La Communauté de communes Plaines et Monts de France (CCPMF) a présenté, lundi 3 juin, son Plan climat-air-énergie-territorial (PCAET), à la mairie de Villevaudé.
Issu de la COP21, le PCAET est un projet territorial de développement durable qui s’articule autour de cinq grands axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air et le développement des énergies renouvelables. Selon la loi de décembre 2016 sur La transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), il doit être mis en place par les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants.
Depuis le 1er janvier 2016, la CCPMF regroupe vingt communes, soit environ 24 150 habitants répartis sur 14 478 hectares. Pour mener à bien son action sur le territoire, cet EPCI dispose de plusieurs compétences : l’aménagement, l’assainissement, les déchets, le développement économique et le tourisme. « La CCPMF s’est inscrite dans la ligne de l’accord de Paris qui fixe l’objectif de limiter le réchauffement climatique à l’horizon 2100 » a annoncé Alfred Stadler, 6e vice-président de la CCPMF en charge de l’environnement et maire de Saint-Mesmes.
Un plan ambitieux qui s'inscrit dans la durée
Le PCAET de la CCPMF a été initié en 2015 et sera adopté en 2025. Il connaîtra une enquête publique qui se déroulera cette année, en 2019. Les éléments du plan climat sont définis par le code de l’environnement. Ils portent sur l’énergie, la biodiversité, l’agriculture et les forêts, les risques naturels, la santé, la production et consommation de biens, les déchets, la mobilité, l’aménagement et l’urbanisme, les bâtiments.
Pour la conduite de son projet, la CCPMF s’appuie sur Climat Pratic, un outil gratuit mis à la disposition des collectivités territoriales par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Jean-Louis Durand, président de la CCPMF, a rappelé que « le PCAET poursuivait les actions déjà développées sur le territoire, à savoir les balades thermiques pour évaluer les déperditions énergétiques des bâtiments, les pistes cyclables, l’agroforesterie, l’achat de véhicules électriques et de panneaux photovoltaïques ».
Première étape : un diagnostic du territoire
Marion Salmon, chargée de mission aménagement du territoire à la CCPMF, a expliqué la première phase, celle de la concertation : « L’élaboration du PCAET est une démarche participative et volontaire, associant les communes, les entreprises, les habitants et les associations, c’est-à-dire tous les acteurs du territoire. La réunion de ce soir expose le diagnostic et les caractéristiques du plan climat, ainsi que les principaux enjeux de lutte contre le réchauffement planétaire ».
Selon les études, la Terre s’est réchauffée de 0,85 degré depuis 1880 et l’on note une augmentation constante des températures depuis 1950. Les causes seraient dues à la combustion de pétrole et de gaz, la déforestation et l’agriculture intensive. Les impacts pour la France pourraient être des précipitations plus fortes en hiver et plus faibles en été, une diminution de la durée d’enneigement, une augmentation de l’érosion du littoral et la submersion des estuaires.
Enfin, en 2050, on pourrait vivre 40 jours par an à plus de 35 degrés en Ile-de-France. « Pour la Seine-et-Marne, on a constaté une augmentation des températures moyennes. Elles seraient estimées de plus 2 à 4 degrés d’ici 2070-2100, avec des impacts sur l’eau, les rendements agricoles, les consommations d’énergies, la qualité de l’air et d’éventuelles catastrophes naturelles » poursuit Marion Salmon.
Seconde étape : définir une stratégie et des actions
Les principaux enjeux identifiés sont les transports et la mobilité, les déchets et la consommation, la production d’énergies renouvelables, l’agriculture, les espaces naturels, les bâtiments.
La seconde réunion aura pour but de définir la stratégie à adopter et de fixer des objectifs chiffrés afin de réduire les GES et l’émission des polluants atmosphérique, maîtriser la consommation d’énergie. Les trois gisements potentiels d’énergies renouvelables pressentis sont l’électricité via le solaire photovoltaïque (futur parc solaire de 46 hectares à Annet-sur-Marne), le chauffage produit par le solaire thermique et la méthanisation.
A l’issue de la réunion, un habitant de Villevaudé s’est étonné du peu de monde présent ce soir-là (douze personnes). « C’est également dommage qu’il n’y ait pas de jeunes. La sensibilisation pourrait en effet commencer dans les écoles, les collèges et les lycées » a-t-il ajouté.
Prochaine réunion publique, mardi 18 juin à 19 h 30 à Saint-Pathus (salle des Brumiers)
Serge Moroy
Plus d’infos : 01 60 54 65 57/ [email protected]
Les 20 communes rattachées à la CCPMF : Annet-sur-Marne, Charmentray, Charny, Cuisy, Fresnes-sur-Marne, Iverny, Le Pin, Le Plessis-aux-Bois, Le Plessis-l’Evêque, Marchémoret, Messy, Montgé-en-Goële, Nantouillet, Oissery, Précy-sur-Marne, Saint-Mesmes, Saint-Pathus, Villeroy, Villevaudé, Vinantes.
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