« J’imagine qu’il vous arrive d’avoir parfois des petits chagrins. Des gros aussi d’ailleurs. J’ai un petit secret à vous donner, un rite magique... Quand vous mangez des pommes, vous gardez les pépins. Vous les nettoyez, vous les séchez et vous les mettez dans une petite boîte que vous cachez dans votre chambre. Le jour où vous avez un petit ou un gros chagrin, vous prenez une poignée de pépins et vous les lancez très fort vers le ciel en criant : c’est pas pour ma pomme ! ».
Samedi 13 avril 2013 à la médiathèque de l’Orangerie, Alain Schneider, le troubadour des temps modernes, a jonglé avec les rimes et les notes pour le plus grand plaisirs des petits. Sa renommée a débuté quand il se met à écrire des chansons pour Adibou, l’extra-terrestre malicieux, fidèle compagnon des enfants pour le soutien scolaire sur cédérom.Entre révolte, tendresse et nostalgie, et toujours avec humour et poésie, le chanteur a interprété quelques uns de ses succès, dont « Sakatou », la ballade des moustiques qui s’attaquent à tout, « Ma rue » où toutes les nationalités et religions se serrent la main, « Les chevaliers du crochet », en hommage à son grand-père Godchaux Schneider. Celui-ci était chiffonnier et sa plus grande joie était de trouver des peaux de lapin.
« Y’a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens » clame Alain dans cette dernière chanson. Un refrain repris en chœur par les enfants et leurs parents. A la fin du concert, le compositeur parisien a posé sa guitare pour répondre aux questions de ses jeunes admirateurs. A celle de Nawell, 8 ans, qui voulait savoir quelle était sa chanson préférée, Alain a répondu : « Ce sont les prochaines ». En enchantant à chaque fois son auditoire, il a choisi, c’est sûr, l’un des plus beaux métiers.
S. Moroy
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