Riches d'histoire, les fascicules de notre fonds local sont en rayon à la bibliothèque. Vous pouvez les consulter ou les emprunter sans modération. !
Chelles est bien représentée, de par nos liens avec nos historiens locaux de la Société Archéologique et Historique de Chelles.
Le nouveau bulletin "Patrimoine pavillonnaire chellois" que nous devons à Annick et Etienne Desthuilliers vous permettra de vous promener dans les rues de Chelles...
Le château de Ferrières a été choisi pour des scènes de tournage du film d'aventure du "Le Comte de Monte Cristo", offrant ainsi une richesse visuelle et historique dans des magnifiques décors .
À l'époque, l'entrée principale du Château se trouvait du côté de jardins. En effet, il était coutume d'arriver à cheval depuis Paris ou d'ailleurs, et de débuter les festivités en entrant par le Salon Bleu du Château
Le salon d'honneur
Demeure fastueuse par excellence, l’emblème des Rothschild, à savoir les cinq flèches représentant les cinq frères, la devise de la famille “Paix, honnêteté, travail” et les initiales de James de Rothschild sont présents en de nombreux endroits du château. Pour ce qui est du hall d’honneur, les boiseries en chêne, le marbre, la feuille d’or ou le bronze sont tous réalisés avec des matériaux de qualité. Enfin, d’une pièce à l’autre, les portes et les cheminées sont toutes différentes les unes des autres. Pièce maîtresse par excellence, le hall d’honneur est situé au cœur du château. Cet espace de 300 m² est surplombé d’une balustrade qui était destinée aux orchestres et au service tandis que, au 1er étage, se trouve un ensemble de salons de réception puis 30 suites à l’étage supérieur. C’est dans ce hall d’honneur que se déroulaient toutes les grandes fêtes
Le salon bleu, totalement transformé pour le tournage du film!
Pour en savoir plus..
C’est à Ferrières, durant le siège de Paris, en pleine guerre franco-allemande de 1870, que se déroula les 19 et 20 septembre 1870, la célèbre entrevue entre Otto von Bismarck et Jules Favre, ministre des Affaires étrangères de la toute jeune Troisième République. Si le contenu de cette entrevue est resté secret, c’est lors de cet échange que Bismarck exigea la cession de l’Alsace et la Lorraine comme condition de paix.
Si le château de Ferrières a été choisi pour ses magnifiques extérieurs, la cathédrale de Meaux a servi de salle de répétition, ajoutant une touche majestueuse. Le château de Dampont dans le Val-d’Oise a fourni un décor intimiste pour l'une des chambres. On retrouve également le cadre caractéristique de l'hôtel de la Païva sur les Champs-Élysées. Enfin, le Palais Brongniart, connu comme la Bourse de Paris, a été transformé pour représenter le somptueux salon du comte. Chaque site contribue à l'atmosphère unique du film.
La buanderie
En contournant le château de Ferrières et son immense parc, on se trouve sur l'allée des lions, bordée de 96 spectaculaires séquoias géants. On peut admirer l’ancienne buanderie du château, construite en 1840, bâtisse d’inspiration anglaise désormais classée au titre des Monuments historiques.
Le nom du comte Foucher de Careil (1826-1891), sénateur, conseiller général de Lagny et président du conseil général, reste attaché à la ville de Lagny-sur-Marne.
FOUCHER DE CAREIL (1826-1891) :
l’inspirateur de l’ordre du Mérite agricole
Il convient de rendre à César ce qui est à César ; car si, en 1883, le ministre de l’Agriculture, Jules Méline, crée l’ordre du Mérite agricole, l’idée, en revanche, émane d’un sénateur, conseiller général de Lagny-sur-Marne : le comte Louis-Alexandre Foucher de Careil.
Le 10 novembre 1881, alors président-fondateur de la Société nationale d’encouragement à l’agriculture, Foucher de Careil propose, devant le Sénat, la création d’un signe de distinction honorifique pour les travailleurs de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche. La croix en argent ou en or, selon les grades, serait émaillée en rouge pour les ouvriers industriels, en vert pour les ouvriers agricoles et horticoles, en bleu pour les pêcheurs et les patrons de pêche. Toutefois, malgré sa solide argumentation dans laquelle il proclame que « le travail est aujourd’hui la seule noblesse », son projet n’est pas adopté.
Le 7 juillet 1883, reprenant les idées de Foucher de Careil et les appliquant exclusivement aux services rendus à l’agriculture, Jules Méline institue, par décret, l’ordre du Mérite agricole. Une certaine presse écrira que Foucher de Careil devait être furieux contre Méline qui recourut à un décret plutôt qu’à une proposition parlementaire. Réalité, ou pure spéculation journalistique ? Toujours est-il qu’il n’existait aucune inimitié entre ces deux hommes qui ont toujours entretenu les meilleures relations possibles.
Son engagement en faveur de l’agriculture fut pérenne. Opposé farouchement à l’importation massive des blés et des maïs américains, il appuya, à la tribune du Sénat, la surtaxe sur les céréales et combattit la loi sucrière tendant à relever la prise en charge des sucres.
En Seine-et-Marne, et dans un autre domaine, il contribua au financement de la construction de certaines écoles, dont le groupe scolaire de Lagny-sur-Marne, rue Delambre et rue du Chemin-de-Fer, ainsi que l’école normale d’institutrices de Melun.
Rappelons que Foucher de Careil, qui depuis 1914 est la personnalité éponyme de l’un des plus beaux jardins publics de Lagny-sur-Marne, est également dédicataire d’un monument érigé dans la forêt de Fontainebleau.
François Léger
Pour en savoir davantage sur l’œuvre de Foucher de Careil
Foucher de Careil, de Leibniz au Sénat, (seconde édition), 2021, 362 p.
Foucher de Careil, discours et conférences (1861-1890), 2022, 315 p.
« Gargote, bistrot, troquet, boui-boui, zinc, café, bar, brasserie, pub..... autant de vocables qui inspirent une nostalgie bienveillante à ceux qui les ont fréquentés » écrit Yves Albarello dans ce livre qui a été édité par la SHCE.
Les cafés de Colette, Paulette, Baheux, Mendi, le petit Bordeaux, ce sont eux que j'ai connus à mon arrivée à l'école de Villevaudé à Montjay-la-Tour en 1972: je précise bien à Montjay-la-Tour car étant à la recherche dans le bourg de Villevaudé de l'école où j'avais été nommée, aucun des passants interrogés n'a pu me dire que l'école était à Montjay... et c'est finalement au café Mendi dans la Grande rue de Villevaudé que l'on m'a dirigée vers la bonne destination... de laquelle je ne suis pas repartie...
Quand Colette a fermé son café des marronniers à Montjay, le gribouillage DÉFENSE DE FERMER écrit par mon mari Michel G sur l'affichette « DÉFENSE DE FUMER » n'a pas eu d'effet, et son pot de départ nous a laissé un goût amer... c'est là que nous apprenions les bonnes nouvelles, les mauvaises, les décès, c'est là aussi que les collectes étaient organisées.. le quartier était dorénavant vide.
Des 8 cafés il n'en reste qu'un, au hameau de Bordeaux.
Vous pouvez consulter cet ouvrage à la bibliothèque de la Roseraie. Il est également en vente auprès de la Société d'Histoire de Claye et Environs.
Lucette de Grenier est décédée jeudi 16 septembre à l’ âge de 90 ans.
Ancienne directrice de l’école du Pin, résidant dans la commune depuis 1960, férue d’histoire, membre de la SHCE (Société d’histoire de Claye et environs) et de la SAHC (Société archéologique et historique de Chelles), elle avait fondé en septembre 1988 l’association Loisirs et Culture, dont elle était la présidente.
Elle nous faisait aimer l’Histoire
Grâce à son association, elle avait pu rédiger et publier un ouvrage sur l’histoire de son petit village, "Le Pin d'Antan"
Son livre avait connu un vif succès lors de sa parution en mars 2012.Il s’appuyait sur des cartes postales de la fin du 19e siècle, des documents officiels, ainsi que des témoignages d’habitants qu’elle avait patiemment recueillis depuis 1985. Jean Paul Pasco Labarre, alors maire du Pin, avait déclaré, admiratif : «Un travail exceptionnel qui va permettre aux Pinois de voir sous un angle différent ce que fut notre village. Pour le premier magistrat d’une commune comme Le Pin, ces renseignements sont indispensables».
Mais ses activités ne s’arrêtaient pas là. Loin s’en faut.
Les visiteurs, qui ont participé à ses visites guidées du village, se souviennent encore de son érudition impressionnante.
«Le Pin n’a pas su au cours des années passées conserver son patrimoine. Souhaitons que les générations futures en prennent conscience et ne renouvellent pas les erreurs antérieures. Cependant, les rares pierres qui nous restent parlent à ceux qui savent les entendre» avait elle déclaré le 18 septembre 2010 à l’issue d’une visite. Des loisirs pour tous Lucette de Grenier était également à l’origine depuis 2013 d’un tournoi de scrabble et, toujours la même année, d’un atelier cuisine ouvert à tous, petits et grands, dont le but était de préparer les fêtes de fin d’année... sans prise de tête.
Son rallye touristique, qui a vu le jour en même temps que son association, était à lui seul un événement très prisé, prétexte idéal pour s’instruire tout en visitant de pittoresques villages franciliens dans un rayon de100 à 150 km alentour. «Depuis que nous organisons les rallyes, un seul a été annulé à cause d’un manque de participants... le 13e» avait reconnu en souriant Lucette de Grenier, pourtant non superstitieuse.
Les enfants n’étaient pas oubliés puisqu’elle avait mis en place une bourse aux jouets avant Noël, ainsi qu’une petite troupe de théâtre amateur qui se produisait chaque fin d’année scolaire sur la grande scène de la salle polyvalente Nicole Paris.
Son association avait aussi à cœur de participer au concours cantonal de poésie. Créé en 1989, il s’adressait à tous les habitants d’Annet Sur Marne, Claye Souilly, Courtry, Le Pin, Villeparisis et Villevaudé; mais aussi aux écoles, centres de loisirs et maisons de retraite. Loisirs et Culture avait également organisé ou soutenu de nombreuses expositions thématiques très intéressantes : la Première Guerre mondiale dans nos villages, le camp de concentration de Mathausen, photos d’élèves à l’ école du Pin au fil du temps, etc.
Photo: Résultats du concours de poésie à Villeparisis en 2013. Lucette de Grenier, Michèle Pélabère, Nicole Vibert, Jean Paul Pasco-Labarre, Gilles Loubignac
HOMMAGE
Un dernier hommage à cette grande dame, cette grande amie qui restera dans la mémoire de tous ceux qui ont eu la chance de la connaître, sera rendu mardi 21 septembre à 16 h 30 au crématorium de Montfermeil (Seine Saint Denis). L’inhumation de l’urne funéraire aura lieu quant à elle jeudi 23 septembre, à 11 heures, au cimetière de "Le Pin" (Seine-et-Marne).
Nguyen Tay, 33 ans, est un peintre vietnamien qui réside à Paris après avoir séjourné en Seine-et-Marne. Depuis janvier 2015, date de son arrivée en France, il s’est fait connaître grâce à ses aquarelles sur papier de riz, à l’encre, à l’huile et aussi sur soie. Toutes illustrent des thèmes qui lui sont chers : son pays natal et la femme.
Aquarelliste de talent, Nguyen Tay peint les femmes à merveille car il les aime et son pinceau, si agile entre ses mains, les sublime qu’elles soient belle, combattante, rêveuse, forte ou blessée ; sur fond de symboles comme il est de coutume dans la culture extrême-orientale.
La Marianne aux camélias, peinture sur huile qui orne le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Courtry, c’est lui. Elle est songeuse et sa gravité la rend encore plus belle. L’artiste l’a peinte un an après l’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 et l’a offerte à la Ville en déclarant qu’il avait « tout simplement eu envie de peindre Marianne pour exprimer son amour pour la France qui l’avait accueilli »
Enfant, il aimait flâner dans le petit atelier de couture de sa mère, situé à 200 km de Saigon, l’ancienne capitale de la Cochinchine, rebaptisée Hô-Chi-Minh-Ville. Sa mère, à laquelle il voue une admiration sans borne, reste d’ailleurs sa seule muse.
Par son dévouement et son courage au travail, elle m’a permis d’aller au bout de mes études et j’ai pu finir major de ma promotion à l’université d’architecture de Saigon.
L’aquarelle sur soie, un art ancestral
Tay a exposé pour la première fois à Serris (Seine-et-Marne) pour la journée internationale des droits des femmes, avant d’enchaîner plusieurs expositions dans le département. Ses peintures à l’encre de Chine et ses aquarelles figuratives sur papier de riz, ont toujours suscité l’admiration des visiteurs et il est bien souvent reparti avec un prix sous le bras.
Mais pour l’artiste qui aime relever les défis, la peinture sur soie s’imposait tout naturellement. D’autant que cette technique ancestrale reste méconnue en France. Tay va y apporter sa proche touche, à la fois originale et moderne.
L’aquarelle est une matière qui demande beaucoup de maîtrise. Quand à la soie, la moindre erreur est fatale. Elle reste cependant ma technique préférée pour exprimer les sentiments et l’âme.
Son talent intéresse les publicitaires
En avril 2018, il est sélectionné par Heineken pour symboliser son pays natal sur la série limitée 2018 des bouteilles que la firme de bière néerlandaise va consacrer aux pays du monde. Cette commande est un nouveau défi pour lui car il lui a fallu réaliser un dessin digital, technique qu’il n’avait jamais pratiquée jusqu’alors.
En septembre 2019, c’est lui que l’on choisit pour décorer les boîtes en édition limitée de gâteaux de lune pour Paris Store, l’enseigne de produits alimentaires asiatiques.
En Février 2021, l’artiste signe avec Orange pour la publicité de son nouveau service de transfert d’argent, Orange Money. Son œuvre représente une femme vietnamienne en costume traditionnel dans une barque sur fond de baie d’Along, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994. Le Smartphone de la passagère indique que le Vietnam peut dorénavant bénéficier lui aussi des services monétiques de l’opérateur.
Les fleurs de lotus, souvent représentées dans mes tableaux, apportent une touche supplémentaire de sérénité à l’œuvre. Je veux que les contemplateurs se sentent bien.
Robert Marchand, doyen des champions cyclistes, fête ses 109 ans ce 26 novembre. Pendant le premier confinement, il s’entraînait tous les jours sur son vélo d’appartement, mais sa nièce, le trouvant affaibli, l’a placé dans la maison de retraite située dans son quartier, à Mitry-Mory (Seine-et-Marne).
Mais quel est donc le secret de « ce malicieux diable d’homme qui semble défier le temps » comme l’a si bien surnommé le champion Bernard Thévenet, vainqueur du tour de France 1975 et 1977 ?
Je bois très peu de champagne et je n’aime pas les gâteaux, trop de sucre. Ma devise ? C’est user de tout, n’abuser de rien. Et aussi pratiquer la culture physique, si possible tous les jours.
Robert Marchand
Plus vieux recordman du monde cycliste
Car parmi son impressionnant palmarès, le Mitryen, un mètre 50 pour quelque 50 kilos, détient le record du monde de l’heure, soit 22,55 km accomplis en une heure.
Il a réalisé son exploit en 2017, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) et dans la catégorie masters, une catégorie spécialement créée pour lui. Jamais dans l’histoire, un centenaire n’avait réalisé un tel exploit.
J’aurais pu faire mieux car je m'économisais, pensant que j’avais encore des tours à faire.
Robert Marchand
Indestructible
Mitry-Mory est une petite ville d’à peine 20 000 habitants, mais il y a plus de 3000 licenciés à USJM (Union sportive de la jeunesse de Mitry-Mory) et il y a bien sûr notre ami Robert, qui est un élément fédérateur du club, mais aussi stimulant : comment voulez-vous qu’un cycliste moins âgé que lui vienne se plaindre ? C’est aussi une relation interactive extrêmement positive : il nous apporte et le groupe lui apporte aussi. Robert a une volonté de fer. Il aime relever les défis et, quand il a un objectif en tête, il est redoutable, indestructible.
Alain Gautheron, président du club des Cyclos-Mitryens (9 décembre 2018)
La Robert Marchand : une course en son honneur
En guise d’hommage, son club organise depuis juin 2018, une randonnée de 647 km avec 4946 mètres de dénivelé positif entre le quartier Cusino où Robert réside à Mitry-Mory, jusqu’au col qui, depuis 2011, porte son nom à Lalouvesc, un village de l’Ardèche. Pour le symbole, le col fait 911 mètres et Robert est né en 1911.
Le bonhomme, petit par la taille mais grand par le talent, est donc un véritable phénomène. Médaille d’or de la jeunesse et des sports, détenteur de l’Ordre national du mérite, reçu à l’Elysée par François Hollande, alors président de la République, c’est le plus vieux sportif de la planète et il est plus connu que le dernier vainqueur du tour de France.
Pour la première fois de sa vie, Robert fêtera son anniversaire pratiquement seul et en maison de retraite. A cette occasion, ses amis proposent de lui témoigner leur affection en lui envoyant une carte de vœux ou bien en participant à un cadeau via une collecte en ligne lancée sur Facebook.
Né le 26 novembre 1911 à Amiens (Somme), Robert est un contemporain de Lénine et de Jean Jaurès. Il a 7 ans lorsque l’armistice de la fin de Première Guerre mondiale est signé. Les études n’étaient pas son fort et il a successivement exercé les métiers d’imprimeur, de fabricant de sacs puis de chaussures avant de rejoindre les pompier de Paris.
En 1939, il est mobilisé. Marié la même année, il est devenu veuf en 1943 et n’a pas eu d’enfant. Robert est parti au Venezuela pour être conducteur de poids lourds puis au Canada pour y devenir bûcheron. De retour en France, il a exercé le métier de maraîcher et ensuite de négociant en vins. Certains se rappellent encore quand il circulait à bord de son fourgon H Citroën pour effectuer ses tournées.
Comme loisirs, Robert a pratiqué la boxe à 13 ans, la gymnastique (champion de France par équipes à la pyramide en 1925), l’haltérophilie et, enfin, le cyclisme de 1925 à 1930 puis de 1978 à aujourd’hui.
Outre ses participations aux épreuves nationales, Robert a établi en Suisse, le 17 février 2012, le record de l’heure de cyclisme sur piste pour la catégorie masters des plus proches de cent ans, catégorie créée spécialement pour lui par l’UCI (Union cycliste internationale), soit 24,251 km.
Le 28 septembre 2012, il a établi à Lyon le record du centenaire le plus rapide sur cent kilomètres à vélo avec 4 heures 17 minutes et 27 secondes, soit une moyenne de 23 km/h.
Le 31 janvier 2014, sur le vélodrome national de St-Quentin-en-Yvelines, Robert a battu son propre record de l’heure de cyclisme sur piste, soit 26,927 km.
Enfin, le 4 janvier 2017, toujours sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, il a décroché le record de l’heure de cyclisme sur piste chez les masters de plus de 105 ans, soit 22,547 km.
En raison de la crise sanitaire, une édition inédite de la rentrée littéraire 2020 à la bibliothèque de l'Orangerie à Claye Souilly. Retrouvez notre sélection à la bibliothèque de la Roseraie.
Le 20 octobre 1994 décédait Burt Lancaster, à l’âge de 81 ans.
L’acteur américain était venu à Vaires-sur-Marne (77) en octobre 1963 pour tourner un film de guerre à gros budget, « Le train », réalisé par John Frankenheimer avec notamment Paul Scofield, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michel Simon [inoubliable Papa Boule !], Albert Rémy, Jacques Marin...
Il se trouve que j’habite à Villevaudé, village qui se situe non loin de l’endroit où fut tourné ce film et qu’il tire parti d’événements historiques qui s’y produisirent 19 ans plus tôt en 1944.
Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, est une charmante bourgade des bords de Marne, à 25 km à l’est de la capitale. Elle dispose d’une gare de chemin de fer digne de ce nom depuis 1926 assurant la liaison entre Paris et Meaux. Vaires a surtout la particularité de posséder l’un des plus grands triages du réseau ferroviaire français. Ce dernier organise la formation des convois de marchandises vers toute la France et l’Europe. La ville comptait 5120 habitants en 1936 et on estime que près de la moitié de la population était constituée par les cheminots et leurs familles.
Les Allemands arrivent à Vaires le 13 juin 1940. La gare et son triage, aussitôt réquisitionnés, jouent alors un rôle logistique primordial pour les communications outre-Rhin. Les cheminots manifestent très vite leur opposition à la présence de l’occupant. Tout est bon pour gêner ou ralentir le trafic des trains servant l’effort de guerre allemand. Les erreurs d’aiguillage ne se comptent plus et provoquent le va-et-vient incessant des convois. Quelquefois, il y a de véritables actes de sabotage qui mettent hors d’usage le matériel roulant, provoquent des déraillements et nécessitent des réparations qui sont effectuées le plus mollement possible. Bien sûr, les employés des chemins de fer allemands qui surveillent leurs homologues français ne sont pas dupes. Mais, ces hommes de la Reichbahn sont âgés et le plus souvent des réservistes de la Wehrmacht. Bien qu’armés d’un pistolet, ils n’ont pas l’esprit guerrier et consentent bien souvent à fermer les yeux. De toute façon, ils savent que le triage de Vaires est un important foyer de résistance, qu’elle soit active ou passive, et que le sens de l’histoire est en train de tourner, surtout depuis la première défaite de l’armée allemande à El-Alamein (3 novembre 1942).
En 1944, la ville paiera un lourd tribut à la Libération en étant particulièrement éprouvée par les bombardements alliés. Le triage subira en effet six attaques aériennes en l’espace de cinq mois. Le premier se produira le 29 mars 1944. Ce jour-là, plusieurs trains militaires se trouvent assemblés au triage de Vaires. L’un d’eux transporte de l’essence, deux autres du matériel, un quatrième des munitions et le cinquième des troupes de soldats SS. Avertis par la Résistance, les autorités anglaises déclenchent l’offensive un peu plus de 12 heures seulement après avoir reçu l’information. « Les haricots verts sont cuits » annonce alors laconiquement Radio-Londres pour prévenir du bombardement imminent. Effectivement, à 21 h 15, les avions de la RAF surgissent et, quand ils s’éloignent à 21 h 40, le triage est en feu : le train de munitions a explosé, creusant une tranchée longue de 200 m, large de 20 m et profonde de 6 m ; le train transportant l’essence brûle ; les wagons contenant le matériel sont détruits et, pour celui transportant les troupes, plusieurs centaines de soldats ont péri. Les bombardements ont également causé une douzaine de morts dans la population civile. Au total, les chiffres des victimes, selon les estimations des témoins, oscillent entre 1200 et 2735. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il n’y ait eu que 400 rescapés. Les cinq autres bombardements (28 juin, 8 - 12 - 18 et 27 juillet) surviendront après le débarquement en Normandie. Ils varieront par leur intensité et viseront surtout à désorganiser le trafic ferroviaire sur l’arrière de l’ennemi, tandis que les alliés progressent. A la Libération, la ville de Vaires apparaît comme l’une des plus sinistrées du département de Seine-et-Marne, ce qui lui vaudra de recevoir la Croix de guerre en 1948 pour le courage de sa population civile lors de ces tragiques événements (médaille figurant depuis au bas du blason de la ville).
En octobre 1963, les Vairois sont donc quelque peu surpris de voir débarquer 19 ans plus tard l’équipe d’un grand réalisateur américain pour tourner un film de guerre à gros budget au triage SNCF. Car, pour les besoins de ce tournage énorme en décors naturels, ce sera un pari de tous les instants : en fin de journée, il faut préparer une locomotive qui devra dérailler le lendemain ; il faut ajouter des feuilles aux arbres (l’action se déroule en effet en été et l’on est en automne !). Un poste d’aiguillage de l’époque est entièrement reconstitué, un dépôt désaffecté est sacrifié pour les besoins d’une scène d’explosion. John Frankenheimer était un cinéaste très exigeant et pourtant c’était Arthur Penn qui était prévu au départ pour la réalisation de cette superproduction franco-italo-américaine. En fait, le réalisateur de « Little Big Man » abondonna le tournage au bout de quinze jours à cause d’un désaccord avec Burt Lancaster, l’acteur principal du film.
L’histoire du film est basée sur des faits réels. Au moment de la retraite des Allemands en août 1944, le colonel von Waldheim (interprété par l’acteur Paul Scofield) réquisitionne un train pour transporter vers l’Allemagne des œuvres d’art entreposées au musée du Jeu de paume. Paul Labiche (Burt Lancaster), ingénieur responsable du réseau ferroviaire de l’Est et chef d’un réseau de la Résistance, est chargé d’empêcher à tout prix le train de parvenir à destination. Labiche organise une habile mystification à l’échelon du réseau ferroviaire national puis, finalement, le déraillement du convoi. Les Allemands ripostent par des exécutions d’otages et mettront tout en œuvre pour faire repartir le train mais, au terme d’un combat sans merci, la Résistance aura finalement le dernier mot (*).
Sur le tournage au triage ferroviaire de Vaires, Burt Lancaster faisait preuve d’une grande courtoisie. Dans cette note (document S. Moroy), il invitait les techniciens à prendre un pot avec la production le 23 décembre 1963. En post-scriptum de ce même document, il décline poliment l’invitation de l’un d’entre eux l’invitant pour Noël. On remarquera au passage l’humour de l’acteur américain lorsqu’il évoque ses 5 enfants !
Un grand acteur et, à l’évidence, un très grand Monsieur ! Le temps d’un tournage, le film a donc rapproché une petite ville française avec la grande et mirifique Hollywood. « Le train » fait ainsi partie de ces rares films avec « Ceux du rail » (1943) et « La bataille du rail » (1945), tous deux de René Clément, qui rendent hommage à l’héroïsme des cheminots français dont beaucoup d’entre eux ont payé de leur vie leur combat contre l’occupant.
Serge Moroy
Sources : archives municipales de Vaires-sur-Marne
(*)La réalité historique : sur ordre de Goering, 148 caisses comportant notamment des œuvres d'art moderne (peintures et objets précieux), quittent le Jeu de paume à Paris. Elles seront chargées dans cinq wagons du train n° 40 044, en attente de partir pour Nikolsburg. Renseigné in extremis par la résistante Rose Valland (conservateur au musée du Jeu de paume) et les cheminots, c’est un détachement de l'armée de Leclerc qui arrêtera le 27 août 1944 à Aulnay ce train contenant le dernier convoi d’œuvres d'art pour l'Allemagne.
Cantonnés à Monthyon, les Allemands tiraient le premier coup de canon à midi en voyant les Français arriver sur leurs flancs. La 8e édition d’histoire vivante du Musée de la Grande Guerre de Meaux a célébré, samedi 5 et dimanche 6 septembre, le 106e anniversaire de l’illustre, mais tragique bataille de la Marne. Près de 5000 personnes y ont assisté.
La guerre a éclaté depuis déjà un mois et les troupes allemandes sont à 40 km de Paris. C’est le début de la bataille de la Marne qui durera jusqu’au 12 septembre 1914. L’alliance franco-britannique réussit à stopper l’envahisseur sauvant ainsi Paris. On parle alors du « miracle de la Marne », même si 105 000 Français sont tués, dont l’écrivain Charles Péguy. Affecté au 276e régiment d’infanterie basé à Coulommiers, il tombera le 5 septembre à la tête de ses hommes dans un champ de Villeroy, près duquel il repose aujourd’hui.
L’esplanade du musée connaissait, ce week-end, l’effervescence d’un camp militaire où les uniformes révélaient une grande diversité colorée. Le public, venu nombreux, a pu rencontrer près de 300 reconstituteurs de toutes nationalités, dont pour la première fois d’Italie, membres de 22 associations. Pour la première édition, en 2013, ils n’étaient que 80. L’engouement pour les reconstitutions historiques provient des pays anglo-saxons, avant qu’il ne gagne la France dans les années 1980.
Notre but est de faire connaître la Première Guerre mondiale de façon vivante et ce type de manifestation, au musée de Meaux, est pour nous une occasion idéale
Un soldat du 33e régiment d’artillerie s’affaire avec ses camarades autour d’un canon de 75 mm. Il fait partie de l’association Les poilus d’Île-de-France, dont le siège est à Cormeilles-en-Parisis (95). Créée en janvier 2017, elle s’emploie à transmettre l’histoire de façon vivante et à perpétuer la mémoire des soldats.
Correction apportée dans le commentaire ci-après:
Bonjour je me permets de venir corriger une erreur la photo que vous utilisez avec le canon de 75mm, ce n'est pas l'association du
poilu d'ile de France, mais l'association mémoire de poilu basé a Avignon merci
Le rôle essentiel du cheval
Dans le parc du musée, outre les défilés des armées belligérantes, des démonstrations ont mis en avant le rôle prépondérant du cheval pendant le conflit grâce à l’association Fer de lance basée à Asnières-sur-Seine (92). Son utilisation est privilégiée car on se méfie des véhicules à moteur et, dès le début, les chevaux sont massivement réquisitionnés dans les campagnes. Ils seront ainsi 900 000 à être mobilisés, dont 100 000 dédiés à la cavalerie ; les autres à la traction du matériel d’artillerie. Ils servaient aussi de nourriture si besoin car la guerre va vite s’enliser dans les tranchées.
L’épisode des taxis de la Marne
Le danger est aux portes de Paris et le général Gallieni décide de mobiliser un millier de taxis parisiens, dont la marque Renault détient alors le marché, pour transporter quelque 4000 soldats sur le front. Rassemblés sur l’esplanade des Invalides, ils sont partis à vide pour charger des hommes de troupe à Gagny (93) et les acheminer à Nanteuil-le-Haudoin. Ils roulaient la nuit pour ne pas se faire repérer par l’aviation ennemie.
Équipés de petits moteurs bi-cylindre comme celui-ci, mais réputés fiables, ils ont été mobilisés le 6 septembre
Brice (Scènes & Marne 14) propriétaire d’un taxi Renault 1909
Auprès des blessés
Surnommées « les anges blancs », les infirmières ont également été mises à l’honneur, pendant que l’organisation des services de santé militaire et des postes de secours était expliquée aux visiteurs. Ces derniers ont pu découvrir le rôle éminent de Nicole Girard-Mangin (1878-1919), seule femme médecin française à porter l’uniforme sur le front.
A la fin de la guerre, on dénombrait plus d’un million d’invalides permanents, dont 15 000 « gueules cassées » en France. Suzanne Noël (1878-1954), spécialisée en chirurgie esthétique et réparatrice, a été une pionnière dans ce domaine.
Marie Curie (1867-1934), double prix Nobel (physique en 1903, chimie en 1911), conçoit la première unité mobile d’ambulances radiologiques. Elles pouvaient se rendre près des champs de bataille, limitant ainsi le déplacement des blessés. La scientifique a aussi participé à la création d’une centaine de postes fixes de radiologie dans des hôpitaux militaires.
Gratuit tous les premiers dimanches du mois, et ce depuis 2017, le musée, riche de ses 3000 collections, a connu lui aussi la curiosité du public. S Moroy
Les festivals du parc floral aux portes de Paris, se déroulent en plein air du samedi 15 août au mercredi 23 septembre. Rafraîchissants, riches et colorés, ils sont gratuits et se déclinent en trois volets afin de mieux séduire tous les publics.
Pestacles
Il s’agit d’un festival destiné au jeune public réunissant une programmation particulièrement exigeante, qu’elle soit musicale ou interdisciplinaire (percussions corporelles, théâtre musical, contes des temps modernes…). “Pestacles” entend ainsi faire découvrir joyeusement aux enfants l’univers foisonnant des sonorités, mais aussi celui, tout aussi florissant, des esthétiques ; suscitant leur curiosité et favorisant leur participation.
Du mercredi 19 août au mercredi 23 septembre.
Festival de jazz
L’édition 2020 de “Paris Jazz Festival” poursuit son exploration des approches multiformes du jazz actuel. Elle mettra en avant le dynamisme d’une nouvelle génération émergente de musiciens, sans sacrifier pour autant la tradition ni oublier l’influence des résonances africaines. A ce propos, elle soulignera les bienfaits du métissage, qui contribue à faire évoluer cette musique à nulle autre pareille. Ray Lema clôturera le festival avec son hommage à Franco Luambo, le père de la rumba congolaise décédé en 1989.
Du dimanche 16 août au dimanche 20 septembre. S Moroy
Laurent de Brunhoff, aquarelle originale pour Babar et ce coquin d’Arthur, p. 4-5, 1946
A Chessy (Seine-et-Marne), un soir d’été 1930, Cécile de Brunhoff raconte à ses deux enfants, Laurent et Mathieu, l’histoire d’un éléphanteau qui s’enfuit de la jungle après qu’un chasseur a tué sa maman. Il se réfugie en ville où il s’habille comme un homme, avant de revenir plus tard en voiture dans la jungle pour y apporter les enseignements de la civilisation humaine. Il sera alors couronné roi des éléphants.
Naissance d’un mythe
Cette histoire aurait pu rester anonyme, mais les enfants la racontent à leur tour à leur père, Jean de Brunhoff. Comme ce dernier est peintre en aquarelle, la suite s’enchaîne logiquement et « Histoire de Babar » paraît en 1931 aux éditions du Jardin des modes.
Succès immédiat. Aujourd’hui, avec 13 millions d’exemplaires vendus, Babar est traduit en 27 langues et s’exhibe sur de multiples supports, notamment dans l’univers du jouet où il représente l’une des licences françaises les plus importantes.
Grâce à Laurent de Brunhoff, 95 ans, les aventures de l’éléphanteau se poursuivent encore de nos jours, pour la plus grande joie des enfants. Peintre lui aussi, Laurent a repris les personnages inventés par son père, décédé en 1937. Il en a intégré de nouveaux et en a profité pour agrandir la famille.
« En 1945, je me suis installé à Montparnasse. J'étais fasciné par la peinture abstraite. Mais il y avait Babar. J'étais persuadé qu'il devait continuer à vivre. J'ai alors dessiné l'album, Babar et ce coquin d'Arthur. Ma mère était très heureuse, l'éditeur était ravi. Mes deux frères avaient leur vie. Je ne me suis jamais demandé pourquoi moi. Je l'ai fait très naturellement » explique-t-il en décembre 2011, dans une interview consacrée au Figaro.
Un ami de 90 ans
Babar, ami fidèle des enfants, ne les a jamais trahis en quoi que ce soit. Il porte toujours son éternel costume de couleur verte et promène sa placide bonhomie souveraine. Ce héros anthropomorphe de notre plus tendre enfance méritait à juste titre son inscription dans notre patrimoine culturel. Outre ses albums d’aventures, des jouets à son image et des dessins animés ont été créés.
L’illustre et alerte pachyderme, qui a traversé le temps sans une ride ni un rhumatisme, est devenu entre-temps grand-père d’un petit Badou dans la série 3D intitulée « Babar, les aventures de Badou ». Bon sang ne saurait mentir.
S. Moroy
Photo: « Mariage et couronnement du roi Babar et de la reine Céleste », aquarelle extraite d'Histoire de Babar, le petit éléphant (1931).
C’est sur une exposition consacrée à l’acteur comique préféré des Français que le temple de la cinéphilie a rouvert ses portes, mercredi 15 juillet, après la période de confinement national. Louis de Funès, victime d’un infarctus en 1983, y sera la vedette jusqu’au lundi 31 mai 2021, soit une durée exceptionnelle de 11 mois. On pourra même y voir une sélection de 35 de ses films.
La Cinémathèque française organise pour la première fois une exposition d’ampleur dédiée à un acteur. Un choix judicieux puisqu’il s’agit de Louis de Funès et qu’elle rend hommage à son génie comique, au théâtre comme au 7e art pendant près de trente ans.
Des débuts difficiles
Né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, Louis de Funès n’est pas un élève brillant. A 18 ans, il entre à l’École Technique de Photographie et de Cinéma (ETPC), dont il est d’ailleurs renvoyé. De nombreux petits boulots, un mariage éphémère puis un job comme pianiste de bar. Il y passera des milliers d’heures car c’est la période des vaches maigres.
A 28 ans, il s’inscrit aux cours Simon et rencontre, en 1943, Jeanne-Augustine Barthélemy, la femme de sa vie. Il rencontre aussi Daniel Gélin, qui le fait débuter au cinéma.
En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols, créée par Robert Dhéry et Colette Brosset, réalisant avec eux des petits chefs-d’œuvre d’humour : Le petit baigneur, Ah ! Les belles bacchantes, La belle Américaine…
Le succès à son 100e film
Mais sa carrière au cinéma ne décolle vraiment qu’après Ni vu, ni connu. En 1956, dans La traversée de Paris, le public est subjugué par son rôle de l’épicier Jambier, lâche avec Jean Gabin et méprisant envers Bourvil.
Les années 60 et 70 seront deux décennies de succès ininterrompus, façonnant un personnage unique en son genre, dont le talent est d’être « Odieux sans être antipathique » selon Gérard Oury.
C’est d’ailleurs ce dernier qui l’érigera en star du box-office français avec La grande vadrouille. Tourné en 1966, le film sera vu par 17,27 millions de spectateurs ; record seulement battu en France par Titanic, après 30 ans de suprématie.
Un tyran sympathique
Louis de Funès avait un sens prodigieux du rythme et de la musique. Son comique de mouvement était d’ailleurs réglé telle une partition musicale. Il faut le voir diriger l’orchestre qui joue La damnation de Faust dans La grande vadrouille ou encore dans Le corniaud, quand, dans un garage napolitain, il répare la Cadillac sur l’air de la Danza de Rossini.
Les années 60 et 70 seront deux décennies de succès ininterrompus, façonnant un personnage unique en son genre, dont le talent est d’être « Odieux sans être antipathique » selon Gérard Oury.
C’est d’ailleurs ce dernier qui l’érigera en star du box-office français avec La grande vadrouille. Tourné en 1966, le film sera vu par 17,27 millions de spectateurs ; record seulement battu en France par Titanic, après 30 ans de suprématie.
Ses deux autres atouts reposaient sur l’art de la grimace, auquel son visage se prêtait d’ailleurs admirablement, et celui du déguisement (Fantômas, Rabbi Jacob, Les grandes vacances, Oscar, etc.).
En plus d’être en osmose avec ses partenaires, c’était un véritable homme-orchestre du comique. Car en mêlant rythme corporel, grimaces excentriques et déguisements multiples, Louis a créé son propre style.
Il incarne à l’écran un personnage autoritaire et fantasque que le public aime détester tant il sait ridiculiser les travers du genre humain, comme l’orgueil, l’hypocrisie ou avec la lâcheté que nous réprouvons tous.
Le César d’honneur, qu’il reçoit en février 1980 des mains de Jerry Lewis pour l’ensemble de sa carrière, est une reconnaissance méritée de la profession à son immense talent.
Onze mois pour mieux faire connaissance
Au fil de cette exposition, les visiteurs en sauront un peu plus sur cet homme attachant et exigeant avec lui-même. «Mon château aux 365 fenêtres, une par jour à nettoyer » plaisantait-il à propos de son château de Clermont, au Cellier (Loire-Atlantique), qui appartenait à la famille Maupassant, ancêtres de son épouse.
Ils pourront admirer plusieurs de ses costumes et accessoires, comme la DS de Fantômas et la 2CV préparée par Robert Giordani, chef décorateur, pour la fameuse séquence de l’accident du Corniaud.
Serge Moroy
Exposition jusqu’au 31 mai 2021 - Cinémathèque française – 51, rue de Bercy 75012 Paris – Métro Bercy, lignes n° 14 et n° 6.
L’église d’Annet-sur-Marne s’auréolait d’un nouveau tympan fin 2010.
Absent depuis plus d’un siècle, un nouveau tympan a pris place sur la façade de l’église Saint-Germain. L’installation du monument a eu lieu en décembre 2010 et son inauguration a été célébrée le 25 juin 2011.
Reconstruite au XVIIe siècle, restaurée en 1819 puis au début du XXe siècle, l’église a de nouveau connu une réhabilitation complète, intérieur et extérieur, à partir de 1993 grâce au concours du Département et de la Région. Ces derniers travaux, récompensés d’un 2e prix au palmarès Qualité ville d’EDF en 2001, portaient notamment sur la démolition puis la reconstruction de la façade et du clocher.
Afin de parachever cette réhabilitation, il restait toutefois à décorer le tympan du porche principal et installer une statue dans la niche vide surplombant le portail. Après avis de la CDAS de Meaux (Commission diocésaine d’art sacré) pour la conception iconographique, la municipalité a confié la réalisation du projet à deux jeunes sculpteurs renommés dont l’atelier est à Montreuil : Natacha Mondon, diplômée de l’école supérieure des Beaux-arts de Paris et lauréate du prix de la vocation décerné par la fondation Marcel Bleustein-Blanchet, et Eric Pierre, diplômé de l’école nationale supérieure Louis-Lumière et de l’école Boulle à Paris.
Une œuvre originale
Réalisé en terre cuite vernissée, inspiré des bas-reliefs de la Renaissance florentine, le tympan mesure 2,15 m de large sur 1,45 m de haut. L’œuvre, très originale avec ses couleurs basiques (blanc, vert, bleu) et ses formes épurées, met admirablement bien en valeur la sobriété de la façade de l’église. Plutôt inhabituel dans la représentation (classique) des scènes catholiques, le thème choisi évoque le Christ ressuscité confiant à ses 11 apôtres la mission d’évangéliser les nations.
Les deux artistes ont également réalisé une statue de 1 mètre de hauteur représentant Saint-Germain-d’Auxerre, patron de la paroisse, ainsi qu’une petite croix blanche sur fond bleu azur au dessus de la porte d’entrée latérale. Ces deux éléments, également en terre à gré blanc ingélif, ont été modelés et cuits en deux pièces, mais sans passer par un moule.
Quasi unique en Europe
« Comme ses dimensions ne permettaient pas de réaliser le tympan d’une seule pièce, l’ensemble a été d’abord modelé en entier puis, après avoir été découpé en 13 éléments, chacun de ceux-ci moulé en plâtre, moules dans lesquelles les pièces définitives ont ensuite été estampées en terre. Après un séchage naturel de deux mois, une première cuisson à 950° fut réalisée. Puis les émaux ont délicatement été posés au pinceau et l’ensemble de nouveau cuit à 1170° » a détaillé Natacha Mondon. Et Eric Pierre de préciser que « cet ensemble est à notre connaissance quasi unique en Europe du Nord, tant par son matériau que par son thème, « la mission universelle » selon l’évangile de Saint-Matthieu ».
Cette réalisation s’est vue récompenser par le Geste d’argent 2013, décerné par le jury du Geste d’or, ainsi que par le prix départemental des métiers d’art du Loiret 2013.
S. Moroy
En architecture, le tympan est une pièce de remplissage d’une voûte, en plein cintre ou en arc brisé, très souvent utilisé pour présenter un haut-relief dans les églises romanes ou gothiques. Cet art très caractéristique apparaît dans la première décennie du XIIe siècle. Généralement le tympan illustre une scène du jugement dernier tirée de la Bible.
Le bois du Moulin des marais, à Mitry-Mory, est remarquable et méconnu. Il possède une faune et une flore abondantes et recèle encore bien des secrets. Voici l’étrange histoire des sœurs Sazie qui résidaient jadis dans le bois.
Isabelle, Jeanne et Eva Sazie ont habité dans le bois durant vingt-cinq ans, de 1921 jusqu’à fin 1946. Leur maison a finalement été rasée par l’AEV (Agence des espaces verts) qui gère le site pour le compte de la Région Ile-de-France, car ses ruines constituaient un danger pour le public.
Le mystère des sœurs Sazie
L’histoire a débuté en septembre 1946 lorsque les occupantes de la Maison blanche n’ont plus donné signe de vie. Alertée, la police est intervenue avec un médecin, découvrant deux femmes octogénaires, Isabelle et Eva, quasiment grabataires. Mais qu’était donc devenue Jeanne, leur troisième sœur ? Serait-elle partie en Algérie, comme l’aurait tout d’abord affirmé Eva ? Hospitalisée à Lagny-sur-Marne, Eva a livré une autre version selon laquelle Jeanne serait décédée et aurait été enterrée dans le parc, dans un abri aménagé durant les bombardements. Une Mitryennne se souvient : « Ma grand-mère allait leur apporter à manger et elle était toujours reçue à la grille. Les sœurs vivaient à l'écart du monde extérieur, recluses dans leur maison ».
La vie des trois sœurs demeure donc aussi mystérieuse que leur fin et le lieu est assurément chargé de mystères. Josiane, 69 ans, née à Mitry-Mory, se souvient : « Mes deux filles venaient jouer dans ce bois dans les années quatre-vingt. Pour elles, la maison des deux sœurs qui faisait partie du corps de ferme était étrange ; elles parlaient même de fantômes ».
Un bien étrange menhir
Érigé près du chemin de la Bougie, se dresse une sorte de menhir. Haut d’environ 5 mètres, il se confond presque avec les arbres. Selon la municipalité, on ignore ce que c’est. Jusqu’en 1976, il y avait un corps de ferme dont l’allée menait directement à cette pierre. Certains pensent à un cadran solaire, d’autre à un portail. Certains pensent aussi que Jeanne Sazie serait enterrée dessous.
Anne Bloch, directrice de la médiathèque, a fait des recherches à partir des actes de naissance des sœurs, nées à Oran, et des coupures de la presse de l’époque relatant le fait divers : « Elles faisaient assurément partie de la grande bourgeoisie oranaise. Elles avaient une quatrième sœur, qui s’est mariée et est repartie à Oran. Elles avaient aussi un frère, Léon Sazie, auteur de romans policiers, surtout connu pour le personnage de Zigomar, le roi du crime à la cagoule rouge ».
Un moulin au IXe siècle
Bien d’autres mystères peuplent les lieux : des meurtres, un repaire de brigands, des lieux de rendez-vous près des marécages pour les amants voire même les époux volages…
Le bois comprend plusieurs parcelles aux noms évocateurs : la fontaine Gravier, la fontaine Bonne-eau, les Abîmes. Le site est en effet sillonné par le ru des Cerceaux, qui rejoint, au niveau de Gressy, la Reneuse, un affluent de la Beuvronne. Des plans attestant de l’existence d’un moulin au IXe siècle [Ndlr : époque des Carolingiens] ont été retrouvés. On pense qu’il s’agissait d’un moulin à eau.
Avant la Grande Guerre, deux familles se partageaient le bois : la famille Brunet, pour la partie forestière, et la famille Delac, qui possédait un manoir et exploitait une eau de source d’une grande qualité qui jaillissait au milieu d’un des marécages.
Avant la tempête de décembre 1999, le manoir, abandonné et pillé, était devenu dangereux et il a été démoli. De son faste d’antan, il ne reste plus que quatre médaillons représentant probablement une allégorie aux quatre saisons. Ils ornaient jadis la façade du manoir et sont aujourd’hui conservés par la ville.
Fantômes, menhir et mystères au Bois du moulin des Marais.S. Moroy (texte et photos)
L’orgue de l’église Saint-Etienne a été construit vers 1750 et entièrement restauré en 2007 par Yves Fossaert, facteur d’orgue à Mondreville (Yvelines). Ses 1200 tuyaux et 17 jeux répartis sur 3 claviers-pédaliers en imposent sous les grandes voûtes de l'édifice, qui offre au demeurant une acoustique remarquable.
« Il ne faut pas concevoir l’orgue tout seul, mais toujours dans une relation de dialogue avec les chants. Cet orgue a été admirablement reconstruit dans l’esprit de l’époque » a expliqué, lors des journées du patrimoine de septembre 2010, Jean-Jacques Donze, président d’ACOR (Association Clayoise pour l’Orgue Reconstruit) en lien avec la paroisse et la municipalité.
Parmi les chefs-d’œuvre de l’art religieux, les visiteurs ont pu admirer le tableau central au-dessus du retable, œuvre classée monument historique.
Il s’agit d’une copie de « La grande sainte famille de François 1er », tableau du 16e siècle signé Raphaël et exposé au musée du Louvre.
La chaire de l’église (fin 17e - début 18e siècle) est également classée avec les initiales entrelacées des donateurs et celle du curé de l’époque. Le retable et la chaire ont été restaurés après l’incendie de l’église survenu il y a dix ans.
La cloche est classée, ainsi que trois pierres tombales situées dans l’entrée de l’église et qui se trouvaient au cimetière et à l’église de Souilly. Celle-ci, dédiée à Saint-Thomas de Cantorbéry, fut démolie en 1929.
Jean-Jacques Donze a également montré aux visiteurs quelques fragments de vitraux de l’église Saint-Etienne édifiée au 16e siècle et qui a en fait succédé à une première église se trouvant devant.
La construction du clocher a pu être datée en 1736 grâce à une plaque de fondation retrouvée lors de la réfection de la tour du clocher. « Cette date est intéressante car elle permet de situer la présence de l’orgue dans l’église à partir de 1760 car il ne pouvait pas y être avant la construction du clocher » a commenté le guide.
BOULEVERSANT TÉMOIGNAGE D’UN RESCAPÉ DU CAMP DE MAUTHAUSEN
José Tomas Espejo est né en 1914, dans la province de Cordoue, en Espagne. Il a été déporté au camp de concentration de Mauthausen et portait le matricule 4452. Avant de décéder en 1996, il a livré son témoignage à Manu, son fils, et Martine, sa belle-fille.
En 1936, José a 22 ans lorsque la République espagnole est portée au pouvoir par des élections démocratiques. Il est simple ouvrier agricole et analphabète. En effet, pour accéder à l’école – qui n’était pas publique – il y avait à cette époque deux conditions obligatoires et indissociables : fréquenter l’église et avoir de l’argent. Or, sa famille n’était pas fortunée.
La victoire du Front populaire a provoqué le mécontentement de la droite, essentiellement composée de monarchistes, fascistes et conservateurs de l’ancien régime. Ces opposants tentent de renverser le pouvoir par un putsch les 17 et 18 juillet 1936. Bien que raté, ce coup d’état déclenchera une guerre fratricide et sanglante, qui durera trois ans. Les opposants sont soutenus par Hitler et Mussolini.
GUERNICA
Le sol espagnol servira de terrain expérimental pour les armées de l’Allemagne nazie. Le terrible bombardement de Guernica, au Pays basque en avril 1937, en témoigne : 44 avions de la légion Condor et 13 avions de la légion italienne fasciste frappent.
La tragédie sera immortalisée par le célèbre tableau de Picasso.
Dans sa ville d’Andalousie, José se porte volontaire pour lutter contre l’injustice qui règne alors sur le peuple. Il est rejoint par son frère et bien d’autres encore. Ainsi, avec quelques autres compagnons, il tuera des taureaux de combat afin de distribuer de la viande aux gens affamés. De même, lui et ses compagnons sont chargés de surveiller l’arrivée des soldats franquistes, qui remontaient du Maroc espagnol pour se diriger vers Madrid. On le voit alors en faction avec une mitraillette tout en haut du clocher de l’église de Palma del Rio.
Avec son frère, il s’engage ensuite dans l’armée républicaine. Au front, sur Madrid, José est blessé à plusieurs reprises : au fessier, à la cuisse et au front ; ce qui lui vaudra une cécité provisoire. Il poursuivra néanmoins le combat et se retrouvera en Catalogne. Mais la victoire des franquistes à Barcelone, de nouveau aidée par la Luftwaffe, mettra fin à l’espoir des Républicains. S’en suit alors l’épisode de la « retirada » (retraite), qui jettera sur les routes de l’exil près d’un demi-million d’hommes, femmes et enfants de tous âges.
ARRÊTÉ EN FRANCE
José arrive en France en février 1939. Il est emprisonné dans un camp installé sur la plage de Saint-Cyprien (Pyrénées orientales). Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, convaincu du bien-fondé de ses convictions républicaines et antifascistes, il s’engage dans l’armée française et se trouve mobilisé sur le front, dans le Nord-est de la France, avec la 27e compagnie de travailleurs étrangers. C’est dans la région d’Epinal (Vosges) qu’il est arrêté le 19 juin 1940 par la Gestapo, sur dénonciation d’un Espagnol franquiste. Il sera incarcéré à Chaumont (Haute-Marne) avant d’être transféré au stalag 6-F, à Bocholt, près de la frontière hollandaise, puis en Allemagne : au stalag 6-C, à Bathorn, et au stalag 12-D, à Trèves.
MAUTHAUSEN : MATRICULE 4452
Le 31 mars 1941, il est transféré au camp de Mauthausen, en Autriche, où il arrive le 3 avril. C’est ici qu’il va découvrir et vivre l’horreur absolue.
Dans ce camp, classé niveau III, c’est-à-dire très dur au niveau des conditions de détention concentrationnaire national-socialiste puisque consacré à l’extermination par le travail, José devient alors le matricule 4452.
Il y a vécu des moments à la limite du soutenable, assistant même à des scènes dépassant l’entendement humain qu’il répugne à relater.
Ainsi, avec ses compagnons d’infortune, il dut participer à des séances de présence obligatoire, alignés par block, sur la place d’appel du camp. Ils restaient nus, des heures durant et sous des températures en dessous de zéro. Ceux qui ne résistaient pas et qui s’écroulaient étaient envoyés à la chambre à gaz puis transportés au four crématoire du camp. Ceux qui mouraient sur place allaient directement au four crématoire. Lui et ses camarades connurent la peur… qui les faisait s’uriner sur eux-mêmes.
L'ESCALIER DE LA MORT
Le camp avait été construit par les nazis en mars 1938, à proximité d’une carrière de granit. Dans celle-ci, le matricule 4452 a accompli des travaux surhumains. Avec ses camarades, il devait ramener des blocs de granit à même le dos. Par centaine, ils empruntaient un escalier de 186 marches, surnommé « l’escalier de la mort ».
Selon l’un des accusés au procès de Mauthausen (Dachau, 1946), « cette construction monumentale avait pour principale fonction d’épuiser les détenus ». Les SS lâchaient parfois leurs chiens sur les déportés qui arrivaient, chargés, en haut des marches. Sans aucune possibilité d’échapper à ces jeux effroyables, les détenus s’écroulaient alors dans un bain de sang ou dévalaient la pente en sens inverse sur la colonne qui les suivait, entraînant ainsi une grande majorité d’entre eux dans une mort inéluctable. Ceux qui avaient le malheur de tenter de résister étaient frappés à coups de bâtons sur le dos ; ce fut notamment le cas du matricule 4452.
RÉSISTER, GARDER ESPOIR
La nourriture était bien sûr insuffisante. Les maladies proliféraient, les vêtements et les chaussures n’étaient pas à la hauteur des températures à supporter. La médecine était quasi inexistante. Ceux qui étaient considérés comme médicalement irrécupérables, allaient tout droit à la chambre à gaz et leurs corps étaient transportés au four crématoire.
Les camps annexes, qui dépendaient du camp central de Mauthausen, se sont développés afin de répondre aux besoins de l’industrie de guerre allemande. Le matricule 4452 s’est ainsi retrouvé dans un commando, au camp annexe de Steyr, à fabriquer des roulements à bille. Tout comme d’autres détenus, il réussit à ramener, au nez et à la barde des gardiens, des petites pièces qu’il avait fabriquées et cachées dans ses vêtements. Sur la photo José est gauche avec au centre Eduardo, cité dans l'hommage.
Dans le block où il dormait, ces pièces étaient ensuite huilées, placées dans des morceaux de chiffon, eux-mêmes huilés. Après avoir démonté des lattes du parquet, ils cachaient ce petit pactole qui leur servirait plus tard à la libération du camp.
Mais en attendant cette heure, que tous espéraient ardemment, il fallait résister, ce qui nécessitait aussi de la solidarité. Cette valeur humaine joua un grand rôle à Mauthausen. Celui qui était malade pouvait compter sur ses compagnons : chacun lui donnant une infime partie de sa maigre pitance. Mais ce simple geste alimentait le malade tout en lui permettant de continuer à espérer. Quelques uns chantaient ou déclamaient des poèmes…
UN EXEMPLE D'ENTRAIDE
Un jour qu’il travaillait en forêt, le matricule 4452 a été amené à protéger l’un de ses camarades. Eduardo, le plus jeune capitaine de l’armée républicaine durant la guerre d’Espagne, était épuisé. Il n’avait plus la force d’abattre les arbres, tâche à laquelle on les avait assignés. Assis contre un arbre, caché par les vestes de ses compagnons, Eduardo se reposait à l’insu des gardiens SS pendant que ses camarades prenaient son quota de travail à leur charge.
Les gardiens utilisaient bien sûr les compétences et savoir-faire des détenus. Un tailleur fut affecté à l’atelier de couture du camp pour les tenues des déportés et celles des SS. Il réussit à sortir des pièces de tissus et le matricule 4452 put ainsi se confectionner un fanion symbolique aux couleurs du drapeau républicain espagnol (mauve, rouge et jaune).
LIBÉRATION DU CAMP : DES COMPTES A RÉGLER
Le camp est libéré le 5 mai 1945 par les Américains. José y a passé 4 ans, 1 mois et 2 jours.
Les libérateurs demandèrent aux prisonniers de ne pas régler leurs comptes, des procès devant avoir lieu. Mais José et d’autres réunirent les pièces qu’ils avaient cachées, montèrent des armes afin d’exécuter tous les SS encore sur place ou qui tentaient de se dissimuler.
Le 30 mai 1945, comme bon nombre de déportés, José fut rapatrié à l’hôtel Lutetia, boulevard Raspail à Paris, hôtel réquisitionné comme centre administratif et de désinfection pour les survivants des camps de concentration. Il ne pesait plus que… 38 kg.
Mais, après avoir traversé toutes ces épreuves, José était un apatride et ne pouvait pas rentrer en Espagne. C’est à Rosny-sous-Bois (93) qu’il a pu, avec une vingtaine de ses congénères, reprendre progressivement une vie normale. En effet, cette commune, comme tant d’autres en France, avait décidé d’accueillir quelques dizaines de déportés et de les aider à se reconstruire.
PARDONNER LUI EST IMPOSSIBLE
C’est en juillet 1962, soit 26 ans après avoir quitté le sol natal, qu’il a pu enfin y retourner, revoir sa famille, sa mère. Mais pour cela, il a dû opter pour la nationalité française.
José et sa femme Marguerite
José a fait partie d’une association pour la mémoire de la déportation et le pardon. La mémoire, il l’a entretenue toute sa vie durant, mais il a toujours refusé de pardonner : il avait vécu trop de choses impardonnables.
EN SON HOMMAGE
Ce témoignage a heureusement été consigné par son fils et sa belle-fille avant qu’il ne rende son dernier soupir en 1996.
LA CONCLUSION DE MARTINE
« Je tiens à dire que ce simple ouvrier agricole, matricule 4452 au camp de Mauthausen, apatride pour son pays natal à la sortie de ce camp, se prénommait José. C’était le père de Manu, mon époux, le grand-père de nos fils, Sébastien et Vincent, de Michel, notre neveu, l’arrière-grand-père de nos petits-enfants Darrel et Ethan, de Paco notre petit-neveu. Merci à vous tous d’avoir pris connaissance de son tragique parcours ». Martine, membre de l'association Loisirs et culture, qui a accueilli au Pin l'expo photos consacrée à ce camp de concentration autrichien, avait apporté le vêtement de déporté que son beau-père avait conservé.
Elle nous invite à écouter la chanson « Nuit et brouillard » que Jean Ferrat a écrite en hommage à ses parents, morts en déportation, ainsi qu’à tous les autres déportés, victimes ou rescapés des camps de concentration nazis. S. Moroy
L’Amicale de Mauthausen, déportés, familles et amis (Paris) a été invitée par l’association Loisirs et cultures (Le Pin) pour exposer des photos du camp autrichien de Mauthausen, l’un des camps de travail les plus grands et plus durs d’Europe.
Vous avez jusqu’au mercredi 11 mars pour les découvrir sur 30 panneaux dressés salle polyvalente Nicole-Paris, au Pin.
Camp de Mauthausen : 122 767 morts enregistrés et des dizaines de milliers d’autres non immatriculés.
DES PHOTOS VOLÉES AUX SS
Jusqu’à sa libération par les Américains, le 5 août 1945, les photos étaient exclusivement prises par les SS, qui cherchèrent ensuite à les détruire.
Mais un prisonnier espagnol, Francisco Boix, matricule 5185, réussit avec l’aide de ses camarades à dérober plusieurs clichés réalisés entre 1940 et 1945. Ces derniers permettront de témoigner de l’enfer et des crimes perpétrés à Mauthausen, considéré par les nazis comme l’un des camps les « plus rentables ».
Il a été construit en 1938 et son emplacement choisi à cause de la carrière de granit de Wienergraben, qui fut exploitée jusqu’en 1942. Cinquante camps annexes situés en Autriche et dans le sud de l’Allemagne dépendaient du camp de Mauthausen-Gusen et utilisaient des prisonniers comme main-d’œuvre, soit 85 000 au total.
C’était un camp de niveau III, c’est-à-dire parmi les plus durs destinés aux ennemis politiques du Reich, plus particulièrement conçu pour l’élimination par le travail. Les premiers prisonniers furent des Espagnols de l’armée républicaine (donc contre Franco). Des prisonniers russes y afflueront après l’invasion de la Russie par les Allemands, en juin 1941.
DES FEMMES DANS LE CAMP, UNE RÉALITÉ MÉCONNUE
A l’origine, le camp de Mauthausen était destiné uniquement aux hommes. Mais les photos prises par les Américains à sa libération ont révélé la présence de femmes, un camp à leur intention y ayant été ouvert en septembre 1944 avec des détenues d’Auschwitz. Jusqu’à la fin de la guerre, on y dénombrait ainsi 4000 femmes de différentes nationalités. Une minorité d’entre elles étaient des prostituées, issues du camp de Ravensbrück et exploitées à partir de 1942 dans les bordels de Mauthausen et de Gusen.
Les femmes atteintes de maladies vénériennes ou enceintes étaient renvoyées à Ravensbrück ou assassinées car « inaptes au travail ». Un cas de décès avéré concernait une femme sur laquelle on pratiqua un avortement forcé au 5e mois de sa grossesse. Plusieurs d’entre elles étaient soumises au travail forcé dans divers camps annexes, comme la fabrique de munitions de Hirtenberg ou de laine cellulosique de Lenzig. Un grand nombre de détenues, évacuées des camps de toute l’Europe, arrivèrent à Mauthausen en février 1945. Beaucoup de Hongroises ayant survécu aux marches de la mort se comptaient parmi elles.
S. Moroy
Exposition salle Nicole-Paris, Le Pin – Du dimanche 8 mars au mercredi 11 mars : 9 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30 – Entrée gratuite.
"LA PART VISIBLE DES CAMPS" Mauthausen, l'un des camps de travail les plus grands et les plus durs en Europe occupée, classé de niveau III, destiné à l'élimination par le travail. Ne manquez pas cette exposition, samedi 7 mars après midi, dimanche 8, lundi 9, mardi 10 et mercredi 11 mars matin et après midi. Organisée pour le 75ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, par l’Amicale des déportés de MAUTHAUSEN et l’association « Loisirs et Culture » du Pin. Salle Nicole Paris, Le Pin
Guermantes, jeudi 9 janvier 2003, il gelait à pierre fendre et Estelle, 9 ans, disparaissait en revenant de l’école. Comme chaque année depuis 2004, Éric Mouzin, son père 64 ans, a organisé en sa mémoire une marche qui a rassemblé 80 participants, samedi 11 janvier. La mise en examen, en novembre dernier, de Michel Fourniret, relance une affaire… qui piétinait depuis 16 ans.
Les participants se sont rassemblés à 15 h 30 devant la boulangerie de la place du Temps-perdu, où la fillette a été aperçue pour la dernière fois par un témoin. Le cortège s’est ensuite rendu devant le cerisier du Japon, planté en 2004 au cœur du lotissement où résidait Estelle. « Nous ne sommes pas encore au bout de la recherche, même si la mise en examen de Michel Fourniret est une bonne nouvelle » a reconnu Eric Mouzin, avant de lancer la chanson que Charlélie Couture avait écrite pour Estelle en 2003. Francine et Antoine sont venus de Coubert pour déposer un bouquet de roses : « cette histoire nous a bouleversés. Nous sommes là tous les ans, depuis le début » confie Antoine.
Coup d’accélérateur pour le dossier
Le transfert du dossier au TGI de Paris et surtout l’intervention de la juge d’instruction Sabine Kheiris suscite un nouvel espoir pour le père d’Estelle. Celui-ci a déclaré : « Le dossier a pris un nouveau départ, avec une structure d’enquête, une organisation et des moyens renforcés puisque les services d’enquête de la police nationale sont complétés par une section de recherches de la gendarmerie nationale. L’émulation entre services ne peut qu’être profitable à l’avancée du dossier ».
Il poursuit : « Il n’y a pas que la mise en examen d’un suspect, qui est un élément important, mais il y a aussi la reprise en main de tout le dossier : des analyses qui n’avaient pas été faites, que ce soient en téléphonie ou en prélèvements d’ADN. Tout cela constitue une reprise en main du dossier et il ne peut qu’en sortir quelque chose ».
En janvier 2019, Eric Mouzin avait assigné l’Etat en justice pour son « inorganisation et son inefficacité » dans l’enquête pour retrouver sa fille. « Depuis 17 ans, on a l’impression que l’Etat fait tout pour bloquer, s’opposer, retarder l’instruction de ce dossier » a t-il rappelé samedi après-midi.
Juste avant la marche silencieuse, l’association Estelle-Mouzin a tenu son assemblée générale à l’espace Marcel-Proust, toujours à Guermantes. Ouverte à tous, son but est de faire un point sur l’avancement du dossier et la bataille juridique qu’elle mène depuis le début avec ses avocats, Didier Seban et Corinne Hermann, afin que le dossier ne tombe pas dans l’oubli.
Créée en mars 2003, l’association comptait 119 adhérents en 2019. Elle se mobilise également pour les mineurs qui disparaissent chaque année en France (10 000 selon les derniers chiffres établis contre 40 000 précédemment). « Nous ne sommes plus à l’état de l’espoir, mais dans l’attente d’une seule et unique réponse : où est Estelle ? Pour l’association, le combat pour elle et les enfants disparus ne fait que commencer » a conclu Sophie Renon, sa présidente.
Bernard Bauwens, ancien élu municipal, était une personnalité connue à Villeparisis où il résidait depuis 1973 et où il y est décédé le 3 décembre 2017, à 89 ans. Il avait reçu la croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945, ainsi que la médaille de la campagne d’Indochine.
Voici son témoignage sur la libération de Paris, qu’il avait bien voulu me confier lors d’une cérémonie commémorative en août 2014. Quand la guerre éclate, Bernard a 11 ans et il réside à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Son père, qui avait déjà fait celle de 1914, est mobilisé mais décède en 1940. En 1942, Bernard entre à l’école d’apprentissage de Renault comme ajusteur-électricien. Après le premier bombardement britannique du3 mars 1942, il va résider chez une tante à Villeparisis. Le 4 avril 1943, lors d’un autre bombardement des usines Renault, une bombe tombe, sans exploser, près de son immeuble. « J’étais à la piscine Molitor. J’ai couru pour savoir si ma mère était en vie. Les rues étaient désertes, jonchées de cadavres horribles, femmes sans têtes, corps méconnaissables par le souffle des bombes. Elles avaient percé le tunnel du métro, faisant de nombreuses victimes et les secours étaient débordés » se souvient-il. Par la suite, avec quelques camarades de chez Renault, Bernard se porte volontaire auprès de la Croix-Rouge pour participer au déblaiement de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de la rue des Poissonniers, dans le 18e arrondissement de Paris où plusieurs personnes sont retrouvées et sauvées. Sur ordre du général Koenig « Juste avant la libération de Paris, nous sommes requis par le général Koenig pour accueillir les habitants de Saint-Cloud et Billancourt. Nous nous installons à l’école de la rue Fessart, à Paris. Les Allemands devaient faire sauter le pont de Saint-Cloud et le tunnel abritant des explosifs. L’insurrection se déclenche et je me retrouve bloqué. Lors du cessez-le feu, je cours chez ma mère. A mon retour, je fais prisonnier un vieux soldat allemand à bicyclette et le ramène à la mairie. Sur lui, un ordre de repli de son régiment sur les Ardennes. On a trouvé le même ordre sur d'autres prisonniers. On aurait dû prévoir cette contre-offensive surprise… Elle a coûté de nombreuses vies et failli tourner en catastrophe » soupire Bernard. Bataille à la barricade On lui remet un brassard FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) et le charge d’aller porter des munitions avec l’ambulance municipale à la barricade du pont de Sèvres. Mais, au moment de repartir, des Allemands arrivent à bord d’un char et des autos : « Les occupants de la barricade ouvrent le feu avec un FM et divers fusils. Ils lancent les grenades que nous venons d’apporter. Hélas, ce sont des fumigènes ! Nous nous sommes planqués, pas très fier, en attendant notre sort. La fumée disparue, plus rien : les Allemands avaient dégagé par les berges ! ». Un détachement de l’armée du général Leclerc fait finalement son entrée avec, à sa tête, le commandant Jacques Massu. « Ce détachement s’est arrêté devant mon domicile. Le lendemain, une partie a effectué le nettoyage de l’usine Renault dans laquelle les Allemands s’étaient réfugiés » se remémore Bernard. Intarissable, il poursuit : « Peu après le passage des premiers éléments, alors que nous venions de dégager la barricade, une Jeep est arrivée trop vite dans cette excavation : projection du conducteur, de la machine à écrire et de la Jeep. J’ai retrouvé ce G.I. le soir, arrêté avec sa Jeep chez un dentiste, juste en face de mon immeuble. Ce dentiste planquait des aviateurs alliés. Dans ses écrits, Hemingway signale qu’il est arrivé à Paris par le pont de Sèvres. Peut-être est-ce lui ? Possible car en 1944, il avait 45 ans ». Bernard fait ensuite partie du service d’ordre du général de Gaulle lors de sa descente des Champs-Elysées. Ce jour-là, le 26 août, il échappe de peu au feu d’un tireur embusqué près de la Chambre des députés, dans le 7e arrondissement. En 1945, à 17 ans, Bernard s’engage dans la Marine nationale. Il part alors sur le croiseur Suffren à destination de l’Indochine.
Un concert à la mémoire de Julie Douib, 34 ans, abattue en Corse le 3 mars dernier par son conjoint, s’est tenu mercredi 12 juin au cinéma Les variétés de Vaires-sur-Marne, réunissant 300 personnes.
A l'entrée du cinéma Les variétés de Vaires
Le concert, d’une durée de deux heures, a fait salle comble. Il était donné par l’association Les saltimbanques de Vaires au profit des deux enfants de Julie, Anthony 8 ans et Lucca 10 ans, dont la garde a été confié pour le moment à Lucien et Violetta, les parents de Julie. Ces derniers étaient d’ailleurs présents ce soir-là, accompagnés de Jordan, frère de Julie, et de Lucca et Anthony. « Julie est née à Paris, mais elle était connue et très aimée à Vaires où elle a été scolarisée lors de notre arrivée dans cette ville en 1992» souffle Violetta, en pénétrant dans la salle. Julie avait poursuivi sa scolarité à l’école des Pêcheurs puis en 1995 au collège René-Goscinny, avant d’aller en 1999 au lycée Gaston-Bachelard, à Chelles.
Le Diable au bois dormant Loïc Thomas Gébert, président des Saltimbanques de Vaires, mais également auteur-compositeur, a notamment interprété la chanson qu’il avait écrite pour Julie : « Ça commence toujours comme ça. Par il était une fois une princesse endormie et un homme qui lui sourit. Un baiser langoureux, un réveil somptueux, des promesses sans fin qui s’arrêtent du jour au lendemain. C’est le Diable au bois dormant, un prince pas si charmant. Elle bascule dans l’obscurité, un cauchemar devenu réalité. Et puis elle serre les poings, tente de vivre ce monstre en vain… ». Dans la salle : soutien, pleurs et indignation
La salle a accompagné les chanteurs lors des refrains
Dès le lever de rideau, Christophe, membre de l’association, a prévenu : « Habituellement, quand on commence un spectacle, il est de bon augure de dire ‘’nous sommes vraiment très heureux d’être ici parmi vous’’. Mais, ce soir, je ne vous dirai pas ça. Je vous dirai qu’en 2019, il y a des gens qui meurent de faim dans les rues et, surtout, des femmes qui vivent encore ce qu’a vécu Julie ».
L’émotion était poignante mercredi soir et, malgré quelques rires, notamment lors des imitations de Florian, le public a oscillé entre larmes et colère sourde. Assise au premier rang, une septuagénaire ne mâche pas ses mots : « Je suis Vairoise depuis toujours. Je ne connaissais pas Julie, mais suis venue soutenir sa famille car j’ai été scandalisée par sa mort. Elle avait porté plainte plusieurs fois à la gendarmerie. Son conjoint faisait partie d’un club de tir et ils ne lui ont même pas retiré son arme. Son avocat, Eric Dupond-Moretti, va certainement plaider le crime passionnel. Cela me rappelle le meurtre de Marie Trintignant en 2003 et j’espère qu’il ne va pas s’en tirer comme ça, qu’il va payer son crime ».
A la fin du concert, Céline Lolivret n'a pu retenir ses larmes.
L’initiative du concert revenait à Céline Lolivret, amie d’enfance de Julie depuis l’âge de 10 ans. Malgré le départ de cette dernière pour L’île-Rousse (Haute-Corse), les deux jeunes femmes étaient restées en contact. Céline était déjà à l’origine de la marche blanche, organisée samedi 9 mars dans les rues de Vaires, qui avait mobilisé un millier de participants, dont la comédienne Muriel Robin. « On communiquait sur Facebook. Je savais qu’elle était maltraitée par son conjoint et, maintenant, je culpabilise de n’avoir rien pu faire pour elle » soupire-t-elle. La soirée s’est achevée par « Heal the World », le tube de Michael Jackson, repris en chœur par la salle comme message d’espoir et d’amour.
Les parents de Julie. A droite, Isabelle Recio, maire de Vaires.
Ne pas oublier Julie, ni les autres Les parents de Julie, très émus, sont montés sur scène pour remercier les Vairois de leur soutien. Depuis le début de l’année, ce sont 84 femmes qui ont péri sous les coups de leurs conjoints violents, dont 34 depuis le décès de Julie. « Je vous remercie tous : ceux qui l’ont connue et ceux qui ne l’ont pas connue. Vous nous donnez le courage de continuer à nous battre » a lancé Lucien Douib. Céline « ne veut rien lâcher » et prévoit d'ores et déjà d’autres manifestations pour soutenir les deux enfants de son amie, notamment un tournoi de football à Vaires.
De même, une cagnotte a été ouverte sur Leetchi.com afin de les aider :
Près de 300 personnes ont assisté, mardi 7 mai, à la projection en avant-première du film « Nostalgia » au cinéma municipal Les Variétés, à Vaires-sur-Marne.
Qu’est-ce qui pourra sauver l’amour ? Ou tout du moins ce qu’il en reste quand on a perdu l’être cher. Les nouvelles technologies, auxquelles on voue aujourd’hui un culte démesuré, pourront-elles restituer nos plus beaux souvenirs, qui sont souvent les plus intimes ?
Revivre ses plus beaux souvenirs
Nostalgia est une entreprise high-tech qui assiste les humains en leur faisant revivre virtuellement leurs meilleurs souvenirs alors qu’ils traversent des épreuves douloureuses. « On est partis d’un rêve que l’on a suivi de façon très fluide. Nous sommes férus de nouvelles technologies et on a voulu en mettre beaucoup, mais avec tout ce que cela impliquait, notamment les risques qui pouvaient en découler. Le deuil est aussi un thème que l’on a voulu aborder » a expliqué Virginie Vancina, co-scénariste du film avec Romain Pacaud, son réalisateur.
Des acteurs issus de la comédie musicale
De gauche à droite: Sophie Delmas, Maxime Lannot, Alysée Lalande et Romain Pacaud
L’association Eliott existe depuis juin 2017. Basée à Serris, elle encourage la création de projets audiovisuels et Nostalgia est son troisième film. Toute l’équipe du film était présente, mardi soir, pour la projection sur grand écran. Parmi elle, les acteurs principaux : Maxime Lannot et Alyzée Lalande, qui a déjà participé à des comédies musicales (Grease, Notre-Dame de Paris, Peau d’âne…).
Dans le film, tourné à Lagny-sur-Marne, Chessy et Serris, leur rencontre est traitée avec beaucoup de pudeur. Pour tout dialogue, le fou rire de la jeune femme répond à l’émotion du jeune homme. « La première lecture du scénario m’a immédiatement touchéepar la densité des émotions et la poésie qu’il contenait : je me suis tout de suite reconnue en Marie » confie Alyzée Lalande.
De même, la séquence de leur ballet dans la rue se veut un clin d’œil à Jacques Demy, pour lequel Romain Pacaud ne cache pas son admiration (son prochain film sera d’ailleurs une comédie musicale). « Il y a eu tellement de bonnes surprises durant le tournage que, pour moi, cette aventure restera incroyable. Le réalisateur était très ouvert aux propositions et à l’improvisation. Une relation de confiance s’est établie et j’ai apprécié ce côté cool » reconnaît pour sa part Maxime Lannot.
L’actrice Sophie Delmas incarne la présentatrice virtuelle de Nostalgia. Elle a également joué dans plusieurs comédies musicales, dont Mamma Mia, La belle et la bête, Le magicien d’Oz : « C’est l’originalité du scénario, ce sentiment de vivre une histoire qui se répète encore et encore, qui m’a séduite. Dans cette tragique histoire d’amour sur fond de science-fiction, le challenge était de donner de l’humanité, même si j’étais entre le robot et l’hologramme ».
« Nostalgia est un petit miracle »
Une partie de l’équipe sur la scène du cinéma vairois
Pour Romain Pacaud, Nostalgia, est un « petit miracle ». Il l’a tourné en format 4K grâce au crowdfunding (financement participatif sur internet), avec un budget de 2000 euros et l’implication de 152 personnes. « Vous êtes venus très nombreux pour découvrir l’histoire de Nostalgia, mon dernier moyen métrage. C’est une soirée particulière pour vous remercier puisque la plupart d’entre vous ont aidé à l’organisation de ce film, qui a pu voir le jourgrâce à vouscar il m’a fallu réunir un grand nombre de talents et d’énergies autour de ce projet » a-t-il avoué au public.
D’une durée de 48 minutes, son oeuvre a nécessité 98 heures d’écriture, 43 jours de préparation, 10 jours de tournage, 250 heures de travail pour la post-production sonore, 53 heures de montage, 151 heures de travail sur les effets spéciaux, une musique originale et… 387 coups de fil.
Après le succès de cette avant-première, nul doute que Nostalgia ne laissera aucun jury indifférent dans les festivals où il concourra.
Un public unanimement conquis pour cette avant-première
Résumé
Marie décède des suites d’un attentat à la terrasse d’un café. Elle attendait un bébé et s’apprêtait à l’annoncer à Raphaël, son compagnon. Depuis, ce dernier s’est retranché dans le passé pour y revivre inlassablement ses moments de bonheur avec Marie via un logiciel développé par la société Nostalgia. Mais un bug va survenir, mettant brusquement Raphaël face à un dilemme : doit-il revenir à la réalité ou se replonger dans son passé « corrigé » par la nouvelle version 2.0 que lui propose Nostalgia ?
J'ai un peu rallongé ce circuit sur Coupvray . Un village vraiment très agréable : nous avons pourtant bien cherché , nous n'avons trouvé aucun papier d'emballage , aucune canette sur les bords des chemins ! Danièle B
Lundi 18 mars, balade à Esbly
7 km le long du canal de la Marne et du Grand Morin. Nous avons eu aujourd'hui plus de chance que les marcheurs de dimanche: pas une goutte de pluie, pas un grêlon...
Lundi 25 mars aux Epinettes
Un peu de vent aujourd'hui, mais ce fut un bel après-midi de printemps. Un circuit varié de la Dhuys aux Vallières, avec vue panoramique sur la campagne. Une déception cependant: sans doute à cause de la maladie qui touche les frênes, beaucoup d'arbres ont été abattus et les chemins ont été défoncés par les engins ...
Située au cœur du parc municipal Lucie et Raymond-Aubrac, à Courtry, la mini-ferme est installée depuis le vendredi 15 mars, pour la plus grande joie de ses visiteurs, surtout les plus jeunes.
Au revoir l’hiver, bonjour le printemps ! Les pensionnaires de la petite ferme courtrysienne font leur grand retour annuel. Tout comme l’an dernier, les visiteurs pourront ainsi y retrouver une cinquantaine d'animaux domestiques : cheval, âne, chèvres, poules, coqs, lapins, oies et même, nouveauté cette année, des brebis solognotes. La municipalité rappelle que les visiteurs peuvent apporter de la nourriture, comme du pain, de la salade, des carottes, fanes et épluchures de légumes, mais qu’ils doivent impérativement les remettre aux bénévoles ou bien les déposer devant l’abri en bois.
Recherche de bénévoles
Xavier Vanderbise, le maire de Courtry, explique : « La mini-ferme existe depuis mars 2016. C’est un lieu privilégié de rencontres entre les générations. Cette année, sa gestion sera entièrement confiée à des bénévoles ».
Pour rejoindre le groupe de bénévoles qui vont s’occuper de la mini-ferme, il faut être âgé de plus de dix-huit ans et prendre contact avec le coordinateur Olivier Worms. De même, pour les sorties scolaires ou animations des centres de loisirs, les organisateurs devront prendre son attache en lui téléphonant ou en lui adressant un mail : 06 33 80 39 10 - [email protected]
Horaires de la mini-ferme
Du vendredi 15 au dimanche 31 mars : 8 heures à 18 h 30
Du lundi 1er avril au dimanche 15 septembre : 8 heures à 20 heures
Du lundi 16 septembre au dimanche 3 novembre : 8 heures à 18 h 30.
S. Moroy
Parc Lucie et Raymond-Aubrac, entrée libre. Accès par le 52 rue du Général Leclerc ou par le parking situé côté Nord de l’espace Robert-Jacobsen, rue Charles Van-Wyngène.
Un retraité montévrinois, apiculteur amateur, est intervenu, lundi 11 mars, au conseil communautaire de Marne et Gondoire pour alerter les élus sur le retour du frelon asiatique en Seine-et-Marne. Selon lui, après un hiver plutôt doux, le frelon va proliférer au printemps.
Francis Gandon a attendu patiemment la fin de la séance, lundi soir, avant de se lever lorsque Jean-Paul Michel, le président de la communauté d’agglomération, a donné la parole à la salle : « Nous sommes un petit groupe d’apiculteurs amateurs sur le territoire de Marne et Gondoire qui, depuis plusieurs années, avons installé des ruches dans nos jardins. Huit cents nids de frelons asiatiques ont été recensés en Seine-et-Marne en 2018, sans compter ceux qui n’ont pas été repérés. On compte quatre cents fondatrices par nid, dont probablement la moitié aura bien passé l’hiver car il a été doux. Cela va donc faire un sacré paquet de nids cette année ! »
Il poursuit : « En octobre dernier, un nid de frelons asiatiques s’est installé dans un arbre de mon jardin. J’ai contacté les pompiers, mais ils ne gèrent que les frelons européens pour la somme de cent vingt euros. Ils m’ont conseillé de contacter la mairie de Montévrain, qui m’a donné la liste de spécialistes pouvant intervenir moyennant la même somme de cent vingt euros ».
La prise en charge, un problème d’intérêt général
Mais Francis Gandon a appris que Ségolène Royal avait pris, en 2017, un décret pour la prise en charge par les préfectures des frais d’intervention chez les particuliers. Pourtant, malgré sa demande, il n’en a pas bénéficié. Il s’est alors tourné vers la mairie qui lui a confirmé « que certaines communes et communautés de communes prenaient en charge tout ou partie des frais d’intervention chez les particuliers ».
L’apiculteur amateur, qui possède trois ruches, a conclu son plaidoyer : « Il nous semble indispensable que ces frais soient pris en charge par Marne et Gondoire. Qui, à part des habitants sensibles au développement durable et à la survie de la planète, va dépenser jusqu’à cent quatre-vingt euros pour détruire un nid ? Prenez ces frais en charge avant que les nids ne fleurissent partout avant l’arrivée du printemps ». Ses propos ont recueilli des applaudissements nourris de la part de plusieurs élus, mais aussi parmi le public.
La société Abeilles et miel de Rémi et Nicolas Martin, apiculteurs à Lagny-sur-Marne, ainsi que le GDSA 77 (Groupement de défense sanitaire apicole de Seine-et-Marne), soutiennent l’initiative de Francis Gandon et de Maia
(Mouvement apiculteurs individuels autonomes), groupement créé en 2013.
Photo: Monsieur Lecleuyou, apiculteur amateur à Villeparisis, lors de la conférence qu'il a menée le 31 janvier 2019 à Villevaudé (maison de retraite "SOS Seniors" château du Poitou)
Un cadre légal pour son extermination
Apparu en 2004 en France, le frelon à pattes jaunes ou frelon asiatique, constitue une menace réelle pour l’apiculture, mais aussi pour la biodiversité, dont celle des insectes pollinisateurs. Particulièrement envahissant, le frelon asiatique a été classé espèce nuisible pour l’abeille domestique par arrêté ministériel du 28 décembre 2012, ce qui donne un cadre légal à sa destruction Serge Moroy
Courtry ► Arts créatifs : le traditionnel salon de printemps ouvre ses portes samedi 16 mars
La ville de Courtry et l’association Renaissance et culture lancent leur traditionnel salon de printemps des arts créatifs. Il ouvre ses portes samedi 16 mars à l’espace Robert-Jacobsen et les refermera dimanche 24 mars.
A nouveau, peintres et sculpteurs exposeront leurs œuvres, deux cents au total, chacune représentative en leur genre de toutes les tendances artistiques, qu’elles soient anciennes ou modernes. Dans le hall de l’espace Jacobsen, les visiteurs auront également l’occasion d’admirer le travail des élèves des différents cours que proposent Renaissance et culture, association courtrysienne. Des bénévoles accueilleront et guideront les écoliers qui pourront découvrir les nombreuses et subtiles interactions entre le monde de la peinture et celui de la sculpture. Le maire, Xavier Vanderbise, précise : « Pour ce 27e salon, nous avons choisi de mettre à l’honneur deux artistes : Huguette Felicité-Météry pour sa sculpture sur argile et Régis Broustet pour sa peinture réaliste ».
Les deux invités d’honneur
Fascinée depuis son plus jeune âge par le travail de l’argile, Huguette Félicité-Météry, 73 ans, fait glisser la terre entre ses mains avant de la façonner au gré de son inspiration. L’esquisse d’un visage ou le galbe d’une hanche préfigurent déjà sa nouvelle création, qui va prendre vie sous ses doigts agiles. Ses oeuvres sont une véritable ode à la beauté et à la grâce féminines. L’artiste réside à Boissise-le-Roi (Seine-et-Marne).
Par un dessin spontané et épuré qu’il associe au lavis d’acrylique et d’encre, Régis Broustet, 61 ans, croque la vie dans les quartiers citadins, dont ceux de Paris où il réside. Ses lavis colorés se révèlent tels des instantanés arrachés à la fuite du temps, qui se veulent être autant de témoignages sur l'environnement et le quotidien de nos contemporains. S. Moroy
Salon de printemps et exposition des arts créatifs. Espace Robert-Jacobsen, 31 rue Charles Van-Wyngène. Entrée libre. Du samedi 16 mars au dimanche 24 mars. Lundi, mardi, jeudi et vendredi : de 16 heures à 18 heures. Mercredi et samedi : de 10 heures à 12 heures. Dimanche : de 14 heures à 18 heures.
L’association La cave se rebiffe a réalisé, samedi 1er décembre, un diaporama géant projeté sur la façade de l’église Notre-Dame-des-Ardents, à Lagny-sur-Marne.
Malgré la pluie, les Latignaciens sont venus en nombre, samedi soir, pour assister sur le parvis de l’hôtel de ville à une rétrospective audiovisuelle contant l’histoire de leur ville. Celle-ci s’articulait autour de l’église Saint-Pierre de Lagny, ainsi que de son église aujourd’hui nommée Notre-Dames-des-Ardents.
L’initiative était due à l’association Le Cave se rebiffe, un collectif latignacien créé en février 2006 qui s’est fixé pour objectif de promouvoir les arts, la culture et les loisirs. La préparation du diaporama géant a nécessité six mois de travail. Le spectacle, gratuit et d’une durée de vingt minutes, donnait en fait le coup d’envoi des festivités de Noël dans la ville.
Une immersion au cœur de l’Histoire
Le défi du collectif était de redonner vie aux vieilles pierres de l’abbatiale Notre-Dame-des-Ardents, en projetant sur sa façade une évocation de Saint Fursy, fondateur du monastère de Lagny au VIIe siècle, les foires qui ont fait la renommée de la ville, ainsi que les visites de Jeanne d’Arc pendant la guerre de Cent ans. A la fin de la projection, les spectateurs ont été invités « à marcher dans les pas des pèlerins qui, jadis, déambulaient dans les murs de l’abbatiale ».
« L’histoire de Jeanne d’Arc m’a fascinée »
En franchissant le porche de l’église, Eric, 43 ans, confie : « J’habite Lagny depuis 2013, mais je ne savais pas que la ville avait un passé aussi riche ». Julie, 34 ans, est venue avec sa fille, Noémie, 7 ans et demi. « C’est vraiment un beau spectacle, une bonne initiative. Ma fille avait les yeux complètement écarquillés. Je n’ai jamais mis les pieds dans cette église, mais là, je vais la visiter car l’histoire de Jeanne d’Arc, l’une des mes héroïnes préférées, m’a fascinée » reconnaît la jeune femme.
Jeanne d’Arc est venue trois fois à Lagny
Après l’échec de l’assaut sur Paris, Jeanne d’Arc s’est arrêté le 12 septembre 1429 à Lagny, « ville fortifiée et hospitalière », avant de repartir vers la Loire. Avec deux cents soldats, elle y est retournée, le 6 avril 1430, « pour ce que ceux de la place faisoient bonne guerre aux Anglois ». A l’église Notre-Dame-des-Ardents, elle s’est jointe à des prières pour un nourrisson mort depuis trois jours. Dans ses bras, le bébé aurait bâillé trois fois, juste le temps de le baptiser : on a parlé alors du « miracle de Lagny ». Jeanne est repartie pour Melun, mais est revenue à Lagny vers le 23 avril où elle a engagé un combat victorieux contre une bande d’Anglo-Bourguignons, dans la plaine de Vaires-sur-Marne. Vers le 5 mai, elle est partie pour Compiègne mais, capturée par des mercenaires à la solde des Anglais, a connu la fin tragique que l’on sait, le 30 mai 1431 à Rouen.
Un haut lieu du patrimoine
L’église paroissiale actuelle, reconstruite après l’incendie survenu en 1184, est celle de l’ancienne abbaye et date de la première moitié du XIIIe siècle. Classé monument historique en 1886, le bâtiment n’est en fait que le chœur d’un vaste édifice inachevé, pressenti pour devenir une cathédrale. Le nom de Notre-Dame-des-Ardents lui a été attribué en juillet 1950. Des vitraux modernes, signés Calixte Poupart, ont remplacé ceux détruits par les bombardements de la ville, les 27 et 28 août 1944. Serge Moroy
La visite a commencé par la carrière de Villevaudé près du bois Gratuel (appelée carrière du Pin). Ils ont déjà bien creusé. La terre est retirée en couches successives.. L'extraction du gypse se fera à 30 m en dessous du sol..
Dans le bois Gratuel on peut lire sur les panneaux les modalités de protection de la nature
Si on a pu constater que 3 mares ont été créées, ainsi qu'un merlon pour les grenouilles… on a pu également regretter des réponses moins explicites aux questions posées…
Dans la carrière de Villeparisis qui va bientôt arriver en fin d'exploitation, on aperçoit les arbres plantés en 2006 avec les élèves de l'école Ivan Peychès.
Un apiculteur a offert à chaque visiteur un petit pot de miel de sa dizaine de ruches placées dans la carrière de Villeparisis.
Les photos n'ont pas été autorisées pour la visite de l'usineoù les plaques de placo sont fabriquées (à raison de 1 plaque par seconde) dans un bâtiment de 600m sur une chaine de fabrication de 450m de long...
Jacques Higelin, auteur compositeur, interprète et comédien, est mort, vendredi 6 avril, à l’âge de 77 ans. Le maire de Chelles, Brice Rabaste, a tenu, le jour-même de sa disparation, à saluer la mémoire de « l’enfant du pays ».
Photo: Entre la sénatrice Claudine Thomas et Brice Rabaste, maire de Chelles, Jacques Higelin à la salle Albert-Caillou en 2016
Dans l’hommage qu’il lui a rendu, Brice Rabaste s’est rappelé lorsque Jacques Higelin était venu à Chelles, en mars 2016, pour revoir la petite salle de théâtre de ses débuts : « Artiste accompli, Jacques Higelin était également un homme d’engagement, dont l’altruisme et la modestie étaient reconnus de tous. Il avait cette forme d’énergie communicative et formidable, qui a captivé tous ceux qui ont eu la chance de le voir sur scène. Une scène qu’il occupait d’ailleurs avec une sincérité profonde pour interpréter des ballades poétiques, graves ou mélancoliques, et qui resteront à jamais dans nos mémoires ».
« Pars, surtout ne te retourne pas » (chanson de 1978)
Jacques Higelin est né à Brou-sur-Chantereine le 18 octobre 1940. Il a grandi à Chelles où il a découvert le cinéma, en fréquentant les trois salles de l’époque : le Palace, le Majestic et le Rigoletto. Encouragé par son père, cheminot qui travaillait à la gare de triage et voyait déjà en lui un futur Maurice Chevalier, Jacques Higelin qui préférait quant à lui Charles Trenet, s’était lancé dans la chanson à partir de 1966. Il avait même fait ses premières représentations sur la scène du petit théâtre Albert-Caillou, dans le centre-ville de Chelles. Au fil des années, son talent, sa sensibilité, ainsi que le style de ses chansons, allaient faire de lui un artiste connu et apprécié des Français, marquant au passage toute une génération éprise, comme lui, de liberté. Au cinéma, il incarnera pas moins d’une trentaine de rôles. En octobre 2015, l’artiste avait publié son autobiographie chez Fayard, « Je vis pas ma vie, je la rêve », dans laquelle il évoquait son enfance à Chelles. S.Moroy
Lagny-sur-Marne, ville de Seine-et-Marne, à 30 km de Paris, s’est illustrée par le passage de Jeanne d’Arc à la tête de ses troupes pendant la guerre de Cent-Ans. Celle-ci opposa, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois et, donc les royaumes d’Angleterre et de France.
Dans le centre-ville de Lagny se trouve l’église Notre-Dame-des-Ardents, une abbatiale du XIIIe siècle, classée monument historique en 1886, et dans laquelle serait cachée, selon une légende tenace, l’épée de Fierbois, l’une des deux épées de Jeanne d’Arc.
« Envoyez-là quérir, Sire »
Partie de sa Lorraine natale pour sauver le roi de France, Jeanne d’Arc arriva en mars 1428 à Chinon (Indre-et-Loire). « Mes voix m’ont révélé que Dieu a voulu choisir l’épée qu’il me destine. Elle repose dans la chapelle de Fierbois. Envoyez-là quérir, Sire. On la reconnaîtra à cinq petites croix qui sont gravées près de la garde. Elle se trouve près de l’autel » aurait-elle déclaré à Charles VII.
Bien que rouillée, mais telle qu’elle avait été décrite, l’épée fut en effet trouvée à l’endroit indiqué dans l’église de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Il semblerait que ce soit en fait celle de Charles Martel, qui avait vaincu les Arabes à Poitiers, en 732.
Jeanne est venue trois fois à Lagny
En mai 1429, Jeanne d’Arc mène ses premiers combats et environ 10 000 hommes libèrent Orléans assiégée par les Anglais. Mais, après l’échec de l’assaut sur Paris, Jeanne se replie le 12 septembre 1429 à Lagny-sur-Marne, « ville fortifiée et hospitalière », avant de repartir vers la Loire. Elle y revient pourtant le 6 avril 1430, à la tête de deux-cents soldats, « pour ce que ceux de la place faisoient bonne guerre aux Anglois ».
Au cours de sa deuxième visite, Jeanne, très pieuse, se joint à des prières dans le chœur de l’église Notre-Dame-des-Ardents pour un nourrisson déclaré mort depuis trois jours. Dans ses bras, le bébé baille trois fois, juste le tempsde le baptiser. On parle alors du « miracle de Lagny ».
Jeanne part ensuite vers Melun, toujours en Seine-et-Marne, mais revient encore à Lagny, le 23 avril, pour engager un combat dans les plaines de Vaires-sur-Marne contre Franquet d’Arras, un chef de bande bourguignon allié des Anglais, ces ennemis tant détestés. Vaincu, ce dernier doit, comme il est alors de coutume remettre son épée à Jeanne. Vers le 5 mai, Jeanne part cette fois pour Compiègne (Oise) afin de libérer la ville assiégée. Le 23 mai, elle est capturée par les Bourguignons qui vont la livrer aux Anglais et elle connaîtra la fin tragique que l’on sait, le 30 mai 1431.
Malgré la disparition de la jeune héroïne de 19 ans, le cours de la guerre tournera finalement en faveur du roi car « la pucelle d’Orléans » a insufflé un patriotisme qui faisait jusqu’alors défaut. En 1435, Paris sera repris aux Anglais et, quelques années plus tard, ces derniers seront enfin « boutés hors du royaume de France » et conserveront que le port de Calais.
L’épée de Fierbois serait-elle cachée dans l’abbatiale ?
Une légende, qui a la vie dure, prétend que l’épée de l’héroïne serait cachée dans l’église Notre-Dame-des-Ardents. Le 3 mars 1431, lors de son procès à Rouen, Jeanne est interrogée sur ses armes. Elle répond avoir conservé l’épée de Franquet d’Arras et offert la première à l’abbaye de Lagny.
L’épée serait donc peut-être cachée dans un souterrain, une crypte voire un pilier de l’édifice religieux.
Le chanoine Jager (1879-1965) se fit le champion de l’idée que cette arme était bel et bien restée à Lagny. A tel point qu’après des consultations de radiesthésistes et de sourciers, il alla même jusqu’à promettre une récompense à quiconque retrouverait la fameuse épée.
Mais des historiens ont nuancé. Un frère de Jeanne aurait été en possession de la mythique épée après sa mort puisqu’il était chargé de veiller sur les biens de sa sœur. Certains l’auraient même aperçue à Jérusalem, pendant les croisades
Deux épées : une seule statue
De nos jours, la statue de Jeanne d’Arc, érigée derrière le chevet de l’abbatiale, est le seul monument à la représenter avec les deux épées à la main. Réalisée en 1922, elle est l’œuvre du sculpteur Armand Roblot et sera inaugurée le 13 mai 1923.
Béatifiée en 1909 puis canonisée le 16 mai 1920 par Pie X, Jeanne d’Arc est devenue l’une des quatre saintes patronnes secondaires de la France et sa fête nationale a été fixée au deuxième dimanche de mai.
Jeanne d’Arc et Lagny au cinéma
Le premier film ayant pour héroïne Jeanne d’Arc date de 1898. Dans un film de Victor Fleming de 1948, Ingrid Bergman incarne Jeanne d’Arc, mais la ville de Lagny n’y est pas évoquée. En 1953, dans le film « Destinées » signé Jean Delannoy, Michèle Morgan interprète Jeanne au moment où le nourrisson est ressuscité. Les films ont été tournés en studio, mais les deux actrices souhaiteront plus tard connaître l’église de Lagny-sur-Marne
Par ailleurs, seul un film soviétique réalisé en 1970 (Le début, de Gleb Panfilov) a fait mention à ce jour de Franquet d’Arras, le chef bourguignon, vaincu par Jeanne, qui combattait pour les Anglais. S Moroy
Le chœur des grandes voix cosaques de Kouban s’est produit, samedi 10 mars, à l’église Saint-Etienne à Claye-Souilly. Cent-cinquante personnes ont été conquises par les voix graves et puissantes de la formation slave.
Le chœur réunit cinq artistes qui incarnent les plus belles voix d’opéras aussi prestigieux que ceux de Saint-Pétersbourg, Moscou, Kiev, et aussi d’anciens solistes des fameux chœurs de l’Armée rouge. Sous la direction artistique de son chef de chœur, Andréï Kikena (à l’accordéon), les artistes ont interprété, samedi, des polyphonies cosaques et des chansons issues du folklore traditionnel russe et ukrainien, accompagnées de l’accordéon, de la guitare et de la balalaïka.
« Il est revenu le temps du muguet »
Tous les chants étaient d’une beauté grave et surprenante. Ils alternaient des airs mélancolique à des mélodies plus légère, avec des fantaisies vocales étourdissantes, magnifiquement rendues par l’acoustique de l’église. A la fin du concert, le groupe slave a invité le public a reprendre en chœur des chants aussi populaires que « Le temps du muguet » et « Kalinka ».
L’ensemble se produit sur de nombreuses scènes en France et à l’étranger. Il était déjà venu en 2010 à Claye-Souilly pour participer au cinquième festival musiques du monde organisé par Chœur Odyssées et aussi, la même année, à Chelles et Annet-sur-Marne.
La première partie du programme de la soirée était consacrée à Chœur Odyssées. Accompagnés au piano par Marc Denouel, les choristes ont interprété des chants classiques et profanes (Japon, Ukraine), dont le Stabat Mater du compositeur irlandais Karl Jenkis.
Chœur Odyssées se produira à nouveau dans le cadre de son traditionnel festival musiques du monde avec, comme invité, un chœur d’Erfurt, capitale de la Thuringe, une région située au cœur de l’ex-RDA. S Moroy
Le concours international de piano de Lagny-sur-Marne s’est achevé avec panache, dimanche 11 février. Venus du monde entier, quatre-vingt jeunes virtuoses se sont affrontés autour d’un piano.
Les six finalistes de la catégorie major
Une fois encore les œuvres des plus grands compositeurs ont résonné sous la haute voûte du salon d’honneur de l’hôtel de ville. Deux-cents personnes ont assisté, dimanche après-midi, à la proclamation des résultats des concurrents dans la catégorie major, catégorie dans laquelle s’affrontaient cinquante-quatre jeunes pianistes venus du monde entier et tous âgés de moins de 33 ans.
« Le niveau était plus fort que l’an dernier »
Hugues Leclère, pianiste professionnel et directeur du concours, confie : « c’est un excellent niveau, plus fort que l’an dernier, avec beaucoup de Russes, d’Ukrainiens, Hongrois, Roumains ; le bloc de l’Est était bien représenté. Il y avait aussi de très bons pianistes français, malheureusement il n’y en a pas eu en finale. Les six finalistes se sont détachés vraiment, même si nos votes étaient serrés et homogènes. La plupart des pianistes sont des professionnels et vivent déjà de la musique, c’est un plus pour eux ».
Faire rayonner le concours
Le maire, Jean-Paul Michel, a salué les compétiteurs, les familles latignaciennes qui les ont accueillis, une trentaine au total, ainsi que tous les bénévoles. Il a également souligné l’implication de la conseillère artistique, Anne Jomin, et de la conseillère municipale, Isabelle Moreau : « c’est la douzième édition du concours de piano et il n’existerait pas sans Isabelle. Cette année, c’était extrêmement compliqué après la période que nous venons de vivre avec les inondations, la neige puis le froid ». Le maire, aussi président de Marne-et-Gondoire, réfléchit à ouvrir le concours de piano à l’intercommunalité « afin de le faire rayonner auprès des vingt communes et des 100 000 habitants qui la composent ».
Palmarès
Catégorie junior (moins de 17 ans, 10 candidats)
1er prix : Xinyue Gao, 15 ans, Chine
2e prix : Elia Cecino, 16 ans, Italie
3e prix : Piotr Lara, 16 ans, Pologne
1er accessit ex-æquo : David Raoul Salomon Bob, 15 ans, Roumanie et Ayoub Ouahman, 15 ans, France
2e accessit : Liam Dugelay, 14 ans, Canada.
Catégorie jeune (moins de 22 ans, 16 candidats)
1er prix : Riccardo Gagliardi, 21 ans, Italie
2e prix ex-æquo : Yuiko Hasegawa 21 ans, Japon et Xintian Zhu, 19 ans, Chine
1er accessit : Jérôme Fréjaville, 19 ans, France
2e accessit : Lvjie Zhang, 19 ans, Chine.
Catégorie major (moins de 33 ans, 54 candidats)
1er ex-aequo : Balázs Demény, 28 ans, Hongrie et Pjotr Naryshkin, 28 ans, Ukraine
2e prix : Oleg Khudiakov, 23 ans, Russie
3e prix : Tsubasa Tatsuno, 27 ans, Japon
4e prix : Osvaldo Nicolas Ettore Fatone, 22 ans, Italie
5e prix : Raul Da Costa, 24 ans, Portugal
Prix de la ville de Lagny-sur-Marne ex-æquo : Balázs Demény et Pjotr Naryshkin
Prix du public : Balázs Demény
Bourse de l’école normale de musique de Paris Alfred-Cortot (valeur 4000 euros) : Pjotr Naryshkin (Serge Moroy)
La médiathèque de l’Orangerie de Claye-Souilly a célébré l’univers du polar, samedi 3 et dimanche 4 février. Des animations, jeux, conférences, rencontres et dédicaces ont égayé le week-end, histoire que les visiteurs ne broient pas du noir.
Le roman policier, qu’il s’adresse aux jeunes ou aux adultes, représente un tiers des ouvrages empruntés à la médiathèque clayoise. Il n’en fallait pas plus pour que la fête du livre, lancée pour la première fois samedi matin par le maire, Yves Albarello, ne prenne une coloration résolument noire. Un café musical sur les musiques de films policiers, des jeux et des maquillages pour les plus jeunes, des rencontres d’auteurs et de dédicaces (Benoît Minville et Nicolas Mathieu), une sélection des meilleurs polars 2017 par Gérard Meudal, ancien journaliste à Libération, et les bibliothécaires de Claye-Souilly et de Villeparisis, ont ravi les amateurs du genre tout au long du week-end.
Le fait divers a nourri le cinéma policier
Samuel Schwiegelhofer, ancien bibliothécaire à la Bilipo (Bibliothèque des littératures policières) à Paris, a tenu une conférence, samedi après-midi, sur le cinéma policier. « Le cinéma policier vient lui-même d’un autre genre, le roman policier qui est apparu au XIXe siècle et dont il s’est fortement inspiré » a-t-il avancé.
A l’origine, le genre, jugé vulgaire, a été décrié, mais dès l’apparition du cinéma, en 1895, des pionniers s’en sont emparé et en ont fait un divertissement populaire, tels Birt Acres, Georges Méliès, Ferdinand Zecca, Louis Feuillade. « Le fait divers est très lié au roman et film policiers et le XIXe siècle n’en manque pas avec l’essor de la presse. Tout de suite, il y a eu un enjeu commercial entre les grandes compagnies de cinéma, comme Gaumont et Pathé » a souligné l’intervenant.
En savoir plus sur http://www.magjournal77.fr/claye-souilly-fete-du-livre-la-mediatheque-a-rendu-hommage-au-polar/#twerJGE3AOmFCBYW.99
La médiathèque de l’Orangerie de Claye-Souilly a célébré l’univers du polar, samedi 3 et dimanche 4 février. Des animations, jeux, conférences, rencontres et dédicaces ont égayé le week-end, histoire que les visiteurs ne broient pas du noir.
Le roman policier, qu’il s’adresse aux jeunes ou aux adultes, représente un tiers des ouvrages empruntés à la médiathèque clayoise. Il n’en fallait pas plus pour que la fête du livre, lancée pour la première fois samedi matin par le maire, Yves Albarello, ne prenne une coloration résolument noire.
Un café musical sur les musiques de films policiers, des jeux et des maquillages pour les plus jeunes, des rencontres d’auteurs et de dédicaces (Benoît Minville et Nicolas Mathieu), une sélection des meilleurs polars 2017 par Gérard Meudal, ancien journaliste à Libération, et les bibliothécaires de Claye-Souilly et de Villeparisis, ont ravi les amateurs du genre tout au long du week-end.
Le fait divers a nourri le cinéma policier Samuel Schwiegelhofer, ancien bibliothécaire à la Bilipo (Bibliothèque des littératures policières) à Paris, a tenu une conférence, samedi après-midi, sur le cinéma policier. « Le cinéma policier vient lui-même d’un autre genre, le roman policier qui est apparu au XIXe siècle et dont il s’est fortement inspiré » a-t-il avancé. A l’origine, le genre, jugé vulgaire, a été décrié, mais dès l’apparition du cinéma, en 1895, des pionniers s’en sont emparé et en ont fait un divertissement populaire, tels Birt Acres, Georges Méliès, Ferdinand Zecca, Louis Feuillade. « Le fait divers est très lié au roman et film policiers et le XIXe siècle n’en manque pas avec l’essor de la presse. Tout de suite, il y a eu un enjeu commercial entre les grandes compagnies de cinéma, commercial entre les grandes compagnies de cinéma, comme Gaumont et Pathé » a souligné l’intervenant.
ercial entre les grandes compagnies de cinéma, comme Gaumont et Pathé » a souligné l’intervenant. En savoir plus sur http://www.magjournal77.fr/claye-souilly-fete-du-livre-la-mediatheque-a-rendu-hommage-au-polar/#twerJGE3AOmFCBYW.99
Le plaisir de frissonner Le public se précipitait alors dans les salles de cinéma pour frissonner de plaisir devant les aventures trépidantes de Fantômas ou de Judex, des feuilletons haletants dans lesquels les héros étaient d’ingénieux criminels ou de ténébreux justiciers. La Première Guerre mondiale, si elle met un frein à la production européenne, n’a pas empêché l’apparition d’un personnage emblématique : le détective. Ce dernier connaîtra plus tard son apogée en Angleterre, avec Scotland Yard, mais aussi aux Etats-Unis, avec le FBI.
Du gangster élégant au petit truand de banlieue Le film noir est typique des années trente. Jean Gabin fait ses débuts dans « Méphisto » avec René Navarre, l’acteur qui incarnait justement Fantômas dans les films de Louis Feuillade. Mais c’est dans « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker (1954) que Jean Gabin va, selon Samuel Schwiegelhofer, « désacraliser en France la figure du gangster ». De même, grâce à l’adaptation des dialogues d’Albert Simonin, l’argot va prendre une nouvelle saveur dans les propos truculents des « Tontons flingueurs », le film de Georges Lautner (1963), avec Francis Blanche, Bernard Blier, Lino Ventura et Jean Lefebvre. Enfin, Samuel Schwiegelhofer note que « l’urbanité a favorisé l’apparition des petits truands de banlieue ». Alain Delon, Jean-Paul Belmondo et Gérard Depardieu ont ainsi interprété des rôles de voyous à leurs débuts devant la caméra. S.Moroy
Les nouveaux élus du conseil municipal des enfants (CME) et des jeunes (CMJ) ont été solennellement investis dans leurs fonctions, samedi 25 novembre, à Courtry. A cet effet, l’écharpe tricolore leur a été décernée.
Fierté et émotion étaient palpables, chez les enfants comme leurs parents, dans la salle des mariages où s’est déroulée la cérémonie d’intronisation.
Renouvellement du CME
Les seize membres du CME, élèves de CM1 des écoles Georges-Brassens, Jacques-Brel et Michel Lefèvre, avaient été auparavant élus par leurs camarades. Ils siégeront pour deux ans et remplacent leurs prédécesseurs installés en 2015, année de création du CME à Courtry.
Création du CMJ
Les douze membres du CMJ sont des élèves de cinquième, élus par leurs camarades du collège Maria-Callas. Ils siégeront également pour deux ans et c’était la première fois que le CMJ était créé à Courtry. Tout comme pour leurs collègues du CME, la parité fille-garçon était respectée.
« Vous êtes l’avenir de Courtry »
Le maire a fait remarquer aux jeunes conseillers. « Vous avez l’envie de faire avancer des dossiers, avec vos idées et votre programme, puisque vous avez accepté d’être les porte-paroles de vos camarades. Vous êtes l’avenir de Courtry et d’un petit peu la France ; vos avis vont donc être pris en compte… Vous allez apprendre à maîtriser un budget que nous allons vous accorder, débattre ensemble de vos choix, en discuter, les amender et les faire évoluer. C’est un véritable espace démocratique que nous vous proposons ».
Il a aussi insisté sur le sens de leur engagement : « Vous êtes ici pour servir les autres et non pour vous servir vous-mêmes. Les projets que vous porterez doivent être ceux qui touchent le plus de monde et vous serez bien sûr entourés des services de la Ville pour réaliser vos missions ».
Leurs prédécesseurs avaient organisé des événements au profit des Restos du cœur et lancé, sous forme de panneaux installés en ville, une campagne de sensibilisation contre les déjections canines.
Chasse au trésor, skatepark, circulation…
Mathilde aura bientôt 9 ans. Élève à Georges-Brassens, elle souhaite développer les loisirs, dont une grande chasse au trésor à travers la commune. Léa, 9 ans, à l’école Michel-Lefèvre, se montre sensible à la propreté et à la sécurité. « Les voitures roulent beaucoup trop vite dans la rue des Chênes alors que la vitesse est limitée à 30. Il faudrait aussi plus de surveillance devant les écoles, surtout les maternelles ». Ilan, 13 ans, a obtenu cinquante-quatre voix lors de son élection à Maria-Callas. Il vise la construction d’un skatepark à Courtry. Léna, 12 ans, veut pour sa part améliorer la restauration scolaire et « un nouveau parc pour les balades ».
Des visites institutionnelles
En février, le maire emmènera ses jeunes conseillers à Melun pour découvrir la préfecture et le conseil départemental. La visite de l’Assemblée nationale est programmée en avril. Les élus junior assisteront aux commémorations ainsi qu’à la cérémonie des vœux du maire qui aura lieu vendredi 19 janvier.
Les CME et CMJ se réuniront à nouveau à la mairie, samedi 9 décembre, mais cette fois pour une séance de travail.
Le maire de Chelles, Brice Rabaste, l’avait annoncé en mai, lors d’une réunion sur son bilan à mi-mandat : le musée Alfred-Bonno va subir une réhabilitation. Dès à présent, il est fermé au public car le chantier est en préparation.
Pour le maire, « la réhabilitation du musée représente un investissement nécessaire pour rattraper le manque d’entretien de la structure. Afin de pouvoir financer des aménagements de qualité, les travaux s’étaleront sur plusieurs années ».
Le site ne sera pas accessible au public durant les travaux pour des raisons de sécurité, mais la municipalité envisage de relocaliser une partie des collections dans un espace d’exposition temporaire. Selon la mairie, « plusieurs pistes sont à l’étude pour permettre aux Chellois de continuer à profiter malgré tout des collections exceptionnelles qu’abrite le musée ».
Du virtuel au réel
Un site internet dédié à la présentation des collections sera bientôt mis en service. « Les Chellois pourront ainsi profiter de visites virtuelles et se tenir informés de l’évolution des travaux ou sur les visites hors les murs qui vont être proposées en 2018 » précise Brice Rabaste.
Une fois les travaux achevés, l’édifice ouvrira ses portes avec des espaces d’exposition modernes et adaptés à tous les publics. Il arborera également une façade entièrement rénovée.
La riche histoire du musée
L’abbé Bonno, curé de Chelles de 1899 à 1911, a légué sa collection personnelle à la ville en 1921. Elle est à l’origine du musée, né en 1950 et occupant depuis 1961 l’ancienne mairie-école de la ville (construite en 1863). Les collections se sont ensuite étoffées grâce à des achats, des dons de familles chelloises, des dépôts de plusieurs organismes, publics ou privés
Parallèlement, les fouilles pratiquées sur la commune et alentour, particulièrement autour de l’abbaye lors de travaux d’urbanisme, ont permis de retracer l’histoire de Chelles sur près de 300 000 ans : camps préhistoriques, bourg gaulois, ville romaine, palais mérovingien puis abbaye royale, du VIIe au XVIIIe siècle.
Le musée abrite également des vêtements mérovingiens, dont plusieurs ont appartenu à la reine Bathilde en personne, la fondatrice du monastère, ainsi qu’à la première abbesse, Bertille.
Toutes les grandes périodes, de la Préhistoire au XIXe siècle, sont présentées à travers des collections locales qui illustrent les différentes occupations chelloises, en même temps que leur vie au fil du temps.
Noisiel s’apprête à célébrer les 34e journées européennes du patrimoine, samedi 16 et dimanche 17 septembre. La ville et en particulier sa chocolaterie sont imprégnées du souvenir. L’ancienne installation Menier pourra être visitée dimanche.
L’ancienne chocolaterie, symbole de la réussite industrielle française, aujourd’hui siège de Nestlé, ouvre ses portes dimanche. Chaque année, la visite attire plus de 30 000 visiteurs lors de journées du patrimoine.
Les Noisieliens ont payé un lourd tribut pendant la Première Guerre mondiale. Ainsi, 294 Noisiéliens ont été mobilisés, soit 40 % de la population de la cité ouvrière Menier.
Située dans le parc Louis-Guilbert, la maison de retraite portait alors le nom de Claire Menier. Il s’agit du dernier édifice construit en 1898 par les Menier, grande famille d’industriels chocolatiers dont l’histoire de la commune est indissociable.
La maison de retraite devient un hôpital militaire
L’établissement a été conçu pour les ouvriers en retraite. Son emplacement surplombe l’usine et la cité ouvrière. Après la première bataille de la Marne, qui s’est déroulée à 12 kilomètres d’ici, la maison de retraite est devenue, de novembre 1914 à avril 1919, un hôpital militaire complémentaire (n° 8) près du front.
Dirigé par Alexis Carrel, chirurgien réputé et prix Nobel de médecine en 1912, il a été aménagé pour recevoir une centaine de blessés accueillis par une quinzaine d’infirmiers et infirmières. Près de 2000 blessés y ont séjourné pendant la guerre. La paix revenue, le bâtiment a repris sa fonction de maison de retraite, avant de devenir aujourd’hui la Maison départementale des solidarités.
Un cimetière où reposent Français et Allemands
Dans le cimetière reposent des combattants français et allemands de la guerre de 1870, auxquels se sont ajoutées les sépultures de dix-huit soldats français décédés à l’hôpital militaire de Noisiel.
Le cimetière abrite également un monument à la mémoire des 96 Noisieliens morts lors du conflit 1914-1918. Il a été érigé en 1919 et inauguré en mai 1922 par de nombreuses personnalités, dont Gaston Menier (alors sénateur), le maréchal Joffre et le maréchal Pétain.
« Porté disparu »
La tragique histoire de Lucien Ribottet est gravée dans l’histoire de la commune. Âgé de 19 ans et demi, garde-champêtre connu de tous les habitants, il venait de se fiancer avant de partir avec son régiment d’infanterie (1 500 hommes) en Argonne où il a été porté disparu, le 13 juillet 1915, après l’explosion d’un obus sur le champ de bataille.
Du chocolat pour les poilus
Jusqu’à l’année 1917 qui a vu le rationnement du sucre, l’usine Menier a tourné à plein régime car le chocolat est entré dans la ration de combat du soldat (120 grammes). Pour remplacer les 294 hommes partis au front, 118 hommes ont été nouvellement embauchés et les femmes, comme partout dans le pays, ont joué un rôle prépondérant.
Dans l’attente d’une lettre de l’être cher parti au front, la vie s’est organisé et poursuivie malgré la peur de « la grosse Bertha » qui a bombardé Paris en 1918 et un bombardement aérien du triage ferroviaire de Vaires-sur-Marne qui a causé, la même année, une trentaine de morts.
Rechercher un aïeul
Les familles ont la possibilité de consulter la fiche militaire d’un aïeul dans la base nominative des morts pour la France de la Première Guerre mondiale qui ont tous été recensés par le ministère de la Défense. Serge Moroy
Le réaménagement du site des sources Sainte-Véronique s’achève à Pomponne. Séparé de l’église par la rue de Paris, le parc est peu connu des habitants, même si un pèlerinage s’y déroule chaque année. Le prochain aura lieu samedi 16 septembre.
Dans le petit parc inséré dans la zone pavillonnaire, allée du Prieuré, coulent deux sources : la source Sainte-Véronique, sous les pieds de sa statue, et la source Saint-Pierre, qui sort d’une grotte sous l’escalier. Toutes deux convergent vers la mare, en contrebas, qui ferme la petite enclave communale.
Sa réhabilitation était envisagée depuis 2008 et son coût, estimé à 29 206 euros, a bénéficié d’une subvention de 60 % du Département. Le chantier a été confié à Initiatives 77, une association départementale qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes et adultes en difficulté.
La première phase des travaux a porté sur le débroussaillage autour de la statue de la vierge exhibant un voile sur lequel figure le visage du Christ. Les arbres ont été élagués et les espèces invasives éliminées. Un chemin a été créé pour les PMR (personnes à mobilité réduite).
Encore des travaux en septembre
La seconde phase interviendra en septembre. Elle concernera le curage de la mare et l’installation de deux pontons. « Les intervenants d’Initiatives 77, une dizaine environ, ont déjà réhabilité les berges des deux rus. Ils ont retiré les pierres sur l’une des berges, créé de petite zones humides végétalisées, avec des iris d’eaux et des massettes (Ndlr : plante herbacée à larges feuilles), posé des pierres pour traverser les rus » précise Dominique Françoise, première adjointe au maire, chargée de l’environnement et du développement durable.
La flore locale privilégiée
Le site accueille des poules d’eau, des têtards et grenouilles. Deux gîtes à insectes et un espace pour les lézards ont été aménagés. La commune privilégie les plantes locales, les thuyas de la haie ayant été retirés pour permettre aux frênes et framboisiers, qui étaient étouffés, de se développer. Des plantes aromatiques, comme la menthe et la sauge, ont été plantées près de la statue.
« J’espère que les Pomponnais redécouvriront le parc »
A l’automne, la clôture sera bordée d’arbres fruitiers et le mur accueillera de la vigne. « La culture de la vigne était autrefois très présente sur notre commune » rappelle l’élue. Après la rénovation du lieu, la commune en assurera l’entretien. « Les enfants de l’accueil de loisirs devraient également participer à la plantation d’espèces végétales et poser des nichoirs » ajoute Dominique Françoise. Elle espère que les habitants s’approprieront et profiteront mieux de l’espace ainsi mis en valeur.
Un pélerinage le 16 septembre
Le prochain pélerinage annuel est prévu samedi 16 septembre. Une procession se rendra sur les lieux après l’office religieux qui sera célébré à 18 h30, à l’église de Pomponne, située en face.
Qui était Sainte-Véronique ?
Selon les saintes écritures, alors que l’on mène Jésus pour être crucifié sur le mont Golgotha, une femme pieuse de Jérusalem lui donne son voile pour qu’il s’essuie le front. Jésus accepte et le lui rend avec son effigie imprimée dessus, d’où le prénom de Véronique (vera icona en latin).
La légende dit qu’un seigneur de Pomponne aurait rapporté d’Italie un fragment du voile et en aurait fait don au prieuré (aujourd’hui, la relique n’est plus à l’église). Une confrérie de Sainte-Véronique a été fondée à Pomponne le 6 novembre 1514, mais reste mal connue. Le prieuré est démoli pendant la Révolution. Sous le Second empire, la famille Dubarle a aménagé une niche au dessus de la source pour y placer une statue de Sainte-Véronique.
En 1988, la commune a acquis le terrain au franc symbolique. La Société du patrimoine de l’histoire de Pomponne restaure l’oratoire en 1990. Le site a été inauguré le 19 septembre 1992 et les pèlerinages, interrompus depuis 1945, ont repris depuis. Sainte-Véronique est fêtée le 4 février. C’est la patronne des photographes, des blanchisseuses et des lingères.Serge Moroy
Villeparisis :Tom Béchu a tout juste 10 ans. Il a été la doublure principale de Sacha Pinault, héros à peine plus âgé que lui du Petit Spirou, le film de Nicolas Bary qui sortira mercredi 27 septembre.
Nicolas Bary est un cinéaste pour qui l’enfance est une source d’inspiration inépuisable. Il a réalisé « Les enfants de Timpelbach » (2008) et « Au bonheur des ogres » (2013), avant de boucler « Le petit Spirou » en neuf semaines, de septembre à novembre 2016.
Un champion de BMX confirmé
A la rentrée, Tom Béchu passera en CM2 à l’école Barbara, à Villeparisis. Il pratique le BMX depuis 5 ans dans le club de la commune, mais intégrera en septembre celui de Boutigny, près de Meaux. Tom a été sélectionné trois fois pour les championnats de France et d'Europe. « En 2016, il a même été qualifié pour le championnat du monde. Mais la Colombie, c’était trop loin pour nous » soupire Peggy, sa mère. Le jeune sportif détient plusieurs titres, dont celui de champion d’Ile-de-France et de Seine-et-Marne.
Ethan, son frère âgé de 7 ans, a la même passion. Il roule dans le sillage glorieux de son aîné, raflant titres et coupes. Les deux champions sont sponsorisés par Bike'n'co racing, magasin spécialisé à Meaux.
La doublure principale du héros
En juin 2016, la production du film recherchait un enfant doué en BMX et c’est lors d’un casting, effectué au Raincy, que Tom est repéré. « Il n’y a pas de BMX dans le film, mais la production avait besoin d’un enfant qui soit à l’aise sur un vélo » confie Peggy. « J’ai retrouvé Maellan, un copain du Raincy avec qui je fais du BMX à Villeparisis. Lui aussi avait été choisi avec cinq autres, ça m'a rassuré » intervient Tom. « Début septembre, il a fallu demander l’autorisation de son école pour qu’il puisse participer au tournage. Cela n'a pas posé de problème » renchérit Peggy.
« On était aux petits soins pour moi »
« Avant le film, il devait ne pas trop bronzer pour l’été et ne pas aller chez le coiffeur » se rappelle Stéphane, son père. Un chauffeur est venu chercher Tom à 7 h 30 pour le ramener chez lui à 21 h 30. Il avait chaque fois l'obligation d’emporter son cartable car, entre les prises de vues, une enseignante l’aidait à faire ses devoirs pour éviter tout retard dans sa scolarité. La journée commençait par l'indispensable séance de maquillage. « En fait, c'était mon corps qu’ils filmaient : ils ont mis la tête de l’acteur à la place de la mienne car nous étions habillés pareils » révèle Tom, les yeux pétillants. Sa prestation a été rémunérée. Comme l'oblige la loi, l'argent a été placé sur un compte ouvert à son nom à la Caisse des dépôts et consignations et il ne pourra en disposer qu'à sa majorité.
Sept jours de tournage
Le jeune champion a participé en tout à sept jours de tournage, vivant une expérience unique. Il reconnaît avoir été impressionné par l’organisation, le nombre d'intervenants, l’intendance et les moyens techniques mis en oeuvre. Il a trouvé le rôle de Sacha « compliqué parce qu’il avait beaucoup de choses à dire » et, finalement, a apprécié de n’avoir que du vélo à faire. Tom a aussi côtoyé Pierre Richard, François Damiens, Natacha Régnier, Philippe Katerine et Armelle, alias Suzette, qui dispose de neuf doublures. « Les enfants s'entendaient bien. Des animateurs s'occupaient d'eux et ils jouaient parfois ensemble pendant les pauses » précise Stéphane.
Les images ont été enregistrées dans l’ancien collège Jean-Baptiste Corot, au Raincy (Seine-Saint-Denis), mais aussi à Puteaux et Vaucresson (Hauts-de-Seine), Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et Paris.
Inspiré de la bande dessinée éponyme de Tome et Janry, parue en 1938 aux éditions Dupuis, le film sortira mercredi 27 septembre, simultanément en France et en Belgique. « Il y a beaucoup d’action et d’humour. On ne s’ennuie paset tout le monde y trouve son compte » ajoute Peggy, qui a vu le film en avant-première avec ses deux fils.
Le pitch du film
Petit Spirou, comme toute sa famille avant lui, a son destin professionnel tout tracé. Quand sa mère lui annonce qu’il intégrera l’école des grooms à la rentrée, Petit Spirou, avec l’aide de ses copains, va profiter de ses derniers jours de classe pour déclarer sa flamme à Suzette. Sans plus se soucier des adultes, tous deux décideront alors de vivre une aventure extraordinaire.S. Moroy
Le Courtrysien Ugo Gil, 15 ans, est devenu Champion de France 2017. C’est la deuxième fois puisqu’il l’avait déjà été en 2015. Obtenu dans la catégorie cadet, son titre le sélectionne pour le championnat du monde qui aura lieu en Croatie, du 13 au 16 juillet.
Ugo a remporté le titre de champion de France au terme de deux combats de haute volée qui ont eu lieu, début juin, à la Côte-Saint-André (Isère). Il a vaincu ses deux adversaires qui le dominaient pourtant d'une bonne dizaine de centimètres et aura 16 ans le 21 août.« Je voudrais être gendarme »
Le jeune Courtrysien est en seconde au lycée Gaston-Bachelard, à Chelles. Féru de sport, il s'est mis à boxer à l’âge de 7 ans et, depuis qu’il a fait son stage de 3e au centre technique de la gendarmerie, au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), il rêve de devenir gendarme. « Je suis attiré par la protection et les questions de sécurité ; je ne me vois pas dans un bureau » confie le jeune champion, en enfilant ses gants de boxe.
Pour décrocher son titre de champion de France, il est venu s'entraîner quatre fois par semaine avec Pascal Roche, 59 ans, son coach au club courtrysien de Savate boxe française (SBF).
Il va entrer dans l’équipe de France
« C’est la première fois que l’on va en championnat du monde, mais il est vrai qu’il n’est ouvert dans cette catégorie que depuis quatre ans » se réjouit Pascal. Ugo va bientôt rejoindre l'équipe de France à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) de Paris, afin de préparer la compétition internationale qui se déroulera à Varaždinske Toplice (Croatie). Il devra combattre ses adversaires en trois rounds, d’une durée d’une minute trente chacun.
Un mètre soixante-trois, quarante-quatre kilos
« Ilne faut pas se fier à son air sympa car, dans son genre, Ugo est un fou-furieux et n’a jamais perdu depuis qu’il boxe. Il a tout : il est souple, rapide, sait feinter, a une bonne anglaise. C’est aussi un bon technicien, doté d’un mental d’acier. Quand il monte sur le ring, il ne doute jamais, quelle que soit la taille et la valeur de son adversaire qu’il va finalement envoyer dans les cordes » renchérit Pascal.
Un avis confirmé par Ange Brou, 33 ans, qui l’entraîne également. « On y croit car Ugo a vraiment toutes les qualités pour remporter le titre. Il faut qu’il soit supérieur techniquement et en touche, c’est-à-dire marquer des points, placer et varier des techniques. Mais l’essentiel, c’est qu’il prenne aussi du plaisir, qu’il soit satisfait de son travail et n’ait aucun regret » ajoute-t-il.
De la graine de champion au club
La section SBF de Courtry compte 116 savateurs, de 6 ans jusqu’aux vétérans, comme son président, Gérard Jauneau, 63 ans. Les entraînements ont lieu deux fois par semaine, chaque mardi et vendredi, au gymnase de la Dhuys. Le club fonctionne avec celui de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où Pascal enseigne également (60 adhérents). Ce dernier a une dizaine de combats à son actif, dont le titre de champion Ile-de-France en 1983 et celui de vainqueur de la coupe de Paris 1984 en première série.
Son club peut s’enorgueillir de former de la graine de champion : Ugo Gil, champion de France minime 2015 et champion de France cadet 2017, Louiza Messous, vice-championne de France minime 2016, Shérazade Bekhti, médaille d’or au tournoi national de l’avenir 2015 et finaliste, avec Noélise Gérardeaux, du championnat de France 2017. Enfin, Emma Vartanian a été vice-championne de France minime 2013.
Pascal sera présent au forum des associations qui se tiendra samedi 9 septembre, de 10 heures à 18 heures, et dimanche 10 septembre, de 14 heures à 18 heures, à l’espace Robert-Jacobsen et à la maison des associations de Courtry. S. Moroy
Ouverture du spectacle avec toute les classes de modern jazz.
Les petites abeilles en effervescence dans "Papa, j'arrive pas à dormir". Musique de Kevin MacLeod (The Builder)
Sur une mise en scène originale et des chorégraphies signées Marjorie Rescica, les professeurs et les quarante élèves de la section modern jazz ont offert au public, essentiellement familles et amis, un spectacle résolument moderne, sur des musiques de Kevin MacLeod, Superpoze, Manuel Wandji, Julia Kent, The Secession, Nathan Lanier ou Parov Stelar.
L’événement a rassemblé quelque 240 spectateurs.
Des danses tendance
A contre-courant, avec Laura Day, Anna Doulache, Faphné Goncalves et Emma Sudre.
A voix basse, avec Kim Blondel, Audrey Perrin, Elia Rudelle et Marie Tourdias.
Une onde passe, « Move Forth » (The Secession).
A huis clos (épreuve danse au bac), chorégraphié et dansé par Eline Scheltienne et Marie Tourdias.
Entre cartons et poussière, on retrouve parfois d’anciens jouets oubliés.
Sur le chemin, "The Way" (Zack Hemsey).
Que ce soit en groupe ou en duo, les jeunes danseurs ont ouvert ce soir-là les portes de l’étrange (Scanners, The Secession), parcouru des terres inconnues (Everything, Safri Duo) ou, plus simplement, rencontré l’autre (The Way, Zack Hemsey). La vieille malle, reléguée au fond d’un grenier poussiéreux, a également été rouverte pour libérer un flot de souvenirs d’enfance que l’on croyait à tout jamais perdus (Time, Nathan Lanier).
Coup de chapeau ! Le final sur la musique de Parov Stelar (Mama talking).
Afin de faire connaître les différentes disciplines qu’il enseigne, le conservatoire municipal tiendra un stand au forum des associations qui aura lieu au gymnase des Tourelles (derrière l’hôtel de ville), samedi 2 septembre.
Sonia Dagotor dédicaçait, dimanche 18 juin, son 4e roman au magasin Cultura de Claye-Souilly. Son héroïne, Julie, 30 ans et célibataire, se retrouve dans la peau d’un homme.
Le roman de Sonia Dagotor, auteur de 39 ans, a reçu le troisième prix au concours 2016 des Plumes francophones (sur 1174 candidats) et affiche déjà un beau score avec plus de 500 exemplaires vendus avant l’été.
« Le concours des Plumes francophones d’Amazon a donné une belle visibilité à mon roman. Il a surpris le jury par sa pertinence et sa drôlerie, ce qui lui a permis d’atteindre le sommet du fameux Top 100 Kindle et de trouver finalement un éditeur » confie la jeune femme avec enthousiasme.
« J’avais envie de me prouver quelque chose »
En 2012, Sonia s’est lancé le défi d’écrire une trilogie : Épouse, Mère et working girl. Occupant un poste de responsable dans la grande distribution, rien ne la prédisposait à écrire des livres. Elle résidait à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), avait deux jeunes enfants et un travail chronophage. Malgré un emploi du temps chargé, chaque soir, quand les enfants étaient couchés, elle avait rendez-vous avec ses personnages et inventait des histoires dans lesquelles chacun, homme ou femme, toutes générations confondues, peut se retrouver. Son roman, publié en trois tomes et à compte d’auteur, fait un tabac avec 12 000 exemplaires vendus sur Amazon.
Un conte des temps modernes
Il n’en fallait pas plus pour l’encourager à poursuivre les récits romanesques. Le dernier, Un anniversaire au poil ! est sorti en mai. « Suite à son vœu, Julie, célibataire, se réveille un matin dans la peau d’un homme. Elle ou plutôt il, ressemble un peu à l’acteur canadien Ryan Gosling. Cela donne lieu à des situations cocasses et coquines car elle ne sait pas trop comment elle doit réagir dans ce corps d’homme. A travers l’expérience inédite, elle va comprendre certaines situations… Au-delà des clichés, ce roman est positif, plein d’espoir, d’amour et d’humour. Il apporte un bon moment de détente et n’a pas vocation à apprendre quoi que ce soit » avance Sonia. Pour l’auteur, ce n’est pas tant l’analyse des autres que l’analyse de soi qui est intéressante.
Dans le carnet intime de Julie
Son héroïne tient un petit carnet rouge dans lequel elle consigne ses réflexions. Parmi celles-ci figure : « L’homme fait pipi sur les bords. C’est normal, surtout quand il est en érection. Pour mieux viser, il vaut mieux s’asseoir. L’homme a plein de copains et surtout plein de copines. L’homme prend soin de lui. Il n’aime pas le ménage, il délègue (y compris le repassage). Il dit beaucoup de vulgarités, mais cela ne fait pas de lui une mauvaise personne. Il est généreux, n’aime pas qu’il puisse y avoir une ambiguïté sur sa sexualité ».
Toutefois la 56e et dernière remarque du carnet de Julie concerne la femme : « Elle est chiante, exigeante, râle tout le temps, se prend la tête pour rien, se pose mille questions et ne sait pas ce qu’elle veut. Pour comprendre un homme, il faudrait déjà se comprendre soi-même ! »
« Son roman est rafraîchissant »
Christine, Nathalie et Karen, la quarantaine, sont des amies de Sonia, résidant à Claye-Souilly et ses environs. Toutes les trois adorent son style et son humour. « Il y a toujours un moment où l’on se retrouve dedans » confie Karen. « Je suis maman de trois enfants et, à l’époque actuelle, on essaie de jongler entre les vies professionnelle et personnelle. Ma priorité reste ma famille mais, malgré tout, je ne veux pas passer à côté d’une carrière ; d’où la nécessité de concilier les deux et d’accomplir un double travail. Le roman de Sonia est rafraîchissant : il traite le sujet de façon humoristique, mais sur fond de réalisme » avoue Christine. Nathalie n’a pas encore lu le dernier roman de Sonia, mais a promis de le faire durant les vacances.
Toujours aussi inspirée, Sonia publiera son 5e roman vers l’automne. « Cette fois, on retourne dans la vraie vie. Ce sera mon devoir de vacances » a confié la jeune femme en souriant. S. Moroy
Un anniversaire au poil !
La vie sentimentale de Julie ressemble à un désert, une catastrophe. Pour preuve, le soir de son 30e anniversaire, elle est seule avec une bouteille de vin pour unique compagnie. Elle n’a rien d’autre à faire que de se demander pourquoi ça n’a jamais marché avec les hommes. A minuit, l’heure précise de sa naissance, dépitée mais voulant sauver malgré tout la face, elle plante une bougie d’anniversaire sur un cupcake et formule un vœu : « Je veux enfin comprendre les hommes ». Le lendemain matin, on ne sait par quel miracle, son vœu a été exaucé : elle se réveille dans la peau d’un homme. Au secours ! Et Julie va enfin comprendre pourquoi un homme ne fait jamais le ménage, se plaint quand il est malade, aime le football et rêve (beaucoup) de sexe. Et si Julie découvrait aussi le véritable secret des hommes, celui qu’ils dissimulent derrière une carapace dès que l’on parle de sentiments ? 270 pages – City Editions – Prix : 16,90 €.
Les travaux de Placoplatre ont démarré pour une nouvelle carrière à ciel ouvert, tandis que les écologistes et associations de défense de l’environnement préparent leur mouvement de protestation pour protéger la promenade de la Dhuis. Leur collectif, Sauvons la Dhuis, proposera un grand rassemblement, samedi 17 juin.
L’apparition des premiers engins de chantier, il y a une quinzaine de jours, en bordure de la RD105, a fait bondir Christian Tarrieu, président de AB2V (Association Ensemble bien vivre à Villeparisis créée en 2015). Le projet était pourtant inévitable suite à l’arrêté du préfet validant, début mai, le projet d’extension de la carrière de gypse à ciel ouvert.
Les associations dénoncent « la non prise en compte des remarques lors des enquêtes publiques, la destruction de plusieurs animaux (37 espèces protégées), le tarissement précoce des nappes phréatiques et des sources naturelles, des nuisances de toutes natures liées à l’exploitation du gypse ».
Le pont sera opérationnel en 2018
Dans une plaquette distribuée en avril dans les boîtes aux lettres des Villevaudéens, le carrier expliquait son projet : « Pour les besoins de la future carrière [NDLR : secteurs du Bois Gratuel et des Mazarins], on fait construire un pont paysager au-dessus de la RD105. Il permettra de transporter le gypse vers la carrière actuelle de Le Pin-Villeparisis par voie interne, sans utiliser le réseau routier. Dès 2021, le convoyeur existant, qui achemine le gypse jusqu’à l’usine, sera prolongé et empruntera ce pont. Les travaux s’effectueront sans interruption de la circulation sur la route, sauf occasionnellement de nuit. Il sera mis en service début 2018. Le pont enjambera la promenade de la Dhuis sans l’interrompre, y compris pendant la phase de travaux et sans que l’ouvrage ne déborde sur son emprise. Sa signature visuelle, en forme de vague, sera maintenue ».
Une ressource récupérable
Franck Rolland, élu municipal EELV à Villeparisis, souligne : « On nous dit que le gypse est facilement récupérable et on continue à l’exploiter, alors que tout cet argent pourrait financer d’autres filières, comme celle du recyclage, et sans perte d’emplois. On est toujours sur une logique de court-terme, sans préservation des matières premières, c’est-à-dire un modèle de croissance aujourd’hui dépassé ».
Farid Djabali, élu municipal à Mitry-Mory et candidat EELV aux prochaines élections législatives, renchérit : « L’environnement et les espaces sensibles vont disparaître à cause de l’usine Placo à Vaujours. Or il est important d’avoir un développement économique concerté qui ne porte pas atteinte à l’environnement et aux espaces sensibles, comme la forêt de Montgé-en-Goële et le fort de Vaujours ».
Le collectif reprend du service
Regroupant sept associations, un collectif, Sauvons la Dhuis, avait réussi à mobiliser tout de même près de 900 personnes lors d’une marche verte, en novembre 2011, sauvant ainsi in extremis un tronçon de l’aqueduc de la Dhuis que la mairie de Paris, son propriétaire, voulait vendre alors à Placo. «Ces carrières signifient la destruction programmée d’une grande partie des massifs boisés de la butte de l’Aulnay sur Le Pin, Villevaudé, Claye-Souilly, Carnetin, Thorigny-sur-Marne et Annet-sur-Marne, ainsi que l’anéantissement total, à terme, de sa faune et de sa flore. L’abattage des arbres du bois Gratuel doit débuter en août» indique un porte-parole du collectif.
Le nouveau ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a été contacté. « La promenade de la Dhuis fait partie de la trame verte de l’Est francilien et elle est en danger imminent. Pourtant, elle a été aménagée avec l’argent public : six millions d’euros ont été investis entre 2006 et 2007 par la Région » poursuit le membre du collectif.
Une marche verte, samedi 17 juin
Pour appuyer son action, Sauvons la Dhuis appelle à une nouvelle grande marche verte. Elle aura lieu samedi 17 juin à 14 h 30, pour une durée d’environ deux heures.
Le lieu du rendez-vous est fixé à l’entrée de Villevaudé, à l’angle de la rue du Lavoir et de la rue Charles-de-Gaulle. La marche jusqu’au bois Gratuel permettra de découvrir une partie du circuit de la Dhuis. Elle s’arrêtera à la nouvelle plateforme de construction du pont, face au réservoir d’eau implanté de l’autre côté de la RD105, sur la commune du Pin, avant la traversée du CD105.
Le collectif Sauvons la Dhuis
Villevaudé… demain, Les Abesses de Gagny-Chelles, Union des Familles Laïques de Marne et Chantereine (UFAL), Les amis de Carnetin, AJT Rando, Marne et Gondoire à vélo, Association de Défense de l’Environnement du Bois Fleuri (ADEBF).
Le traditionnel rallye de l’association Loisirs et Culture, au Pin, s’est déroulé dimanche 28 mai. Huit équipages ont pris le départ, soit vingt-cinq personnes. Crécy-la-Chapelle et Coulommiers faisaient partie des principales étapes.
Le départ a été donné aux équipages, dimanche à 8 h 30, rue du Château. Mais Lucette de Grenier, présidente de Loisirs et Culture, a tout d’abord donné ses dernières recommandations. « Vous avez une enveloppe-parachute si vous vous perdez. Mais ça coûte cher de l’ouvrir, soit 50 points. Vous devez être rentré au Pin au plus tard à 18 heures » a-t-elle rappelé avant que les moteurs ne vrombissent. La première ville étape devait être découverte à l’aide d’un rébus.
Se balader et s’instruire sur sa région
Le rallye du Pin se porte toujours aussi bien, tout comme Lucette de Grenier et ses deux complices : Christianne Pachot et Monique Mazoyer.
La petite équipe travaille sur le projet depuis le mois de mars. Elle a effectué des repérages afin d’établir l’itinéraire qui a conduit les équipages à Crécy-la-Chapelle, Coulommiers, ainsi que dans les villages de Doue, Bussières, Saint-Cyr-sur-Morin et Jouarre, soit un circuit d’environ 150 km. Tous ont dû répondre à des questions sur des curiosités et monuments dans les communes traversées. L’occasion de découvrir la maison du peintre Corot, à Crécy-la-Chapelle, et celle de l’écrivain Pierre Mac Orlan, à Saint-Cyr-sur-Morin. A 13 heures, tout le monde s’est réuni pour pique-niquer dans le parc des Capucins, à Coulommiers.
Un participant âgé de 5 mois
« C’est notre quatrième participation consécutive. Nous avions gagné l’édition 2015. Le rallye nous donne l’occasion de nous balader tout en nous instruisant sur notre région » confie Nicolas Daubuy, venu de Meaux avec Fanny, son épouse, son fils et Gaël, son petit dernier. Âgé de cinq mois, celui-ci était le plus jeune participant. Son équipage a finalement remporté le rallye après avoir totalisé le plus de points aux épreuves. Il était talonné par Gérard Lagrange, résidant à Lognes, qui a effectué le périple en solitaire et reste un adepte du rallye pinois. Sébastien Nourtier a fini pour sa part 7e. « C’était plus pour m’amuser, passer la journée de façon sympa » confie le Chellois qui a accompli lui aussi le rallye en solo. Tous les participants ont été récompensés lors de la proclamation des résultats à 19 heures, à la salle des fêtes où une collation rafraîchissante les attendait. Le premier et le deuxième ont respectivement reçu un chèque cadeau d’une valeur de 40 et 20 euros.
C’était la 29e édition et, pour 2018, la petite équipe se demande comment marquer le coup. « On a célébré la 10e puis la 20e. Pour la 30e édition, il va donc falloir trouver quelque chose d’original » a reconnu Monique Mazoyer.
En attendant, l’association Loisirs et Culture donnera son spectacle de théâtre de fin d’année, samedi 10 juin à 20 h 30, à la salle polyvalente Nicole-Paris. « C’est la troupe des enfants et collégiens et, comme d’habitude, il y aura de belles surprises » a promis Lucette de Grenier.
Les Résultats
1er Nicolas Dauby (Meaux), 2e Gérard Lagrange (Lognes), 3e Claire Courbet (Le Pin), 4e Jean-Pierre Stepniewski (Le Pin), 5e Famille Bessas (Courtry), 6e Martine Tomas-Espejo (Le Pin), 7e Sébastien Nourtier (Chelles), 8e Christiane Gourdon (Le Pin).
Courtry ► Exposition Daniel Bernal est passionné par la nature. Le photographie villeparisien de 71 ans livre une sélection de 140 de ses clichés au regard des visiteurs. Ils sont exposé à la mairie de Courtry jusqu’au samedi 27 mai.
Daniel Bernal pratique la photographie en autodidacte depuis l’âge de 15 ans. Son premier appareil était un instamatic Kodak et il développait lui-même ses photos en noir et blanc.
Plus tard, l’arrivée du numérique n’a pas dérouté ce passionné qui, parmi ses sujets, privilégie avant tout les merveilles de la nature. « Nous avons des yeux et ils doivent nous servir pour admirer les belles choses. Du coup, j’ai toujours un appareil photo avec moi car je ne peux pas sortir sans » confie-t-il. En tout cas, mercredi 10 mai, lors du vernissage de son exposition, il n’avait pas d’appareil avec lui et les visiteurs ont pu admirer ses œuvres, toutes tirées au format 21 x 29,7 cm (A4).
Jamais de retouche
« Je n’effectue aucune retouche et tire mes photos sur une imprimante jet d’encre six couleurs, toujours sur du papier brillant » explique Bernard à une visiteuse s’étonnant de la qualité des couleurs vives et chatoyantes. Insectes, mammifères, oiseaux, batraciens, fleurs, mais aussi des paysages, comme ces perles de rosée ourlant une toile d’araignée ou encore les cimes couronnées de neige du Mont-Blanc et du mont Cervin. « Adepte d’alpinisme, j’ai escaladé le Mont-Blanc en 1986. Ce ne serait plus possible aujourd’hui » avoue-t-il en riant. Mais le chasseur d’images ne fréquente pas uniquement les zoos ou parcs à félins de Nesles ou Beauval. Il peut aussi être à l’affût pendant trois heures, en pleine nature, pour cadrer un animal dans son viseur.
Un coléoptériste dans l’âme
Chimiste de formation, Bernard a travaillé chez Alstom. Sa passion des coléoptères l’a amené à collaborer avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Et même si l’artiste œuvre dans des associations, comme l’Acorep (Association des coléoptéristes de la région parisienne), il ne s’enferme pas pour autant dans un genre. D’ores et déjà, il participe à la préparation de la grande exposition prévue à Courtry pour commémorer le centenaire de l’armistice de 1918. « J’ai assisté à des scènes de reconstitution sur la Grande Guerre ou des batailles napoléoniennes, j’en ai profité pour prendre quelques images » glisse-t-il modestement.
Mieux comprendre la nature
« C’est une œuvre splendide, tantôt très colorée, tantôt plus intime » s’est enthousiasme Xavier Vanderbise, maire de la commune. « Nous avons la chance de découvrir des animaux ou des paysages sous des angles inédits, avec une proximité que nous ne pouvons atteindre qu’au travers de ton objectif. Que ces images magnifiques nous permettent de prendre conscience de l’urgence de prendre soin de la nature et d’adopter des comportements responsables pour les générations futures » a poursuivi l’élu.
Les écoliers vont monter leur expo
La saison culturelle se terminera avec l’exposition du travail des élèves de CM2 de l’école Jacques-Brel. Elle aura lieu du jeudi 15 juin au samedi 1er juillet, à la médiathèque de l’espace culturel intercommunal. « Les petits artistes ont en effet été invités par l’artiste Bruno Keip [Ndlr : artiste en résidence à Courtry] à s’exprimer sur une question fondamentale : Peut-on vivre sans art ? Je vous invite donc, par avance, à venir admirer l’œuvre tirée de leur imagination lors de cette exposition, dont le vernissage aura lieu mercredi 14 juin à 9 heures » a annoncé le maire.
S. Moroy
Voir les œuvres de Daniel Bernal sur son site Nature77
L’expo « Photographies de la nature » se tiendra jusqu’au samedi 27 mai, à la mairie de Courtry (salle des mariages, au premier étage). Du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 12 h 30 à 13 h 30. Mardi, de 13 h 30 à 17 h 30. Samedi, de 9 h 30 à 12 heures. Entrée libre. Informations au 01 64 26 60 05/06 ou www.ville-courtry.fr
Les lycéens de Gaston-Bachelard ont interprété, mercredi 3 mai, à l’auditorium de la médiathèque de Chelles, une pièce de théâtre relatant une phénoménale escroquerie financière.
Laëtitia Boisseau, professeur de français, dirige l’atelier de théâtre au lycée Gaston-Bachelard. Cette année, elle a choisi de faire jouer à ses trente-deux élèves, soit deux groupes constitués parmi les classes de première et terminale, une pièce contemporaine de David Lescot : « Le système de Ponzi ».
La pièce est basée sur une histoire vraie qui s’est déroulée aux États-Unis, au début du XXe siècle. « Vous avez préféré être parmi nous plutôt que devant votre télévision pour assister au débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et vous avez eu raison. Comme pour ces présidentielles, je vous promets quand même du suspens, de l’émotion, de la joie et des larmes » a-t-elle lancé aux 235 spectateurs, essentiellement des amis et parents des lycéens.
Une escroquerie qui a inspiré Madoff
D’origine italienne, Charles Ponzi (1882-1949) a immigré à Boston (États-Unis) où il a progressivement monté une gigantesque escroquerie financière. Le subterfuge reposait sur un principe simple : les intérêts étaient payés avec l’argent frais apporté par les nouveaux clients. Il s’agissait donc avant tout d’en trouver constamment de nouveaux, d’où une inévitable spirale spéculative.
L’arnaque de Ponzi a inspiré Bernard Madoff. Le célèbre escroc américain avait en effet réussi à abuser ses clients pendant près de 40 ans, en leur garantissant 50 % d’intérêts en seulement 45 jours. La leçon de la pièce devient dès lors limpide : les sirènes racoleuses de la finance ne doivent pas être prises pour argent comptant. La crise mondiale des Subprimes (2007-2008) est d’ailleurs restée dans toutes les mémoires comme étant la meilleure et la plus cuisante des preuves.
Les élèves ont été chaleureusement ovationnés et Marie-Christine Culioli, le proviseur, a souligné « le remarquable résultat fourni par le travail de l’atelier théâtre » de son établissement.
Au sujet de la troupe
L’atelier théâtre du lycée Gaston-Bachelard se compose d’une trentaine d’élèves. Les cours ont lieu le mercredi, de 13 h 30 à 16 h 30. Pour ses mises en scène, la troupe amateur bénéficie de l’expérience de véritables comédiens professionnels dont, depuis la rentrée 2016, Sophie Bézard et Elsa Bouchain. Le répertoire retenu est résolument éclectique : il va aussi bien de Sénèque (an 4 avant J-C) à Luigi Pirandello (XXe siècle), en passant par Pierre de Marivaux (XVIIIe siècle). S Moroy
Malgré une météo qui a joué au yoyo durant le week-end du 1er mai, ils sont venus nombreux admirer les véhicules de collection exposés aux pépinières Laplace, route de Montfermeil, à Chelles.
Son expomobile est désormais incontournable. Au fil des éditions, elle est même devenue le plus grand rassemblement de véhicules anciens d'Ile-de-France. « De nouveaux modèles sont présents grâce aux clubs Delage, Mercedes France, Rolls-Royce qui participent cette année. Quand on a débuté en 1998, on avait trois voitures, dont le fourgon Citroën type H de 1948 appartenant au père de Jean-Paul Véron, le boucher du Pin. L’année suivante, on comptait quinze véhicules et, aujourd’hui, ce sont près de 600 voitures qui arrivent par jour » s’enthousiasme Laurent Laplace. Sur les quatre hectares de son site s'exhibaient ainsi les plus beaux fleurons des grandes marques automobiles, courant de 1898 (le vis-à-vis de Peugeot) jusqu’aux « Youngtimers », les voitures de 25 ans d’âge.
Une jeep pour son anniversaire
On dénombrait un millier de modèles et... une seule Jeep : celle de Michel et Evelyne Dollé, qui résident à Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). « C’est une Jeep Willys de l’US Army. Elle n’a pas connu la guerre puisqu’elle a été construite après, mais nous avons fait le 70e anniversaire du débarquement en Normandie avec. C’était grandiose, inoubliable » confie Evelyne. Le privilège de la conduire revient à Michel, 63 ans. « Il me disait toujours qu’il aimerait avoir une Jeep, alors j’ai décidé de lui en offrir une pour ses 50 ans » renchérit Evelyne. Le couple possède également une Peugeot 205 GTI et fait partie de Tacotchic, un club RATP d’autos et motos anciennes situé à Ivry-sur-Seine. « J’espère que j'aurai la remorque pour mon prochain anniversaire » glisse Michel dans un clin d'oeil.
Conduire un autocar : un rêve de gosse
Venu de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Gérard Deboux, 77 ans, ancien placier chez Vinci, exhibe son superbe autocar qu’il a dénommé « G. Désiré », un jeu de mots amusant pour résumer le rêve de sa vie. C’est un Setra S 80 de mars 1974, équipé d’un moteur Henschel 551 avec cinq cylindres en ligne. « Mes parents tenaient un restaurant-dancing à Nogent-sur-Marne. C’était l’époque des guinguettes, mais moi j’étais fasciné par les autocars qui amenaient le visiteurs ». Gérard connaissait tous les modèles, les photographiait, établissait des fiches. Il s'était lié d'amitié avec les chauffeurs et, devant son insistance, l’un d’entre eux a accepté de lui apprendre à conduire. « Je faisais discrètement mes premiers exercices, le samedi, à Nogent. C'était sur un autocar Isobloc, entre le boulevard de la Marne, les avenues Charles-V et des Tilleuls, le square d'Yverdon » se rappelle Gérard, le visage tout à coup illuminé.
Souple comme un char d’assaut
A cette époque, beaucoup d’autocars d’avant-guerre roulaient encore. De « vrais chars d’assaut » dans lesquels confort et souplesse étaient absents. Les pédales étaient loin, le siège non réglable, le volant et le levier de vitesses résolument durs. Pas de quoi décourager le gamin de 14 ans qui, ayant obtenu la confiance des chauffeurs, finira par garer ou déplacer leurs autocars sur le parking de la guinguette. « Jusque dans les années 70, les autocars ont joué un rôle essentiel dans les mariages car il y avait peu de voitures particulières. Et, encore aujourd’hui, quoi de plus beau qu’une cérémonie en autocar ? » s'extasie Gérard. Le sien peut transporter 34 personnes, y compris le conducteur et un guide.
Un feu d'artifice en 2018
C’était la 19e édition et Laurent Laplace prévoit déjà de nouvelles surprises pour l’an prochain. « On prépare une nouvelle entrée goudronnée menant jusqu'en haut, ainsi qu'une plateforme aménagée. De nouveaux clubs vont arriver et il y aura un feu d’artifice pour commémorer la 20e édition » a-t-il confié à Magjournal. Après les fleurs, on ne pouvait imaginer plus belle apothéose pour honorer les belles anciennes, si chères au cœur du pépiniériste chellois. S. Moroy
Moment magique à Congis-sur-Thérouanne en Seine et Marne, chez Béatrice Vavasseur
Les écureuils roux sont à protéger car dans quelques décennies, l'espèce aura peut être disparu, gravement menacée par l’écureuil de Corée, porteur de la maladie de lyme, et souvent relâché après un achat décevant, l’écureuil gris américain porteur d’une parasitose très contagieuse, les chats qui mangent les petits comme ils croquent les souris, les voitures, l’urbanisation, la déforestation …
Béatrice recueille, soigne des écureuils roux blessés, tombés du nid, trop jeunes pour survivre…. Elle en sauve jusqu’à 400 en une année… et tous sont relâchés
À VILLEVAUDÉ, SUR LE BOIS GRATUEL ET LES MAZARINS, L'ÉCUREUIL ROUX N'EST PLUS UNE ESPÈCE PROTÉGÉE
L'arrêté préfectoral 2017 DRIEE-012 du 3 mars 2017 lève l'interdiction d'atteinte aux espèces protégées dans le cadre du projet d'extension de la carrière de gypse à ciel ouvert sur le Bois gratuel et les Mazarins, ce qui veut dire qu'est autorisée la "destruction et altération de sites de reproduction ou d'aires de repos" des espèces citées...
Jacques Becker vérifie un plan sur la place de l’église d’Annet-sur-Marne (photo Pierre Dubreuil)
Jacques Becker n’aura réalisé que 14 films entre 1939 et 1960, mais quels films ! « Goupi mains-rouges », « Touchez pas au grisbi », « Ali-Baba et les 40 voleurs » et… « Casque d’or » qui constitue l’une de ses plus belles réussites. Georges Sadoul, l’historien du cinéma, définissait le film comme « son œuvre plastiquement la plus parfaite ». Sans doute les bords de Marne auront-ils inspiré le réalisateur parisien durant ce bel été 1951…
Le bourreau (au premier plan) était boucher à Meaux ! (photo Pierre Dubreuil)
Dans cette chronique des bas-fonds de Paris, Jacques Becker a su donner vie à une galerie de personnages dont la justesse éclate à l’écran, sans jamais tomber dans les travers d’une peinture folklorique sur la Belle Epoque. L’époque est d’ailleurs plus évoquée que reconstituée car l’essentiel réside dans l’histoire du drame (réel) romancé. Casque d’or fait preuve d’une belle humanité et exalte un hymne à l’amour impossible entre une fille de joie et un ouvrier. Les comédiens sont portés par cet état de grâce que Simone Signoret évoquait dans « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était », son livre paru en 1976 : « Casque d’or, c’est un grand chant très simple à la gloire de l’amour et de l’amitié. On avait tous été en état de grâce pendant le tournage. Jacques était amoureux d’Annette, [Ndlr : Annette Wademant, scénariste] et son amour de l’amour passait dans ses images. Moi, j’étais amoureuse de Montand, et Manda en profitait, et comme Manda c’était Serge, c’était délicieusement incestueux de faire semblant de s’aimer autrement, alors qu’on s’aimait si bien depuis si longtemps. Et Jacques nous aimait tous. On avait passé huit semaines à « s’amuser », passionnellement, et les gens ne comprenaient pas notre film »...
Rendez-vous raté avec le public
Effectivement le succès ne sera pas au rendez-vous lors de la sortie du film. Serge Reggiani confiait en décembre 1995 au critique Claude-Jean Philippe que « le public s’attendait à un polar, alors que c’était un film d’amour. Quand le film est parti à l’étranger, il a eu un succès énorme, et c’est à son retour en France, avec ses lauriers, qu’il a reçu un triomphe »… Simone Signoret obtiendra son premier trophée étranger avec ce film. Il faudra pourtant attendre encore 10 ans pour que Casque d’or soit projeté dans un cinéma parisien. « L’une des plus belles histoires que le cinéma français ait racontées » publiait Le journal du Dimanche. Hélas, Jacques Becker était mort avant d’avoir connu cette gloire tardive.
Un figurant annetois de 24 ans
Pierre Dubreuil, ancien notaire et maire d’Annet, se souvient très bien du film. Et pour cause, il avait 24 ans et eut la chance de participer au tournage. « Passionné de cinéma, je venais de rater le concours d’entrée à l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques). J’ai donc poursuivi mes études de droit et me suis consolé en fréquentant le plateau de « Casque d’or » où j’ai pu interpréter trois rôles de figuration et prendre quelques photos. Le tournage a débuté à Annet avant de se poursuivre ensuite sur Paris. Il a duré une dizaine de jours et plusieurs figurants ont été recrutés parmi les habitants des environs car c’était la période des vacances. C’était aussi avant mon départ début octobre 1951 au service militaire au cours duquel j’ai rencontré Alain Kaminker… le frère de Simone Signoret ! Le plan d’ouverture où l’on voit les barques accoster a été tourné sur la rive de Jablines, après le petit pont. En revanche, la guinguette est reconstituée en studio. L’évasion des prisonniers fut filmée devant la prison de la Santé, à Paris, mais la discussion entre Bussières et Reggiani dans le fourgon cellulaire a été enregistrée à Annet. Dans une grange du château d’Etry, les techniciens ont construit une grosse caisse en bois monté sur ressorts dans laquelle prirent place les acteurs. Un machiniste la secouait pour simuler les tressautements du fourgon pendant qu’un autre passait régulièrement une branche d’arbre devant un projecteur pour créer les ombres du paysage qui défile…. Quand le film est sorti à Paris le 16 avril 1952, mon père qui était maire a affrété un car pour que les habitants puissent aller le voir au Studio-Haussmann, dont le gérant était depuis 1937 Paul-Ernest Valentin, ancien maire d’Annet ».
Une vraie guillotine !
Intarissable lorsqu’il évoque ce chef-d’œuvre qui l’a passionné et sur lequel il s’est abondamment documenté, Pierre Dubreuil poursuit. « Jacques Becker était un réalisateur très exigeant. C’est lui-même qui avait choisi les logements des acteurs sur Annet. Simone Signoret logeait dans le centre ville, à l’hôtel des voyageurs situé Grande rue à l’époque, aujourd’hui 64 rue Charles de Gaulle. Pas d’eau courante et les commodités au fond du jardin. Amoureuse, elle allait tous les jours au bureau de poste téléphoner à Montand qui tournait avec Clouzot « Le salaire de la peur » à la bambouseraie d’Anduze, dans le Gard. Serge Reggiani logeait au Canard qui fume (l’actuel restaurant marocain Le Pacha). Il reviendra dans ce même hôtel 18 ans plus tard lorsqu’il tournera « L’empreinte des géants » de Robert Enrico et se souviendra du lieu. Claude Dauphin rentrait sur Paris le soir même. Il n’a tourné qu’une seule scène, celle sur la place de l’église Saint-Germain, enregistrée en une journée. A l’époque c’était un très grand acteur. Pour preuve, il avait son propre siège à son nom. La séquence où Marie arrive en canot sur la Marne pour rejoindre Manda a été filmée à Trilbardou, en amont du château, juste avant le barrage. La petite maison où ils s’aiment – et qui n’existe plus – se trouvait dans le parc du château de Claye-Souilly, derrière l’IME La Gabrielle aujourd’hui. A l’intérieur de l’église, ce sont les demoiselles Chevance, deux sœurs, qui jouent de l’harmonium pendant le (faux) mariage célébré par le (vrai) curé d’Annet, l’abbé Henri Benoist. Les mariés étaient des jeunes gens du village et Jean-Claude Auzias, alors âgé de 11 ans, interprétait l’enfant de chœur. Il deviendra médecin et réside toujours à Annet. Le décor final de la guillotine a été campé dans la cour de la maison d’arrêt de Meaux, rue Fatou. L’équipe est partie en car le matin et on a filmé toute la journée. Becker avait réquisitionné une grande échelle de pompier sur laquelle il a filmé le panoramique vertical sur la prison. Reggiani a dû répéter douze fois la scène du banc de la guillotine avant que Becker n’accepte la prise ».
Et Pierre Dubreuil de conclure avec une pointe d’humour … « A propos de cette guillotine, les détenus de la prison n’en menaient pas large car ils pensaient qu’elle avait été installée la veille pour l’un d’entre eux ! Le curé qui accompagne Manda vers la guillotine était un figurant professionnel qui habitait Thorigny ; et le bourreau… c’était un boucher qui exerçait à Meaux ! »
L’histoire du film
Un dimanche d’automne 1898, la « bande à Leca » (Claude Dauphin) débarque dans une guinguette avec « leurs femmes ». Pour provoquer Roland, « son homme », l’une d’elles, Marie (Simone Signoret) invite à danser un ouvrier charpentier, Georges Manda (Serge Reggiani), ex-compagnon de prison de Raymond (Raymond Bussières). Jaloux, Roland, provoque Manda qui l’étend raide d’un uppercut. Leca, amoureux de Casque d’or, lui donne rendez-vous dans un bal populaire de Belleville où se retrouvent également Manda et Roland. L’affrontement est inévitable. Manda poignarde mortellement Roland. Casque d’or et Manda se retrouvent dans une petite maison à Joinville. Jaloux de la fugue de Marie, Leca, pour éliminer son rival, dénonce Raymond à la police comme auteur du meurtre. Comme prévu, Manda se livre, ne supportant pas que son ami soit condamné à sa place. Lors d’un transfert de prison, Manda et Raymond s’évadent mais ce dernier est mortellement blessé. Informé de la trahison, Manda abat Leca. Arrêté, il sera guillotiné. D’une fenêtre, Marie assiste impuissante à son exécution.
Et la vérité sur Casque d’or
La véritable Casque d’or a défrayé l’actualité de la Belle Époque. Les journaux relatèrent une guerre opposant deux bandes rivales de voyous des quartiers nord-est de la capitale. L'enjeu du conflit était une jeune prostituée de 22 ans, Amélie Elie née le 14 mars 1878 à Orléans. Elle se rachètera une conduite en épousant en janvier 1917 André-Alexandre Nardin, un cordonnier, avant de décéder en avril 1933. En 1939 Jean Renoir songe à en faire un film, mais c’est Julien Duvivier qui est pressenti pour le réaliser avec Jean Gabin dans le rôle de Manda. La guerre fait capoter le projet. En 1946, Jacques Becker écrit un scénario, puis Yves Allégret et Henri-Georges Clouzot reprennent successivement le projet. Ce sera finalement Jacques Becker qui rédigera un second scénario avec Jacques Companeez et qui débutera le film en septembre 1951. Serge Moroy
Chœur Odyssées, la chorale clayoise, a donné, dimanche 26 mars, un concert à l’église Saint-Étienne au profit de Rétina France (Mille chœurs pour un regard). La Chantereine, chœur de Brou-sur-Chantereine, l’a rejointe dans cette noble initiative.
« Qui aurait pu penser que cette idée folle de réunir des chorales, partout en France, pour chanter en faveur des malvoyants, serait encore d’actualité 21 ans plus tard ? Qui aurait pu penser que plus de 200 programmes de recherches seraient financées par une voix, vos voix, vos voix, des uns et des autres. Les aventures humaines sont quelquefois tragiques, nous le savons, mais elles peuvent aussi être symboliques, pacifiques, magnifiques. Mille chœurs pour un regard est justement un de ces magnifiques exemples » a déclaré Marie-Hélène Caspar, à quelques soixante-dix personnes réunies dans l’église pour le concert.
Chants profanes et sacrés
Sous sa direction, Chœur Odyssées a assuré la première partie du programme, interprétant le Gloria (Saint-Saens), la berceuse de Brahms, le Statbat Mater (Karl Jenkins), mais aussi Amazing Grace, le cantique chrétien de John Newton. Lison Hufschmitt, lui a succédé pour diriger le chœur de la Chanteraine, dans un registre plus profane : Hallelujah, en hommage à Leonard Cohen disparu le 7 novembre 2016, Belle qui tiens ma vie (une pavane du XVIe siècle), un oratorio de Haendel et enfin Willkommen, tiré de Cabaret, la comédie musicale de Bob Fosse (1972).
« Penser à autre chose qu’à la politique »
Les deux chorales ont ensuite uni leurs voix pour chanter Carmina Burana (Carl Orff) et 1492, Christophe Colomb (Vangelis), immortalisé par le film de Ridley Scott sorti en 1992. Les choristes étaient accompagnés au piano par Marc Denouel, professeur au conservatoire de Bussy-Saint-Georges.
« Nous sommes heureux d’avoir participé à cette grande et belle opération généreuse. Et puis, dans le monde actuel, nous avons aussi besoin de souffle et de penser à autre chose qu’à la politique » a conclu Marie-Hélène Caspar, sous les applaudissements nourris.
Le prochain concert de Chœur Odyssées aura lieu vendredi 9 juin à 20 h 30, dans le cadre du festival Musiques du monde, à l’espace André-Malraux. La Chanteraine donnera quant à elle un concert samedi 10 juin à l’église Saint-Baudile, à Brou-sur-Chantereine, et dimanche 11 juin après-midi à l’église Saint-André, à Chelles. S. Moroy
Créée en 1984, Retina France est une association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis novembre 1998. Elle vise à regrouper les malades atteints de dégénérescences rétiniennes pour les informer et les aider, promouvoir et encourager la recherche thérapeutique en ophtalmologie et entreprendre toutes les actions susceptibles d’informer le public et les malades sur les travaux des chercheurs et scientifiques. L’association regroupe environ 20 000 membres. En 2016, l’opération a mobilisé 1200 chorales, soit 500 concerts. La somme totale recueillie de 250 000 euros a permis de financer des programmes de recherche dans toute la France. Pour 2017, la marraine de l’opération était la chanteuse Enzo Enzo.
Les commentaires récents