté la Baby Battle. Il aura 12 ans le 30
mai.
Du haut de ses
12 ans, B-boy Jalen, un Américain, les a enchaînées avant de remporter le titre
de champion du monde de Baby Battle devant ses sept adversaires.
B-girl Terra (Angleterre) :
Prestance, style, originalité… Terra, 6 ans, a déjà tout d’une grande.
La B-girl
Terra, benjamine anglaise du concours puisque âgée seulement de 6 ans, obtenait
quant à elle la faveur du public. Quatre nations seulement (Espagne,
États-Unis, Finlande et France) pour la B-girl Battle, mais un combat tout
aussi chaud. Les filles ont tout donné, rien lâché, et c’est finalement
Jesskilz (États-Unis) qui décrochera le titre, ainsi qu’un chèque de 500 euros.
Corée contre Maroc
East Side Bboys Ukraine : Une figure remarquable exécutée par un B-boy ukrainien du groupe East
Side Bboys.
Dans la bataille masculine 2 contre 2, le team B-boy France emportait le
championnat, malgré les belles prestations du Kazakhstan (finaliste), du Maroc
et de l’Ukraine.La Battle 8 vs 8, très attendue du public car regroupant les
meilleurs représentants de la discipline, promettait d’être serrée. Lu
Quinglong, ambassadeur de Taïwan en France, était même venu encourager son
équipe nationale (Double Kill). Grand moment de surprise à l’énoncé du résultat
classant ex aequo la Corée et la France pour le titre mondial. Un second tour a
mis fin à l’insoutenable suspens avec la victoire de Jinjo Crew face à
Ici-c’est-Paris.
Trois
heures d’entraînement par jour
Lil
Kev, 20 ans, du groupe Phase-T, était le seul Chellois a participé au combat 8
vs 8 avec Ici-c’est-Paris. « Je
vis de la danse et je m’entraîne 3 heures chaque matin. Je fais aussi de la
musculation, des assouplissements et j’ai bien sûr une hygiène de vie. Le soir
je donne des cours à des jeunes à l’association Art4D. J’ai commencé à danser à
l’âge de 8 ans et ce qui me plaît dans la breakdance, c’est l’adrénaline car
j’aime relever les défis dans les compétitions ». Zoubir
Chlibi, directeur artistique de l’association Art4D, à l’origine de cet
évènement avec la Ville, savourait discrètement ce nouveau succès, tout en
reconnaissant la difficulté de faire mieux l’an prochain. « On a la crème des danseurs
internationaux, et puis il y a des nouveautés que l’on n’a pas l’habitude de
voir en France. On essaie de travailler sur l’originalité par rapport à
d’autres évènements. Le Battle de Chelles est devenu un rendez-vous annuel
inévitable, mais c’est avant tout un spectacle bon enfant qui s’inscrit dans la
culture urbaine. Dès que ce sera fini, on travaillera sur la prochaine édition
afin de répondre aux attentes d’un public qui nous est fidèle… et que l’on n’a
pas le droit de décevoir ».
Prix 1000 euros pour B-Boy France : Lu Quinglong, ambasseur de Taïwan, et
Jean-Paul Planchou, maire de Chelles, ont remis le titre et le prix (un chèque
de 1000 euros) à Fathi et Kahlil (B-Boy France) pour la Battle 2 vs 2.
Le
hip-hop, voix de la jeunesse
«
Je suis venu à Chelles
au tout début. Ça a énormément évolué depuis et je suis très content de
retrouver des têtes de tous pays que je n’ai pas vues depuis longtemps. La
breakdance est notre micro, c’est grâce à elle que l’on peut exprimer ce que le
corps veut dire. Avec la culture hip-hop et l’art urbain, c’est la source. On
dit ce qu’on veut. La rue n’a pas de règle, mais elle doit rester un amusement
en même temps qu’un échange. Sans agressivité » a déclaré
Salah, 33 ans, vainqueur en 2006 de l’émission télé Incroyable Talent.
Photo: Pour Salah, ex-vainqueur 2006 de l'émission Incroyable talent,
la culture urbaine repose sur l'amusement et l'échange. Sans
agressivité.
« Avant je pratiquais le hip-hop, mais
maintenant je fais du foot. J’aime la danse, je connais le jury et un peu tout
le monde ici. L’ambiance est super et ça c’est vraiment de l’art qui nous plaît
» a confié Samir 20 ans, Chellois et étudiant en école de
commerce. Fan de culture urbaine (graff, street art, danse) et adhérent de
l’association Chelles-City-Crew, il est venu avec ses deux amis Ali et Sofiane
pour donner un coup de main aux organisateurs.
Le vernissage de l’exposition Bruno Keip a eu
lieu vendredi 8 février 2013 à la salle des mariages de la mairie. Les
Courtrysiens pourront admirer ses œuvres jusqu’au 1er mars.
Agé de 54
ans, peintre professionnel résidant à Vaujours, Bruno Keip intervient depuis
1993 dans différentes structures en animant des ateliers de projets dans des
écoles du 77 et du 93, mais aussi au centre hospitalier de Ville-Évrard. Il se
définit comme un peintre non-figuratif plutôt qu’abstrait, terme selon lui
galvaudé. « La trentaine
d’œuvres sélectionnées propose au regard des visiteurs des travaux de
compositions rythmiques élaborées à partir de structures, dont la musique - du
jazz au classique - fait partie. Il y a ainsi des résonances élastiques au sein
de chaque tableau dans lequel l’espace doit naître, non de la surface délimitée
qui l’encadre, mais de son contenu qui le projette » a expliqué
l’artiste.
Un
travail avec les écoliers
« C’est la 21e exposition à la mairie et
c’est la première consacrée à cet artiste. J’ai fait la connaissance de Bruno
Keip à l’occasion d’une expo intitulée ‘’l’art à l’hôpital’’ et nous avons été
plusieurs à avoir eu un déclic. Cette rencontre fructueuse a débouché sur la
création en juin dernier d’une résidence artistique, rue du Général de Gaulle,
qui va elle-même déboucher, dans le cadre d’un partenariat, sur un travail avec
les élèves des écoles élémentaires Georges-Brassens et Jacques-Brel »
a délaré le maire Jean-Luc Pilard. L’oeuvre réalisée par les élèves et le
peintre sera dévoilée aux habitants dans le courant du mois de juin. S. Moroy
Exposition jusqu’au vendredi 1er mars, salle
des mariages de la mairie. Du lundi au vendredi de 9 heures à 12 h et de 13 h
30 à 17 h 30. Le samedi de 9 h 30 à 12 heures. Entrée libre.
Damoiselles,
damoiseaux, gentes dames et gentilshommes ont envahi dimanche 10
février 2013 la salle Planète-Oxygène le temps de donner aux Clayois un
aperçu de
ce qu’était un bal à l’époque de la Renaissance.
«
Cet
après-midi va vous transporter dans un temps que nous n’avons pas connu
mais que nous allons découvrir avec beaucoup de plaisir grâce à la
compagnie Chestnut venue de Paris» a annoncé Francine Guillard, directrice du
conservatoire de musique et de danse, à l’initiative de l’évènement.
Les
contredanses anglaises sont des danses collectives à figures très en
vogue au XVIIe siècle. Chaque couple danse avec les autres
dans des formations en ligne, en cercle ou en quadrille. Ces danses
anciennes semblent avoir été conçues pour libérer les danseurs des
contraintes de la cour. Branle simple, branle double, pavane, gaillarde…
le répertoire est très riche et le style reste toujours
sobre et élégant.
Même si ces danses ont aussi parfois vocation à
divertir, comme « les bouffons », une danse pratiquée avec des bâtons
que le public a pu admirer lors d’une démonstration.
Des danses faciles à exécuter
«
Faites
un grand cercle. Tout ce qu’on va vous expliquer et vous montrer sera
très facile. C’était un des premiers branles qu’on dansait dans une
soirée à la Renaissance parce que c’était
facile et que tout le monde pouvait le danser » a
lancé Cécile Laye, directrice artistique de Chesnut, pour encourager
les participants à venir sur la piste. Elle n’a pas eu à se faire prier
longtemps car les démonstrations effectuées
par sa compagnie ont beaucoup plu.
Qu’ils soient costumés ou non, les
visiteurs ont esquissé leurs premiers pas, accompagnés par les harpes,
flûtes, guitares, luths, violons, violoncelles des élèves et professeur
du conservatoire municipal de musique. L’association
Chestnut organise des stages d’apprentissage et des bals costumés de
contredanses anglaises. Elle édite également des disques et des
publications sur le sujet. Cécile Laye a ainsi reconstitué un bon nombre
de contredanses et les enseigne, tout en cherchant
à les promouvoir en France, comme elles se pratiquaient alors en
Angleterre.
Après le
succès de ces deux précédents concerts « Mozart au fil du temps » en 2012,
Chœur Résonance a récidivé samedi 9 février 2013 à l’espace André-Malraux.
Cette fois, c’est dans une version revisitée pour
le théâtre que s’est accompli le voyage dans l’univers mozartien sur des
morceaux de piano joués par Shinobu Tanaka et des duos d’opéras interprétés par
la soprano Marta Padros et le baryton-basse Gheorghe Palcu. Des chants
liturgiques et profanes ont également émaillé la soirée, chantés par les
choristes réunis de Chœur Résonance et de Chant’Annet sous la direction
alternée de leurs chefs de choeur : Marie-Jo Roturier, Olivier De La
Bourdonnay, et Michel Vallois pour la formation annétoise. Le public a pu ainsi
avoir un excellent ressenti sur quelques-uns des opéras majeurs du compositeur
autrichien, tels « Les noces de Figaro », « Don Giovanni », « La flûte enchantée
». Il a aussi frissonné de plaisir en écoutant l’Ave-Verum ou encore le
Requiem, dernière réalisation inachevée de Mozart qui laissa 650 œuvres à la
postérité quand il décéda à l’âge de 35 ans en 1791.
362
personnes ont assisté samedi 26 janvier 2013 à la traditionnelle nuit du rire
proposée par l’association « Renaissance et Culture » à l’espace
Robert-Jacobsen de Courtry.
C’est
toujours dans la pure tradition des soirées cabarets que s’inscrit ce moment
très attendu des Courtrysiens et connaisseurs. Cette initiative, placée sous le
signe de la joie et de la bonne humeur, est due à Xavier Vanderbise, président
de l’association depuis 1990. Sa passion pour le théâtre de cabaret n’a d’égale
que sa motivation de la faire partager à ses concitoyens. « Le théâtre de cabaret est un art à
part entière qui s’inscrit dans notre culture, celle qui va de l’humour naïf à
la satire mordante, en passant par le mime et la chanson populaire. Certes, je
consacre beaucoup de temps à écumer les cabarets parisiens pour dénicher les
talents, mais quel plaisir quand je réussis à les convaincre de se produire
devant nous, sur scène à Courtry ! » confie Xavier. La première
nuit du rire a vu le jour en janvier 1991 et son succès ne s’est jamais démenti
depuis. Pour cette 22e édition, Xavier a programmé quatre artistes qui venaient
pour la première fois à Courtry. « Yves
Pujol, chansonnier du Don Camillo, est certes le plus connu du public. Il fait
partie de ces quelques chanteurs humoristes parisiens vite repérés par Patrick
Sébastien et les Chevaliers du Fiel. Humoriste au Petit Casino, Michel Vivacqua
possède plusieurs cordes à son arc pour décocher des flèches pleines d’humour
en campant une série de personnages populaires et truculents. Amaury Gonzague
se produit au théâtre des Deux-ânes. Il incarne avec beaucoup de saveur un
aristocrate ruiné et décalé qui subit la crise... depuis 1789. Enfin, Raphaël
Lacour est un imitateur lyonnais avec 70 voix à son registre. Ce soir il en
interprétera 25 pour notre plus grande joie » a-t-il commenté
pour expliquer son choix. Créée il y a quinze ans et composée de dix membres, la
troupe cabaret de « Renaissance et Culture » a ouvert la soirée avec
beaucoup d’humour et de rythme sur un spectacle consacré aux chansons
françaises.
Serge Moroy
Légende photos :
La troupe cabaret de Renaissance et Culture a ouvert la soirée avec un
spectacle sur le thème des chansons françaises.
Xavier Vanderbise au milieu des quatre artistes qu'il a choisis pour
cette 22e édition. De gauche à droite, Michel Vivacqua, Yves Pujol, Raphaël
Lacour et Amaury Gonzague.
Parmi les convives, Yves Albarello, député-maire de Claye-Souilly,
Michèle Pélabère, conseillère générale, Jean-Luc Pilard, maire de Courtry,
Claudine Thomas, conseillère régionale.
L’imitateur lyonnais Michel Vivacqua parodiant le chanteur Johnny
Hallyday.
Le
8e festival de musique organisé par la chorale Chœur-Odyssées et la
municipalité s’est déroulé à l’espace André-Malraux durant le week-end du 26
janvier 2013.
C’est
tout d’abord un programme consacré aux musiques de films avec la participation
de l’orchestre symphonique du Val-Maubuée et Chœur-Odyssées qui a ouvert le
festival. Sous la direction de Jean-Michel Henry, les 70 musiciens ont accompagné
les choristes qui ont interprété : West
Side Story, Dien Bien Phu (concerto de l’adieu), 1492 Christophe Colomb, Il
faut sauver le soldat Ryan, Exodus, Joyeux Noël (l’hymne des fraternisés), Empire
du soleil, Carmina Burana… Dimanche, ce fut le chœur des jeunes Tavritchesky,
venu spécialement de Crimée, qui enchanta le public. Les choristes, qui étaient
déjà venus au festival de 2007, ont donné un répertoire varié embrassant la
musique baroque sacrée jusqu’à des compositions contemporaines, dont certaines
écrites spécialement pour eux, en passant par des chants traditionnels
reflétant la vie quotidienne en Ukraine. Composé de 15 choristes, dont trois
hommes, le chœur ukrainien a été créé en 1998 par Olga Chapovalova, sa
directrice artistique. La formation a très vite rencontré le succès dans les
pays de l’est, avant de se faire connaître en Italie, France, Allemagne, et
d’être considérée comme des ambassadeurs de la culture ukrainienne. Trois
chants interprétés à l’unisson par Chœur-Odyssées et la chorale slave ont
clôturé l’après-midi. L’un d’entre eux, « Libertad » de Giuseppe Verdi, dont on
fêtera cette année le bicentenaire de la naissance, « ne pouvait mieux exprimer la soif de
liberté des hommes en ces moments de trouble » a déclaré
Marie-Hélène Caspar, présidente du festival de musique de Claye-Souilly et chef
de chœur de Chœur-Odyssées.Serge Moroy
Dans l’après-midi du dimanche 27 janvier 2013, la
salle des Merisiers s’est transformée en temple de la zumba lors du stage
d’initiation organisé par l’association Loisirs Jeunes (ALJ) en partenariat
avec l’association noiséenne Latin Event. C’est tout d’abord une trentaine
d’enfants âgés de 8 à 12 ans qui a chauffé la piste pendant une petite heure
sous la direction de Sissi. Caroline, 10 ans, est venue spécialement de
Marles-en-Brie pour s’initier à cette danse qui permet la pratique du fitness
sur des rythmes de musique latino. « J’aime bien l’ambiance, le rythme, la musique. Je
pense que je vais m’inscrire au club le plus proche de chez moi, à
Gretz-Armainvilliers » a-t-elle reconnu lors d’une pause. Puis
est venu le tour des grands, ou plutôt des grandes, puisqu’il n’y avait que des
jeunes femmes comme candidates. Irchard Nathoo, professeur de Latin Event, a
alors pris le relais pour enseigner quelques mouvements aux 75 danseuses qui
les ont très vite assimilés. Les cours de zumba proposés par l’ALJ ont lieu au
Mille-club le mardi de 18 h à 18 h 45 pour les 8-12 ans, de 19 h à 19 h 45 pour
les 12-17 ans, et de 20 h à 21 h pour les adultes. « Suite au
succès rencontré à la rentrée 2012 qui a porté à 82 le nombre des inscrits,
nous avons ouvert une autre séance pour les adultes. Celle-ci se déroule à la
salle des Merisiers, le mercredi de 21 h à 22 h» a précisé Yvette
Godefroy, présidente de l’association.Serge Moroy
Le 19e loto d’hiver organisé par l’Association
Loisirs Jeunes (ALJ) a rassemblé samedi 26 janvier 2013 pas moins de 80
participants, résidant essentiellement sur la commune.Ce loto en quinze
parties entrecoupées de deux pauses offrait la possibilité de remporter des
lots d’une valeur totale de 1050 euros intégralement financés par
l’association. Ce sont bien sûr les gros lots nécessitant un carton plein qui
étaient les plus convoités par les joueurs, à savoir une cafetière Dolce Gusto,
un VTT mixte Rockrider et un mini Ipad. Petits et grands se sont donc affrontés
pacifiquement pour les gagner, restant très attentifs à l’énoncé des numéros
tirés par des mains innocentes qui se sont succédé sur la grande scène de la
salle des Merisiers tout au long de la soirée. Serge Moroy
L’église
Saint-Germain était comble dans la soirée du samedi 1er décembre
2012 pour écouter les chanteurs du Chœur de Crimée interprétant des chants
sacrés et profanes.
L’ensemble vocal composé de
20 choristes (10 femmes et 10 hommes) vient d’une péninsule du sud de l’Ukraine
qui s’avance dans la mer Noire. Sous la direction artistique d’Igor
Mikhailevskiy qui l’a fondé en 1995, il a très vite acquis une notoriété internationale
en assurant les premières auditions publiques d’œuvres de compositeurs
occidentaux et russophones interdits durant la période soviétique.
« Après leur tournée triomphale dans
l’ouest de la France, et avant de repartir vers les Pays-Bas et l’Allemagne,
ils sont venus à Annet régaler nos oreilles, ouvrir nos coeur et élever nos
esprits » a annoncé Marie-Hélène Caspar, chef de chœur de la
chorale clayoise « Chœur Odyssées », en présentant la formation au
public.
La première partie du programme concernait des chants liturgiques
orthodoxes exécutés ’’a capella’’. Dans la seconde, les choristes slaves ont
interprété des chants et des danses du folklore populaire, issus notamment
d’Ukraine, de Russie et de Lettonie. Tous les chants étaient d’une beauté grave
et saisissante, mêlant des airs mélancoliques à des mélodies plus légères, avec
des envolées vocales servies à merveille par l’acoustique de l’église
Saint-Germain.
La chorale « Chœur Odyssées » participera pour sa part
au concert de Noël qui aura lieu dimanche 9 décembre à 16 heures à l’espace
André-Malraux de Claye-Souilly.
Durant le week-end 29
exposants ont participé à la 4e édition du marché de Noël organisée salle des
Merisiers par l’Atelier créatif et sa dynamique présidente Isabelle kolifrath.
Bijoux, pulls, bonnets, écharpes, guirlandes, santons, bougies, céramiques, chocolats,
calendriers, produits d’Alsace et huîtres de Marennes, ont apporté la note
colorée et savoureuse d’un marché de Noël typique.
Serge Santin, 78 ans et seul
écrivain de Noisy-le-Grand, dédicaçait son 4e roman qui vient de paraître, un
policier intitulé « Du sang sur les abbesses » dont l’intrigue se passe au pied
de la butte Montmartre.
Agnès Kucoyanis, artiste villevaudéenne, exposait ses
émaux sur céramique pour la première fois. « Je travaille à partir d’empreintes et j’ai une préférence
pour les fonds marins. Les émaux, cuits à 1060°, révèlent toujours de jolies
surprises quant ils sortent du four ».
Les élèves, petits et
grands, du club de zumba ont investi la grande scène samedi après-midi pour
donner aux visiteurs un aperçu de leurs talents. Rythme et énergie… les cours
de zumba proposés par l’association Loisirs-Jeunes connaissent un véritable
engouement (17 enfants et 63 adultes inscrits), même
si la gent féminine semble être la seule intéressée. Les cours se déroulent
tous les mardis soirs au Mille-club et le mercredi aux Merisiers.
Sacrifiant à une ancienne tradition rurale de
Saint-François-d’Assise, la bénédiction des animaux a été accomplie dimanche 21
octobre salle des Merisiers par le père Georges Verger, curé de Villevaudé, et
le chanoine Olivier Vatar, responsable de la paroisse de Chelles.
C’est Guy
Gilbert qui devait célébrer pour la 3e année consécutive cette cérémonie
religieuse dans notre canton, mais victime d’un AVC (Accident vasculaire
cérébral) survenu mardi 16 octobre, il a été hospitalisé à l’hôpital militaire
des Invalides où il se rétablit progressivement.
Le père Guy Gilbert a eu 77
ans en septembre.
Il ne se ménage pas, œuvrant continuellement pour sa
fondation, la bergerie de Faucon, qui accueille des jeunes délinquants en voie
de réinsertion qui lui ont été confiés par la justice.
70
Villevaudéens ont assisté dimanche 14 octobreà la salle des Merisiers à une pièce de théâtre
programmée par le CIV (Comitié d’Initiative de Villevaudé) : Sexe, pouvoir and money.
C’est la Compagnie du Casse-tête, troupe
de théâtre de Chessy-Chalifert créée en 2004, qui interprétait cette pièce
signée Christian Couture. « Il s’agit d’une comédie
politico-satirique en trois actes dont l’idée m’est venue il y a quatre ans.
J’y épingle sur un ton acerbe les petits travers des hommes politiques qui nous
gouvernent. Nous voyons évoluer les personnages dans leur monde fermé et cruel
où ils se manipulent les uns les autres, oubliant que la politique doit être
avant tout au service de l’intérêt général. Avec l’affaire DSK qui a éclaté en
mai 2011, je ne me doutais pas que la réalité allait dépasser la fiction et
contribuer à la promotion de ma pièce » a déclaré l’auteur
présent dans la salle.
Petits travers, mais
aussi grosses magouilles financières dans les hautes sphères politiques en période
pré-électorale où tous les coups sont permis, surtout ceux en dessous de la
ceinture. « La pièce, comme son titre l’indique, s’articule autour de trois
grandes idées : le sexe, le pouvoir et l’argent. A la lecture du texte, il
m’est très vite apparu que les stratagèmes politiques étaient fomentés
particulièrement par trois personnages : le ministre Jean-Mathieu de la
Faisanderie, fringant quinquagénaire marié et ministre de la famille et des
bonnes mœurs, sa femme Odile, également ministre, et le magnat de la finance,
Martin Bouzygues.
J’ai volontairement adopté un décor très contemporain,
majoritairement blanc afin de marquer l’actualité du thème proposé et créer une
ambiance impersonnelle et aseptisée » a déclaré Sylvie Blanché. La
jeune femme, comédienne de longue date, met en scène les pièces jouées par la
Compagnie du Casse-tête, dont la précédente, « La Dame de chez Maxim », avait
été représentée le 20 février 2011 salle des Merisiers. Les références et allusions
sont nombreuses avec l’affaire de l’ancien patron du FMI. Si d’aucuns ne
voyaient pas le rapprochement, la seule scène où Odile, femme du ministre, lit assise
dans le canapé un numéro du magazine économique « Challenges » titrant
« A qui profite l’affaire DSK ? »
suffira à les en convaincre. Toute ressemblance avec des faits ou des
personnages réels ne serait donc pas… que pure coïncidence. S.Moroy
« Je sais qu’un matin bientôt le soleil se lèvera sur un jour
différent de tous les autres. Puis ce jour-là ce sera le départ pour moi :
sur un dernier signe de la main, je partirai par un beau matin… ». Comme
il le chantait dans son tube de 1966 « Sur un dernier signe de la main » illustrant
son départ au service militaire, Franck Alamo nous a quittés jeudi 11 octobre.
Définitivement. Il allait fêter son 71e anniversaire le lendemain à
son domicile parisien. Je l’avais rencontré le 11 juillet 2007 en compagnie d’Annie
Philippe, également chanteuse, lors d’une expo sur le cinéma au carré Saint-Sulpice
(Paris 6e). Il était tellement sympathique et enjoué que je n’avais pas hésité
une seconde à l’aborder pour évoquer brièvement avec lui la fameuse période des
Scopitones. « J’avais été contacté à
l’époque par une réalisatrice et productrice qui s’appelait Andrée Davis-Boyer(*)
pour tourner en 16 mm et en play-back des petits films parce que j’avais fait
des tubes qui marchaient très bien. Le Scopitone, c’était cette grosse machine
qui trônait dans les salles de cafés parisiens. Quand les « Yéyés »
sont arrivés, ils ont mis dedans les premiers films avec Henri
Salvador (Zorro est arrivé, etc.) et nous aussi. Nous étions en fait les
pionniers du clip actuel. C’est un très bon souvenir les années Scopitone »
m’avait-il alors confié en souriant. Franck tournera 4 petits films Scopitones :
Sing c’est la vie - Sur un dernier signe
de la main - Da Doo Ron Ron - Allô maillot 38-37. Que du bonheur de
les revoir à l’écran ! « Sing c’est
la vie, tu pleures ou tu ris, tu n’as pas choisi, tout ça c’est la vie… »
S. Moroy
(*) décédée le 10 mars 2012
Frank Alamo et Annie Philippe en visite à l’espace Saint-Sulpice (Paris
6e) le 11 juillet 2007 (photo Serge Moroy tous droits réservés).
Du
18 septembre au 15 décembre à l’Hôtel de ville de Paris, l’exposition «
Paris vu par Hollywood » évoque comment le cinéma américain a
représenté la capitale française sur plus d’un siècle, lui offrant un
rôle de superstar dans l’histoire du cinéma.
Plus de 800 films américains ont été tournés à Paris ou bien reconstituent la capitale en décor. « Il y a le Paris de Paramount et le Paris de la MGM, et bien sûr le vrai Paris. Celui de Paramount est le plus parisien de tous »
déclarait Ernst Lubitsch, un grand spécialiste en la matière puisqu’il
situa l’intrigue d’une dizaine de ses films à Paris… sans jamais y avoir
tourné un seul plan.
De Edison à Woody Allen
Le
Paris historique du cinéma muet est d’abord une ville d’histoire, la
cité médiévale de « Notre-Dame de Paris », roman de Victor Hugo
extrêmement célèbre aux Etats-Unis. Mais c’est aussi la ville du plaisir
de la fin de l’Ancien régime, contrastant avec la peur et la violence
engendrées par la Révolution française. Dans le Paris mirifique imaginé
par Hollywood au début des années 50, la capitale devient le lieu
d’assouvissement de fantasmes romanesques : films à costumes,
adaptations de grands classiques, comédies musicales ou romantiques,
mélodrames… Cette image très parisienne est pratiquement inchangée dans
les films américains actuels, contribuant toujours à faire de la grande
ville un endroit privilégié pour satisfaire ses caprices et ses
plaisirs. Marlène Dietrich, femme perdue, chante en français dans «
Blonde Vénus » (1932) : Moi, j’trouve tout ça très bien.
John Huston fait ressusciter le peintre Toulouse-Lautrec dans « Moulin
rouge » (1952), Audrey Hepburn tourne 8 films dans la capitale, dont «
Drôle de frimousse » (1956) et « Charade » (1963), tous deux signés
Stanley Donen. Acteurs adulés du public américain, Maurice Chevalier
chante à tue-tête la beauté de « Gigi » dans les jardins fleuris de la
capitale (1958), Shirley MacLaine séduit dans « Irma la douce » (1963)
et Gene Kelly tombe amoureux de Leslie Caron dans « Un Américain à Paris
» (1951). Audrey Hepburn et Greta Garbo sont alors les grandes stars du
romantisme parisien revu selon les canons hollywoodiens.
Paris sera toujours Paris
Le
public admirera des dessins, photos, affiches et décors de films,
notamment ceux de « Un Américain à Paris », « Moulin rouge », « Minuit à
Paris »… Des robes dessinées par Hubert de Givenchy pour Audrey
Hepburn, et aussi les statues monumentales créées par le décorateur
Dante Ferretti pour « Hugo Cabret », le film de Scorsese réalisé en
2011. Ils pourront également voir (ou revoir) sur un écran géant de 20
mètres de long une vingtaine d’extraits de films représentatifs, dont
des dessins animés des studios Disney: « Les Aristochats » (1970) et «
Ratatouille » (2007).
S. Moroy
Expo
gratuite à l’Hôtel de ville de Paris (salle Saint-Jean), 5 rue Lobau
(Métro : Hôtel de ville ou Châtelet). Ouvert tous les jours, sauf
dimanche et jours fériés, de 10 heures à 19 heures.
Légende des photos :
-
Les visiteurs pourront voir sur un écran de 20 mètres une sélection
d'extraits de films hollywoodiens ayant pour cadre la ville lumière.
- La grâce, la fraîcheur et l'élégance très parisienne de Audrey Hepburn dans "Charade" de Stanley Donen (1963).
Jean-Jacques Albiac est professeur de cuisine au lycée René-Auffray à Clichy-la-Garenne (92). C’est aussi un peintre confirmé qui cuisine amoureusement ses tableaux en les assaisonnant du sel de sa vie.
Des portraits, des paysages, mais aussi des scènes de la vie quotidienne. Celle qu’il côtoie notamment dans son travail au lycée, avec ses élèves qu’il prépare au BTS. Installé à Villevaudé depuis 1986, dans la véranda qui est aussi son atelier, des peintures à l’huile sur des toiles de lin ou de coton enduites de blanc d’Espagne ou de gesso pour mieux amplifier le bruit des couleurs et le mélange des saveurs.« Mon inspiration part toujours de sujets quotidiens, simples, inspirés de ma vie personnelle. Pour moi, l’intérêt d’un tableau, c’est qu’il y ait des rencontres, des regards, une expression et un questionnement ». Autodidacte, Jean-Jacques a commencé à peindre à l’âge de 14 ans, même si sa passion le tenaille depuis la fin de la maternelle. Dans les années 80, il suit des cours de dessins à Montauban avant d’aller à Londres pour s’inscrire au Central Art School. Mais sa famille ne voit pas d’un bon œil sa vocation de peintre professionnel. Sa seconde passion étant les arts de la table, Il entre finalement en apprentissage de cuisine-pâtisserie pour parcourir toutes les étapes qui le mèneront à enseigner dans un lycée professionnel pour les métiers de l’hôtellerie et de la restauration.
Dans la lignée expressionniste
Aujourd’hui, à 49 ans, la flamme de la passion brille toujours dans ses yeux bleus. Dans un style qu’il revendique avant tout comme un regard décalé, ses maîtres sont les expressionnistes allemands et norvégiens, dont Edvard Munch reste le chef de fil incontesté. Il ne cache pas non plus son admiration pour Van Goh, Soutine, Francis Bacon, Gehrard Richter, Maurice Utrillo et ses ambiances mélancoliques... « J’ai toujours été très ambitieux dans le sens où je n’ai jamais voulu faire de la peinture pour vendre. J’ai toujours voulu me faire plaisir, donc constamment rajouter une petite difficulté ou bien essayer d’aller plus loin. Autant je peux être rigoureux en cuisine, mais aussi un peu créatif, autant dans la peinture je me lâche vraiment. Je ne suis pas les modes. L’essentiel pour moi est de peindre et je réalise environ 10 tableaux par an. Le mot « Art » n’est pas évident pour moi car il renvoie à une notion de facilité. Je crois plutôt au travail, car ce n’est pas si facile de peindre. D’ailleurs, quand je fais un tableau je suis complètement vidé » reconnaît Jean-Jacques.
Déjà connu dans la région
Outre des expos dans des lycées professionnels de restauration franciliens, on a pu voir ses oeuvres au salon d’automne 2008 qui se tient à l’espace Auteuil, le plus ancien et renommé salon parisien consacré aux beaux-arts (créé en 1903). Jean-Jacques a exposé en 2010 à la mairie de Chelles, en 2011 au salon des peintres villevaudéens organisé lors des journées du patrimoine. Cette année, au salon de printemps de Courtry, il a reçu le prix du député Yves-Albarello pour l’une de ses toiles expressionnistes, « Roule ta bille mon loulou ».
Villevaudé, village d’artistes
Avec Jean-Jacques Albiac, on dénombre actuellement 15 artistes ayant séjourné ou résidant encore dans le village. Des créateurs qui reflètent pratiquement tous les styles : figuratif, naïf, impressionniste, expressionniste, surréaliste, abstrait. Parmi les plus célèbres, citons le peintre impressionniste Frédéric Levé, la peintre surréaliste Leonor Fini, Stanislao Lepri (l’un de ses élèves), le peintre fresquiste et aérographe François Chauvin, Charles Gadenne, le sculpteur de bronze à taille humaine décédé en janvier dernier… Avec une telle pépinière de talents déjà célèbres, et pour certains autres en voie de le devenir, Villevaudé prendra-t-il au fil du temps l’appellation de « petit Barbizon des portes de la Brie » ?
Serge Moroy
Légende des photos :
1 - Jean-Jacques a immortalisé à sa façon la sortie en mai 2011 de « Live at River Plate », le CD du groupe rock AC/CD, dans une rue de Montmartre à Paris
2 - « L’apocalypse », dont le second titre aurait pu être « Elle est pas assez cuite ta viande ! » exprime l’univers professionnel, dur et perfectionniste, des écoles de cuisine. Le chef, en colère, a les yeux rouges.
3- « A deux pas de Montfermeil ». L’univers de Cosette à la sauce expressionniste façon Jean-Jacques.
Le comédien
Christian Marin s’est éteint mercredi 5 septembre à Paris. Il était âgé de 83
ans. S’il a beaucoup joué au théâtre, ce Lyonnais d’origine a surtout fait le
bonheur du cinéma français des 60 et 70 en jouant dans un grand nombre de films
boudés par le cénacle des cinéphiles, mais très prisés du grand public. Le public
retiendra principalement ses rôles au côté de Louis de Funès dans l’hilarante
série des Gendarmes et dans « Les chevaliers du ciel », feuilleton
diffusé à la télévision pendant l’âge d’or de l’ORTF (voir ci-dessous) où il campa,
avec son air ahuri et sa silhouette dégingandée, l’inénarrable Laverdure du fameux
tandem Tanguy et Laverdure. C’est une véritable gueule du cinéma populaire français
qui vient de disparaître.
Un
tandem télé supersonique
La
série « LES CHEVALIERS DU CIEL »
constituel'un des grands
feuilletons à succès produits par l'ORTF. Inspirée de la célèbre bande dessinée
de Jean-Michel CHARLIER et d'Albert UDERZO qui paraît le 29 octobre 1959 dans
le n° 1 de la revue « PILOTE », elle donne la vedette à deux
aviateurs de « l'escadrille de chasse des Cigognes », le séduisant
lieutenant Michel TANGUY (Jacques
SANTI) et son fidèle et inséparable boute-en-train d'ami, le lieutenant Ernest LAVERDURE (Christian MARIN).
Avec
leurs traits de caractère tout à fait particuliers et dissemblables, nos deux
héros chevaleresques n'auront de cesse de jouer les justiciers sur la terre
comme dans le ciel, le tout sans s'embarrasser de scrupules ni jamais
compromettre leur indéfectible et virile amitié. Cette dernière est d'ailleurs
scellée dans la chanson du générique vigoureusement interprétée par un Johnny
HALLYDAY en pleine forme, ce dernier ayant également contribué à populariser la
série : « Les chevaliers du ciel,
dans un bruit de tonnerre, à deux pas du soleil, vont chercher la lumière.
Moitié ange et moitié démon, mauvaises têtes mais gentils garçons, ils ne
savent ni le bien ni le mal car ils ne pensent qu'à leur idéal. Et si l'amour
vient à passer, c'est l'amitié qui gagne toujours... »
C'est
François VILLIERS, le réalisateur de « Hans le marin»(1949) et de
« Pierrot la tendresse»
(1960), qui sera chargé par l'ORTF de tourner les 39 épisodes d'une durée de 26
minutes chacun (dont les 13 premiers sont filmés en noir et blanc). La plupart
des épisodes sont tournés en décor réel sur les bases aériennes de CREIL (dans
l'Oise) et de DIJON, ce qui aura pour effet de mobiliser la 10ème escadre de
chasse et ses fameux « Mirage 3 ».
Les
prises de vues aériennes sont assurées par Guy TABARY. Des tournages au sol ont
lieu également sur les base de ISTRES et de CARPIAGNE, dans les
Bouches-du-Rhône, et même en Tunisie (base de Bou-Sfer) pour le parfum exotique
de certains épisodes. Enfin, les raccords de certaines scènes seront tournées
au fort d’Evry, près de PARIS. Pour cette série épique, l’armée de l’Air a mis
le paquet : des moyens en matériels mais aussi en hommes sont
généreusement mis à la disposition du réalisateur, ce qui rend assez crédibles
les intrigues semées au fil des épisodes qui se veulent aussi (et pour cause)
apologétiques.
La
première diffusion des « CHEVALIERS DU CIEL » a lieu le 16 septembre
1967 et le succès est aussitôt au rendez-vous. Succès tellement fulgurant que
la revue « PILOTE » se verra dans l'obligation de demander aux
auteurs de modifier les dessins pour qu’ils ressemblent aux héros de la série
T.V. !
Mais,
Jacques SANTI se lasse très vite de cette popularité envahissante et la série
n'est pas poursuivie. Pourtant, des acteurs comme Victor LANOUX et Marlène
JOBERT font leur début au cinéma grâce aux exploits héroïques de TANGUY &
LAVERDURE. Il faut dire que 1967 est encore une année faste pour le cinéma
puisque l'on dénombre pas moins de 211.400.000 spectateurs dans les salles
tandis que 7.471.000 téléviseurs trônent dans les foyers français pour cette
seule année-là (Source : Téléciné n° 197 - Mars 1975).
Enfin,
n'oublions pas que la T.V. couleur ne fera son apparition dans les foyers
français qu’en 1971, d'où la légitime surprise de certains spectateurs de
découvrir ces épisodes en couleurs, lors de quelques rarissimes rediffusions (Couleurs Pays /A2 / Sept-oct. 1997).
Le premier homme à avoir marché sur la Lune, est mort à l'âge de 82 ans, annonce NBC News.
Le
premier homme à avoir marché sur la Lune a rejoint les étoiles.
Neil
Armstrong est mort à l'âge de 82 ans de complications après une
opération cardiovasculaire, a confirmé samedi la famille, après une
information de la chaîne de télévision NBC News. Il avait été opéré du
coeur au début du mois.
En tant que commandant de la mission
Apollo 11, il était devenu le premier homme à fouler le sol lunaire, le
20 juillet 1969. "C'est un petit pas pour un homme mais un pas de géant
pour l'humanité", avait-il alors déclaré. Une phrase entrée dans la
postérité.
Revivez les premiers pas d'Armstrong sur la Lune :
Neil Armstrong plante le drapeau américain :
L'astronaute
avait commencé sa carrière dans la Nasa, l'agence spatiale américaine,
en 1955. Neil Armstrong avait ensuite été chargé de commander la
première mission lunaire américaine à bord de la capsule Apollo 11 avec
les astronautes Buzz Aldrin et Michael Collins. La Nasa l'avait
notamment choisi pour sa capacité à supporter le poids de la célébrité.
En
posant le pied sur la Lune en direct devant des centaines de millions
de téléspectateurs ébahis, Neil Armstrong était devenu le 20 juillet
1969 le premier homme à fouler le sol d'un monde extraterrestre. Cet
homme modeste était instantanément devenu un héros planétaire, une icône
de l'odyssée de l'espace. Après son exploit, l''astronaute avait
ensuite peu parlé en public, fuyant micros et caméras, et vivait depuis
des dizaines d'années dans une ferme reculée de l'Ohio.Il avait quitté
la Nasa en 1970 pour enseigner la technologie aérospatiale à
l'université de Cincinnati.
Des animaux géants vont bientôt sortir d’un atelier thorignien pour occuper le nouveau centre commercial de Claye-Souilly qui ouvrira le 21 novembre.
A Thorigny-sur-Marne, dans le parc d’activités des Vallières, Gilles Pennaneac’h et son équipe s’affairent pour réaliser les sculptures des animaux qui intégreront le centre commercial clayois. Breton d’origine, Gilles est connu dans la région pour ses créations insolites car il n’a pas peur de s’attaquer à des oeuvres monumentales utilisant le métal, le bois, la céramique, le polystyrène recouvert de mat de verre et de résine, voire des matériaux recyclés. Le dragon cracheur de feu tout en cannettes usagées au rond-point de la Rosée, à l’entrée de la zone commerciale de Claye, c’est lui et son atelier. Idem pour l’arbre en bouteilles plastique qui se dresse devant le centre de loisirs Planète-Oxygène, rue André-Benoist. Un talent sans pareil pour concevoir et exécuter des œuvres originales et visibles de tous.
Des lapins sur le toit
Avec Olivier, Sébastien, François, Antoine et Théodora, des artistes plasticiens qui constituent le noyau dur de son équipe, cela fait maintenant deux ans que Gilles travaille sur le projet des animaux de Claye. « Je conçois les projets et nous les réalisons ici dans nos locaux de plain-pied qui comportent un atelier pour les gros travaux (soudure, menuiserie, sculpture polystyrène, résine, plâtre, montage), un deuxième pour les finitions (conception, graphisme, travaux minutieux), et enfin un troisième atelier de 200 m² pour les assemblages et réalisations de grande envergure nécessitant espace et usage d’un chariot-élévateur » précise l’artiste. La force de son petit groupe réside dans sa polyvalence, chacun étant capable de participer à l’élaboration des oeuvres de A à Z. La plupart des projets de l’atelier sont portés de leur conception jusqu’à leur fabrication et même si certains membres de l’équipe ont une préférence plus ou moins marquée pour une technique, tous ont un goût avéré pour la sculpture animale. Les deux lapins géants que les plasticiens confectionnent seront installés sur le toit du centre commercial. Le plus volumineux mesure 7 mètres 70 et pèsera près de 3 tonnes avec son ossature constituée de poutrelles métalliques. Les lapins seront hissés puis arrimés sur le toit par l’équipe elle-même. En bonne messagère, une hirondelle indiquera la direction au rond-point desservant le centre, tandis qu’un héron, 14 canards d’environ 1,30 mètre de haut et 12 canetons d’une soixantaine de centimètres se prélasseront dans les bassins extérieurs. Tous les animaux seront lisses et peints d’une couleur monochrome.
Un savoir-faire remarqué
Ambassadeur majestueux de cette faune sympathique, un grand cerf vert accueillera les visiteurs à leur entrée dans le centre commercial. Ouvert en 1972 et géré par le groupe Klépierre-Ségécé, ce dernier avait besoin d’être rénové et étendu afin de répondre aux besoins actuels des consommateurs sans sacrifier pour autant l’esthétisme du cadre de vie et le respect de l’environnement. « La Ségécé a été séduite par nos sculptures animalières géantes et rassurée par notre savoir-faire. On trouve nos baleines et dauphins à Océanopolis de Brest, au musée LWL de Münster (Allemagne) et à l’aquarium de la Réunion. Ils nous ont proposé un concept basé sur la nature, les animaux, et nous avons accepté le cahier des charges. Le centre ouvrira ses portes le 21 novembre, mais nous devrons livrer nos réalisations entre fin octobre et début novembre. C’est un challenge pour nous, mais c’est aussi un plaisir que de relever ce défi car l’idée nous a beaucoup séduits » a conclu Gilles avec enthousiasme.S. Moroy
Prototypes des animaux servant de modèle aux artistes plasticiens.
Gilles Pennaneac’h pose devant la sculpture impressionnante du plus grand lapin (7,70 m). La coque en polystyrène a été prédécoupée afin de recevoir l'ossature métallique. Pour assembler la tête, les plasticiens devront le sortir de l'atelier et il sera hissé à l'aide d'une grue sur le toit du centre commercial.
Tête de héron géante en cours de polissage.
Sébastien Kergeis vérifie les soudures et fixations sur les poutrelles métalliques HPN constituant la charpente du plus grand des deux lapins.
Chaque écrit sur Marilyn suscite curiosité et interrogation sur un mythe qui n’en finit pas de nous interpeller depuis qu’il est né.
Le dernier ouvrage paru en octobre déroge d’autant moins à la règle qu’il a été rédigé… par Marilyn elle-même. « Fragments intimes » rassemble en effet ses écrits de 1943 à 1962, soit juste avant qu’elle ne soit retrouvée morte dans la nuit du 5 août 1962 dans sa villa de Brentwood. Elle avait alors 36 ans, était au summum de sa beauté. Son drame provient d’un profond fossé entre le personnage public (la glamour girl au cinéma) et la fragilité enfantine de la femme privée.
« Mon sommeil dépend de mon degré de satisfaction qui varie selon le cours de ma vie. Mes rêves sont trop intimes pour être révélés publiquement. Mon cauchemar, c’est la bombe H. Et vous ? » écrivait-elle méfiante en réponse à l’interview d’un journaliste.
C’était peut-être l’un de ses derniers écrits. La Vénus du 20e siècle, l’icône du glamour, l’égérie éthérée de toute une Amérique avait donc bien deux faces. Celle, solaire et étincelante de la pin-up blonde et celle, plus obscure, d’une jeune femme perfectionniste à l’extrême, en quête de perpétuel absolu et que la vie ne pouvait que décevoir. Ses textes publiés sont reproduits par ordre chronologique. Ils révèlent toute l’intelligence, la finesse et la pudeur d’une véritable écorchée vive. Jusqu’à la fin.
Des fautes, des ratures, mais de la sincérité
Marilyn a sans doute beaucoup plus écrit que ce qui est reproduit dans ce livre et rien n’exclut que d’autres de ses textes apparaissent un jour. En tout cas, voici mise à jour la personnalité à multiples facettes d’une jeune femme curieuse et cultivée qui, loin d’être idiote et frivole, cherche la vérité des choses et des êtres. Elle prend des notes, transcrit ses sentiments, ses pensées, doutes et interrogations. Et elle doute et s’interroge beaucoup, ses nombreuses ratures l’attestent.
C’est Anna Strasberg qui a retrouvé ses lettres, poèmes et notes dans une boîte laissée par son mari décédé, Lee Strasberg. La famille avait été désignée comme ayant droit dans la succession de Marilyn. « Je ne suis pas là pour gagner de l'argent. Je souhaite donner une belle image de ce trésor et le transmettre de la plus belle façon possible » déclarait Anna Strasberg à Bernard Comment, un éditeur français, à qui elle confiait ces documents inédits.
« Je pense que j’ai toujours été profondément effrayée à l’idée d’être la femme de quelqu’un car j’ai appris de la vie qu’on ne peut aimer l’autre, jamais, vraiment » écrivait Marilyn en 1956. Son étoile, ravivée, brille plus que jamais. Le monstre sacré a prouvé qu’il avait une belle âme.
Serge Moroy
« Marilyn Monroe, Fragments - Poèmes, écrits intimes, lettres » - Edité par Stanley Buchthal et Bernard Comment – Traduit de l’anglais par Thiphaine Samoyault - Avec photos - Edition du Seuil – 270 pages – Dépôt légal : octobre 2010 – 29,80 euros.
Pour clore la saison associative, les élèves de la section hip-hop ont donné leur tout premier spectacle le vendredi 29 juin.
La salle des Merisiers était pleine de parents, enfants et amis, tous venus assister en nombre à l’évènement. « C’est leur premier spectacle de hip-hop depuis que les cours ont débuté à la rentrée de septembre 2011. Ce spectacle, ils l’ont travaillé et ils vont assurer devant vous ce soir » a précisé « Tino » alias Thierry Anoman, leur géant de professeur. Très motivés et appliqués, les 30 élèves, âgés de 8 à 15 ans, se sont tour à tour élancés sur la piste pour enchaîner des chorégraphies nerveuses et très rythmées. L’équipe organisatrice, l’association tremblaysienne Ying-Yang qui dispense les cours pour le compte de la FRAV (Familles rurales à Villevaudé), a également exécuté quelques numéros, ainsi que des « battles » (duo s’affrontant à la danse), histoire de transmettre au public quelques fondamentaux de la culture hip-hop.
Les cours de hip-hop ont lieu le jeudi en salle des Merisiers à Montjay-la-Tour (haut de Villevaudé). Ils sont divisés en deux groupes : de 16 h 45 à 17 h 45 pour les enfants âgés de 8 à 12 ans, et de 17 h 45 à 19 h 45 pour les plus grands. Les inscriptions pourront s’effectuer au stand de la FRAV lors du forum des associations qui se tiendra samedi 8 septembre à la salle des Merisiers.Serge Moroy
Le magazine trimestriel Historail d’avril 2012 consacre un dossier spécial de 62 pages dans lequel figure notamment « Le train », film réalisé en partie au triage de Vaires-sur-Marne. Le numéro est en vente au prix de 9,90 euros et comporte 114 pages.
« Le chemin de fer a joué un rôle essentiel dans la Seconde guerre mondiale et le cinéma s’en est souvenu. C’est autour de cette idée que nous avons construit ce numéro spécial d’Historail. « La bataille du rail » (1945) commence par les premiers actes de résistance des cheminots alors que les Allemands sont déjà installés dans notre pays […]. Le film « Le train » (1964) se place dans la filiation directe de « La bataille du rail » qui ne cesse d’inspirer John Frankenheimer. C’est une autre façon de confirmer à quel point le chemin de fer a été présent durant la Seconde Guerre mondiale, comme outil indispensable, mais aussi comme un monde à part. Un lieu de refuge et en quelque sorte « d’appel », face au rapport de force établi par la puissance occupante » écrit Jacques Andreu dans son éditorial.
Dans les 16 pages consacrées spécialement à ce film, abondamment illustrées de photos, il reviendra en détails sur le déroulement de ce dernier, soulignant l’affrontement mortel de deux hommes (le colonel allemand et le cheminot résistant) dans une espèce de « guerre privée » sur fond de guerre mondiale, et dont l’enjeu demeure le sort des célèbres tableaux entreposés au musée du Jeu-de-Paume.
Filmé en décors naturels
Les séquences ferroviaires ont été tournées en décors naturels. Pour le réseau de l’Est, la gare de marchandises de la Glacière-Gentilly, sur la petite couronne (13e arrondissement de Paris), mais aussi Saint-Ouen-les-Docks. La séquence du bombardement par l’aviation britannique se déroule en partie au triage de Vaires, l’autre au triage désaffecté de Gargenville. Le réseau de l’Ouest a également été mis à contribution : triage d’Argenteuil et, en Normandie, la gare d’Acquigny (Eure) dans la petite gare rebaptisée « Rive-Reine » et où se déroule une grande partie du film. Enfin à Autheuil-Authouillet pour la fin du film, dans le superbe décor de la vallée de l’Eure et à Moulineaux (Seine-Maritime) pour la scène où la locomotive 230 B HLP est attaquée et se réfugie dans un tunnel.
La SNCF tourne un making-of
La section centrale cinématographique de la SNCF réalisera « Le rail et le cinéma », un documentaire en couleurs réalisé pendant le tournage du film « Le train ». Il relate l’ambiance extraordinaire sur le plateau et les grands moments qui nécessitèrent la participation de 280 à 300 personnes. Ce témoignage (dont on regrette qu’il soit si court) a la particularité d’être commenté par Michel Simon qui exprime son admiration pour ces cheminots français qui firent preuve de beaucoup de courage et d’humilité, précisant que « Le train » leur rendait, même tardivement, « un hommage mille fois mérité ».
Pour voir ce court-métrage exceptionnel tourné par la SNCF :
Avec les deux films de René Clair - « Ceux du rail » et « La bataille du rail » réalisés en 1943 et 1945 – le film de John Frankenheimer rend un vibrant hommage à l’héroïsme des cheminots français dont beaucoup ont payé de leur vie leur lutte contre les nazis : 1647 cheminots fusillés ou déportés sans retour, selon l’avocat Arno Klarsfeld (Source : Le Monde du 06/06/2006).
Un même nom pour deux films
« Historail » entreprend par ailleurs une comparaison avec le film en couleurs de Pierre Granier-Deferre, réalisé en 1973, et qui porte aussi le même nom, « Le train ». Son intrigue repose sur la rencontre (saisissante) de deux monstres sacrés : Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider. Un même prétexte (la guerre et le rail) pour deux films totalement différents (un film d’action et un film intimiste), mais présentant tout de même de nombreux points de convergence.
Deux autres ouvrages sur le sujet
Le dossier évoque également deux ouvrages de référence : « Les cheminots dans la Résistance » livre de 224 pages de Cécile Hochard (édition La Vie du Rail), édité pour accompagner l’exposition de 2005 sur ce thème circulant depuis en France ; et le livret « 1944 les bombardements sur le triage de Vaires » publié par Georges Leduc en 1969 qui recueille les témoignages des Vairois, ainsi que des relevés et photos d’époque sur ces terribles moments historiques. Rappelons en effet que le triage SNCF de Vaires a subi 5 bombardements en 1944 (29 mars – 28 juin – 8, 12 et 18 juillet), frappant malheureusement aussi les villes environnantes de Vaires, Brou-sur-Chantereine et Chelles qui ont dénombré une douzaine de morts parmi la population civile.
Serge Moroy (Juin 2012)
Le Train (1964) : La fiction
En août 1944 commence la retraite des Allemands. Le colonel von Waldheim (Paul Scofield) réquisitionne un train pour transporter vers l’Allemagne des œuvres d’art entreposées au musée du Jeu-de-Paume, à Paris. Paul Labiche (Burt Lancaster), ingénieur responsable du réseau ferroviaire de l’Est, est chargé par la Résistance d’empêcher à tout prix le train de partir. Labiche organise, avec la complicité des cheminots résistants, une mystification à l’échelon du réseau ferroviaire national, puis finalement le déraillement du convoi. Les Allemands ripostent par des exécutions d’otages et mettent tout en œuvre pour faire repartir le train. La Résistance aura finalement le dernier mot.
… et la réalité
De l’automne 1940 à l’été 1944, le musée du Jeu-de-Paume est réquisitionné par les Allemands pour entreposer, trier et expédier vers l’Allemagne des œuvres volées à des collectionneurs, des marchands d’art, des artistes et de simples particuliers de confession juive. Rose Valland, attachée de conservation à ce musée, suit et enregistre toutes ces opérations à l’insu de l’occupant. Le 1er août 1944, sur ordre de Goering, 148 caisses contenant des œuvres d'art moderne (64 Picasso, 29 Braque, des Van Gogh, Monet, Matisse…) quittent ce musée pour être chargées dans 5 wagons du train n° 40.044 à destination de Nikolsburg (Tchécoslovaquie). Renseigné par Rose Valland et les cheminots, c’est un détachement de l'armée du général Leclerc qui arrêtera ce train le 27 août 1944 à Aulnay-sous-Bois.
J’aimerais apporter quelques précisions sur le film américain de John Frankenheimer, « Le train », film réalisé en 1963 et brillamment emmené par Burt Lancaster et à qui de nombreux artistes français donnent la réplique (Jeanne Moreau, Michel Simon [inoubliable Papa Boule !], Suzanne Flon, Albert Rémy, Jacques Marin), car il se trouve que j’habite à Villevaudé, village qui se situe non loin de l’endroit où fut tourné ce film et qu’il tire parti d’événements historiques qui s’y produisirent 19 ans plus tôt.
Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, est une charmante bourgade des bords de Marne, à 25 km à l’est de la capitale. Elle dispose d’une gare de chemin de fer digne de ce nom depuis 1926 assurant la liaison entre Paris et Meaux. Vaires a surtout la particularité de posséder l’un des plus grands triages du réseau ferroviaire français. Ce dernier organise la formation des convois de marchandises vers toute la France et l’Europe. La ville comptait 5120 habitants en 1936 et on estime que près de la moitié de la population était constituée par les cheminots et leurs familles.
Les Allemands arrivent à Vaires le 13 juin 1940. La gare et son triage, aussitôt réquisitionnés, jouent alors un rôle logistique primordial pour les communications outre-Rhin. Les cheminots manifestent très vite leur opposition à la présence de l’occupant. Tout est bon pour gêner ou ralentir le trafic des trains servant l’effort de guerre allemand. Les erreurs d’aiguillage ne se comptent plus et provoquent le va-et-vient incessant des convois. Quelquefois, il y a de véritables actes de sabotage qui mettent hors d’usage le matériel roulant, provoquent des déraillements et nécessitent des réparations qui sont effectuées le plus mollement possible. Bien sûr, les employés des chemins de fer allemands qui surveillent leurs homologues français ne sont pas dupes. Mais, ces hommes de la Reichbahn sont âgés et le plus souvent des réservistes de la Wehrmacht. Bien qu’armés d’un pistolet, ils n’ont pas l’esprit guerrier et consentent bien souvent à fermer les yeux. De toute façon, ils savent que le triage de Vaires est un important foyer de résistance, qu’elle soit active ou passive, et que le sens de l’histoire est en train de tourner, surtout depuis la première défaite de l’armée allemande à El-Alamein (3 novembre 1942).
En 1944, la ville paiera un lourd tribut à la Libération en étant particulièrement éprouvée par les bombardements alliés. Le triage subira en effet six attaques aériennes en l’espace de cinq mois. Le premier se produira le 29 mars 1944. Ce jour-là, plusieurs trains militaires se trouvent assemblés au triage de Vaires. L’un d’eux transporte de l’essence, deux autres du matériel, un quatrième des munitions et le cinquième des troupes de soldats SS. Avertis par la Résistance, les autorités anglaises déclenchent l’offensive un peu plus de 12 heures seulement après avoir reçu l’information. « Les haricots verts sont cuits » annonce alors laconiquement Radio-Londres pour prévenir du bombardement imminent. Effectivement, à 21 h 15, les avions de la RAF surgissent et, quand ils s’éloignent à 21 h 40, le triage est en feu : le train de munitions a explosé, creusant une tranchée longue de 200 m, large de 20 m et profonde de 6 m ; le train transportant l’essence brûle ; les wagons contenant le matériel sont détruits et, pour celui transportant les troupes, plusieurs centaines de soldats ont péri. Les bombardements ont également causé une douzaine de morts dans la population civile. Au total, les chiffres des victimes, selon les estimations des témoins, oscillent entre 1200 et 2735. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il n’y ait eu que 400 rescapés. Les cinq autres bombardements (28 juin, 8 - 12 - 18 et 27 juillet) surviendront après le débarquement en Normandie. Ils varieront par leur intensité et viseront surtout à désorganiser le trafic ferroviaire sur l’arrière de l’ennemi, tandis que les alliés progressent. A la Libération, la ville de Vaires apparaît comme l’une des plus sinistrées du département de Seine-et-Marne, ce qui lui vaudra de recevoir la Croix de guerre en 1948 pour le courage de sa population civile lors de ces tragiques événements (médaille figurant depuis au bas du blason de la ville).
En octobre 1963, les Vairois sont donc quelque peu surpris de voir débarquer 19 ans plus tard l’équipe d’un grand réalisateur américain pour tourner un film de guerre à gros budget au triage SNCF. Car, pour les besoins de ce tournage énorme en décors naturels, ce sera un pari de tous les instants : en fin de journée, il faut préparer une locomotive qui devra dérailler le lendemain ; il faut ajouter des feuilles aux arbres (l’action se déroule en effet en été et l’on est en automne !). Un poste d’aiguillage de l’époque est entièrement reconstitué, un dépôt désaffecté est sacrifié pour les besoins d’une scène d’explosion. John Frankenheimer était un cinéaste très exigeant et pourtant c’était Arthur Penn qui était prévu au départ pour la réalisation de cette superproduction franco-italo-américaine. En fait, le réalisateur de « Little Big Man » abondonna le tournage au bout de quinze jours à cause d’un désaccord avec Burt Lancaster, l’acteur principal du film.
L’histoire du film est basée sur des faits réels. Au moment de la retraite des Allemands en août 1944, le colonel von Waldheim (interprété par l’acteur Paul Scofield) réquisitionne un train pour transporter vers l’Allemagne des œuvres d’art entreposées au musée du Jeu de paume. Paul Labiche (Burt Lancaster), ingénieur responsable du réseau ferroviaire de l’Est et chef d’un réseau de la Résistance, est chargé d’empêcher à tout prix le train de parvenir à destination. Labiche organise une habile mystification à l’échelon du réseau ferroviaire national puis, finalement, le déraillement du convoi. Les Allemands ripostent par des exécutions d’otages et mettront tout en œuvre pour faire repartir le train mais, au terme d’un combat sans merci, la Résistance aura finalement le dernier mot (*).
Le temps d’un tournage, le film a donc rapproché une petite ville française avec la grande et mirifique Hollywood. « Le train » fait ainsi partie de ces rares films avec « Ceux du rail » (1943) et « La bataille du rail » (1945), tous deux de René Clément, qui rendent hommage à l’héroïsme des cheminots français dont beaucoup d’entre eux ont payé de leur vie leur combat contre l’occupant.
Serge Moroy
Sources : archives municipales de Vaires-sur-Marne
(*)La réalité historique : sur ordre de Goering, 148 caisses comportant notamment des œuvres d'art moderne (peintures et objets précieux), quittent le Jeu de paume à Paris. Elles seront chargées dans cinq wagons du train n° 40 044, en attente de partir pour Nikolsburg. Renseigné in extremis par la résistante Rose Valland (conservateur au musée du Jeu de paume) et les cheminots, c’est un détachement de l'armée de Leclerc qui arrêtera le 27 août 1944 à Aulnay ce train contenant le dernier convoi d’œuvres d'art pour l'Allemagne.
Le musée de la Poste à Paris propose jusqu’au 25 août une exposition exceptionnelle sur l’histoire du film d’animation, du premier dessin animé de 1892 aux images de synthèse 3D d’aujourd’hui.
Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, praxinoscope… créés sur le principe de la persistance rétinienne (illusion optique rémanente), ces premiers jouets optiques inventés au 19e siècle figurent en bonne place dans la première salle consacrée à la genèse du dessin animé. C’est Emile Reynaud qui perfectionnera le théâtre optique avec une bande de dessins peints sur des carrés de gélatine. En octobre 1892 « Les aventures de Pierrot » sont projetées au musée Grévin. On parle alors de pantomimes lumineuses et elles précèdent l’invention du cinématographe des frères Lumière qui verra le jour en décembre 1895. Il faudra néanmoins attendre 1908 pour voir apparaître le premier dessin animé sur pellicule argentique : « Fantasmagorie », soit 700 dessins sur une bande de 36 cm réalisés puis photographiés par Emile Cohl, projection d’une durée de… 2 minutes. En 1919, Félix le chat, personnage espiègle de Pat Sullivan, devient la première grande star de cartoon. Mais le chat sera finalement « mangé » par la souris Mickey née sous le crayon de Walt Disney en 1928.
Blanche-Neige immortelle
En 1937 « Blanche-Neige et les 7 nains », premier long-métrage animé sonore en Technicolor de Walt Disney, constitue une révolution dans l’histoire du dessin animé avec ses 400 000 dessins photographiés à la caméra multiplane. Cette nouvelle technique apporte un réalisme saisissant au vieux conte des frères Grimm, lui conférant profondeur et relief. Le film sera projeté le 21 décembre 1937 à Los-Angeles et recevra 8 oscars en février 1938 : un grand et sept petits… pour symboliser les personnages du film.
Un humour ravageur
Mais Disney a lui aussi des concurrents. Les premiers sont les frères Fleischer (Koko le clown, Popeye, Betty Boop). Leur premier long métrage « Les voyages de Gulliver », adapté de l’œuvre de Jonathan Swift, sort en 1939.Tex Avery, chef de file du cartoon hollywoodien, se veut quant à lui l’anti-Disney avec des réalisations à l’humour décapant. Il crée de nouveaux personnages (Porky Pig, Daffy Duck, Bugs Bunny) qui évoluent dans un univers loufoque et délirant. Issus de son équipe à la MGM, William Hanna et Joseph Barbera fondent en 1957 leur propre studio qui produira des séries pour la télévision : « Yogi l’ours », 67 épisodes de 7 minutes en 1958, et « Les Pierrafeu », 166 épisodes de 25 minutes diffusés à partir de 1960.
Le Japon, entre tradition et futur
Les années 70 voient le règne de l’animation japonaise. « Astro-Boy », première série animée nipponne de 1963, est signée Osamu Tezuka. Le grand studio Toei Animation produit des séries inspirées de mangas à succès (Goldorak, Albator, Candy) et hisse le Japon à la deuxième place derrière les Etats-Unis grâce à sa technique réduisant le nombre d’images par seconde. A l’ère informatique, Hayao Miyazaki (transfuge de chez Toei Animation) réalise de façon traditionnelle « Le voyage de Chihiro » en 2001, c’est-à-dire avec des dessins faits à la main sur des celluloïds ; l’ordinateur ne servant qu’à leur mise en couleurs.
Made in France
La production française n’est pas non plus en reste. Elle peut compter sur les talents inspirés de Jean Image - réalisateur en 1949 du premier long-métrage français en Technicolor (Jeannot l’intrépide) comprenant 160 000 dessins et 600 décors - Paul Grimault (Le roi et l’oiseau, 1980), Michel Ocelot (Kirikou, 1998), Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville, 2003)… Fin avril 1968, « Les Shadocks », de drôles d’échassiers à l’esprit absurde inventés par Jacques Rouxel, font leur apparition au petit écran. Jean Image réalise de son côté plusieurs séries pour la télévision, dont « Picolo et Picolette » et « Kiri le Clown » qui illustre les aventures de marionnettes dans le monde du cirque (130 épisodes diffusés jusqu’en 1969).
Papier et fil de fer
Car la créativité dans l’animation ne connaît pas de limite. Elle s’exprime également dans l’utilisation de matériaux divers tels le papier découpé, les marionnettes, le fil de fer, la pâte à modeler… Le théâtre de marionnettes puise sa source dans la culture populaire des pays de l’Europe de l’Est. C’est donc tout naturellement que l’animation tchèque, avec notamment Jiri Trnka, est passée maître dans cet art juste après la Seconde Guerre mondiale. « Le roman de Renard » du Polonais Ladislas Starewitch (1929) et « Wallace et Gromit » de l’Anglais Nick Park dans les années 90 sont aussi, entre autres, de brillants exemples dans le genre. Avec « L’étrange Noël de Monsieur Jack » (1993), l’Américain Tim Burton met la barre encore plus haut : 400 têtes modelées dans de l’argile renfermant une armature pour le seul personnage de Jack !
La révolution informatique
L’informatique va révolutionner les techniques de l’animation. « Toy Story » (1995), fruit d’une heureuse collaboration entre les studios Disney et Pixar Animation, sera le premier long-métrage intégralement réalisé en images de synthèse 3D. Sa confection a nécessité 25 000 dessins et mobilisé une équipe de 110 personnes !
Après cette évocation historique courant sur plus d’un siècle, l’exposition révèle dans les deux dernières salles les secrets de fabrication de deux courts-métrages, l’un en 2D (Oggy et les cafards - 2011) et l’autre en 3D (Nicolas et Guillemette - 2008). Les différentes phases sont développées, depuis le concept et dessins de recherche, la préproduction (synopsis, storyboard, développement graphique, feuille d’exposition), la production (line-test) jusqu’à la postproduction (compositing, montage, musique et bruitages). « C’est plutôt amusant de faire l’impossible ! » déclarait Walt Disney. Il est vrai que l’impossible est inconnu dans l’univers du cartoon. S. Moroy
L'expo conçue de façon interactive intéressera toutes les tranches d'âges et permettra aux enfants de se familiariser avec les jouets optiques qui ont préfiguré le dessin animé.
« Dans les coulisses du film d’animation » - Musée de la Poste (Salles 12-13-14-15 ) - 34 Boulevard de Vaugirard 75014 Paris (Tél : 01 42 79 24 24) – Métro : Montparnasse-Bienvenüe – Ouvert de 10 h à 18 h, le jeudi jusqu’à 20 h sauf dimanche et jours fériés - Tarif : 6,50 euros – Tarif réduit : 5 euros – Gratuit pour les moins de 13 ans.
Pour l’édition 2012 de la fête de la nature, «Villevaudé...demain », association oeuvrant pour la défense de l’environnement, a organisé dimanche 13 mai après-midi son premier rallye pédestre sur le thème de la nature et du patrimoine. 70 personnes se sont ainsi rassemblées au verger du Grimpet, lieu du départ, avant d’être réparties en 16 équipes munies d’un plan et d’un quiz pour arpenter le hameau de Bordeaux. Parmi les épreuves, une course aux "trésors" nécessitait de recueillir, entre autres, plume d’oiseau, noyau, crin de cheval, pâquerette, fourmi… Tous les participants ont été récompensés et la soirée s’est terminée par un barbecue géant auxquels les convives ont fait honneur.
La fête de la nature, créée en 2007 par le Comité français de l’union internationale de conservation de la nature et le magazine « Terre Sauvage », a pour objectif d’inviter le public à découvrir, de façon ludique et conviviale, les richesses de la biodiversité en France. S. Moroy
On ne pouvait mieux clôturer la semaine nationale de la Nature
Et il est toujours en quête d'enquêtes. D'abord en BD puis en films fixes, marionnettes, dessins animés, films avec acteurs, sans acteurs, et enfin dernièrement en 3D (« Le secret de la Licorne », 2011). Malgré son âge (il est né en 1929), le reporter du Petit Vingtième est décidément infatigable. Bien des cinéphiles se sont inspirés de ses nombreuses aventures avec plus ou moins de bonheur (Podalydès, Resnais, Polanski, Jeunet, de Broca, Poiré, Sfar ). Et si le personnage d'Indiana Jones a un petit air de ressemblance avec Tintin (la houppette en moins, le fouet en plus), Spielberg affirme pourtant ne pas avoir eu connaissance de l'existence de l'oeuvre d'Hergé lors de la création de son intrépide professeur-archéologue.
Hergé, de son vrai nom Georges Rémi (1907-1983), a été bercé dans sa jeunesse par le cinéma muet et les films burlesques américains. Pas étonnant du coup que ses bandes dessinées adoptent un découpage résolument cinématographique avec des scénarios comportant des courses-poursuites en voitures, gags en tous genres, dignes de Buster Keaton ou de Laurel et Hardy, avec toujours énormément d'action et de rebondissements rappelant le style de Hitchcock. Pourtant à bien y regarder, force est de reconnaître que les aventures du reporter belge n'ont jamais été très bien adaptées à l'écran. « Tintin et le mystère de la Toison d'or » (J-J Vierne, 1961) et « Tintin et les oranges bleues » (Philippe Condroyer, 1964) ne furent pas de grandes réussites bien que l'interprétation de l'instituteur Jean-Pierre Talbot (son vrai métier) ne soit pas dénuée d'intérêt et qu'il ait été - finalement - le seul et unique Tintin en chair et en os porté à l'écran. La toute première adaptation de Tintin date de 1947, réalisée par Claude Misonne avec des marionnettes en chiffon (« Le crabe aux pinces d'or », 1947), présentait un charme attachant. Mais le seul hommage vraiment digne de Tintin au cinéma aura été sans conteste « L'Homme de Rio » (1964), un film de Philippe de Broca conduit tambour battant par Jean-Paul Belmondo. En plus de la « french touch » tout y est, avec des ressemblances nombreuses à l'oeuvre d'Hergé pour une fois heureuses. Inspiré très librement des aventures de Tintin, le film regorge d'action, d'humour, d'exotisme, de mystère, et se déguste comme une bande dessinée, fluide et limpide.
Ce livre réconciliera-t-il bédéphile et cinéphile ? A la lecture de cet essai, on peut en douter. En d'autres termes, la fameuse « ligne claire » chère à Hergé a-t-elle été trahie au cinéma au fil des modes fréquemment ressuscitées pour remplir le tiroir-caisse ? Les puristes crieront-ils au sacrilège ? L'auteur n'entre pas dans la polémique, mais retrace méthodiquement la plupart des facettes que le génial dessinateur a entretenu sa vie durant avec le cinéma et les adaptations de son illustre héros. Il pose ce faisant un regard qui ne manque pas d'intérêt pour qui, tintinophile ou simple curieux, cherchera à comprendre pourquoi Tintin, l'un des personnages les plus célèbres du monde de la bande dessinée, constitue l'archétype absolu du journaliste enquêteur. S. Moroy
Disponible à la bibliothèque de la Roseraie : « Tintin - Hergé et le cinéma » - Philippe Lombard - Edition Democratic Books - 200 pages - ISBN 978-2-36104-056-7 - Dépôt légal : septembre 2011.
Babar, un ami qui n'a jamais trompé (jusqu'au 2 septembre 2012)
Un soir d’été de 1930, Cécile de Brunhoff, raconte à ses deux enfants, Laurent et Mathieu, l’histoire d’un éléphanteau qui s’enfuit de la jungle après qu’un chasseur a tué sa maman. Il se réfugie en ville où il s’habille comme un homme, avant de revenir plus tard en voiture dans la jungle pour y apporter les enseignements de la civilisation humaine. Il sera couronné roi des éléphants…
Naissance d’un mythe
Cette histoire aurait pu rester anonyme, mais les enfants la racontent à leur tour à leur père, Jean de Brunhoff.
Comme ce dernier est peintre en aquarelle, la suite s’enchaîne très logiquement et « Histoire de Babar » paraît aux éditions du Jardin des modes en 1931. Succès immédiat.
Aujourd’hui, avec 13 millions d’exemplaires vendus, Babar est traduit en 27 langues et s’exhibe sur de multiples supports, notamment dans l’univers du jouet où il représente l’une des licences françaises les plus importantes.
Un ami de 82 ans
« Cela fait plus 60 ans que je dessine des Babar. J’ai été babarisé ! » déclare Laurent de Brunhoff, dans une vidéo de l’expo où il explique la naissance du célèbre héros de la littérature enfantine. Car c’est grâce à lui que les aventures de l’éléphanteau se poursuivent encore aujourd’hui pour la plus grande joie des petits.
Peintre lui aussi, Laurent a repris les personnages inventés par son père décédé en 1937. Il en a intégré de nouveaux, profité pour agrandir la famille. Babar, ami fidèle des enfants, ne les a jamais trahis en quoi que ce soit. D’ailleurs quatre-vingt plus tard, Babar porte toujours son éternel costume de couleur verte et sa placide candeur souveraine. Ce héros anthropomorphe de notre plus tendre enfance méritait à juste titre son inscription dans notre patrimoine culturel.
Il méritait aussi une exposition retraçant ses aventures, depuis sa création à travers ses albums d’aventures jusqu’à ses jouets et dessins animés.
L’illustre et alerte pachyderme, qui a traversé le temps sans une ride ni un rhumatisme, est devenu entre-temps grand-père d’un petit Badou dans la série 3D intitulée « Babar, les aventures de Badou ».
Bon sang ne saurait mentir. S. Moroy
Activités autour de l’expo
I - Atelier enfants de 4 à 10 ans
La maison de Babar / Babar et la mode / Il était une fois Babar / Babarmania
II - Parcours conté et stages enfants de 4 à 10 ans et famille
En voyage avec Babar / Babar, mon héros / Babar fait son carnaval / Dessine-moi une histoire Renseignements et inscriptions : 01 44 55 59 25 Exposition « Les histoires de Babar » - Musée des Arts décoratifs (face au musée du Louvre) - 107 rue de Rivoli 75001 Paris – Tél : 01 44 55 57 50 www.lesartsdecoratifs.fr
Accès gratuit pour les moins de 26 ans.
Ouvert du mardi au dimanche de 11 heures à 18 heures
Nocturne : jeudi de 18 heures à 21 heures. Fermé le lundi.
Après une longue fermeture, le café de la place des Marronniers, en haut de Villevaudé, a retrouvé une seconde vie grâce à Julia Frizziero qui a entrepris de le restaurer pour son plaisir personnel.
On ne sait à quand remonte exactement l'origine du café place des Marronniers, mais des cartes postales du début du XXe siècle attestent déjà de sa présence et de son rôle économique et social au cœur du village. Situé à côté d'une écurie et d'une épicerie (qui composent maintenant la même maison), il est progressivement devenu restaurant et hôtel. « Au début du XXe siècle, c'était un café-buvette avec salle de danse. Dans les années 30, il devient un hôtel-restaurant-tabac appelé « Hôtel de la place », puis un café-tabac-épicerie dénommé « Les Marronniers » et ensuite un café-tabac « Chez Colette ». Il fermera au milieu des années 90 et les vétérans qui jouaient au football étaient très malheureux de ne plus pouvoir s'y retrouver après leur match » rappelle Monique Mazoyer, Villevaudéenne et membre de la SHCE (Société d'Histoire de Claye et de ses Environs). Julia Frizziero et Patrice Vrillaud en deviennent propriétaires fin décembre 2009. Ils emménagent avec leurs deux enfants dans les étages supérieurs. Son précédent propriétaire n'était autre que Bernard Asset, le célèbre photographe de Formule 1 qui utilisait la grande salle du café pour travailler ses clichés de courses.
Patrimoine local
« Dès que j'ai vu le café avec sa salle encore dans son jus, c'est-à-dire aménagée dans le style des années 50, j'ai eu le coup de coeur. J'ai décidé de le restaurer à des fins privés pour garder le plus possible les souvenirs qu'ils pouvaient encore contenir. Je me suis fixé comme objectif de respecter son authenticité parce que c'était un lieu de rencontres, de souvenirs, et qu'il fait partie du patrimoine local ». Et Julia voit juste. Un jour, une dame pousse la porte pour lui avouer qu'elle a été autrefois serveuse ici. Julia ne refuse jamais les visites dès lors qu'elles lui permettent de reconstituer l'histoire du café sous forme d'une anecdote, d'un document ou d'une photo plus ou moins ancienne. Elle écume les brocantes et vide-greniers à la recherche de son ambiance d'antan : chopes, cafetières, bouteilles siphon, mobilier publicitaire Il y a même, selon la tradition des cafetiers qui veut que cela porte bonheur, une collection de billets de tous pays épinglés sur un panneau du comptoir.
Des projets artistiques
« L'endroit a une double histoire. Le café en premier, puis son précédent propriétaire reconnu dans son travail artistique : Bernard Asset. Nous avons voulu mettre en avant ces deux aspects du même lieu. Je me suis dit pourquoi ne pas utiliser la grande salle de restaurant qui fait près de 50 m² comme lieu d'exposition photos ou de peintures. Le café pourrait aussi intéresser des cinéastes en quête de décors d'origine ». A force de patience, la réhabilitation commence à porter ses fruits, le café retrouvant sa superbe avec ses tables en formica, son comptoir en bois mouluré, ses tabourets hauts Les étagères se sont remplies de vaisselles anciennes, appareils divers en bakélite, microsillons vinyles, et les présentoirs de journaux et revues d'époque. « Je n'étais pas spécialement un fervent des brocantes, mais Julia a su me communiquer sa passion. La dernière fois, je suis même revenu avec un groom pour la porte du bar » a avoué Patrice qui s'est pris au jeu de la reconstitution. Peaufinant la déco, Patrice et Julia restent intéressés par tout objet qu'on voudra bien leur donner et qui pourrait embellir leur café, notamment une vraie pompe à pression pour la bière et un percolateur d'époque. « Ce serait le fin du fin » ajoute Patrice en fin connaisseur. S. Moroy
« Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967 sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à la Nouvelle Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle. »
Ainsi commence le roman de Simon Liberati pour se dévider invariablement tel un écheveau tout le long de l’asphalte noir de cette route droite qui arrêta net le destin de Jayne Mansfield à l’âge de 34 ans. Sous forme d’enquête très fouillée, l’auteur revient sur les circonstances précises de cet accident mortel avec moult détails pendant une cinquantaine de pages (témoignages, expertises, rapports des autorités, coupures de presse) démolissant au passage certaines idées reçues (comme celle par exemple de la décapitation lors du choc contre l’arrière du camion)…
Une investigation où tout est rigoureusement passé au crible avec une méthode frisant le morbide, au risque d’incommoder le lecteur. A juste titre. Il faudra attendre le chapitre 3 pour faire un bond en arrière de 250 jours avant l’accident fatal, selon un itinéraire chronologique habilement reconstitué, pour que le lecteur en sache un peu mieux sur la personnalité interlope de Jayne Mansfield. « Yes, the one and only »… telles furent ses toutes dernières paroles, lâchées lors d’une étape sur l’autoroute à une caissière d’un restaurant qui l’interpellait pour lui demander si elle était bien la vraie Jayne Mansfied…
La beauté du Diable
Entre ses amours turbulentes, son humour et goûts vulgaires, ses sautes d’humeur permanentes, sa frénésie pour le LSD et les tranquillisants, son amour immodéré pour les animaux et les peluches, son irrésistible besoin de séduire les hommes, son attirance pour le mystique (tendance satanique), la plantureuse et blonde peroxydée pin-up Jayne Mansfield fut avec son aînée Marylin Monroe l’un des plus célèbres sex-symboles des années 50. Malgré ses petits rôles de blonde idiote (environ 30 films à son actif), la pin-up s’avérait être une surdouée à la mémoire prodigieuse, capable de déclamer à brûle-pourpoint des poèmes entiers de Keats ou de Shelley, des vers de Shakespeare. Elle ne parlait pas moins de 5 langues, était pianiste classique et possédait un QI de 165. Une erreur d'itinéraire et un destin gâché à cause d’une machine à rêve fabriquée pour des mâles concupiscents qui lorgnaient sur sa croupe incendiaire et sa poitrine accorte. Le glamour aime parfois frayer avec le sordide. S. Moroy
Disponible à la bibliothèque de la Roseraie
Jayne Mansfield 1967 – Roman de Simon Liberati – Edition Bernard Grasset / Paris – 196 pages – ISBN : 978-2-246-77181-4.
Simon Liberati est né en 1960 à Paris. Il est l’auteur aux éditions Flammarion de trois romans : Anthologie des apparitions (2004), nada exist (2007) et L’hyper Justine (2009, prix de Flore).
Serge Santin, venu de Noisy-le-Grand, écrit depuis qu’il est en retraite. Lors du Marché de Noël organisé par l'Atelier Créatif les 26 et 27 décembre, Il dédicaçait son 3e roman qui vient de paraître, « Les barreaux du rossignol », inspiré d’une histoire vraie ayant pour cadre une prison pour femmes.
Le roman, sous-titré « histoires de femmes », relate la vie d’une jeune femme incarcérée et les confessions de ses compagnes de cellule.
« Mes deux premiers romans couvraient la période 1942 à la Libération. Ils narraient une saga familiale et une histoire d’amour via les pérégrinations d’un immigré italien qui fondera une famille dans notre région.
J’ai choisi cette fois un thème contemporain, toujours dans un contexte local pour que le lecteur ait des repères : celui d’une femme amoureuse qui se trouve compromise involontairement dans un trafic de drogue » a-t-il précisé, avant d’ajouter : « Cette passion de l’écriture m’est venue tard, mais depuis je suis mordu.
Il y a un écrivain qui sommeille en chacun de nous, car nous avons tous une histoire de vie, souvent intéressante et originale, à raconter. Mais encore faut-il avoir envie d’écrire et ceci est une autre histoire ».
Propos recueillis par Serge Moroy
Un coeur pur en enfer et Le passage du premier pont de Georges Santin sont disponibles à la bibliothèque
Durant le week-end du 26 novembre s’est tenue la 3e édition du marché de Noël à la salle des Merisiers.
L’évènement, organisé par l’Atelier créatif de Villevaudé, a réuni une trentaine d’exposants et de nombreux visiteurs sur les deux jours.
Vin chaud, bijoux, pulls, bonnets, écharpes, guirlandes, santons, bougies, céramiques, chocolats, calendriers, produits d’Alsace et huîtres de Marennes, ont apporté la note chaleureuse et colorée, typique d’un marché de Noël s’inscrivant désormais dans la tradition villevaudéenne. Serge Moroy
C’est dans une ambiance résolument rythmée que le Téléthon a été lancé vendredi 2 décembre à la salle des Merisiers par le maire André Chopelin, ses conseillers et les responsables associatifs. 150 convives ont joyeusement participé à un repas dansant, avec au menu des jeux et des démonstrations de danses country, zumba et bachata (danses latino). La soirée a permis de récolter 4000 euros qui seront reversés à l’AFM . (SM)
Le mot du maire: "Au soir de ce week-end pluvieux à VILLEVAUDE , il y a eu malgré tout une embellie qui s'appelle " TELETHON " Ce mot magique fait apparaitre : une superbe GENEROSITE , une exceptionnelle SOLIDARITE , une incomparable CONVIVIALITE Un grand merci à TOUS ( Petits et Grands ! ) pour cette délicieuse soirée, qui contribuera modestement, bien sûr , mais sûrement à cette noble cause ! " André Chopelin
Une marche verte s’est déroulée samedi 19 novembre sur le parcours de la Dhuys courant de Villevaudé à Courtry, soit trois kilomètres environ.
Fort de l’écho rencontré par sa pétition sur le Net, le collectif « Sauvons la Dhuys », récemment créé par huit associations de défense de l’environnement(*), a décidé d’organiser une marche verte dont le point de départ était fixé allée des Favrieux, à Villevaudé. L’initiative a rassemblé des randonneurs, cyclotouristes, membres d’associations, sympathisants, élus parmi lesquels Michèle Pélabère, conseillère générale, les maires Jean-Luc Pilard (Courtry), Jean-Paul Pasco-Labarre (Le Pin), José Hennequin (Villeparisis) et Thibaud Guillemet (Thorigny-sur-Marne) et d'autres élus de Villevaudé et du canton.
Un comptage effectué à l’entrée du point de rencontre a permis de dénombrer 750 personnes à ce rassemblement, à remarquer que nous n'avons pas inclus les participants qui ont rejoint directement les points du parcours ( indiqués dans la page photo)
Le mécontentement coule à flot
Marie-Françoise Pian, porte-parole du collectif, a expliqué le motif de cette mobilisation qui a rencontré un large succès durant cet après-midi ensoleillé. «Cette marche est la concrétisation de la volonté de tous de préserver l’aqueduc de la Dhuys qui est à la fois un ouvrage patrimonial, créé sous Haussmann (Second empire) pour alimenter Paris en eau potable, un lieu de promenade financé par la Région à hauteur de 6 millions d’euros, un chemin de grande randonnée sur certains tronçons, et surtout un lien vital pour la faune et la flore entre Paris, le 93 et le 77. Du fait de sa vétusté, l’aqueduc n’alimente plus Paris en eau et la mairie de Paris devait voter le 17 octobre la vente d’un tronçon d’environ 6 km entre le Pin, Claye-Souilly, Villevaudé et Annet-sur-Marne, au profit de la société Placoplatre qui recherche la maîtrise foncière afin d’extraire le gypse à ciel ouvert. Le vote a été suspendu suite à l’envoi d’une motion contre par la fédération Ile-de-France Environnement qui représente 300 associations, et l’intervention d’élus de tous bords politiques. Mais Placoplatre a déjà préparé son projet d’exploitation qui prévoit de déplacer la promenade de la Dhuys après l’avoir validé avec l’AEV (Agence des espaces verts) et d’utiliser son tracé pour convoyer les matériaux ».
Incohérence
En tête du cortège, Jean-Mathieu Robine, descendant du baron Haussmann,(à gauche sur la photo ci-dessus) venu spécialement de Paris. « C’est un archaïsme aujourd’hui que ce monument historique, assez original et digne d’être conservé, appartienne encore à la Ville de Paris. De même, il est absurde de vouloir vendre une section seulement parce que si l’on enlève une section quelle qu’elle soit, on fiche tout le reste en l’air. Je ne comprends pas pourquoi on a seulement cédé l’usage de la surface à l’AEV, et donc au Conseil régional, et pourquoi on n’en a pas carrément cédé la propriété car c’est ce qui aurait été le plus logique. Si vraiment la Ville de Paris n’est plus intéressée, elle n’a qu’à céder pour l’euro symbolique aux collectivités locales concernées, mais l’idéal serait au Conseil régional d’Ile-de-France parce que c’est vraiment un monument d’importance régionale».
A la demande des préfets du 77 et 93, une réunion avec la société Placoplatre, les élus et les associations de protection de l’environnement s’est tenue lundi 3 octobre au centre de formation Saint-Gobain de Vaujours (93).
Placoplatre, filiale de Saint-Gobain implantée sur Vaujours (93), est propriétaire du fort depuis 2010 après que celui-ci ait été abandonné par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à la fin des essais nucléaires de la France en 1997. Depuis cette date, expertise et contre-expertise se sont succédé, suscitant une vive polémique sur sa décontamination réalisée début 2002 par le CEA. Lors d’une réunion à Villeparisis le 14 septembre dernier, plusieurs associations avaient décidé de se mobiliser pour exiger des pouvoirs publics la vérité sur le dossier. Il faut savoir que Placoplatre est le premier exploitant de gypse en France et que 68 % de la production nationale provient d'Ile-de-France.
Des résultats toujours controversés
L’ordre du jour de cette nouvelle CLCS (Commission locale de concertation et de suivi) portait sur l’exploitation future d’une carrière de gypse par Placoplatre au fort de Vaujours. Les préfets du 77 et du 93 ont souhaité y associer l’ensemble des partenaires concernés sur les deux départements. Les résultats des études et mesures de contrôle de radioactivité effectuées au printemps 2011 en surface et en sous-sol sur 5 points de sondage par l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) présentaient selon Placoplatre des taux de radioactivité conformes à la norme. Des résultats aussitôt contredits par les associations qui, s’appuyant sur des relevés contradictoires réalisés par l’association « L’effort de Vaujours » en février 2011, ont demandé la nomination d’un expert indépendant, en l’occurrence la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité). Absente à la réunion, cette association, créée en 1986 après l’accident de Tchernobyl, a livré un document selon lequel toutes les zones contaminées n’ont pu être détectées lors de sa propre contre-expertise en 2001-2002. La CRIIRAD préconise d’effectuer les mesures avec des appareils adaptés aux types de rayonnement et à la profondeur, et de détecter l’uranium appauvri au fur et à mesure du creusement des sols. De même, il serait souhaitable selon elle que des contrôles radiologiques spécifiques soient entrepris lors des décaissages des puisards et des zones d’écoulement des effluents et de prendre en compte les risques de pollution chimique par les métaux lourds, ainsi que la présence d’explosifs enterrés à plus de 50 cm puisque le fort a connu des activités militaires avant d’être un centre d’études atomiques de 1955 à 1997.
Les défenseurs de l’environnement ont exprimé leurs craintes d’une contamination au cours de l’exploitation par infiltration des eaux de pluie avec le risque de polluer la nappe phréatique située sous la 4e couche de gypse, exposant ainsi en premier lieu les ouvriers qui travailleront sur le site. Elles ont aussi rappelé que la vente d’un bien public par l’État à une entreprise privée engageait celui-ci à être particulièrement vigilant dans un dossier aussi sensible. La DRIEE d’Ile-de-France (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) a répondu que les servitudes publiques fixées par le préfet en septembre 2005 continueraient de s’appliquer dans le cadre d’une exploitation du gypse. Les associations s’inquiètent par ailleurs du devenir des bétons de démolition des 300 bâtiments du site et du fort pour lesquels le CEA avait lui-même reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton devant l’impossibilité de les décontaminer. Jacques Kalkotourian, responsable de l’ADEBF (Association de défense de l’environnement de Bois-Fleuri) a déclaré : « Même si l’on note un effort de communication, ce dossier est loin d’être terminé. On attend de Placoplatre un plan d’action concret car on va s’orienter vers une nouvelle enquête publique ». Maintenant que le dossier est à nouveau ouvert, les associations sont déterminées à aller jusqu’au bout.
Guy Gilbert est venu célébrer la messe dimanche 16 octobre à la salle polyvalente Nicole-Paris avant de procéder à une ancienne tradition catholique quelque peu oubliée : la bénédiction des animaux.
Photo: Guy Gilbert et Georges Verger
Tout comme l’an dernier à Villevaudé, la cérémonie était organisée par le père Georges Verger et la communauté chrétienne de Villevaudé-Le Pin-Bois-Fleuri avec, en plus cette fois-ci, la participation de l’abbé Olivier Vatar, responsable du pôle missionnaire de Chelles. La chorale catholique de Combs-la-Ville assurait les chants liturgiques. Près de 250 personnes ont assisté à l’office religieux dont Michèle Pélabère, conseillère générale, Jean-Paul Pasco-Labarre, maire du Pin, et André Chopelin, maire de Villevaudé.
Fidèle à son image et à son franc-parler, Guy Gilbert, plus connu sous l’appellation de « prêtre des loubards » depuis son premier livre éponyme paru en 1978, n’a pas mâché ses mots, et ce dès le début : « Je suis ravi de saluer les personnalités qui sont ici, c’est-à-dire les chômeurs, les sortis de prison, ceux qui sont dans la merde, en faillite… Ce sont pour moi les personnalités les plus importantes de cette salle ; et je salue en même temps, évidemment, ceux qui dirigent notre pays dans les petites communes et qui font un travail remarquable ». A propos de la bénédiction des animaux, le prêtre a tenu à relativiser, remettant chacun face à ses responsabilités, qu’elles soient chrétiennes ou bien laïques : « On a un culte parfois démesuré pour les bestioles, bien sûr qu’on doit les aimer comme elles nous aiment, mais il ne faut pas oublier l’humain qui est la plus belle créature de Dieu. Alors, ne soyons pas des requins le lundi après la messe de dimanche ».
Sur les problèmes actuels, notamment ceux qui frappent les jeunes, Guy Gilbert a ajouté avant de procéder à la dédicace de ses ouvrages, dont le dernier, « Eveilleur d’espérance », vient tout juste de paraître : « la conjoncture actuelle est tragique pour les jeunes s’ils n’ont pas de travail. Grâce à la vente de mes livres, j’ai pu donner 10 salaires par mois à mon association (Ndlr : salaires des éducateurs de la Bergerie de Faucon, Alpes-de Haute-Provence) depuis 30 ans ».
Des âmes simples mais pures
Piaffant d’impatience devant la salle polyvalente, une tortue, des escargots, lapins, chiens, chats, un coq nain, une colombe, et même… un cheval. « Il s’appelle Zampa et il a 25 ans. C’est une belle et longue histoire, l’histoire de toute une vie qui dure depuis 22 ans. C’est sa première bénédiction et c’est un évènement que je ne voulais pas louper car la bénédiction des animaux devient rare » a déclaré Fabiola, sa propriétaire, venue de Bois-Fleuri. Même aveu de la part d’Elisabeth, résidant au Pin, qui considère que les animaux, créatures de Dieu, possèdent également une âme. Certes simple mais pure : « Il s’appelle Mowgly, c’est un coker espagnol et il a 14 ans. J’ai appris par une amie qu’il y avait la bénédiction des animaux aujourd’hui et c’est pourquoi je suis ici car il n’a jamais reçu la protection divine ». Dans l’après-midi Guy Gilbert a quitté sa soutane pour tenir une conférence sur son travail d’éducateur auprès des jeunes délinquants, sa deuxième vocation après celle de servir Dieu. Sans aucun doute la plus difficile.
Pour fêter la biodiversité en automne, petits et grands se sont rendus samedi 8 octobre au verger du Grimpet situé au hameau de Bordeaux.
Après la remise des récompenses du concours des hôtels à insectes en début d’après-midi, les participants se sont éparpillés dans la grande prairie fleurie pour cueillir, ici et là, courgettes, potirons, quelques tomates tardives, et des brassées de fleurs.« Ces gîtes permettront aux insectes de passer un hiver à l’abri et de se reproduire, contribuant ainsi à assurer l’équilibre des espèces dans la chaîne de la biodiversité. Il est difficile de savoir qui est déjà présent dans le grand hôtel que nous avons construit sur ce terrain en mai dernier, mais nous savons que des lézards y ont déjà emménagé depuis deux semaines » a précisé Marie-Françoise Pian, vice-présidente de l’association Villevaudé-Demain, organisatrice de l’évènement.
Certains sont ensuite allés visiter la réserve naturelle du bois de Vaires, une excursion guidée par Jacques Dumand, président de l’association de gestion et valorisation de la réserve naturelle de Vaires-sur-Marne. La faune et la flore de cette réserve s’étend sur 30 hectares. Elle a été classée Site Natura 2000, notamment grâce à la présence d’une espèce d’insecte (le Grand-capricorne) et d’amphibien (le triton crêté), ainsi que d’une zone de marais.
Durant le week-end du 17 septembre le CIV (Comité d’initiative de Villevaudé) et la municipalité ont proposé un voyage à travers l’histoire de la commune…
Une expo qui fera date
Yves Albarello, député-maire de Claye-Souilly, Michèle Pélabère, conseillère générale, et André Chopelin, maire de Villevaudé, ont inauguré samedi matin à la salle des Merisiers l’exposition de peintures et sculptures consacrée aux 15 artistes ayant séjourné ou résidant encore à Villevaudé. Pas moins de 200 oeuvres de tous styles (figuratif, naïf, impressionniste, post-impressionniste, surréaliste), dont notamment celles de Frédéric Levé, Leonor Fini, Stanislao Lepri, Charles Gadenne, François Chauvin, étaient visibles au public. Certaines pièces, issues de collections privées, sont exceptionnelles et quelques oeuvres figurent dans des collections de musées ou ont participé à des expositions internationales. Georges Verger, curé de la paroisse, avait lui aussi contribué à l’exposition en déposant à la dernière minute des manuscrits qu’ils avaient écrits puis illustrés avec des dessins et enluminures colorés d’une très grande finesse. Ce (nouveau) talent, jusqu’alors ignoré chez lui, a surpris plus d’un visiteur. « Cette exposition est un témoignage de la richesse culturelle de notre village. Elle prouve qu’il possède un véritable capital artistique dans sa continuité et sa diversité. Nous avons voulu réunir le plus grand nombre d’œuvres jamais rassemblées d’artistes de notre village pour les révéler au public et transformer Villevaudé en un petit Barbizon… le temps de ces journées du patrimoine » a déclaré Jean-Claude Bonhomme, président du CIV. Un livre sur cette exposition exceptionnelle a été édité et, sur une initiative de Claude Petit, un timbre-poste reproduisant l’ancienne tour de Montjay a été spécialement imprimé pour commémorer l’événement.
Le petit train du patrimoine
Un petit train a parcouru la commune dimanche pour faire découvrir à ses voyageurs les trois hameaux du village (Montjay-la-Tour, Bordeaux et Villevaudé). Riche d’un passé historique bien souvent méconnu, le village s’est construit au fil des siècles. Des premiers seigneurs attachés au comté de Champagne jusqu’aux dernières personnalités ayant vécu sur la commune, chacun a eu à cœur d’y laisser son empreinte. Citons, entre autres, les familles d’Orgemont, le Baron Percy (chirurgien de Napoléon et inventeur des ambulances militaires), la famille Symonet, Ivan Peychès (savant et académicien). La tour de Montjay a pour sa part servi en 1670 comme point de repère pour des essais sur le calcul de ce qui deviendra sous la Révolution notre système métrique universel.
A la halte de l’église Saint-Marcel, les passagers ont visité l’exposition animée par la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environ) sur les églises de l’ancien doyenné de Claye. Une vingtaine d’édifices religieux y étaient évoqués, témoignant sur l’histoire de leurs communes respectives au cours des 10 derniers siècles.
Après la rentrée des classes, c'était au tour des associations. Et c’est dans une ambiance festive que les Villevaudéens sont allés à leur rencontre durant la journée du samedi 10 septembre…
Le soleil s’était invité sur l’esplanade de verdure des Merisiers pour cette fête organisée par la municipalité et animée pour la troisième année consécutive par la société Prest’Agency.
Les enfants ont pu s’ébattre dans les structures gonflables géantes au son des flonflons d’une fanfare disco bigarrée ou encore effectuer un tour de calèche grâce aux attelages des Haras des Champs d’or du Pin de Patrick Pellieux.
Les plus grands s’inscrivaient aux activités proposées par les 11 associations locales présentes dans la grande salle des Merisiers. La FRAV (Familles rurales à Villevaudé) regroupait à elle-seule 9 disciplines, dont les deux dernières sont le Hip-hop et la danse country.
C’est l'association tremblaysienne « Yin-Yang » qui assurera les cours de danse Hip-hop pour la FRAV et la prestation effectuée sur la grande scène a d'ores et déjà rencontré un beau succès dans le public, notamment chez les jeunes. Des démonstrations de judo, d’aïkido, danse moderne, fitness et hip-hop ont égayé l’après-midi, contribuant à transformer quelques dernières hésitations en inscriptions parmi les spectateurs.
Un livre sur le studio anglais spécialisé dans le cinéma fantastique
Christopher Lee, Bela Lugosi, Boris Karloff, Peter Cushing ont immortalisé au cinéma, art intemporel par excellence, les personnages mythiques de Dracula, Frankenstein et autres créatures sorties tout droit de l’enfer ou de la déraison humaine…
So british
C'est en Angleterre, où le fantastique a toujours été un genre populaire, que les créatures et les monstres de la littérature du XIXe siècle vont renaître dans les années 1960, grâce à une firme cinématographique, la Hammer, qui en fera sa marque de fabrique. Spécialisée dans les films à petit budget, la société de production « Hammer Films » imaginera en 1957 de ressusciter les monstres et créatures de ce que l'on appelle le fantastique gothique, en y ajoutant sa patte avec la couleur et une violence plus réaliste. Et c'est le cinéaste Terence Fisher (1904-1980) qui sera l'artisan de ce renouveau. En 1957, son adaptation de Frankenstein, « The Curse of Frankenstein », suivie du « Cauchemar de Dracula » l'année suivante, remportent un tel succès que l'on verra resurgir un peu partout dans le monde diverses imitations qui contribueront à relancer la mode du genre. Avec les productions de la Hammer, c'est tout un XIXe siècle romantique, magique, occultiste qui ressuscite avec les romans de Mary Shelley (Frankenstein) et de Bram Stocker (Dracula), mais aussi d'Arthur Conan Doyle et de Robert Louis Stevenson.
Le plaisir d’avoir peur
Si vous aimez le cinéma fantastique voire d’épouvante, voici la seconde édition enrichie et augmentée (la première en 2008 avait été rapidement épuisée) du livre magistral de Nicolas Stanzick. Plus qu’une date dans l’histoire du cinéma qui vit l’épouvante déployer ses ailes et assumer enfin sa vraie dimension, à la fois érotique et violente, le style engendré par la firme « Hammer Films » fut en France un des signes déclencheurs de la naissance d’une contre-culture cinématographique. La Hammer transporte sur grand écran l’histoire sombre et implacable du combat entre le bien et le mal, mais aussi celle d’une étonnante bataille d’Hernani auréolée de luttes esthétiques, de passions cinéphiles aux accents rémanents de révolution pop et de revendications politico-culturelles. Après une préface signée Jimmy Sangster (scénariste des classiques de la Hammer), Nicolas Stanzick relate ces évènements sous la forme d’un passionnant récit agrémenté d'entretiens avec des spécialistes, tels Michel Caen (spécialiste de Terence Fisher), Jean-Claude Romer (cinéphile et critique), Jacques Zimmer, Noël Simsolo, Bernard Charnacé (spécialiste de l’acteur Peter Cushing), Jean-Pierre Bouyxou, Gérard Lenne, Alain Schlokoff, Norbert Moutier, Christophe Lemaire, Jean-François Rauger (responsable de la programmation des films à la Cinémathèque française) et Francis Moury. Cet ouvrage apporte aussi et surtout du sang neuf à l’abondante littérature anglo-saxonne jusqu’alors existante sur le sujet. Délicieusement jubilatoire sous le frisson de l’effroi, voici le récit de la condamnation morale d’un genre en même temps que la naissance de la cinéphilie fantastique française, petite communauté joyeusement libertaire et assoiffée d’un cinéma du sang et de sexe, avec des égéries (blondes ou brunes) nommées Barbara Steele, Yvonne Romain, Caroline Munro, Barbara Shelley, Maggie Kimberly, Susan Denberg…
Délectons-nous sans modération à la lecture de la chronique libérée de ces francs-tireurs d’un genre particulier qui ont consciencieusement forgé un style, hissant au pinacle une « mythologie Hammer » qui demeure toujours vivace plus de 50 ans après ; à l’instar de ce vampire mystérieux qui somnole au fond du tombeau encore inexploré de notre âme la plus noire. S. Moroy
« Dans les griffes de la Hammer » - Nicolas Stanzick - Collection Ciné-Mythologies - Format : 15 x 23 - 486 pages - ISBN : 978-2-35687-068-1 – Dépôt légal : juin 2010 - Disponible à la bibliothèque.
Né en 1978 à Poitiers, Nicolas Stanzick se passionne très tôt pour le cinéma fantastique, le rock et la contre-culture au sens large du terme. Après des études d'histoire à Paris I Panthéon-Sorbonne, il collabore comme auteur au Dictionnaire du Cinéma populaire français (Nouveau monde, 2004), puis comme journaliste au Nouvel Observateur via Télécinéobs, à L'Ecran Fantastique, Repérages et France Culture. Nominé au Grand Prix de l'Imaginaire en 2010, Dans les griffes de la Hammer est son premier ouvrage. Il poursuit parallèlement une carrière de musicien dans le groupe UItrazeen.
Découvrir la richesse du cinéma italien grâce à une présentation chronologique de ses grands réalisateurs et des films qui l’ont le mieux célébré. Tel était, samedi 5 mars, l’objectif de la médiathèque de l’Orangerie de Claye-Souilly, organisatrice de l’évènement annoncé dans la note du 26 février
La conférence a réuni une quarantaine de personnes à la salle Planète-Oxygène. Elle était animée par Christophe Champclaux qui, depuis 2008, intervient sur l'histoire du cinéma auprès des médiathèques municipales et bibliothèques départementales dans le cadre des activités pédagogiques de l’ADAV (Atelier de diffusion audiovisuelle).
« La première partie est consacrée à la période 1945 à 1978, car le cinéma italien est si riche qu’il nécessitera une deuxième séance » a prévenu Stéphanie Dubois, membre de la médiathèque. « Les premiers longs-métrages transalpins, « Quo Vadis ? » (1912), « Cabiria » (1914), étaient des péplums, genre inventé par les Italiens. Ils ont fasciné les plus grands cinéastes américains car ces films utilisaient pour la première fois dans l’histoire du 7e art, l’architecture, le décor en relief… au lieu des toiles de fond plates et fixes » a rappelé le conférencier avant d’évoquer le film de Roberto Rossellini « Rome ville ouverte ».
Réalisé en 1945, avec peu de moyens, ce film est considéré comme le premier chef-d’oeuvre néoréaliste de l’histoire du cinéma italien qui voit grâce à lui sa résurrection sur la scène internationale.
Quand Hollywood lorgnait sur Cinecittà
« Ossessione » (1943), premier film de Visconti, est apparenté au néoréalisme, mais le cinéaste s’en éloignera ensuite. Fellini quant à lui s’oriente vers un genre qui lui est propre.
« La Strada » et « La Dolce Vita » comptent parmi ses chefs-d’œuvre. Comédie de mœurs en même temps que satire sociale, la comédie italienne apparaît dans le sillage de ce néoréalisme sombre, comme une réaction salvatrice à la morosité ambiante.
Plusieurs acteurs deviennent indissociables du genre : Toto, Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Alberto Sordi...
« Mais la comédie n’est pas le seul domaine dans lequel les Italiens ont accédé puisque, de 1945 jusqu’au milieu des années 70, le cinéma italien a vraiment été le meilleur du monde. Si le cinéma américain a été sublime dans les années 40-50, il a connu une très grosse baisse artistique dans les années 60 alors que le cinéma italien était en pleine forme, connaissant quatre décennies absolument magiques » a déclaré Christophe Champclaux.
Les années 50 voient le grand retour du péplum (« Les travaux d’Hercule ») qui fera les beaux jours du box-office américain, avant de céder la place au « giallo » (mélange de policier et d’horreur fantastico-érotique) avec Mario Bava comme chef de file (« Le masque du démon »).
« Le western-spaghetti » devient également emblématique de la création italienne, genre dans lequel Sergio Leone passera maître en revisitant les codes du western américain.
Prochain rendez-vous samedi 26 mars 18 h 30 à Planète-Oxygène pour la seconde partie consacrée à la période 1979 à nos jours. S.Moroy
Alors que « La Dolce Vita » fêtait ses 50 ans, le musée du Jeu de Paume (à Paris) proposait début 2010 de découvrir et de revisiter l’œuvre de Federico Fellini (né à Rimini en 1920, mort à Rome en 1993). L’exposition « Fellini, la grande parade » s’inscrivait en effet dans le cadre de l’événement Tutto Fellini organisé en hommage à Federico Fellini par la Cinémathèque française, l’Institut culturel italien de Paris et le musée du Jeu de Paume. Les visiteurs ont pu pénétrer dans l’univers du maestro par le biais de quatre grandes séquences : la culture populaire, Fellini à l’œuvre, la cité des femmes, l’invention biographique.
On retrouvait les thèmes chers au génial réalisateur italien : le music-hall, le cirque, la caricature, la femme, la psychanalyse et les rêves, ou encore ses relations houleuses avec les médias.
Cette expo entendait être aussi un laboratoire visuel interrogeant plus largement le 20e siècle qui connut les premiers balbutiements du cinéma, mais aussi celui de la presse, de la télévision et de la publicité. À travers la présentation d’une sélection de photographies, d’affiches originales de films, de magazines d’époque, d’extraits de films et de dessins de Federico Fellini (véritables archives de travail), l’expo mettait en lumière la construction d’une œuvre. Elle explorait également la présence autobiographique du cinéaste dans ses films, ainsi que son obsession pour la femme, à la fois figure de l’altérité et incarnation de tous les possibles. Enfin, deux films étaient au cœur même de l’expo : La Strada et La Dolce Vita.
Avec La Strada (1954) et La Dolce Vita (1960), Fellini signe deux des chefs-d’œuvre les plus révélateurs de son cinéma. Ces deux films sont en effet les plus connus de son œuvre de cinéaste et peut-être aussi du cinéma italien tout court : "Fellini, c’est l’Italie" n’hésitait pas à déclarer le personnage du metteur en scène dans La Ricotta (1963) de Pier Paolo Pasolini.
C’est grâce à La Strada, film primé au festival de Venise en 1954 et couronné d’un oscar à Hollywood en 1956, que Fellini se fit connaître en France et rencontra un succès unanime à la fois auprès du public et de la critique. Un doublé plutôt rare… quand il est dans le bon sens. Jean de Baroncelli, l’ancien critique de cinéma du quotidien Le Monde, affirmait ‘’La Strada est comme une transfiguration du néo-réalisme. Tout y est quotidien, familier, parfaitement plausible. Cette histoire de saltimbanque a l'apparence d'un fait divers, pourtant nous sommes aux confins de l'étrange, sinon du fantastique". Jusqu’alors les personnages essentiels de l’œuvre fellinienne étaient bien souvent des êtres purs ou innocents aux prises avec la déchéance du monde, et quelquefois dominés par elle. Ses premiers films s’achevaient d’ailleurs sur une espérance (vertu théologale par excellence) à laquelle on a souvent prêté un sens religieux que les influences catholiques initiales du réalisateur ne démentaient pas a priori. La Strada doit énormément au génie de son interprète féminine, Giuletta Masina, l’épouse du cinéaste, et bien sûr à la musique tellement envoûtante de Nino Rota.
A contrario c’est un parfum de soufre qui accompagne la sortie de La Dolce Vita dont la première à lieu le 3 février 1960 en Italie. Le film sera accusé de blasphème par le Vatican (Fellini frôla l’excommunication) et interdit en Italie aux moins de 18 ans, ce qui ne l’empêchera pas de recevoir un prix au festival de Cannes en mai 1960. Ce film donnant la vision d’une société romaine, désespérément désœuvrée, a-t-elle choqué à ce point la bourgeoisie bien pensante comme la sainte église ? C’est aussi le prétexte pour Fellini de libérer son imaginaire et de faire exploser la structure narrative du récit. Ainsi les personnages du film ouvrent-ils les portes du rêve et de l’inconscient. Comme dans la majorité de ses films, le réalisateur utilise de nombreux éléments autobiographiques : jeunesse désœuvrée, rêveries adolescentes, farces de collégien, charme discret des scènes de la vie de province... On retrouve cette atmosphère puérile et nonchalante dans son autre film sorti en 1953, Les Vitelloni.La fameuse baignade d’Anita Ekberg dans la fontaine de Trévi reste gravée dans les mémoires et représente un morceau de choix dans l’anthologie fantasmatique. A noter que l’on doit à l’un des personnages de ce film (Paparazzo, l’un des photographes), l’invention du terme « Paparazzi ». S. Moroy
A LA DECOUVERTE DU CINEMA ITALIEN
SAMEDI 5 MARS 2011 A 18H 30 : de 1945 à 1978
SAMEDI 26 MARS 2011 A 18H 30: de 1979 à 2010
Découvrir le cinéma italien à travers une présentation chronologique des réalisateurs et des oeuvres les plus importants, agrémentée d'extraits de films.
Les séances seront animées par Christophe Champclaux
Christophe Champclaux a produit la série documentaire "Les Maîtres du regard" racontant l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Historien de formation, réalisateur et conférencier, il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire du cinéma.
Dans le cadre de l’exposition et du cycle de conférences « Revenants. Images, figures et récits du retour des morts », la Cinémathèque française et le musée du Louvre présentent une reconstitution inédite du spectacle de Robertson.
« Apparitions de Spectres, Fantômes et Revenants, tels qu’ils ont dû et pu apparaître dans tous les temps, dans tous les lieux et chez tous les peuples. Expériences sur le nouveau fluide connu sous le nom de Galvanisme, dont l’application rend pour un temps le mouvement aux corps qui ont perdu la vie… »
C’est ainsi que le « physicien-aéronaute » venu de Liège, Etienne-Gaspard Robert, dit Robertson, fait réclame pour son premier spectacle de Fantasmagorie, présenté à Paris le 3 janvier 1798. Cette technique issue du perfectionnement progressif de la lanterne magique, capable d’électriser le public par des « images mouvementées » et macabres, a en fait été inventée une décennie plus tôt par un autre « fantasmagore », Paul Philidor. Robertson perfectionne cependant à un degré sans égal cet art de faire revenir les morts, mêlant dans le mouvement et le volume apparitions fantastiques ou grotesques, visions de memento mori et résurrections de personnages célèbres. Effets de surprises, dispositifs optiques, acoustiques et catoptriques, dramaturgie et pyrotechnie créent un théâtre inédit de sensations, jouant de l’engouement de l’époque pour les sujets terrifiants du Romantisme noir, avec un propos dont le caractère supposé « scientifique » suscita une certaine perplexité auprès du public d’alors.
Conception : Laurent Mannoni Comédien : Nathan Willcocks Bruiteur : Chaab Mahmoud Harpiste : Aliénor Mancip Lanternistes : Laurent Mannoni et Laure Parchomenko Durée : 60 min. environ
Images issues des collections de la Cinémathèque française, du Centre national du cinéma et de l’image animée, du musée Gassendi de Digne-les-Bains, des collections privées de François Binétruy et Thomas Weynants
Lieu : Auditorium du Louvre
Accès : Métro : Palais-Royal / Musée du Louvre.
Entrée par la pyramide, le passage Richelieu ou les galeries du Carrousel.
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