Un retraité montévrinois, apiculteur amateur, est intervenu, lundi 11 mars, au conseil communautaire de Marne et Gondoire pour alerter les élus sur le retour du frelon asiatique en Seine-et-Marne. Selon lui, après un hiver plutôt doux, le frelon va proliférer au printemps.
Francis Gandon a attendu patiemment la fin de la séance, lundi soir, avant de se lever lorsque Jean-Paul Michel, le président de la communauté d’agglomération, a donné la parole à la salle : « Nous sommes un petit groupe d’apiculteurs amateurs sur le territoire de Marne et Gondoire qui, depuis plusieurs années, avons installé des ruches dans nos jardins. Huit cents nids de frelons asiatiques ont été recensés en Seine-et-Marne en 2018, sans compter ceux qui n’ont pas été repérés. On compte quatre cents fondatrices par nid, dont probablement la moitié aura bien passé l’hiver car il a été doux. Cela va donc faire un sacré paquet de nids cette année ! »
Il poursuit : « En octobre dernier, un nid de frelons asiatiques s’est installé dans un arbre de mon jardin. J’ai contacté les pompiers, mais ils ne gèrent que les frelons européens pour la somme de cent vingt euros. Ils m’ont conseillé de contacter la mairie de Montévrain, qui m’a donné la liste de spécialistes pouvant intervenir moyennant la même somme de cent vingt euros ».
La prise en charge, un problème d’intérêt général
Mais Francis Gandon a appris que Ségolène Royal avait pris, en 2017, un décret pour la prise en charge par les préfectures des frais d’intervention chez les particuliers. Pourtant, malgré sa demande, il n’en a pas bénéficié. Il s’est alors tourné vers la mairie qui lui a confirmé « que certaines communes et communautés de communes prenaient en charge tout ou partie des frais d’intervention chez les particuliers ».
L’apiculteur amateur, qui possède trois ruches, a conclu son plaidoyer : « Il nous semble indispensable que ces frais soient pris en charge par Marne et Gondoire. Qui, à part des habitants sensibles au développement durable et à la survie de la planète, va dépenser jusqu’à cent quatre-vingt euros pour détruire un nid ? Prenez ces frais en charge avant que les nids ne fleurissent partout avant l’arrivée du printemps ». Ses propos ont recueilli des applaudissements nourris de la part de plusieurs élus, mais aussi parmi le public.La société Abeilles et miel de Rémi et Nicolas Martin, apiculteurs à Lagny-sur-Marne, ainsi que le GDSA 77 (Groupement de défense sanitaire apicole de Seine-et-Marne), soutiennent l’initiative de Francis Gandon et de Maia
(Mouvement apiculteurs individuels autonomes), groupement créé en 2013.
Photo: Monsieur Lecleuyou, apiculteur amateur à Villeparisis, lors de la conférence qu'il a menée le 31 janvier 2019 à Villevaudé (maison de retraite "SOS Seniors" château du Poitou)
Un cadre légal pour son extermination
Apparu en 2004 en France, le frelon à pattes jaunes ou frelon asiatique, constitue une menace réelle pour l’apiculture, mais aussi pour la biodiversité, dont celle des insectes pollinisateurs. Particulièrement envahissant, le frelon asiatique a été classé espèce nuisible pour l’abeille domestique par arrêté ministériel du 28 décembre 2012, ce qui donne un cadre légal à sa destruction Serge Moroy
Une astuce facile à réaliser:
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