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Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Mona Chollet
La vie rêvée des chaussettes orphelines, Marie Vareille
Les amants de Coyoacan,Gérard de Cortanze
Ceux qui restent, Benoît Coquard
Femme qui court, Gérard de Cortanze
Dans la brume écarlate, Nicolas Lebel
Les noces de granit, Francesca Xeber Xucconi
Coco Chanel, Henry Gidel
Giono Furioso, Emmanuelle Lambert
Se taire, Mazarine Pingeot
JEUNESSE
JRR TOLKIEN Adieu à la terre du milieu, Le seigneur des anneaux (1)
La fée de Verdun, Philippe Nessmann
Ces femmes incroyables qui ont changé le monde, Kate Pankhurst
Ces femmes incroyables qui ont changé l'histoire, Kate Pankhurst
Les vacances de Bécassine
A l’appel de la municipalité et des anciens combattants, les Villevaudéens sont venus nombreux, lundi 11 novembre, assister au 101e anniversaire de l’armistice de 1918 ratifiant la fin de la Première Guerre mondiale.
Le temps de la commémoration, qui a débuté à 14 h 30, un rayon de soleil a fait une apparition bienvenue dans l’enceinte du cimetière au milieu duquel se dresse le monument aux morts. Xavier Vanderbise, conseiller départemental et maire de Courtry, participait à la cérémonie. Michel Courivaud, président de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) a donné lecture du message de l’UFAC (Union française des associations de combattants et victimes de guerre), chiffrant le bilan de l’hécatombe à « 1,4 million de morts, 740 000 invalides, 3 millions de blessés et des centaines de milliers de veuves et d’orphelins ».
Après la guerre, la mémoire et l’hommage
Nombreuses sont les communes de France qui ont payé un lourd tribut en vies humaines à cette guerre. « Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure » a rappelé Pascal Pian, maire de Villevaudé, en lisant le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées. « La préservation de notre indépendance, de notre liberté et de nos valeurs, repose sur ceux qui ont donné leur vie pour les défendre » concluait la secrétaire d’Etat aux anciens combattants. Un juste et nécessaire rappel à ceux qui estiment que, en temps de paix, « cette commémoration d’un autre siècle n’a plus lieu d’avoir cours aujourd’hui ».
Après le dépôt des gerbes colorées au pied du monument sur lequel sont gravés les noms des vingt-sept Villevaudéens tombés pour la France, la sonnerie aux morts et la minute de silence, les participants on entonné l’hymne national, accompagnés par les enfants de l’école Ivan-Peychès.
La cérémonie terminée, le maire a convié les participants à un vin d’honneur dans la salle du conseil de la mairie. A cette occasion et comme il est de tradition, la municipalité a décerné des diplômes d’honneur de la médaille du travail à quelques habitants et souhaité la bienvenue aux nouveaux arrivants dans la commune.
Fin de l’exposition « Face à la guerre »
Réalisée à l’initiative de l’ALJ (Association Loisirs Jeunes), l’exposition sur la Première Guerre mondiale s’achevait sur les années 1919 et 1920, révélées sur des panneaux dressés dans la salle du conseil. Fruit du travail de Monique Mazoyer, membre de la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environs) et des recherches de la présidente de l’ALJ, Yvette Godefroy. L’exposition a retracé année après année, sous forme de fresque chronologique et à partir de 1914, les grands événements survenus dans le domaine de la société et des arts, ainsi que quelques faits divers ayant émaillé les années concernées.
On pouvait aussi y découvrir la vie de quelques Villevaudéens partis sur le front. Ainsi, en janvier 1919, c’était le retour, d’Edmond Blétry, adjoint au maire, qui avait été fait prisonnier en 1914. La même année 1919 voyait le décès de Léon-Ernest Claret, des suites de la tuberculose qu’il avait contractée en 1917. Enfin, l’année 1921 voyait l’inauguration du monument aux morts de Villevaudé. Serge Moroy
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La France à ses morts
Le 10 novembre 1920, à 15h, en présence d’André Maginot ministre des pensions, le soldat Auguste Thin, du 132e régiment d’infanterie, fils d’un combattant disparu pendant la guerre, désigna par le dépôt d’un bouquet de fleurs cueillies sur les champs de bataille de Verdun, le cercueil qui devait être transporté à Paris.
Le lendemain 11 novembre 1920, ce mort fut inhumé à Paris sous l’Arc de Triomphe.
Deux ans plus tard, le 11 novembre 1922, pour la première fois une lumière jaillissait sur la dalle recouvrant le soldat inconnu.
Depuis cette flamme du souvenir, ranimée chaque jour à 18h30, ne s’est jamais éteinte.
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Dessiné et gravé en taille-douce par Albert Decaris
Vente générale le 4 nov 1985
"Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie"
Victor Hugo (Les chants du Crépuscule)
Cette déesse en bonnet phrygien tenant dans sa main gauche une branche de laurier, emblème de la gloire et de l’immortalité et qui, tête baissée se recueille et médite devant une pierre tombale, symbolise la France se souvenant de ses enfants tombés au champ d’honneur.
Pour rendre hommage à la mémoire des morts de toutes les guerres – des militaires de toutes les armes, des combattants en uniforme, des soldats de l’ombre, des otages, des déportés torturés, brisés, assassinés dans de sinistres camps – ce monument glorifie tous ceux qui ont droit à la reconnaissance de la France.
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BERNARD MINIER
XO
Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ?
Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ?
Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache-t-il tant de secrets ?
Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ?
Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre – assassinats, accidents, suicides ?
Alors qu'elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l'attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.
Le roman d'un monde en construction, le nôtre, où la puissance de la technologie et de l'intelligence artificielle autorise les scénarios les plus noirs. Bienvenue à Hong Kong. Dans la fabrique la plus secrète du monde. Chez M... Au bord de l'abîme...
Bernard Minier est né en 1960 à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest, au pied des Pyrénées. Il vit aujourd'hui en région parisienne où il se consacre à l'écriture.
En 2011, il publie chez XO son premier roman, Glacé, qui signe le début des enquêtes de Martin Servaz. Porté par l'atmosphère menaçante des Pyrénées enneigées et son héros attachant, un peu cabossé par la vie et un brin misanthrope, le roman séduit les lecteurs et est lauréat du Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011 et figure dans la liste des 100 meilleurs polars du The Sunday Times depuis 1945. Son adaptation en série télévisée par Gaumont Télévision a été diffusée en France en 2017 sur M6, et est à présent disponible dans le monde entier sur la plateforme Netflix.
Le succès de ses romans suivants, Le Cercle (2012) et N'éteins pas la lumière (2014), qui mettent à nouveau en scène Martin Servaz, fait de lui un auteur incontournable du polar français. En 2015, il accorde un peu de répit à son héros et publie un thriller indépendant, Une putain d'histoire, qui reçoit le Prix du meilleur roman francophone du Festival Polar de Cognac 2015. En 2017, Martin Servaz reprend du service avec l'angoissant Nuit, suivi en 2018 par Sœurs, " un cauchemar écrit à l'encre noire ". En 2019, il publie un nouvel unitaire : M, le bord de l'abîme, un thriller extraordinairement contemporain qui donne le vertige et permet enfin de comprendre ce qui se cache derrière l'intelligence artificielle.
FRANCK LEDUC
NOUVEAUX AUTEURS
Après la mort mystérieuse de son collègue universitaire, la très médiatique Shana Stenford se voit confier la direction d'un site de fouilles enfoui dans le Piémont italien. Très rapidement, la jeune préhistorienne et son généreux mécène sont précipités, malgré eux, dans une spirale infernale qui dépasse de loin le cadre de la paléontologie.
Quel mystère se cache sous les Alpes italiennes et ensanglante les travaux de Shana et son équipe? C'est ce qu'essaiera de découvrir un vieux commissaire, héros de la police italienne, aux méthodes parfois atypiques.
Depuis 4 ans, Frank Leduc est installé près du Pays basque où il exerce, à son compte, la profession de coach en management. Auparavant il occupait différents postes de management dans un grand groupe de téléphonie. Son temps libre est l'occasion de se consacrer à l'une de ses passions, l'écriture.
Cet après midi, la bibliothèque de la Roseraie offrait un moment de plaisir partagé entre les jeunes de l'espace Jeunesse, les petits du centre de Loisirs et des jeunes villevaudéens accompagnés de leurs parents… Les contes de Françoise, Karine et Dominique, conteuses du Racontoir de Villeparisis ont séduit notre jeune public.
Le goûter qui a suivi était bien mérité !!
Publié dans 00 A Villevaudé , 04 Activités et productions jeunesse | Lien permanent | Commentaires (0)
MICHEL BUSSI
PRESSES DE LA CITE
Les plus belles histoires d'amour ne meurent jamais.
Elles continuent de vivre dans nos souvenirs et les coïncidences cruelles que notre esprit invente.
Mais quand, pour Nathy, ces coïncidences deviennent trop nombreuses, doit-elle croire qu'il n'y a pas de hasard, seulement des rendez-vous ?
Qui s'évertue à lui faire revivre cette parenthèse passionnelle qui a failli balayer sa vie ?
Quand passé et présent se répètent au point de défier toute explication rationnelle, Nathy doit-elle admettre qu'on peut remonter le temps ?
En quatre escales, Montréal, San Diego, Barcelone et Jakarta, dans un jeu de miroirs entre 1999 et 2019, J'ai dû rêver trop fort déploie une partition virtuose, mêlant passion et suspense, au plus près des cœurs qui battent trop fort.
Du même auteur, Nymphéas noirs, polar français le plus primé en 2011, Un avion sans elle, Ne lâche pas ma main, N'oublier jamais, Gravé dans le sable, Maman a tort, Le temps est assassin, On la trouvait plutôt jolie, Sang famille…
Disponibles en bibliothèque
ISABELLE AUTISSIER
STOCK
Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l’époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu’est-elle devenue ? L’absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compagnon et la fuite pour horizon. Iouri s’exile en Amérique, tournant la page d’une enfance meurtrie.
Mais à l’appel de son père, Iouri, désormais adulte, répond présent : ne pas oublier Klara ! Lutter contre l’Histoire, lutter contre un silence. Quel est le secret de Klara ? Peut-on conjurer le passé ?
Dans son enquête, Iouri découvrira une vérité essentielle qui unit leurs destins. Oublier Klara est une magnifique aventure humaine, traversé par une nature sauvage.
Isabelle Autissier est la première femme à avoir accompli un tour du monde à la voile en solitaire. Auteur de romans, de contes et d’essais, elle préside la fondation WWF France. Son dernier roman, Soudain, seuls, est en cours d’adaptation cinématographique.
XINRAN
PICQUIER
FRED VARGAS
FLAMMARION
« Mais bon sang, comment vais-je m'en sortir de cette tâche insensée ? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant ? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier. Il y a dix ans, j'avais publié un très court texte sur l'écologie. Et quand on m'a prévenue qu'il serait lu à l'inauguration de la COP 24, c'est alors que j'ai conçu un projet de la même eau, un peu plus long, sur l'avec de la Terre, du monde vivant, de l'Humanité. Rien que ça.»
Fred Vargas est docteur en archéozoologie et a exercé longtemps comme chercheur au CNRS. Ce livre, qui explore l'avenir de la planète et du monde vivant, souhaite mettre fin à la « désinformation dont nous sommes victimes » et enrayer le processus actuel.
Fred Vargas est son nom de plume pour l’écriture de romans policiers. Elle a quasiment créé un genre romanesque : le Rompol.
Ses personnages sont étonnants et attachants. Le plus célèbre des commissaires vargassiens, Jean-Baptiste Adamsberg, et son acolyte, Adrien Danglard, constituent des personnages récurrents des ouvrages de l’auteur. Les livres de Fred Vargas sont traduits dans une quarantaine de pays et sont adaptés au cinéma ou la télévision.
Les hommes incertains, Olivier Rogez
La caravane du pape, Hélène Bonafous-Murat
La clé USB, Jean Philippe Toussaint
Les petits de décembre, Kanathan Adimi
Civilizations, Laurent Binet
Une bête au Paradis, Cécile Coulon
Eden, Monica Sabolo
Cent millions d'années et un jour, Jean Baptiste Andrea
Le continent de la douceur, Aurélien Ballanger
Après la fête, Lola Nicolle
Les choses humaines, Karina Tuil
Ame brisée, Akira Mizubayashi
Le cœur battant du monde, Sébastien Spitzer
Ici n'est plus ici, Tommy Orange
Les veilleurs de Sangomar, Fatou Diome
Le couteau, Jo Nesbo
Les dates de la rentrée littéraire à Claye Souilly et Villeparisis
MARY BETH KEANE
10/18
Immigrée irlandaise courageuse et obstinée arrivée seule à New York à la fin du XIXe siècle, Mary Mallon travaille comme lingère avant de se découvrir un talent caché pour la cuisine. Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la typhoïde, et certains en meurent. Mary, de son côté, ne présente aucun symptôme de la maladie. Au contraire, sa robustesse est presque indécente. Des médecins finissent par s'intéresser à son cas, mais la cuisinière déteste qu'on l'observe comme une bête curieuse et refuse de coopérer. Pourquoi la traite-t-on comme une malade alors qu'elle est en parfaite santé ? Les autorités sanitaires, qui la considèrent comme dangereuse décident de l'envoyer en quarantaine sur une île au large de Manhattan. Commence alors pour Mary Mallon, femme indépendante, un combat à armes inégales pour sa liberté…
Après des études à l'université de Virginie, Mary Beth Keane a reçu une bourse à la fondation Guggenheim. Elle vit près de New-York avec son mari et ses deux enfants. La Cuisinière est son deuxième roman.
Publié dans 00 A Villevaudé , 25 Environnement | Lien permanent | Commentaires (1)
Lundi 9 septembre...
Les travaux d'aménagement des bords de Marne jusqu'à la passerelle sont terminés. Une belle promenade , au départ de Dampmart. Pas de pommes de terre à glaner cette année , pas de maïs pour les poules de Gilbert, ni de noix pour Marie-Ange: il est encore trop tôt. A jeudi 12!!
Annie était notre guide aujourd'hui , pour cette belle balade dans les bois de Brou , récemment ouverts au public . C'est un site à découvrir , à deux pas de Villevaudé . On peut même y croiser des chevreuils dans les allées bordées de chênes majestueux .
Le 2 septembre
Les marches ne se sont pas arrêtées durant les vacances , mais pour moi c'est la reprise avec les photos . Une balade de rentrée traditionnelle , de la maison de la nature à Coubron , en suivant la Dhuis jusqu'à la forêt de Bondy . Environ 7 km pour se remette en jambes .
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FORUM DES ASSOCIATIONS SEPTEMBRE 2019
Atelier des gestes de premiers secours pour les Loisirs Jeunes AVEC LE SDIS de VILLEPARISIS.
Nous avons pu nous suivre les consignes de sécurité du caporal Yohann Chaulet que nous remercions pour son intervention .. merci au SDIS de VILLEPARISIS .
Quelques photos
BIBLIOTHEQUE DE LA ROSERAIE
Les tout premiers ouvrages de la rentrée littéraire sont arrivés...
Le ciel par-dessus le toit, Natacha Appanah
Le bal des folles, Victoria Mas
Soif, Amélie Nothomb
Une joie féroce, Sorj Chalandon
Les guerres intérieures, Valérie Tong Cuong
Reprise de la note du 18 juin 2007
Le 18 juin 1940, à 20 heures, au micro de la BBC, le général De Gaulle invite "les officiers et soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient s'y trouver (...) à se mettre en rapport avec lui".
Ce premier appel à la Résistance extérieure s'adresse aux militaires français de l'émigration pour que, dans une guerre que De Gaulle pressent mondiale, tous continuent le combat....
En pleine débâcle, peu de Français captent ce premier message radiodiffusé.
Rendons hommage à un Résistant
Roger LEFEBVRE est né le 28 mars 1909 au Neubourg. Pupille de la Nation, son père est mort en 1916 sur les champs de batailles.Sa mère, modeste lingère, l'élève seule. Il deviendra instituteur.
Au cours de l'exode en 1940, trois de ses six enfants furent grièvement blessés par une bombe. Il en perdit deux des suites de leurs blessures et malgré cette terrible épreuve, se remit au travail sans défaillance.
En été 1943, il adhère au mouvement de Résistance "Vengeance". Il sera affecté au service de renseignement du réseau "Turma Vengeance" et plus tard au réseau "Alliance". Il étabilit de faux papiers pour les prisonniers évadés, prépare des terrains de parachutage, effectue des missions de renseignement...
Le 22 mai 1944 la guestapo vient l'arrêter pour le conduire à la prison d'Evreux. Il rejoindra la plupart des membres du groupe "Vengeance" arrêtés à la même époque.
Le15 juillet, c'est le départ pour l' Allemagne à soixante par wagon, dans des conditions épouvantables, sans se coucher, sans manger, avec des morts, jusqu' au camp de Neuengamme, le 18 juillet 1944.
Roger LEFEBVRE supportera avec courage toutes les épreuves, mais affaiblit, il mourra au camp de Neuengamme le 5 décembre 1944.
Témoignage écrit par Robert Lefebvre, fils de Roger Lefebvre et publié par les membres de l' Amicale de la Résistance des Forces Françaises de l'Intérieur ( F.F.I.) et des Combattants Volontaires de la Résistance ( C.V.R.) de l'Eure.
Monsieur Blanadet a été sauvé et n'est pas reparti en Allemagne grâce aux papiers que M. Lefebvre a pu lui procurer.
Liliane Blanadet que nous connaissons bien a écrit à ce sujet une "rédaction" pour Octavie Merlier
Nous avions reçu le 29 juillet 2007 un commentaire de Robert Lefebvre:
Rédigé par : BLANADET Liliane | 16 février 2008 à 09:44
ROSELLA POSTORINO
ALBIN MICHEL
1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l'idée que l'on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.
Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s'exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l'étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l'hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu'autoritaire.
Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c'est à la fois vouloir survivre et accepter l'idée de mourir.
Couronné en Italie par le prestigieux prix Campiello, ce roman saisissant est inspiré de l'histoire vraie de Margot Wölk. Rosella Postorino signe un texte envoûtant qui, en explorant l'ambiguïté des relations, interroge ce que signifie être et rester humain.
Née à Reggio de Calabre en 1978, Rosella Postorino vit à Rome. Elle est éditrice chez Einaudi et journaliste. Ses trois premiers romans, La stanza di sopra, L'estate che perdemmo Dio et Il corpo docile, ont été couronnés par plusieurs prix. Elle écrit également des essais, des pièces de théâtre, et contribue à des anthologies. La goûteuse d'Hitler est son premier roman traduit en français. Il vient d'être récompensé par le prestigieux Prix Campiello
« Ceux qui brûlent des livres finissent, tôt ou tard, par brûler des hommes » (Heinrich Heine).
Au petit matin du vendredi 1er septembre 1939, 120 000 soldats allemands envahissent la Pologne. Hitler met en ligne 58 divisions, dont la totalité de ses blindés. L’aviation allemande a la maîtrise du ciel. Les routes sont intensément bombardées, tandis que des compagnies entières sont parachutées à l’arrière des lignes polonaises qui, en outre, sont attaquées de front par des formations imposantes de chars.
« Gentleman-Farmer »
Berchtesgaden (Bavière), 3 septembre 1936. Hans Bauer, le pilote SS personnel du Führer, filme l’entrevue entre l’ambassadeur anglais Llyod George et Hitler. Une rencontre pour voir de plus près « cet étrange chancelier allemand » et à l’issue de laquelle Llyod, totalement mystifié, déclare : « Hitler ne rêve pas d’une Allemagne qui menace l’Europe. Les Allemands ont perdu toute envie d’entrer en conflit avec nous ».
De son côté, le dictateur précise dans une note à ses ministres : « Nous avons quatre ans pour préparer la guerre ». Pour donner le change, Hitler joue au Gentleman-Farmer. Il pose nonchalamment devant la petite caméra Agfa Movex 8 mm qu’il a offerte à Eva Braun, sa maîtresse : une belle jeune femme blonde de 25 ans qui joue les hôtesses de maison tout en se languissant d’amour pour son amant, qui refuse quant à lui toute idée de mariage. En voyant cet homme admirer tranquillement les Alpes bavaroises, qui pourrait supposer qu’il mènera près de soixante millions de personnes à la mort, dont six millions de Juifs impitoyablement exterminés avec un sens effroyable de la méthode et du rendement ?
Hitler cherche avant tout un prétexte pour déclencher la guerre. L’invasion de la Tchécoslovaquie sera l’occasion de voler au secours des Allemands prétendument opprimés sur le territoire des Sudètes, bafouant les accords de Munich du 29 septembre 1938 signés avec l’Italie, la France et l’Angleterre. Ces deux derniers pays pensaient pourtant que ces accords leur éviteraient la guerre.
Le rouleau compresseur du Blitzkrieg
Les Polonais, bien qu’inférieurs en puissance et en moyens, opposent une résistance héroïque. Cette attaque est pour le IIIe Reich une épreuve générale de ses moyens et de ses nouvelles méthodes de combat venant s’ajouter aux chars et aux avions Stukas.
La campagne de Pologne, premier exemple de Blitzkrieg (guerre éclair), est caractérisée par des grandes manœuvres d’encerclement qui entraînent la chute des lignes fortifiées. Au fur et à mesure que les poches de résistance sont éliminées, les colonnes blindées se rejoignent en continuant leur avance. En plus de la défense polonaise, bien organisée et coordonnée, un grand nombre de résistants polonais se battent courageusement, mais sont progressivement anéantis par la supériorité de la puissance militaire germanique.
L’Allemagne attaque également de la mer avec ses forces navales. Dantzig est finalement envahie le 13 septembre et Hitler, qui suit étroitement les opérations, visite la ville. La Wehrmacht dépasse les fleuves Vistule et Narew. Neuf jours après le début des hostilités, elle se trouve à l’Est de ces deux cours d’eau. La ville de Cracovie tombe aux mains des Allemands. Un grand nombre de prisonniers sont envoyés dans des camps de concentration. Au Sud, les forces polonaises de réserve sont prises en tenaille et l’armée est en pleine déroute.
La débâcle polonaise
La Wehrmacht fait 170 000 prisonniers, auxquels s’ajoutent des civils. Ils sont tous envoyés dans les camps de concentration. Selon l’exécution de l’accord germano-soviétique, et prétextant la protection des minorités russes, l’armée rouge entre en Pologne et occupe la partie Est du pays. L’intervention soviétique rend ainsi irréalisable les points de défense polonais.
Hermann Göring, commandant en chef des forces aériennes, en accord avec le Führer et les chefs de l’état-major, effectue un bombardement massif de la ville de Varsovie et du camp retranché voisin, qui refusent de se rendre. Varsovie est soumise aux incessants tirs d’artillerie et aux bombardements intensifs de l’aviation. La ville capitule le 27 septembre et le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie. Le 6 octobre, il n’y a plus de combat en Pologne. Les nazis étendent dans les territoires polonais leur persécution envers les Juifs. Ces derniers sont parqués dans le ghetto et soumis aux travaux forcés ou à la déportation.
Pour honorer leur engagement, la France et la Grande-Bretagne ont déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre. Ces deux pays ont vu tomber la Pologne sans pouvoir intervenir directement et ce, malgré l’aide que Varsovie leur avait demandée à plusieurs reprises. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale.
Serge MOROY
Article rédigé à partir du documentaire ‘’Hitler, la folie d’un homme’’ (diffusé le 03/05/2005 sur M6) et des archives de la cinémathèque de Milan (éditées en France sous la série ‘'Le monde en flammes’’).
Bernard Bauwens, ancien élu municipal, était une personnalité connue à Villeparisis où il résidait depuis 1973 et où il y est décédé le 3 décembre 2017, à 89 ans. Il avait reçu la croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945, ainsi que la médaille de la campagne d’Indochine.
Voici son témoignage sur la libération de Paris, qu’il avait bien voulu me confier lors d’une cérémonie commémorative en août 2014.
Quand la guerre éclate, Bernard a 11 ans et il réside à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Son père, qui avait déjà fait celle de 1914, est mobilisé mais décède en 1940. En 1942, Bernard entre à l’école d’apprentissage de Renault comme ajusteur-électricien. Après le premier bombardement britannique du3 mars 1942, il va résider chez une tante à Villeparisis. Le 4 avril 1943, lors d’un autre bombardement des usines Renault, une bombe tombe, sans exploser, près de son immeuble. « J’étais à la piscine Molitor. J’ai couru pour savoir si ma mère était en vie. Les rues étaient désertes, jonchées de cadavres horribles, femmes sans têtes, corps méconnaissables par le souffle des bombes. Elles avaient percé le tunnel du métro, faisant de nombreuses victimes et les secours étaient débordés » se souvient-il. Par la suite, avec quelques camarades de chez Renault, Bernard se porte volontaire auprès de la Croix-Rouge pour participer au déblaiement de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de la rue des Poissonniers, dans le 18e arrondissement de Paris où plusieurs personnes sont retrouvées et sauvées.
Sur ordre du général Koenig
« Juste avant la libération de Paris, nous sommes requis par le général Koenig pour accueillir les habitants de Saint-Cloud et Billancourt. Nous nous installons à l’école de la rue Fessart, à Paris. Les Allemands devaient faire sauter le pont de Saint-Cloud et le tunnel abritant des explosifs. L’insurrection se déclenche et je me retrouve bloqué. Lors du cessez-le feu, je cours chez ma mère. A mon retour, je fais prisonnier un vieux soldat allemand à bicyclette et le ramène à la mairie. Sur lui, un ordre de repli de son régiment sur les Ardennes. On a trouvé le même ordre sur d'autres prisonniers. On aurait dû prévoir cette contre-offensive surprise… Elle a coûté de nombreuses vies et failli tourner en catastrophe » soupire Bernard.
Bataille à la barricade
On lui remet un brassard FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) et le charge d’aller porter des munitions avec l’ambulance municipale à la barricade du pont de Sèvres. Mais, au moment de repartir, des Allemands arrivent à bord d’un char et des autos : « Les occupants de la barricade ouvrent le feu avec un FM et divers fusils. Ils lancent les grenades que nous venons d’apporter. Hélas, ce sont des fumigènes ! Nous nous sommes planqués, pas très fier, en attendant notre sort. La fumée disparue, plus rien : les Allemands avaient dégagé par les berges ! ». Un détachement de l’armée du général Leclerc fait finalement son entrée avec, à sa tête, le commandant Jacques Massu. « Ce détachement s’est arrêté devant mon domicile. Le lendemain, une partie a effectué le nettoyage de l’usine Renault dans laquelle les Allemands s’étaient réfugiés » se remémore Bernard.
Intarissable, il poursuit : « Peu après le passage des premiers éléments, alors que nous venions de dégager la barricade, une Jeep est arrivée trop vite dans cette excavation : projection du conducteur, de la machine à écrire et de la Jeep. J’ai retrouvé ce G.I. le soir, arrêté avec sa Jeep chez un dentiste, juste en face de mon immeuble. Ce dentiste planquait des aviateurs alliés. Dans ses écrits, Hemingway signale qu’il est arrivé à Paris par le pont de Sèvres. Peut-être est-ce lui ? Possible car en 1944, il avait 45 ans ».
Bernard fait ensuite partie du service d’ordre du général de Gaulle lors de sa descente des Champs-Elysées. Ce jour-là, le 26 août, il échappe de peu au feu d’un tireur embusqué près de la Chambre des députés, dans le 7e arrondissement. En 1945, à 17 ans, Bernard s’engage dans la Marine nationale. Il part alors sur le croiseur Suffren à destination de l’Indochine.
Mais ceci est une autre histoire..
Serge MOROY
Note du 8 mars 2008 en hommage à Liliane Blanadet
COUCOU !
C’EST BECASSINE !
ME REVOILOU !
POUR LA JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME.
« « « « « «
Voyez comme je suis "tarabustée" par M.Caumery et M.Pinchon, je n'ai pas beaucoup de temps; mais comme je vous aime bien, et que je suis "écrivaine" (j'écris mes mémoires) je vais me présenter cette fois à Vous comme "Pionnière de l' Emancipation de la Femme" avec une chronique des conquêtes sociales et culturelles de la Femme au XX ème sièc
le.
D'abord, je vais à l'école de filles à Clocher-Les-Bécasses, ma campagne.
Puis, je vais en apprentissage à Quimper. Là, je me familiarise avec le gaz.
Et vous savez comme j'aime bien les voyages!
L'album "Bécassine voyage" me voit aux Amériques!
J' apprécie aussi les perfectionnements de la vie moderne. En particulier, le téléphone qui me permet d'échanger avec la vieille Marie des nouvelles : Elle, qui est à Roses-sur-Loire et moi, qui suis restée à Paris.(Et j' en profite pour protester contre la mauvaise qualité des transmissions!!)
Et avec ça je suis la mode….!! Au début du siècle, c'est la coupe de cheveux à la "garçonne" et les chansonniers ne manquent pas de chanter "Elle s'était fait couper les cheveux" Je place ici les instruments de la coiffure. Vous pouvez voir l' ondulation à l' américaine-mode d' après guerre-
Moi, je me contente de friser mes mèches aux fers qui chauffent sur une lampe à alcool. (Comme vous voyez sur la photo.)
et je replace bien vite ma coiffe par dessus mes frisettes – coiffe bretonne que je ne quitterai jamais…!!
Ce qui va vous étonner plus….Je fais de la politique….!!!OUI.!!! Quand j' apprends que le sieur "UNTEL" se présente aux élections et qu' il est un danger pour la France; telle une Nouvelle Jeanne d' Arc, armée d' une lardoire, je pars en guerre bruyamment jusqu' à ce que la marquise alertée par le désordre y mette fin.!
Et je connais aussi les "METINGES.!!
Et savez – vous, que Je "goûte" à tous les sports et même à la moto…!!
Je regrette bien de vous quitter mais M.Caumery et M.Pinchon attendent toujours la suite de mes histoires….!!Croyez bien que je pense à Vous…!!Je passe mon crayon (c'est moins "barbouillant" !) à mon "Nègre" qui vous racontera tout. Alors, vous pourrez dire que je suis la "Pionnière de l'Emancipation de la Femme."
Liliane Blanadet
Sources: Ouvrages de Marie Anne Couderc et Bernard Lehembre, La semaine de Suzette, albums de Bécassine.
Pour accéder à l'analyse de l'ouvrage de Anne Marie Coudert, cliquez sur le lien:
Bécassine, patrimoine littéraire
Je reprends aujourd'hui cette note de décembre 2008 en hommage à cette grande dame et merveilleuse amie que fut Liliane Blanadet. Elle reposera dans le cimetière d'Authouillet dans l'Eure.
Décembre 2008
Vifs remerciements à Liliane Blanadet qui a magistralement habité le personnage de Bécassine pour rédiger tout spécialement cet article paru dans INFOS-CINE de décembre 2008, et qui est à votre disposition à la bibliothèque de la Roseraie.
Y. Frassati-Godefroy et S. Moroy
Autoportrait
Moi, Bécassine, je suis née avec le Cinématographe
Naissance
Ma naissance littéraire s’est faite dans l’improvisation la plus grande, dans la fièvre d’un bouclage de presse : en ce jeudi 2 février 1905, un nouveau journal pour enfants est sur le point de paraître : ‘’La Semaine de Suzette’’. La rédactrice en chef, Jacqueline Rivière, s’aperçoit que la page 16 est restée blanche. C’est la quatrième de couverture, en couleurs et la seule page récréative du nouvel hebdomadaire. Que faire ? On ne peut pas joindre celui qui aurait dû livrer la page manquante ! Jacqueline Rivière improvise alors un scénario et demande à un dessinateur de passage de le mettre en images. Il s’exécute, croque ‘’sur le champ’’ les traits des protagonistes de ‘’L’erreur de Bécassine’’, une historiette en images qui rapporte ma bévue à propos d’un ‘’homard’’. J’arrivions tout droit de mon village natal Clocher-les-Bécasses (non loin de Quimper) pour être bonne à tout faire chez Mme la Marquise de Grand-Air. Et, si je suis populaire depuis ce 2 février 1905, je le dois à ce père dessinateur : Joseph Porphyre Pinchon, qui, grâce à son génial coup de crayon, a fait surgir mon inoubliable silhouette. Depuis ce jour-là, j’occupe une bonne place dans la littérature enfantine et dans la B.D. française et je continue de nos jours à bien me porter ! Au fait, mon vrai nom est Annaïk Labornez.
Le rire
Je fais rire des générations de petites filles (mais les garçons lisent par-dessus les épaules de ces petites filles). Je fais rire surtout les enfants par mon simple comique visuel, mes sottises, par exemple lorsque je salue le portrait de Mme la Marquise de Grand-Air en le prenant pour Mme la Marquise en personne. Il y a dans mes albums beaucoup de quiproquos drôles. Je réécris l’Histoire et mon ignorance fait rire. Je déforme les noms propres et j’ai des souvenirs fantaisistes de faits historiques dont j’ai eu connaissance. Et si vous avez la chance de me découvrir dans un grenier, outre le rire (assuré de sept à soixante-dix-sept ans et même au-delà…) vous vous émerveillerez sur ces albums au joli dos toilé, à la typographie désuète, précieux trésors.
Je suis drôle avec ma spontanéité, mes fautes d’orthographe, mes erreurs culturelles, mes bêtises. Mais je suis capable aussi de faire preuve parfois de facultés pratiques évidentes, doublées d’un solide bon sens. Le tout accompagné de ma proverbiale bonne humeur ! Je crois qu’est là, la raison de ma pérennité. Et il ne faut pas oublier que je suis un témoignage historique sur l’aspect social, culturel, politique de la première du XXe siècle (les deux guerres, la crise, les expositions universelles,…).
Emancipation de la femme
Je suis résolument moderne. Je manifeste à tout instant mon esprit d’indépendance : je quitte l’école de Clocher-les-Bécasses à dix ans pour ne plus être à la charge de mes parents, je participe à l’exode rural pour trouver un emploi ; d’abord apprentie, serveuse, travailleuse acharnée, je veux obtenir une promotion sociale. Je suis avant-gardiste, pionnière de l’émancipation de la femme.
Une vraie touche à tout
J’apprends à conduire ma propre voiture, on dit ‘’automobile’’, j’effectue de grands voyages : aux Amériques chez les Indiens, en Turquie et en Angleterre. Je prends l’avion; même un avion de reconnaissance où je suis photographe. Les prises de vue sont de qualité. J’ai même été décorée pour ça. Je suis touche à tout, curieuse de tout. Je goûte tous les sports : le ski, je suis une bonne descendeuse ; mon moniteur ne me trouve qu’un seul défaut (je suis incapable de m’arrêter !). Je goûte aussi à l’alpinisme et pourtant je suis ‘’vertigineuse’’, mais je suis douée d’une vitalité et d’une bonne volonté et rien, non rien, ne me décourage. Je suis aussi une adepte des bains de mer ; mais je n’ose guère me montrer sur les plages à cause d’une tenue de bain héritée de ma grand-mère. Je suis aussi ‘’inventeuse’’, j’ai beaucoup d’imagination. Ainsi, j’ai inventé le ‘’biberon de nuit automatic’’ (je vous demande de bien lire l’invention jointe en illustration). Conclusion : le bébé est à peine réveillé et la ‘’nounou’’ ne l’est pas du tout. Mais je n’ai pas eu de prix au ‘’concours Lépine’’. J’écris mes mémoires. Ecrivaine, je suis ‘’tarabustée’’ par mes créateurs qui me réclament la suite de mes aventures. Je comprends très vite l’importance du développement des sciences et des techniques. Le gaz change les habitudes domestiques. Je ne le redoute pas le moins du monde. Je m’étonne devant ce feu qu’il ne faut pas nourrir de bois ou de charbon et qui ne s’éteint pas de lui-même. Madame Bogozier me réprimande sévèrement parce que le gaz brûle en ‘’continu’’ pour rien. Et j’adore téléphone, parler avec la vieille Marie qui est à Roses-sur-Loire et qui me donne ainsi des nouvelles de toute la famille de la Marquise, des domestiques, ‘’cettera’’.
Le cinématographe et moi
En 1917
Je vous disais ‘’je suis née avec le cinématographe » et… j’en ai même fait !
En 1917, je prends le tramway pour aller faire des courses à Madame, ma patronne. Là, je fais la connaissance du général Joffre, du général Nivelle, du général Cadorna, du général Broussiloff, du général Douglas Haig, de l’Empereur et du ‘’marchand de café’’. Ce dernier porte une espèce de grande boîte avec une manivelle ; je pense tout de suite ‘’ça doit lui servir à moudre sa marchandise !’’Après les présentations, ils ont bien ri. Je trouve qu’ils ne ressemblent pas aux portraits d’eux qu’on voit dans les journaux. J’en fais la remarque au général Joffre qui, en riant, m’explique : ‘’c’est fait exprès… pour dérouter les espions !’’. Il m’invite à venir avec eux aux ‘’baraques de là-bas’’.
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JESMYN WARD
BELFOND
Jojo n'a que treize ans mais c'est déjà l'homme de la maison. Son grand-père lui a tout appris : nourrir les animaux de la ferme, s'occuper de sa grand-mère malade, écouter les histoires, veiller sur sa petite sœur Kayla.
De son autre famille, Jojo ne sait pas grand-chose. Ces blancs n'ont jamais accepté que leur fils fasse des enfants à une noire. Quant à son père, Michael, Jojo le connaît peu, d'autant qu'il purge une peine au pénitencier d'État.
Et puis il y a Léonie, sa mère. Qui n'avait que dix-sept ans quand elle est tombée enceinte de lui. Qui aimerait être une meilleure mère mais qui cherche l'apaisement dans le crack, peut-être pour retrouver son frère, tué alors qu'il n'était qu'adolescent.
Léonie qui vient d'apprendre que Michael va sortir de prison et qui décide d'embarquer les enfants en voiture pour un voyage plein de dangers, de fantômes mais aussi de promesses...
Jesmyn Ward est née en 1977 à DeLisle, dans l'État du Mississippi. Son premier roman, Ligne de fracture (Belfond, 2014 ; 10/18, 2019), a été salué par la critique. Mais c'est avec Bois Sauvage (Belfond, 2012 ; 10/18, 2019) qu'elle va connaître une renommée internationale, en remportant le National Book Award.
Son mémoire, Les Moissons funèbres (éditions Globe, 2016 ; 10/18, 2019), s'est vu récompensé du MacArthur Genius Grant.
Avec Le Chant des revenants, sélectionné parmi les dix meilleurs romans de l'année 2017 par le New York Times, Jesmyn Ward devient la première femme deux fois lauréate du National Book Award.
Michel et Mauricette viennent de m'apprendre le décès de ma chère Liliane le 13 août 2019. Il me faudrait des heures pour parler d'elle, des pages et des pages pour publier tout ce qu'elle a pu m'apporter…. apporter à tous celles et ceux qui l'ont approchée. Je me contenterai d'écrire qu' aujourd'hui je suis triste, très triste.. (14 août 2019)
…On se souvient des concours de poésie du canton...
… et de la grande exposition Bécassine et la Grande Guerre "Entre rêve et réalité"
JE DIRAI MALGRÉ TOUT QUE CETTE VIE FUT BELLE
JEAN D'ORMESSON
GALLIMARD
Pour se défendre dans un procès qu’il s’intente à lui-même, l’auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l’âge d’or d’un classicisme qui règne sur l’Europe à l’effondrement de ce «monde d’hier» si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Fouquet, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon. Mais les charmes d’une vie et les tourbillons de l’histoire ne suffisent pas à l’accusé : «Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais me contenter de vous débiter des souvenirs d’enfance et de jeunesse ? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu’on appelle des Mémoires.» Les aventures d’un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs cèdent peu à peu la place à un regard plus grave sur le drame qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l’éternité, et qui nous emportera.
Ecrivain, chroniqueur, journaliste et philosophe, Jean d’Ormesson, né 16 juin 1925 à Paris et mort le 5 décembre 2017, a longtemps mené de front une carrière de journaliste, principalement au Figaro, une carrière de premier plan à l’Unesco et sa carrière d’écrivain. Il a été élu à l’Académie française en 1973. L’essentiel de son œuvre est publié aux Editions Gallimard, en particulier dans la Bibliothèque de la Pléiade.
SOPHIE BROCAS
JULLIARD
Camille a toujours exercé son métier d'avocate avec sérieux, mais sans grande passion. Jusqu'au jour où on lui confie une affaire inhabituelle : identifier le propriétaire d'une sculpture de Brancusi, Le Baiser, scellée sur la tombe d'une inconnue au cimetière du Montparnasse. Pour déterminer à qui appartient cette œuvre, il lui faudra suivre la destinée d'une jeune exilée russe qui a trouvé refuge à Paris en 1910.
En rupture avec sa famille, Tania s'est liée à l'avant-garde artistique et a fait la rencontre d'un sculpteur roumain, Constantin Brancusi. Avec lui elle découvre la vie de bohème.
Cent ans plus tard, élucider les raisons de sa mort devient pour Camille un combat personnel : rendre sa dignité à une femme libre, injustement mise au ban de la société.
Avec ce portrait vibrant de deux femmes en quête de justice et d'indépendance, Le Baiser questionne aussi le statut des oeuvres d'art, éternelles propriétés marchandes, qui sont pourtant le patrimoine commun de l'humanité.
Dans son troisième roman, Sophie Brocas renoue avec les thématiques du secret et de la condition féminine qui avaient fait le succès du Cercle des femmes en 2014.
FRANÇOISE BOURDIN
BELOND
On l'appelle Les Aravis.
Une maison isolée aux murs épais, en Haute-Savoie. Lorsque Bénédicte la reçoit en héritage d'une tante presque inconnue, elle ne pense pas un seul instant s'y installer. Mais Clément, son compagnon, rêve de changement. La montagne et ses splendeurs pourraient leur offrir un nouveau départ avec leurs deux enfants...
La famille décide de tenter l'aventure. Grâce à l'accueil bienveillant des habitants du village, Bénédicte s'adapte rapidement, tandis que l'enthousiasme de Clément, étrangement, décroît. L'épanouissement de Bénédicte aurait-il un lien avec la présence de leur voisin, Ivan, un maître verrier passionné et secret qui vit avec deux loups apprivoisés ?
La romancière Françoise Bourdin est également scénariste pour la télévision. Ses nombreux romans, Nom de jeune fille, Les sirènes de Saint-Malo, Comme un frère, L'Héritier des Beaulieu ou L'Homme de leur vie, le dernier paru, sont publiés aux éditions Belfond.
OLIVIA DE LAMBERTERIE
STOCK
"Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants."
Olivia de Lamberterie est journaliste à Elle, chroniqueuse littéraire à « Télématin » sur France 2, au « Masque et la plume » sur France Inter et correspondante pour Radio Canada.
Le rêve que Jules Verne exprimait dans son roman de 1865 est devenu réalité le 21 juillet 1969. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’homme foulait enfin le sol de la Lune. Quinze ans plus tôt, Hergé y envoyait Tintin dans deux de ses albums : « Objectif Lune » et « On a marché sur la lune ». Flash-back sur un événement aussi retentissant que spectaculaire.
Dans le cadre de la mission Apollo 11, c’est le 16 juillet 1969 que la fusée géante Saturn-V décolle de sa base en Floride à destination de la Lune, emportant à son bord Neil Armstrong, Edwin « Buzz » Aldrin et Michael Collins. Le 20 juillet, à 20 h 17 (temps universel), le module lunaire Eagle, avec à ses commandes Armstrong et Aldrin, atterrit enfin sur le sol lunaire, dans la mer de la Tranquillité.
Le 21 juillet, à 2 h 56 (temps universel) et sous le regard fasciné d’environ un milliard de téléspectateurs, Neil Armstrong, le commandant de la mission, sort de son véhicule et descend lentement l’échelle. « C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité » lâche-t-il en posant le pied sur le satellite de la Terre. Un grand frisson parcourt alors tous ceux qui ont vécu en direct cet événement sur leur télévision noir et blanc. La mission d’Apollo 11 s’achève le 24 juillet avec le retour des astronautes dans le Pacifique.
Parmi les trois astronautes ayant participé à cette épopée, Neil Armstrong est décédé fin août 2012, à l’âge de 82 ans
Exploit renouvelé avec Apollo 12
Les astronautes Pete Conrad, Richard Gordon et Alan Bean vont renouveler l’exploit de N. Armstrong, M. Collins et E. Aldrin lors de la mission suivante. Elle se déroule du 14 au 24 novembre 1969 et elle est la sixième mission du programme Apollo, la deuxième à se poser sur la lune. Leur séjour se prolongera 30 heures qu’ils mirent à profit pour parcourir un champ d’exploration plus vaste que leurs prédécesseurs. De ce voyage, Apollo 12 a rapporté de nombreux spécimens de roches (34 kg) et déposé sur le sol lunaire plusieurs appareils scientifiques.
Le programme d’exploration lunaire prendra fin en décembre 1972 (Apollo 17 est la dernière mission), presque dans l’indifférence générale. Douze astronautes auront pourtant marché sur la Lune, rapportant en tout 382 kg de fragments rocheux, dont certains sont encore étudiés à ce jour. Récemment, la NASA a annoncé qu’elle projetait une nouvelle expédition de notre satellite en 2024.
Serge MOROY
Apollo 11 : le film des événements
16 juillet 1969 : derniers préparatifs avant l’envol spectaculaire de la fusée Saturn -V avec à son bord les astronautes N. Armstrong, M. Collins et E. Aldrin
Le LEM (Eagle) et la cabine Columbia se séparent
Eagle se pose sur la base de la tranquillité, un désert lunaire
21 juillet 1969 : Neil Armstrong est le premier homme a posé le pied sur la Lune
Les Terriens peuvent suivre cet évènement extraordinaire à la télévision
Empreinte historique des premiers pas sur la Lune
Marche sur le sol lunaire d’Armstrong et d’Aldrin
Le drapeau américain flotte sur la Lune
Ramassage de roches et pose d’instruments de mesure
Le monde anxieux retient son souffle : le module Eagle doit rejoindre la fusée Columbia restée en orbite
Comme prévu, Eagle et Columbia se rejoignent
Freinée par un parachute, la capsule se pose sur la mer du Pacifique. Les plongeurs vont aider les astronautes à sortir. Ces derniers sont ensuite hélitreuillés à bord d’un hélicoptère de la Navy
Les astronautes sont débarqués sur le porte-avions USS Hornet et aussitôt dirigés vers le caisson de décontamination
Le président Richard Nixon vient les saluer à travers la fenêtre de leur caisson de décontamination.
GUILLAUME MUSSO
CALMANN-LEVY
"Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie secrète..."
Gabriel García Márquez
En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu'il arrête d'écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.
Automne 2018. Fawles n'a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l'île, bien décidée à percer son secret.
Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l'île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent l'amour et la peur...
Une lecture inoubliable, un puzzle littéraire fascinant qui se révèle diabolique lorsque l'auteur y place sa dernière pièce.
Né en 1974 à Antibes, Guillaume Musso a commencé à écrire pendant ses études et n’a plus jamais cessé. En 2004, la parution de Et Après… consacre sa rencontre avec le public. Suivront notamment La Fille de papier, Central Park, Un appartement à Paris, La Jeune Fille et la Nuit…Traduits en quarante et une langues et plusieurs fois adaptés au cinéma, tous ses livres ont connu un immense succès en France et dans le monde.
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CAMILLA LACKBERG
ACTES SUD
Un mari parfait, une fille adorable et un appartement de luxe dans l'un des quartiers les plus chics de Stockholm, Faye semble tout avoir. Mais de sombres souvenirs de son enfance à Fjällbacka la hantent et elle se sent chaque jour un peu plus prisonnière d'une cage dorée. La femme forte et ambitieuse qu'elle était autrefois a tout abandonné pour Jack. Lorsqu'il la trahit, son univers s'effondre. Du jour au lendemain, elle se retrouve sans rien.
D'abord complètement anéantie, elle décide de rendre coup pour coup et se met à échafauder une vengeance impitoyable. Retraçant le destin poignant d'une femme trompée et exploitée qui prend sa vie en main, La Cage dorée est un cocktail palpitant de trahison, de rédemption et de vengeance.
Camilla Läckberg est l'une des auteures les plus lues au monde. Les dix livres de la série Fjällbacka se sont vendus à plus de vingt-trois millions d'exemplaires dans soixante pays. C'est également une femme d'affaires et l'une des fondatrices de la société d'investissement Invest in Her qui lutte contre les écarts de salaires entre hommes et femmes et s'engage auprès de femmes entrepreneuses.
Avec La Cage dorée, Camilla Läckberg franchit un nouveau palier dans sa carrière d'écrivaine en menant en scène une protagoniste inoubliable et en délivrant un message ouvertement féministe.
JANE HARPER
POCHE
Kiewarra.
Petite communauté rurale du sud-est de l’Australie. Écrasée par le soleil, terrassée par une sécheresse sans précédent. Son bétail émacié. Ses fermiers désespérés.
Désespérés au point de tuer femme et enfant, et de retourner l’arme contre soi-même ? C’est ce qui est arrivé à Luke Hadler, et Aaron Falk, son ami d’enfance, n’a aucune raison d’en douter. S’il n’y avait pas ces quelques mots reçus par la poste : Luke a menti. Tu as menti.
Sois présent aux funérailles... Les blessures de son départ précipité de Kiewarra sont encore à vif, mais Aaron a une dette, et quelqu’un a décidé que le moment est venu de la payer.
Journaliste, Jane Harper a travaillé pendant de nombreuses années pour la presse écrite, en Australie et au Royaume-Uni. Elle vit à Melbourne. Son premier roman, Canicule, est en cours d’adaptation pour le cinéma, comblé de prix, a été un best-seller dans tous les pays où il est paru.
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries », Marcel Proust
Un après-midi fleuri organisé par le CCAS de Villevaudé dans le cadre des rencontres seniors du dernier jeudi du mois.. Nos invitées étaient les seniors de la maison de retraite SOS de villevaudé...
Des secrétaires de mairie aux petits soins, la Police municipale à l'écoute ... une salle climatisée, petits gâteaux et boissons... des moments comme on les aime, animés et conviviaux, des moments de partage et de plaisir ...
Les 15 participantes sont reparties avec une composition florale du meilleur goût.. il faut dire que les fleurs offertes pour la circonstance par la Serre de Montjay étaient de toute beauté.
Messieurs les seniors ... nous ne vous avons pas oubliés, mais en raison des fortes chaleurs, le tournoi de pétanque au Mille Club a été annulé .. ce sera pour une autre fois..
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Retour sur la fête de la musique au château du Poitou de Villevaudé... Compliments aux résidents de la maison de retraite SOS seniors et à leur animatrice Anne Marie pour ce beau moment.. Un grand merci aux 15 villevaudéens qui ont répondu à l'invitation et au personnel technique de la mairie pour l'installation du chapiteau.
La doyenne de l'établissement, madame Granié, qui fête ses 104 ans en juin, nous attendait dans sa chambre. "Fêtera" est un bien grand mot, elle préfère le remplacer par "aura" ... nous confiant que " le handicap, dans cette maison, c'est d'avoir un grand âge et un cerveau".. ajoutant: "comme j'ai horreur de exhibitionnisme, il n'y aura pas de goûter ce jour-là, pas de photo et tout le tra la la"... Néanmoins l'invitation est lancée pour partager le dessert qui sera servi au repas de midi !!
Yvette Godefroy, membre du CCAS, explique : « Depuis trois ans, nous proposons des rencontres en partenariat avec le Château de Poitou. Par exemple, le dernier évènement qui s’est déroulé au château était le concert du groupe Sonate qui réunit des musiciens jouant du violon et de l’alto. Jeudi prochain, à l’occasion des derniers jeudis du mois, les résidents qui le souhaitent pourront participer à l’atelier d’art floral dans la salle municipale, le Mille club ». (Mag Journal)
Merci à Irène Playoult de Magjournal77 pour ce bel article...Pour y accéder cliquez sur ce lien
Publié dans 00 A Villevaudé , 24 Musique, 26 Chez les seniors | Lien permanent | Commentaires (0)
Le nouveau centre de loisirs sans hébergement a été inauguré, samedi 22 juin. Moderne et spacieux, il dispose d’une capacité d’accueil de 90 enfants et ouvrira ses portes dès lundi 8 juillet.
A côté de l’école Ivan-Peychès, sa forme circulaire et colorée n’échappera à personne. Le nouvel espace périscolaire, dont les travaux ont débuté le 16 octobre 2017, a été inauguré en présence de Gérard Péhaut, sous-préfet de Meaux, Claudine Thomas, sénatrice de Seine-et-Marne, François Chabert, président de la CAF 77, Michel Mouton, maire de Longperrier, Yves Albarello, maire de Claye-Souilly, Lydie Wallez, maire du Pin, et de nombreux Villevaudéens.
« Cette construction n’était pas une promesse de campagne, plutôt un besoin qui est apparu très rapidement. En effet, nous avions la chance d’avoir une convention avec la ville d’Annet-sur-Marne pour accueillir les enfants de Villevaudé, mais il y avait néanmoins un problème de proximité et l’utilisation de la voiture semblait obligatoire. Nous avons élaboré ce projet afin d’apporter un service supplémentaires aux familles de notre commune » a précisé Pascal Pian, maire de Villevaudé.
Un édifice spacieux et lumineux
Avec une surface de 600 m², le centre de loisirs pourra accueillir jusqu’à 90 enfants. De plain-pied, il comprend une salle de motricité, quatre salles modulables, un atelier, un dortoir, une cuisine, une infirmerie, plusieurs locaux techniques et un patio où les enfants pourront goûter aux joies du potager ou de toute autre activité. Ils seront encadrés par une équipe de six animateurs, dirigés par une directrice. Ces derniers se répartiront en deux équipes, l’une intervenant le matin et l’autre le soir. « Cela leur permettra d’avoir un emploi du temps continu et ainsi simplifier et favoriser leur organisation personnelle et leurs obligations familiales » a ajouté le maire de Villevaudé.
Le coût de l’équipement municipal s’élève à 1 342 700 euros. La commune a bénéficié d’une aide financière de la CAF à hauteur de 200 000 euros (soit un prêt à taux zéro pour 133 333 euros sur 15 ans et une subvention de 66 667 euros), d’une subvention de l'Etat (Dotation d’équipement des territoires ruraux) pour 104 044 euros et de 10 000 euros au titre de la réserve parlementaire. Cette dernière avait été accordée en 2017 par Yves Albarello durant sa dernière année de mandat de député. « Elle permettra de financer une grosse partie du mobilier » a renchéri Pascal Pian.
Les 4 saisons de Villevaudé
Un concours avait été lancé dans le bulletin communal pour le nom du nouvel accueil de loisirs et trois ont été retenus : Les lucioles, Les 4 saisons, La courte échelle. Soumis à un dernier vote auprès des parents, c’est finalement « Les 4 saisons » qui a été choisi à l’issue de 150 suffrages.
« Dans la vie d’un sous-préfet, il est toujours très important de voir concrètement comment l’action publique peut avoir du sens auprès de nos concitoyens et là, en l’occurrence, au service des enfants et donc des plus jeunes » a déclaré Gérard Péhaut.
La sénatrice a remarqué : « Ici, nous n’aurons pas les quatre saisons de Vivaldi, mais les quatre saisons de Villevaudé. Les petits Villevaudéens vont pouvoir profiter de cette belle structure, parfaitement intégrée dans le paysage de ce village »... Après avoir coupé le traditionnel ruban tricolore, élus, parents et enfants se sont engouffrés à l’intérieur de l’édifice flambant neuf pour visiter les locaux.
Le centre de loisirs ouvrira ses portes lundi 8 juillet. Ce projet achevé, la commune va maintenant pouvoir se consacrer à la réalisation de la maison des associations et de l’espace jeunesse, dont les travaux devraient durer au moins deux ans.
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LAETITIA COMLOMBANI
GRASSET
À 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s’effondre. C’est la dépression, le burn-out.
Pour l'aider à reprendre pied, son médecin lui conseille de se tourner vers le bénévolat. Peu convaincue, Solène tombe sur une petite annonce qui éveille sa curiosité : « cherche volontaire pour mission d’écrivain public ». Elle décide d'y répondre.
Envoyée dans un foyer pour femmes en difficulté, elle ne tarde pas à déchanter. Dans le vaste Palais de la Femme, elle a du mal à trouver ses marques. Les résidentes se montrent distantes, méfiantes, insaisissables.
A la faveur d'une tasse de thé, d'une lettre à la Reine Elizabeth ou d'un cours de zumba, Solène découvre des personnalités singulières, venues du monde entier. Auprès de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres, elle va peu à peu gagner sa place, et se révéler étonnamment vivante.
Elle va aussi comprendre le sens de sa vocation : l’écriture.
Près d’un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Cheffe de l'Armée du Salut en France, elle rêve d'offrir un toit à toutes les exclues de la société. Elle se lance dans un projet fou : leur construire un Palais.
Le Palais de la Femme existe. Laetitia Colombani nous invite à y entrer pour découvrir ses habitantes, leurs drames et leur misère, mais aussi leurs passions, leur puissance de vie, leur générosité.
Cinéaste, scénariste, comédienne et romancière, Laetitia Colombani est l’auteur de La Tresse, vendus à près d’un million d’exemplaires en France et traduit dans 35 langues. Egalement décliné en album pour enfants, le roman est en cours d’adaptation pour le grand écran.
JEAN MICHEL LECOCQ
ÉDITIONS LAJOUANIE
Plus d'un siècle après sa mort, Arthur Rimbaud sème le chaos dans le département qui l'a vu naître, les Ardennes. Le maire de Charleville-Mézières, voulant fêter dignement le poète, décide de redonner un peu d'éclat au musée qui lui est consacré. Las, en préparant la nouvelle exposition, l'édile et son conseil provoquent une découverte inouïe qui va révolutionner la galaxie rimbaldienne, mais pas seulement ...
Une cellule de crise est mise sur pied. On va y croiser, entre autres participants, un officier de police a priori peu porté sur la poésie et un juge d'instruction en fin de carrière qui préfère Baudelaire à Rimbaud.
Ce duo improbable va croiser quelques personnages bien étranges, prêts à toutes les extrémités pour éviter que le terrible secret entourant la mort de Rimbaud soit éventé.
Originaire des Ardennes, Jean Michel Lecocq réside dans le Var. Le squelette de Rimbaud est son neuvième roman.
Pour accéder au blog de Jean Michel Lecocq, cliquez sur ce lien
Un concert à la mémoire de Julie Douib, 34 ans, abattue en Corse le 3 mars dernier par son conjoint, s’est tenu mercredi 12 juin au cinéma Les variétés de Vaires-sur-Marne, réunissant 300 personnes.
A l'entrée du cinéma Les variétés de Vaires
Le concert, d’une durée de deux heures, a fait salle comble. Il était donné par l’association Les saltimbanques de Vaires au profit des deux enfants de Julie, Anthony 8 ans et Lucca 10 ans, dont la garde a été confié pour le moment à Lucien et Violetta, les parents de Julie.
Ces derniers étaient d’ailleurs présents ce soir-là, accompagnés de Jordan, frère de Julie, et de Lucca et Anthony. « Julie est née à Paris, mais elle était connue et très aimée à Vaires où elle a été scolarisée lors de notre arrivée dans cette ville en 1992 » souffle Violetta, en pénétrant dans la salle. Julie avait poursuivi sa scolarité à l’école des Pêcheurs puis en 1995 au collège René-Goscinny, avant d’aller en 1999 au lycée Gaston-Bachelard, à Chelles.
Aurélie et Loïc Thomas Gébert.
Le Diable au bois dormant
Loïc Thomas Gébert, président des Saltimbanques de Vaires, mais également auteur-compositeur, a notamment interprété la chanson qu’il avait écrite pour Julie : « Ça commence toujours comme ça. Par il était une fois une princesse endormie et un homme qui lui sourit. Un baiser langoureux, un réveil somptueux, des promesses sans fin qui s’arrêtent du jour au lendemain. C’est le Diable au bois dormant, un prince pas si charmant. Elle bascule dans l’obscurité, un cauchemar devenu réalité. Et puis elle serre les poings, tente de vivre ce monstre en vain… ».
Dans la salle : soutien, pleurs et indignation
La salle a accompagné les chanteurs lors des refrains
Dès le lever de rideau, Christophe, membre de l’association, a prévenu : « Habituellement, quand on commence un spectacle, il est de bon augure de dire ‘’nous sommes vraiment très heureux d’être ici parmi vous’’. Mais, ce soir, je ne vous dirai pas ça. Je vous dirai qu’en 2019, il y a des gens qui meurent de faim dans les rues et, surtout, des femmes qui vivent encore ce qu’a vécu Julie ».
Matthéo interprétant "Les yeux de la Mama" (Kendji Girac).
L’émotion était poignante mercredi soir et, malgré quelques rires, notamment lors des imitations de Florian, le public a oscillé entre larmes et colère sourde. Assise au premier rang, une septuagénaire ne mâche pas ses mots : « Je suis Vairoise depuis toujours. Je ne connaissais pas Julie, mais suis venue soutenir sa famille car j’ai été scandalisée par sa mort. Elle avait porté plainte plusieurs fois à la gendarmerie. Son conjoint faisait partie d’un club de tir et ils ne lui ont même pas retiré son arme. Son avocat, Eric Dupond-Moretti, va certainement plaider le crime passionnel. Cela me rappelle le meurtre de Marie Trintignant en 2003 et j’espère qu’il ne va pas s’en tirer comme ça, qu’il va payer son crime ».
A la fin du concert, Céline Lolivret n'a pu retenir ses larmes.
L’initiative du concert revenait à Céline Lolivret, amie d’enfance de Julie depuis l’âge de 10 ans. Malgré le départ de cette dernière pour L’île-Rousse (Haute-Corse), les deux jeunes femmes étaient restées en contact. Céline était déjà à l’origine de la marche blanche, organisée samedi 9 mars dans les rues de Vaires, qui avait mobilisé un millier de participants, dont la comédienne Muriel Robin. « On communiquait sur Facebook. Je savais qu’elle était maltraitée par son conjoint et, maintenant, je culpabilise de n’avoir rien pu faire pour elle » soupire-t-elle. La soirée s’est achevée par « Heal the World », le tube de Michael Jackson, repris en chœur par la salle comme message d’espoir et d’amour.
Les parents de Julie. A droite, Isabelle Recio, maire de Vaires.
Ne pas oublier Julie, ni les autres
Les parents de Julie, très émus, sont montés sur scène pour remercier les Vairois de leur soutien. Depuis le début de l’année, ce sont 84 femmes qui ont péri sous les coups de leurs conjoints violents, dont 34 depuis le décès de Julie. « Je vous remercie tous : ceux qui l’ont connue et ceux qui ne l’ont pas connue. Vous nous donnez le courage de continuer à nous battre » a lancé Lucien Douib.
Céline « ne veut rien lâcher » et prévoit d'ores et déjà d’autres manifestations pour soutenir les deux enfants de son amie, notamment un tournoi de football à Vaires.
De même, une cagnotte a été ouverte sur Leetchi.com afin de les aider :
https://www.leetchi.com/c/julie-50469052?fbclid=IwAR1b1_jzEFnHnnfdo_XnebcM5YH1MDb9Yqu46gxHNSHdmpTVvPaPiN9IeLk
Ecouter sur YouTube « Le Diable au bois dormant », chanson de Loïc Thomas Gébert dédiée à Julie : https://www.youtube.com/watch?v=gVExfTrrWJ0
Serge Moroy
"Dans la nuit, il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d’êtres". « Les Espaces du sommeil », Corps et biens, 1930
Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent,
Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne,
Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat.
Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,
Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera.
Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées,
du jour et de la nuit.
Robert Desnos, 1943 (paru dans L’Honneur des poètes)
LES DEUX MARLÈNE
NOUVELLE DE SERGE MOROY
9 juin 1944. Derrière les côtes normandes, la progression alliée se poursuit. Sous le commandement du colonel Duncan Smith, le 11e régiment d’infanterie américaine resserre son étau autour de Port-en-Bessin, dégageant ainsi progressivement l’axe Bayeux-Paris.
Mais une troupe motorisée allemande, équipée de mortiers et lance-grenades, est cantonnée au lieu-dit « Le pré au clerc », à l’angle de la D12 et de la D22.
Une patrouille de reconnaissance est alors dépêchée sur les lieux.
Une porte s’ouvre lentement et laisse apparaître une jeune fille coiffée d’un fichu noir. Panier d’osier à la main, elle traverse à grands pas la cour d’une ferme, slalomant entre des véhicules militaires, avant de pénétrer dans le poulailler.
A son insu, un homme l’a suivie. Il est torse nu et bloque maintenant le passage, excluant toute retraite. Ses intentions semblent sans équivoque en ce qui concerne la jeune fermière. Soudain une sonnerie déchire le silence matinal, aussitôt suivie des aboiements d’un chien. L’homme lâche un juron, se précipite vers un téléphone de fortune installé contre la grange. La jeune fermière en profite pour s’enfuir.
L’intrus du poulailler raccroche en fulminant, endosse et boutonne sa veste de la Wehrmacht. Il court vers le bâtiment central de la ferme dans lequel s’est réfugiée la paysanne, frappe à la porte et attend l’ordre d’entrer.
Un officier âgé d’une cinquantaine d’années et visiblement las, pose son bol de café sur la table. Il hoche gravement la tête une fois le rapport achevé, se lève et quitte comme à regret ce havre de paix. Non sans avoir salué le fermier et sa fille blottie contre lui.
Avec l’aide d’un soldat, le caporal Gert Stoffel hisse en haut du pigeonnier la mitrailleuse MG-42 qui pèse environ 12 kg. La position est idéale car elle surplombe l’unique chemin menant à la ferme. « Prends bien soin de notre chère Marlène ! » lui lance, goguenard, son camarade en redescendant de l’échelle. L’artilleur ne peut s’empêcher de ricaner. « T’inquiète pas, elle ne pouvait pas tomber en de meilleures mains ». Et de siffloter la chanson qui passe alors en boucle sur Radio-Berlin. « Tous deux, Lily Marlène… ».
Énervé par les préparatifs du départ, le chien de la ferme ne cesse d’aboyer. Un grenadier, barda sur le dos et fusil Mauser en bandoulière, lui décoche un coup de pied en passant. La bête écume de rage, tire de plus belle sur sa chaîne.
Du haut de son poste, Gert Stoffel voit disparaître la dernière voiture. Il devra retarder le plus possible l’avance ennemie avant de s’enfuir à travers champs sur la moto DKW 350 cm3 garée dans la cour. Son unité a reçu l’ordre d’empêcher à tout prix la jonction des Britanniques et des Américains devant Port-en-Bessin. Il la rejoindra sur la colline de Mortefontaine, à 12 kilomètres d’ici. Le caporal, admiratif, laisse filer sa main calleuse le long du canon lisse et froid de la MG-42, la plus rapide des mitrailleuses jamais produites pour la Wehrmacht. « On va faire du bon boulot tous les deux ! ».
Une Jeep Willys de l’U.S. Army démarre en trombe. Ses quatre passagers tressautent lorsqu’elle s’engage subitement dans un chemin défoncé. A côté du chauffeur, le sergent McLean, un ancien G.I. toujours partant pour les barouds. Derrière lui, Jeremy Kendall, ouvrier à l’usine Ford de Detroit. Malgré les secousses, il s’applique dans un swing improvisé avec sa mitraillette Thompson comme contrebasse. Enfin, John Calder, jeune architecte de 27 ans, yeux rivés sur ces paysages de Normandie dont il a tant entendu parler dans sa famille émigrée en Pennsylvanie. Volontaire pour débarquer sur le vieux continent, il ne s’attendait pas à un tel déluge de feu, de fer et de sang dans l’aube blafarde de ce mardi 6 juin. Ni à voir tant de ses camarades se faire tirer comme des lapins sur cette plage fortifiée.
John ferme les yeux pour mieux ressusciter la jolie brune de Bayeux, première grande ville libérée. Le G.I., désarmé par son sourire, s’était enhardi à l’accoster dans un français approximatif. La jeune fille avait éclaté de rire. Quelques minutes de rare bonheur pour le militaire. Ils avaient discuté un bon moment devant la maison de ses grands-parents où elle passait quelques jours de vacances. C’était une Parisienne. Une vraie. Elle s’appelait Marlène Autier et travaillait comme sténo-dactylo dans une grande banque, située au cœur de Paris. Et de lui confier qu’elle aimait parfois se promener pendant sa pause repas au bord de la Seine qui coulait juste en face. La Seine... Il connaissait quelques vers d’Apollinaire appris au campus de Pottsville. « Sous le pont Mirabeau coule la Seine, Et nos amours, Faut-il qu’il m’en souvienne, La joie venait toujours après la peine ». Marlène était repartie dans un fou rire mais, surtout, elle lui avait tendu sa joue. John s’était approché avant que le sergent McLean ne coupe court aux effusions. « Calder, on part en mission ! ». Tout juste le temps de lui promettre de revenir et recevoir, en guise de réponse, le plus ravissant des sourires.
Cramponné à sa mitrailleuse, l’artilleur allemand esquisse un rictus. La Jeep vient de s’inscrire dans sa ligne de mire. Mais il préfère attendre car il sait que la portée utile de son tir n’interviendra qu’à partir de 1000 mètres. Il s’offre même le luxe d’un ultime réglage.
La jeune paysanne ferme précipitamment les volets de la ferme. Dans la pénombre, elle manque de trébucher sur un vieux phonographe abandonné là, à même le sol par les Allemands. Un disque 78 tours encore sur la platine avive sa curiosité. Elle pose l’appareil sur une commode, cherche comment le mettre en marche…
Sous la puissance des balles de calibre 7.92 mm, la Jeep verse dans une ornière. Le chauffeur et Jeremy Kendall sont tués sur le coup. Le sergent McLean, salement blessé au bras droit, éructe tout ce qu’il peut. Sa main gauche tente de comprimer le sang qui gicle déjà de son treillis déchiqueté. Seul John semble indemne. Le sergent hurle à tue-tête pour couvrir le mitraillage assourdissant. « Calder, tire Bon Dieu ! Dégomme-moi ce salopard ! ». Mais le G.I., pâle et hagard, est ailleurs.
John arrive sur une plage de sable fin. A deux pas de lui, la mer avec ses vagues qu’elle lâche puis rappelle. Un manège incessant, quasi obsessionnel. Il lève la tête. Le bleu intense du ciel l’éblouit. Tout comme le soleil qui tape très dur. L’Américain cligne des yeux. Il entend la voix de sa mère. « Tu as les yeux bleus. Ça vient de ton arrière-grand-père maternel, marin-pêcheur à Fécamp. Protège-les du soleil ! ».
Au loin, dévalant la dune, la silhouette d’une femme accourt vers lui. Il reconnaît Marlène. Sa robe flotte légèrement sous le souffle de la brise côtière qui ébouriffe aussi ses cheveux. La Parisienne respire la vie, la joie, l’amour. Un sentiment profond étreint John au moment même où un ballon lui tombe au creux des mains. Marlène l’invite à jouer au volley. Sans plus attendre, il lui renvoie le ballon. Leurs éclats de rire rythment bientôt le martèlement sourd de leurs poings sur la balle de cuir, tandis que le sable crisse sous les rangers de l’Américain.
L’Allemand arrête son canardage. Les Ricains ne ripostent pas. Sont-ils tous morts ? « Qu’en penses-tu Marlène ? ». Alors, en bon soldat, comme on le lui a appris durant ses classes à Leipzig, il saisit son pistolet mitrailleur MP-40 et descend du pigeonnier pour finir le travail.
« Calder, Bon Dieu, qu’est-ce que tu fous ?! ». Rester concentré. Suivre la balle. Et s’élancer pour la cueillir. Mais c’est sa bouche qu’il aimerait cueillir tant Marlène est de plus en plus belle. Une lancée trop forte propulse le ballon vers la dune. John part à sa poursuite. Se baissant pour le ramasser, il butte contre des bottes plantées devant lui. Un cri épouvantable, presque inhumain, éclate.
Tel un pantin désarticulé, McLean tente d’agripper l’arme de John avec sa main valide. « Il est là ! Tire, Bon… ». Mais le sergent ne peut finir. L’artilleur allemand lui décharge une rafale dans la poitrine. Arraché à sa torpeur, front en sueur, mains tremblantes, le fantassin américain engage en hâte le chargeur-tambour sur sa mitraillette Thompson.
Sa fébrilité tranche avec la tranquille assurance de l’Allemand qui s’accroupit pour le balayer d’une copieuse rafale. John s’effondre sur son arme automatique, vidant instantanément le chargeur. Le corps du caporal Gert Stoffel bascule lourdement en avant sur celui du G.I. John Calder.
Un timide rayon de soleil perce la poussière grise du grenier. Dans un volètement feutré, deux pigeons se posent sur le fût encore tiède de la MG-42. Ils se figent lorsque, après deux ou trois crachotements, la chanson nasillarde d’un disque usé s’élève crescendo. « Et dans la nuit sombre, Nos corps enlacés, Ne faisaient qu’une ombre, Lorsque je t’embrassais, Nous échangions ingénument, Joue contre joue bien des serments, Tous deux, Lily Marlène ».
A nos libérateurs, ces héros modestes et anonymes, qui ont donné leur vie pour nous libérer du joug nazi.
Serge Moroy, 6 juin 2019
Illustrations Bernard Thomazeau
Les personnages et les événements de cette histoire sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement accidentelle.
La Communauté de communes Plaines et Monts de France (CCPMF) a présenté, lundi 3 juin, son Plan climat-air-énergie-territorial (PCAET), à la mairie de Villevaudé.
Issu de la COP21, le PCAET est un projet territorial de développement durable qui s’articule autour de cinq grands axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air et le développement des énergies renouvelables. Selon la loi de décembre 2016 sur La transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), il doit être mis en place par les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants.
Depuis le 1er janvier 2016, la CCPMF regroupe vingt communes, soit environ 24 150 habitants répartis sur 14 478 hectares. Pour mener à bien son action sur le territoire, cet EPCI dispose de plusieurs compétences : l’aménagement, l’assainissement, les déchets, le développement économique et le tourisme. « La CCPMF s’est inscrite dans la ligne de l’accord de Paris qui fixe l’objectif de limiter le réchauffement climatique à l’horizon 2100 » a annoncé Alfred Stadler, 6e vice-président de la CCPMF en charge de l’environnement et maire de Saint-Mesmes.
Un plan ambitieux qui s'inscrit dans la durée
Le PCAET de la CCPMF a été initié en 2015 et sera adopté en 2025. Il connaîtra une enquête publique qui se déroulera cette année, en 2019. Les éléments du plan climat sont définis par le code de l’environnement. Ils portent sur l’énergie, la biodiversité, l’agriculture et les forêts, les risques naturels, la santé, la production et consommation de biens, les déchets, la mobilité, l’aménagement et l’urbanisme, les bâtiments.
Pour la conduite de son projet, la CCPMF s’appuie sur Climat Pratic, un outil gratuit mis à la disposition des collectivités territoriales par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Jean-Louis Durand, président de la CCPMF, a rappelé que « le PCAET poursuivait les actions déjà développées sur le territoire, à savoir les balades thermiques pour évaluer les déperditions énergétiques des bâtiments, les pistes cyclables, l’agroforesterie, l’achat de véhicules électriques et de panneaux photovoltaïques ».
Première étape : un diagnostic du territoire
Marion Salmon, chargée de mission aménagement du territoire à la CCPMF, a expliqué la première phase, celle de la concertation : « L’élaboration du PCAET est une démarche participative et volontaire, associant les communes, les entreprises, les habitants et les associations, c’est-à-dire tous les acteurs du territoire. La réunion de ce soir expose le diagnostic et les caractéristiques du plan climat, ainsi que les principaux enjeux de lutte contre le réchauffement planétaire ».
Selon les études, la Terre s’est réchauffée de 0,85 degré depuis 1880 et l’on note une augmentation constante des températures depuis 1950. Les causes seraient dues à la combustion de pétrole et de gaz, la déforestation et l’agriculture intensive. Les impacts pour la France pourraient être des précipitations plus fortes en hiver et plus faibles en été, une diminution de la durée d’enneigement, une augmentation de l’érosion du littoral et la submersion des estuaires.
Enfin, en 2050, on pourrait vivre 40 jours par an à plus de 35 degrés en Ile-de-France. « Pour la Seine-et-Marne, on a constaté une augmentation des températures moyennes. Elles seraient estimées de plus 2 à 4 degrés d’ici 2070-2100, avec des impacts sur l’eau, les rendements agricoles, les consommations d’énergies, la qualité de l’air et d’éventuelles catastrophes naturelles » poursuit Marion Salmon.
Seconde étape : définir une stratégie et des actions
Les principaux enjeux identifiés sont les transports et la mobilité, les déchets et la consommation, la production d’énergies renouvelables, l’agriculture, les espaces naturels, les bâtiments.
La seconde réunion aura pour but de définir la stratégie à adopter et de fixer des objectifs chiffrés afin de réduire les GES et l’émission des polluants atmosphérique, maîtriser la consommation d’énergie. Les trois gisements potentiels d’énergies renouvelables pressentis sont l’électricité via le solaire photovoltaïque (futur parc solaire de 46 hectares à Annet-sur-Marne), le chauffage produit par le solaire thermique et la méthanisation.
A l’issue de la réunion, un habitant de Villevaudé s’est étonné du peu de monde présent ce soir-là (douze personnes). « C’est également dommage qu’il n’y ait pas de jeunes. La sensibilisation pourrait en effet commencer dans les écoles, les collèges et les lycées » a-t-il ajouté.
Prochaine réunion publique, mardi 18 juin à 19 h 30 à Saint-Pathus (salle des Brumiers)
Serge Moroy
Plus d’infos : 01 60 54 65 57/ [email protected]
Les 20 communes rattachées à la CCPMF : Annet-sur-Marne, Charmentray, Charny, Cuisy, Fresnes-sur-Marne, Iverny, Le Pin, Le Plessis-aux-Bois, Le Plessis-l’Evêque, Marchémoret, Messy, Montgé-en-Goële, Nantouillet, Oissery, Précy-sur-Marne, Saint-Mesmes, Saint-Pathus, Villeroy, Villevaudé, Vinantes.
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Lundi 27 mai, de Jablines à Chalifert
Les randonneurs de la Dhuis à l'Ourcq étaient 12 ce lundi pour un circuit au départ de la ferme à Jablines , jusqu'à l'Ermitage à Chalifert et les bords de Marne .
Le groupe au milieu d'un champ de phacélies
La minute culturelle (j'ai eu beaucoup de mal à trouver !!) : les fleurs sont des phacélies à feuilles de tanaisie .
C'est une plante herbacée annuelle de la famille des hydrophyllacées. Originaire du nord du Mexique et du sud de la Californie, elle est particulièrement intéressante en agriculture et apiculture .
Comme il y a un rucher pédagogique à proximité , je pense qu'elles ont été plantées pour les abeilles .
Rencontre avec la faune sauvage
Jeudi 30 Mai 2019 parc du Pâtis
Un très beau circuit dans le parc du Pâtis . Un peu plus long que la balade habituelle car nous avons exploré d'autres chemins, avec toujours de belles rencontres . ( mais pas les pompiers , si certaines s'en souviennent …)
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Sur sa demande, Isabelle Kolifrath, adjointe au commissaire de Chelles, retourne à Strasbourg où elle avait débuté. Ses collègues, ami et les maires de la circonscription (1), se sont réunis, vendredi 24 mai, à l’espace Robert-Jacobsen de Courtry, pour lui dire au revoir.
Claudine Thomas, (veste blanche sur la photo) sénatrice de Seine-et-Marne, a déclaré : « J’ai appris tout à l’heure que nous avions un point commun. Nous sommes toutes les deux originaires de l’Est de la France : vous du côté alsacien et moi du côté vosgien. Je vais sincèrement vous regrettez, mais je tenais à vous remercier pour toutes les actions que vous avez menées, le temps que vous avez consacré, votre disponibilité, votre conscience professionnelle et, surtout, le travail exceptionnel que vous avez accompli, notamment sur Chelles ».
La sénatrice s’est ensuite tournée vers les nombreux collègues d’Isabelle, présents ce soir-là à l’espace Jacobsen : « Je vous remercie pour ce que vous faites au quotidien pour notre sécurité : celle des Chellois, des Seine-et-Marnais et des Franciliens. Je sais que votre mission n’est pas simple, pas toujours reconnue ».
« Vous êtes un exemple pour vos collègues »
Dominique Laurens, procureure de la République près du tribunal de Meaux, a souligné « l’exemplarité professionnelle du commandant Kolifrath et les bons résultats dans le cadre des affaires judiciaires qu’elle a eu à traiter avec elle ». Eric Slangen, chef du district de Noisiel, a résumé son parcours professionnel et évoqué quelques-uns de ses « faits d’armes », avant de lui décerner la médaille de la Direction départementale de la sécurité publique, au nom de Philippe Justo, son directeur.
Avec Laetitia Berkane, commissaire de Chelles
La flèche de la cathédrale de Strasbourg
Laetitia Berkane, commissaire de Chelles, a lancé, sous forme de clin d’œil : « L’observation de la nature nous démontre que les cigognes rejoignent toujours l’Alsace au début du printemps. Juin est encore le temps de la migration et tu repars dans cette région qui te tient tant à cœur. Tu as été pour nous tous un repère, comme la flèche de la cathédrale de Strasbourg vers laquelle l’on se retourne lorsque, officiers, gradés, gardiens, agents administratifs, sommes dans l’attente d’une décision, d’un conseil, d’un réconfort… Tu étais totalement présente pour les autres et surtout lors des pires moments ».
Un sens aigu du service public et des autres
Isabelle Kolifrath, 52 ans, mère de deux grands enfants, résidait à Villevaudé depuis novembre 2002. Elle a débuté en juin 1986 comme agent administratif au commissariat de Strasbourg puis à celui de Montbéliard (Franche-Comté), avant de passer le concours d’officier de police en 1995. Elle a été affectée à la PAF (Police aux frontières) de Roissy CDG, à Sarcelles (Val-d’Oise), au cabinet du directeur général de la Police nationale place Beauvau à Paris, à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et Cergy-Pontoise (Val-d’oise). Promue chevalier dans l’Ordre national du mérite par décret présidentiel du 16 mai 2008, elle a rejoint le commissariat de Chelles fin 2013 comme adjointe de Cédric Gambaro puis de Laetitia Berkane, qui lui a succédé en janvier 2017. Enfin, début juin, la boucle sera bouclée puisqu’elle retournera au commissariat de Strasbourg.
Isabelle s’est également beaucoup investie dans la vie associative. Elle a été présidente de l’atelier créatif de Villevaudé et à l’initiative du premier marché de Noël avec des produits alsaciens, qu’elle a institué dans la commune en 2009 et qui, depuis, est devenu une tradition. « Il est important pour moi de m’investir dans le sens du service aux personnes. Je l’ai toujours fait dans diverses associations ou mutuelles lorsque je vivais en province » a-t-elle reconnu. Les habitants pourront d’ailleurs la revoir, dimanche 16 juin, à la brocante de Villevaudé où elle sera présente. « On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement » sourit-elle.
Serge Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 15 Atelier créatif., 18 Chroniques de Serge | Lien permanent | Commentaires (0)
Bonjour
Je viens de prendre connaissance seulement maintenant du commentaire sur l'hommage à un résistant.
Tout d'abord, j'espère que votre santé est meilleure.
Votre papa a sauvé le mien, c'est ce que j'ai écrit dans la rédaction, dont je vous fait parvenir copie avec dédicace.
En espérant de bonnes nouvelles de votre part,
Patriotiquement vôtre.
Liliane BLANADET
NB: vous pouvez me contacter en envoyant un message à cette 'adresse