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LA VIE MENSONGÈRE DES ADIULTES
ELENA FERRANTE
GALLIMARD
"Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide".
Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l'appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d'une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples.
Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers social, une façon d'être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler.
Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu'elle tente de concilier.
Elena Ferrante est l'autrice d'une œuvre de fiction parmi les plus singulières et marquantes de la littérature actuelle. Sa série "L'amie prodigieuse" a connu un immense succès.
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CHRISTIAN RAUTH
ÉDITIONS DE BORÉE
4 mars 2014. Ce jour-là, Gina Santos enterre son mari, Virgile. Toute la ville rend hommage à celui que l'on appelait le « petit Portos », modeste maçon devenu un entrepreneur prospère.
Elio Figo, l'ami d'enfance, est là qui soutient la veuve. Arnaud Fortier, grand capitaine d'industrie, notable fortuné et responsable de la faillite annoncée de l'entreprise de Virgile, se fait discret dans la foule.
Mais trois semaines plus tard, Elio Figo s'est jeté par la fenêtre, Fortier est sauvagement assassiné et les deux prêteurs sur gages de Virgile sont retrouvés carbonisés. Beaucoup trop de morts autour de la veuve, se dit monsieur Yo, l'assureur qui vient de faire un virement de quinze millions d'euros à Gina. Yo mandate alors Timon Barthès, expert en arnaques aux assurances-vie.
Une question se pose bientôt : qui est dans le cercueil de Virgile Santos ?
Le détective sait-il qu'il va enquêter au pays des revenants ? La Petite Mort de Virgile, destin croisé de trois hommes réunis à la vie à la mort pour l'amour fou d'une femme.
Homme de théâtre et de cinéma, comédien scénariste et metteur en scène, Christian Rauth poursuit parallèlement une carrière d'écrivain. Son troisième livre «Fin de série» sorti en 2010 aux éditions Michel Lafon est disponible à la bibliothèque.
La Petite mort de Virgile est son quatrième roman
CENT MILLIONS D'ANNÉES ET UN JOUR
JEAN BAPTISTE ANDREA
L'ICONOCLASTE
1954. C’est dans un village perdu entre la France et l’Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques.
Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu’on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d’un squelette. Apatosaure ? Brontosaure ? Il ne sait pas vraiment.
Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S’il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l’ascension commence.
Mais le froid, l’altitude, la solitude, se resserrent comme un étau.
Et entraînent l’équipée là où nul n’aurait pensé aller. De sa plume cinématographique et poétique, Jean-Baptiste Andrea signe un roman à couper le souffle, porté par ces folies qui nous hantent.
Né en 1971, le scénariste et réalisateur Jean Baptiste Andrea s'est révélé en tant qu'écrivain avec Ma reine (L'Iconoclaste, 2017), qui a obtenu douze prix littéraires, dont le prix Femina des lycéens et le prix du Premier Roman.
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Réouverture de la bibliothèque de la Roseraie, samedi 22 août à 10h, et tous les samedis de 10h à midi.
En raison des mesures COVID-19, des règles de sécurité devront être strictement respectées:
Port du masque obligatoire
Entrée limitée à une personne (adulte ou enfant) à la fois: La distanciation sociale est matérialisée par le marquage au sol.
Présence maximum de 3 personnes dans chacune des 2 salles.
Un gel hydro alcoolique est à disposition afin de pouvoir emprunter de nouveaux livres.
N'hésitez pas à nous faire vos suggestions pour de nouvelles commandes ...
Vous en profiterez pour vous promener dans le parc de la Roseraie ...
Rocker charismatique à la voix exceptionnelle, mais piètre acteur (31 films mièvres, à l’exception peut-être de King Créole de M. Curtiz en 1958 et du Rock du Bagne de R. Thorpe en 1957), Elvis a su incarner l’Amérique, avec sa soif inassouvie de liberté, ses innombrables excès et son cortège tout aussi interminable de contradictions.
Pourquoi des millions de personnes se sont-elles entichées dès 1956 de cet ex-conducteur de camion ? Pourquoi son impact a-t-il dépassé, en dimension comme en émotion, celui de tous les autres chanteurs de la planète ? Pourquoi la quasi-totalité de ses chansons, des titres qu’il a créés pour la plupart, ont-elle toujours autant de succès, tout comme ses films qui font l’objet d’un véritable culte malgré les chansons, souvent sirupeuses, qu’il y interprète ?
Lors de son grand retour sur scène, à Las Vegas en 1969, le présentateur de télévision Steve Allen commente : « Il est l’attraction la plus sensuelle de Las Vegas. Et quand on sait que les plus grandes stars y travaillent, ce n’est pas un petit compliment. Elvis peut remplir une salle et vider celle d’à côté, même s’il y a Sammy Davis, Frank Sinatra ou Dean Martin à l’affiche ».
Pour Denis Sanders, réalisateur du documentaire qui lui fut consacré en 1970 (Elvis, That’s the way it is) : « C’est un artiste tel qu’il est, c’est-à-dire dans et hors de son contexte de phénomène mondial de la musique actuelle populaire ».
Aujourd’hui, alors que ses fans vont se recueillir un peu partout dans le monde pour commémorer les 43 ans de sa disparition, le mythe reste immarcescible et son étoile n’a pas perdu un pixel de son éclat. Pour eux, c’est sûr, leur idole n’est pas morte !
Un biopic sur Elvis, du réalisateur australien Baz Luhrmann (Gatsby le magnifique, Moulin rouge, Australia), devait sortir sur les écrans en fin d’année, mais le coronavirus est survenu et a chamboulé le planning du tournage.
Les inconditionnels du King pourront cependant se rendre au traditionnel pèlerinage du souvenir, organisé tous les ans à Memphis (Tennessee) et qui comprend la visite de son manoir, devenu musée, à Graceland. S.Moroy
https://guesthousegraceland.com/special-offers/celebrate-elvis-week-2020
LEÏLA SLIMANI
GALLIMARD
En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s'éprend d'Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l'armée française. Après la Libération, elle quitte son pays pour suivre au Maroc celui qui va devenir son mari. Le couple s'installe à Meknès, ville de garnison et de colons, où le système de ségrégation coloniale s'applique avec rigueur. Amine récupère ses terres, rocailleuses ingrates et commence alors une période très dure pour la famille. Mathilde accouche de deux enfants : Aïcha et Sélim.
Au prix de nombreux sacrifices et vexations, Amine parvient à organiser son domaine, en s'alliant avec un médecin hongrois, Dragan Palosi, qui va devenir un ami très proche. Mathilde se sent étouffée par le climat rigoriste du Maroc, par sa solitude à la ferme, par la méfiance qu'elle inspire en tant qu'étrangère et par le manque d'argent.
Les relations entre les colons et les indigènes sont très tendues, et Amine se trouve pris entre deux feux : marié à une Française, propriétaire terrien employant des ouvriers marocains, il est assimilé aux colons par les autochtones, et méprisé et humilié par les Français parce qu'il est marocain. Il est fier de sa femme, de son courage, de sa beauté particulière, de son fort tempérament, mais il en a honte aussi car elle ne fait pas preuve de la modestie ni de la soumission convenables.
Aïcha grandit dans ce climat de violence, suivant l'éducation que lui prodiguent les Sœurs à Meknès, où elle fréquente des fillettes françaises issues de familles riches qui l'humilient. Selma, la sœur d'Amine, nourrit des rêves de liberté sans cesse brimés par les hommes qui l'entourent. Alors qu'Amine commence à récolter les fruits de son travail harassant, des émeutes éclatent, les plantations sont incendiées : le roman se clôt sur des scènes de violence inaugurant l'accès du pays à l'indépendance en 1956.
Leïla Slimani est née en 1981. Elle est l'auteure de deux romans parus aux Editions Gallimard, "Dans le jardin de l'ogre" et "Chanson douce" qui a obtenu le prix Goncourt 2016 et le Grand Prix des lectrices de Elle 2017.
Serge Moroy
Exposition jusqu’au 31 mai 2021 - Cinémathèque française – 51, rue de Bercy 75012 Paris – Métro Bercy, lignes n° 14 et n° 6.
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ANNE PAULY
VERDIER
Il y a d'un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un « gros déglingo », dit sa fille, un vrai punk avant l'heure.
Il y a de l'autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixellisé de feue son épouse ; mon père, dit sa fille, qu'elle seule semble voir sous les apparences du premier.
Il y a enfin une maison, à Carrières-sous-Poissy et un monde anciennement rural et ouvrier. De cette maison, il va bien falloir faire quelque chose à la mort de ce père Janus, colosse fragile à double face. Capharnaüm invraisemblable, caverne d'Ali-Baba, la maison délabrée devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires.
Que disent d'un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d'érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos.
Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d'outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant.
Avant que j'oublie est le premier roman d'Anne Pauly
ANNE-GAËLLE HUON
ALBIN MICHEL
"LE ROMAN DE L'ÉTÉ !"
Coup de coeur des libraires
Coup de coeur des bloggers
J’avais quinze ans quand j’ai pris la route ce matin-là, et une seule idée en tête : rejoindre le Pays basque, devenir couseuse d’espadrilles, et échapper à mon destin. Jusqu’à ce que je rencontre les Demoiselles. Des femmes fantasques et mystérieuses vivant au milieu des livres, des jarretières et des coupes de champagne.
Qui étaient-elles ? Quel secret cachaient-elles ? Libres et incandescentes, accompagnées d’un majordome plus grand qu’une cathédrale, d’un chauffeur louche et d’un perroquet grivois, les Demoiselles n’auraient jamais dû croiser ma route. Pourtant, ces femmes ont changé ma vie.
« Il n’y a que trois règles ici, Paloma.
La première : ne jamais tomber amoureuse.
La deuxième : ne jamais voler l’homme d’une autre.
La dernière : ne boire que du champagne millésimé. »
De ces trois règles, une seule pourtant serait respectée.
Anne-Gaëlle Huon célèbre dans un roman enchanteur ces femmes oubliées par l’Histoire. Les Demoiselles ou le destin exceptionnel de Rosa, une jeune Espagnole, sous le signe de la mode, du courage et du plaisir.
Anne-Gaëlle Huon a une passion pour les listes et une tendresse particulière pour les vieilles dames.
Son premier roman Le Bonheur n'a pas de rides, a séduit près de 100 000 lecteurs avant sa sortie en poche.
Son précédent roman, Même les méchants rêvent d'amour, lui a été inspiré par l'histoire de sa grand-mère.
ANTHONY BEEVOR
CALMANN-LEVY
Encore un livre sur la seconde guerre mondiale, diront certains. Cet ouvrage généraliste s'ajoute (entre autres) aux sommes de Raymond Cartier (1965), Liddel Hart, Friesner et de bien d'autres. Beevor, officier britannique et historien militaire de renom apporte néanmoins une nette valeur ajoutée dans ce livre très documenté et nettement moins ethnocentriste voire européiste que les précédents.
C'est à ma connaissance (et je crois avoir plus lu que la moyenne sur le sujet) celui qui consacre le plus de contenu au conflit sino-japonais qui commença bien avant que l'Europe ne s'embrase et dont l'importance fut considérable. La très subtile partie d'échecs entre Chinois nationalistes et maoïstes, russes et Japonais est minutieusement décrite et permet de comprendre les enjeux: quand la logistique ne suit pas, la diplomatie paradoxale qui conduisit Staline à aider davantage les nationalistes que les maoïstes dans le but de maintenir la neutralité japonaise (en 1941 et 1942, l'URSS n'aurait pas pu lutter sur deux fronts) accomplit des miracles.
Beevor rappelle de manière implacable que la sauvagerie des Japonais ne le cédait en rien à celle des nazis, qu'ils commirent d'innombrables crimes de guerre et contre l'humanité, le premier étant le sac de Nankin avec le massacre de dizaines de milliers de Chinois à la baillonnette, pour économiser les munitions et endurcir leur soldatesque. Leur pseudo esprit chevaleresque n'était qu'une construction de l'esprit de l'après-guerre, pour justifier une intégration dans l'effort de guerre du monde dit libre - et Hiro-Hito ne s'est (timidement) opposé à la guerre que parce qu'il ne croyait guère en la victoire. En vérité il méritait aussi largement la potence que les criminels jugés à Nüremberg.
Quoiqu'on en ait contre les Rosbifs, on doit reconnaître qu'il n'y a qu'un historien anglais pour démonter les idoles britanniques, citant jusqu'à satiété les âneries commises par Churchill, l'incurie d'innombrables généraux anglais (même Montgomery, tâcheron sans génie imbu de lui même à un point qui repoussait les limites du ridicule), le sacrifice cynique des soldats venus des Dominions (le débarquement "pour voir" des Canadiens à Dieppe, en 1942, une boucherie), etc.
Une attention particulière est apportée par l'auteur à la sublime décadence de la société coloniale anglaise, qui perdit Singapour attaquée par une armée japonaise très inférieure en nombre (dans un rapport de un à cinq) et d'une faible logistique: les soldats nippons avançaient à bicyclette. Les préjugés incroyables des Britanniques les amenaient à croire que les Japonais ne voyaient pas la nuit et seraient incapables de mener une offensive structurée et quelques jours après Pearl Harbor, ils engageaient le cuirassé Prince of Wales à portée de l'aviation nippone! Prince of Wales ainsi perdu sans aucun profit malgré les avertissements des Américains, tout comme le Bismarck fut perdu par les nazis auparavant. Il fallut longtemps aux Anglais pour comprendre que l'ère des cuirassés était révolue... Tout comme il fallut attendre 1945 pour que leur industrie sorte des chars convenables. Ou leur puissance de feu était ridicule, ou, comme les Matildas, ils étaient lents et peu maniables.
Les Américains ne sont pas en reste avec la scandaleuse négligence qui permit l'attaque surprise sur Pearl Harbor, la dualité de commandement entre l'austère Nimitz (route des atolls) et Mac Arthur, le mégalomane proconsul ayant déserté les Philippines qu'il était censé défendre et qui imposa sa "route du sud". Bref les USA eurent deux stratégies contradictoires au Pacifique... ce qui signifie qu'ils n'en avaient pas et que cela coûta des vies inutiles.
Beevor n'a aucune sympathie pour le stalinisme, ce dont on ne lui fera pas reproche. Surtout que cela ne l'empêche pas de mettre en évidence l'héroïsme, le patriotisme, la rudesse des Russes au cours de leur "grande guerre patriotique", avec ces épopées que furent le siège de Léningrad, la bataille de Moscou, La résistance de Sébastopol, le reflux à Stalingrad avec l'anéantissement de la VIe armée allemande, la bataille de Koursk qui marqua plus que toutes le retournement de la situation sur le front Est.
Churchill est étrillé pour ses digressions périphériques: Grèce, puis Afrique du nord, Italie (supposé ventre mou de l'Axe mais que les nazis défendirent avec acharnement) en attendant sans doute Balkans, si les USA n'y avaient mis le hola. Beevor démontre également l'inanité du programme de bombardements stratégiques sur l'Allemagne, censé mettre son industrie à genoux et qui ne réussit qu'à renforcer la cohésion du pays tout en multipliant les crimes de guerre. Eisenhover en prend aussi et très justement pour son grade, soldat politique donc ni bon soldat, ni bon politique.
En clair, en dehors des éléments factuels que chacun connaît dans les grandes lignes, l'auteur les met en perspective. On ne peut que regretter qu'à l'instar de nombreux historiens, il cède à la tentation de l'accumulation d'anecdotes supposée rendre la lecture plus facile - mais qui dilue le propos. L'histoire est une science quand la petite histoire est une distraction (très respectable). Il conviendrait de ne pas mélanger les deux genres.
Antony Beevor avait tous les titres pour entreprendre cette somptueuse et passionnante synthèse que constitue sa Seconde Guerre mondiale. Il est, d'abord, un des plus brillants représentants d'une école britannique d'histoire militaire qui fait, depuis un bon demi-siècle, autorité. Le goût du récit, l'exploitation minutieuse des sources, l'expertise militaire poussée jusqu'au dernier bouton de guêtre, le souci de "faire vivre", au plus près, les duretés des combats, sans jamais perdre de vue l'intelligence générale des conflits considérés, font de cette école historique un modèle de rigueur scientifique, tout en garantissant au grand public cultivé le plaisir de la lecture. L'express.fr
Bernard Ruff
CARLOS RUIZ ZAFON
LE LIVRE DE POCHE
Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés.
L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers.
Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent.
Carlos Ruiz Zafón, né en 1964, mort le 18 juin 2020 est l’un des romanciers européens les plus lus à travers le monde.
Le Jeu de l’ange, Marina, Le Prince de la Brume ou encore Le Palais de minuit sont tous d’immenses succès.
L’œuvre de Carlos Ruiz Zafón, traduite dans plus de quarante langues et publiée dans plus de cinquante pays, a été couronnée de nombreux prix.
CECILE DESPRAIRIES
ARMAND COLIN
Ces 100 mesures toujours en vigueur
Un héritage qui court toujours
Cécile Desprairies est historienne et essayiste, spécialisée notamment dans la période de la France occupée (22 juin 1940 - 25 août 1944).
Son dernier ouvrage « L’Héritage de Vichy » préfacé par Emmanuel Le Roy Ladurie (lui-même historien au Collège de France) liste pas moins de 100 mesures – y compris sociales – promulguées sous le règne du Maréchal Pétain qui court du 10 juillet 1940 au 20 août 1944 pendant l’occupation allemande, et dont le siège sera à Vichy, c’est-à-dire en zone libre jusqu’en novembre 1942.
Ces mesures, aussi surprenant soit-il, sont toujours en vigueur de nos jours, sans que nos contemporains en aient forcément conscience. Par leur côté étonnamment moderne, novateur, pour ne pas dire visionnaire (osons l’audace), on pourrait même croire que certaines découlent des réformes consécutives à l’avènement du Front populaire de 1936. Il n’en est rien.
Français, si vous saviez…
Parmi quelques unes de ces lois, disciplines et institutions qui nous régissent dans tous les domaines sans exception, la création de l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques), des comités sociaux d’entreprise, de la police nationale, des régions et du préfet de Région, la fondation de l’hôpital public, des carnets de santé, de vaccination, du certificat prénuptial, du salaire minimum (ancêtre du SMIC), du périphérique, de l’ordre des architectes et de celui des experts-comptables, de la médecine d’inspection du travail, du délit de non-assistance à personne en danger, de la carte d’identité, de la licence IV pour l’alcool dans les cafés, de la fête du travail du 1er mai qui devient jour férié, la visite médicale obligatoire à l’école, l’extension des allocations familiales, la protection de l’enfance délinquante, la restauration collective et les tickets-repas, le rugby à XV (qui se substitue au rugby à XIII jugé trop anglais), la pratique du handball (sport allemand), le sport au bac, la retraite à 60 ans (appelée à l’époque « retraite des vieux »), la création de l’ESF (école du ski français)...
De même, la plupart d’entre nous ignorent qu’en septembre 1941 fut promulguée par Pétain la loi dite « accouchement sous X ». Cette appellation pour le moins énigmatique désigne une loi qui entendait sauver la vie de centaines de milliers d’enfants nés d’union franco-allemandes en préservant l’anonymat de celles qui leur donnaient la vie… tout en promouvant une politique nataliste chère au régime.
Vichy gérerait-il encore notre quotidien ?
Ainsi, alors que l’on a coutume de ne retenir de Vichy que la célébration de la fête des mères ou encore les chantiers de la jeunesse française (souvent appelés chantiers de jeunesse), ce livre dresse un inventaire édifiant de ces dispositions qui s’appliquent encore 70 ans plus tard, même si elles ont subi des aménagements ou modifications nécessaires, telle par exemple la suppression de l’éviction ethnique (antisémitisme) imposé par l’occupant nazi. « Si nous devions retenir un terme pour qualifier cette période, nous lui donnerions celui de complexité. Vichy a été un régime autoritaire et répressif mais au sein de son œuvre législative, nous devons lui reconnaître la part d’héritage qu’on lui doit. Certaines lois et pratiques traitées ici ont été constructives, même si pour beaucoup d’entre elles leur application a dû attendre la IVe République pour être efficace » reconnaît l’auteur dans son introduction.
La quasi-totalité des textes pris en matière d’assurances sociales seront purement et simplement validés à la Libération.
Vichy n’aurait donc été qu’une brève mais indélébile parenthèse au sein de notre histoire républicaine ? Et l’on n’aurait gardé de ce régime que ce qui concernait la gestion du quotidien ? Troublant.
Chacun se forgera sa propre opinion à la lecture de cet ouvrage passionnant, fruit d’un travail remarquablement audacieux ; et objectif puisqu’il va jusqu’à mesurer, pour chaque mesure abordée, ce qui fut et ce qui perdure encore aujourd'hui.
Serge Moroy
Continuons à découvrir quelques dates et événements de notre commune.. Voici les réponses aux questions ...
1. Quand avons-nous organisé la première opération "Chasse aux œufs de Pâques"?
Publié dans 00 A Villevaudé , 02 Une vie, une oeuvre, une date | Lien permanent | Commentaires (0)
VIVRE ET MOURIR SUR LES GALÈRES DU ROI SOLEIL
DIDIER CHIRAT
Editions l' Ancre de Marine
."Quelle galère", "vogue la galère", "il s'est mis dans une de ces galères", autant d'expressions familières que l'on emploie pour signifier que l'on est engagé dans une situation fâcheuse.
Mais qui étaient ces galériens, esclaves turcs ou barbaresques, condamnés politiques, protestants subissant les effets de la révocation de l' Edit de Nantes, révoltés sociaux et surtout condamnés de droit commun, qui pour beaucoup, " mouraient dans ces longues marches en colonne, traversant la France les fers au cou?"..
Quelle était leur vie et leur douloureux destin?
Punitions, régime alimentaire, conditions de vie à bord et à terre, rien n'est laissé dans l'ombre. La description de cet enfer sur terre et sur mer ne laissera aucun lecteur indifférent.
Comment était construits ces magnifiques navires conçus " comme des miroirs de la splendeur royale et des joyaux étalant sur le bleu des mers la puissance de la France":
Les détails de construction, la manœuvre de ces navires au dessin si particulier, le combat naval, mais aussi le rôle que devaient jouer ces bâtiments de guerre dans la stratégie maritime du Roi Soleil fournissent des chapitres passionnants pour l'amateur d'histoire maritime.
Cet ouvrage volontairement facile d'accès vous donnera des informations claires et précises sur l'enfer des galères; il pourra également servir de documentation pédagogique pour des sujets d'étude pour les jeunes.
Vous le trouverez au rayon documentation histoire de la bibliothèque de la Roseraie.
La Réale était celle qui ouvrait la route de l'esclave.
La photo représente la maquette de "La Réale", réalisée par Ivan Peychès ( 1906 -1978), dans sa maison de Montjay la Tour, académicien des Sciences, inventeur de la fibre optique, érudit et amateur éclectique... Elle est visible à la bibliothèque de la Roseraie.
Comme en témoigne le Figaro du 8 mai 1954, le 7 mai 1954 marque la chute de Dien Bien Phu. ll faudra attendre le 20 juillet 1954 pour que les négociateurs français et vietnamiens signent à Genève les accords de cessez-le-feu.
La guerre d'Indochine avait duré 9 ans ..
Née en 1925, Geneviève de Galard s'engage en 1952, pendant la guerre d'Indochine dans le corps des convoyeuses de l’air qui rapatrie les blessés entre Dien Bien Phu et Hanoï à bord d’avions sanitaires.
Au cœur de l’attaque du Viet-Minh, elle se retrouve prise au piège à Dien Bien Phu : accidenté, son avion sanitaire ne peut plus repartir. Dès lors, elle partage le sort des quinze mille soldats enterrés dans la nasse du camp retranché. Après la chute de Dien Bien Phu le 7 mai 1954, elle demeure auprès des blessés.
Seule femme dans la guerre, elle reçoit la Légion d’honneur et la Croix de guerre, le 29 avril 1954.
En 2014, elle est élevée à la dignité de grand-croix.
Le 11 mars 2004, Geneviève de Galard remettait à son amie villevaudéenne Geneviève Bossu la décoration de Chevalier de l'ordre national du Mérite par décret du14 novembre 2003...
A noter que Geneviève de Galard a fait partie des seize femmes françaises que j'ai sélectionnées pour représenter les femmes au repas seniors du CCAS de décembre 2019.
Y Godefroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 02 Une vie, une oeuvre, une date | Lien permanent | Commentaires (0)
VEILLE D’ATTAQUE
Cette année, le Covid-19 aura raison des célébrations commémoratives du 76e anniversaire du débarquement des Alliés sur les côtes de Normandie, mardi 6 juin 1944.
Il fut la plus grande opération amphibie et aéroportée de toute l’Histoire. C’était le meilleur moyen trouvé par les occidentaux pour s’attaquer directement aux forces allemandes et espérer vaincre ainsi définitivement les forces du 3e Reich.
A titre d'hommage à tous ces héros du 6 juin, j’ai trouvé intéressant de vous livrer ici le commentaire intégral d’un documentaire exceptionnel et rare sur les forces expéditionnaires alliées réalisé par les sections cinématographiques militaires des gouvernements de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.
D’une durée de 20 minutes, il retrace les importants et vastes préparatifs de cet événement qui allait changer la face du monde. Son titre : Veille d’attaque.
S. Moroy
►Le commentaire
Voici l’Europe. Voici le mur de l’Atlantique. Des hommes venus de New York, Londres, Manchester, Toronto, Montréal, Marseille, Varsovie, Prague et de milliers d’autres villes alliées, ont accompli ce qu’Hitler n’avait pas osé tenté : la traversée de la Manche et l’attaque de la côte fortifiée sur l’autre rive.
Leur but était d’anéantir l’armée allemande et supprimer ses dirigeants. Ce but est aujourd’hui atteint. En décembre 1943, à Yalta, les 3 grands chefs alliés avaient établi les plans de cette offensive. En Angleterre, les soldats expatriés se préparaient à rentrer chez eux : des Français, des Hollandais, des Polonais, des Tchèques, des Norvégiens qui se souvenaient du printemps de 1940.
Du nouveau monde, vinrent les Américains. Sur leur propre sol, les Anglais, qui, 4 ans auparavant s’étaient préparés à faire face à une autre invasion, étaient prêts, ainsi que les Canadiens, héros de Dieppe. Tous attendaient le signal des chefs qui avaient vaincu les Allemands en Afrique, en Sicile, en Italie et dont le but était maintenant d’anéantir la puissance allemande à l’Ouest.
Une invasion où tous les cargos, comme tous les paquebots de luxe et toutes les coques capables de flotter devaient être utilisés. Une invasion où la marine, les garde-côtes et les avions qui traquaient sans cesse les sous-marins ennemis étaient mobilisés sur mer et dans les airs.
Une invasion s’appuyant sur une marine qui gagnait la guerre des mers et sur une flotte marchande qui amenait à bon port les richesses en acier de l’Amérique et de l’empire britannique. Les docks contre lesquels les Allemands s’étaient vainement acharnés et où l’élite de la Luftwaffe avait trouvé la mort, débordés d’armes et d’équipements anglais et américains.
Les Sammies et les Tommies manœuvraient les grues et les treuils côte à côte avec les dockers. S’entassaient toutes les richesses du nouveau monde sur le sol anglais : le cuivre du Montana, le blé australien, l’acier de Pennsylvanie, le bétail du Texas, des avions ; tout était là. Ces milliers de caisses entassées représentaient la décision des nations unies d’en finir avec la guerre.
Le travail continuait sans trêve. A la tombée du jour, d’autres hommes se préparaient à rendre visite Führer. Les escadrilles de bombardiers anglais, canadiens, australiens, zélandais s’envolaient vers le Reich. Des aviateurs de l’Afrique du Sud, de Rhodésie et des colonies, des hommes sortant des écoles d’aviation britanniques ou appartenant aux forces aériennes alliées s’élançaient vers le continent.
Ces hommes, vengeurs de Varsovie, de Rotterdam, de Coventry Londres, survolaient l’Europe nuit après nuit par tous les temps pour écraser les usines et les points fortifiés de l’empire hitlérien. Les usines d’aviation, les munitions, les ateliers de montage, les centrale électriques à Munich, à Hambourg, à Nuremberg, à Cologne, à Francfort, à Brunswick, à Essen, à Hanovre, à Berlin.
Sur les routes bombardées d’Angleterre, l’étoile, insigne américain, devint l’insigne des alliés. On la peignit sur tous les véhicules, elle devint familière à tous. Le matériel de guerre roulant sur du caoutchouc et de l’acier fut acheminé vers les centres de répartition disséminés dans le pays pour y attendre le grand jour. On consacra des efforts surhumains, des heures de travail sans nombre et une organisation impeccable au ravitaillement en matériels de la plus grande invasion du monde.
Et même le potentiel de l’industrie américaine vint s’ajouter à la production britannique qui constituait elle-même un record grâce à l’effort des travailleurs dont la majorité était des femmes.
Nuit et jour, on rassembla tout ce matériel pour préparer l’attaque à venir et des locomotives et des wagons pour le transporter lorsqu’il serait débarqué en Europe.
En attendant, on entassait dans le Devon et la Cornouaille, à Londres et à Liverpool. Il s’étendait à perte de vue en files interminables de chars, de canons et de véhicules à travers la campagne anglaise. Il représentait pour l’ennemi une menace grandissante et pour les alliés il était le résultat d’années d’endurance et de travail.
Pour protéger ce matériel considérable, des hommes et des femmes demeuraient à leurs postes près des canons. Dans les eaux européennes, on avait construit une véritable muraille navale. Nulle part, même dans les eaux allemandes, l’ennemi ne pouvait se déplacer impunément. Des mines, des avions, des patrouilleurs, des navires de guerre alliés répondaient à toutes les attaques sur mer. Des dragueurs de mines traçaient des chenaux pour permettre à la marine alliée et aux péniches de débarquement de passer. Les vedettes, les croiseurs, les torpilleurs, les cuirassés, les avions attaquaient la marine allemande. Mutilée et saignante, la flotte hitlérienne n’osait plus sortir de ses ports.
Chaque jour était le jour J pour l’armée de l’air. Le ronronnement des avions emplissait l’air 24 heures par jour. Après une longue période consacrée à l’élaboration de plans stratégiques, l’Angleterre - transformée en un énorme porte-avion - lançait sur l’ennemi une immense flotte aérienne pour démolir ses voies ferrées, faire sauter ses dépôts de munitions, écraser ses usines, chasser du ciel ses avions, anéantir sa puissance en tous lieux. Aucune ville de l’Europe occupée n’était à l’abri de l’assaut des forces aériennes alliées. De longues files de chasseurs anglais et américains, de forteresses et de libérateurs de la 8e armée de l’air américaine balayaient nuit et jour le ciel jusqu’à Berlin.
Les routes allemandes étaient couvertes de canons de DCA et les meilleurs pilotes de la Luftwaffe affrontaient le feu des forteresses volantes. Mais les bombes tombaient sur les raffineries de pétrole, les usines d’aviation, de roulement à bille à Brême, à Wilhelmshaven (sur la mer du Nord), à Kiel, et sur les centres de production allemande en pays occupés. Elles écrasaient l’industrie de guerre allemande par des bombardements systématiques et impitoyables.
Mais l’aviation ne suffisait pas elle seule à battre à l’ennemi. Il fallait des fantassins, comme au temps de César, avançant pied à pied en Europe pour anéantir les armées allemandes. L’infanterie de l’air manœuvrant dans le ciel pluvieux d’Angleterre se préparait à attaquer à l’arrière des défenses ennemies. Les troupes aéroportées constituaient une menace contre laquelle on ne pouvait dresser aucun mur de béton et d’acier.
A mesure que le moment approchait, l’armée de l’air multipliait ses attaques. Son objectif était la côte de débarquement et la région qui s’étendait au-delà de celle-ci. L’armée de l’air alliée, obscurcissant le ciel au dessus de la Manche pour vaincre l’armée allemande, bombardait de nuit ou mitraillait les aérodromes ennemis. Des hommes, des appareils et des armes proclamaient l’énorme avantage de la supériorité aérienne sur l’ennemi.
Dans les anses et les ports d’Angleterre, on rassemblait les bateaux qui devaient transporter l’armée en Europe : les péniches de débarquement pour les hommes, les tanks, les canons, les munitions, le ravitaillement, les jeeps, les câbles, les médicaments, tous les bâtiments nécessaires pour mener à bien l’invasion.
L’heure du dernier assaut avait sonné. Les hommes, qui dévalaient sur les grèves du continent, avaient expérimenté et répété minutieusement les procédés et les mouvements qu’ils utiliseraient contre l’ennemi. Ces hommes qui venaient de tant de pays, qui parlaient tant de langues, s’étaient rassemblés en Angleterre, soutenus par un même espoir. Ils s’étaient entraînés aux côtés de leurs camarades anglais depuis les collines et les bois de Devon, jusqu’aux hautes terres d’Ecosse. Ces hommes, qui, peu de temps auparavant, avaient appris à nettoyer un fusil, étaient aptes désormais à faire la guerre moderne : les attaques à travers les champs de mines, les assauts contre les barbelés, les combats de tanks compliqués, n’avaient plus de secret pour eux. Certains s’étaient battus contre les Allemands en Afriques, d’autres avaient laissé leurs amis dans les cimetières de Bir-Hakeim, d’El-Alamein, de Bizerte… Le jour venu, ces hommes ont lutté sur les grèves de Normandie.
Le destin du monde était entre leurs mains. C’est grâce à leur force et à leur héroïsme que l’Europe est aujourd’hui délivrée du joug hitlérien.
Le bois du Moulin des marais, à Mitry-Mory, est remarquable et méconnu. Il possède une faune et une flore abondantes et recèle encore bien des secrets. Voici l’étrange histoire des sœurs Sazie qui résidaient jadis dans le bois.
Isabelle, Jeanne et Eva Sazie ont habité dans le bois durant vingt-cinq ans, de 1921 jusqu’à fin 1946. Leur maison a finalement été rasée par l’AEV (Agence des espaces verts) qui gère le site pour le compte de la Région Ile-de-France, car ses ruines constituaient un danger pour le public.
Le mystère des sœurs Sazie
L’histoire a débuté en septembre 1946 lorsque les occupantes de la Maison blanche n’ont plus donné signe de vie. Alertée, la police est intervenue avec un médecin, découvrant deux femmes octogénaires, Isabelle et Eva, quasiment grabataires. Mais qu’était donc devenue Jeanne, leur troisième sœur ? Serait-elle partie en Algérie, comme l’aurait tout d’abord affirmé Eva ? Hospitalisée à Lagny-sur-Marne, Eva a livré une autre version selon laquelle Jeanne serait décédée et aurait été enterrée dans le parc, dans un abri aménagé durant les bombardements. Une Mitryennne se souvient : « Ma grand-mère allait leur apporter à manger et elle était toujours reçue à la grille. Les sœurs vivaient à l'écart du monde extérieur, recluses dans leur maison ».
La vie des trois sœurs demeure donc aussi mystérieuse que leur fin et le lieu est assurément chargé de mystères. Josiane, 69 ans, née à Mitry-Mory, se souvient : « Mes deux filles venaient jouer dans ce bois dans les années quatre-vingt. Pour elles, la maison des deux sœurs qui faisait partie du corps de ferme était étrange ; elles parlaient même de fantômes ».
Un bien étrange menhir
Érigé près du chemin de la Bougie, se dresse une sorte de menhir. Haut d’environ 5 mètres, il se confond presque avec les arbres. Selon la municipalité, on ignore ce que c’est. Jusqu’en 1976, il y avait un corps de ferme dont l’allée menait directement à cette pierre. Certains pensent à un cadran solaire, d’autre à un portail. Certains pensent aussi que Jeanne Sazie serait enterrée dessous.
Anne Bloch, directrice de la médiathèque, a fait des recherches à partir des actes de naissance des sœurs, nées à Oran, et des coupures de la presse de l’époque relatant le fait divers : « Elles faisaient assurément partie de la grande bourgeoisie oranaise. Elles avaient une quatrième sœur, qui s’est mariée et est repartie à Oran. Elles avaient aussi un frère, Léon Sazie, auteur de romans policiers, surtout connu pour le personnage de Zigomar, le roi du crime à la cagoule rouge ».
Un moulin au IXe siècle
Bien d’autres mystères peuplent les lieux : des meurtres, un repaire de brigands, des lieux de rendez-vous près des marécages pour les amants voire même les époux volages…
Le bois comprend plusieurs parcelles aux noms évocateurs : la fontaine Gravier, la fontaine Bonne-eau, les Abîmes. Le site est en effet sillonné par le ru des Cerceaux, qui rejoint, au niveau de Gressy, la Reneuse, un affluent de la Beuvronne. Des plans attestant de l’existence d’un moulin au IXe siècle [Ndlr : époque des Carolingiens] ont été retrouvés. On pense qu’il s’agissait d’un moulin à eau.
Avant la Grande Guerre, deux familles se partageaient le bois : la famille Brunet, pour la partie forestière, et la famille Delac, qui possédait un manoir et exploitait une eau de source d’une grande qualité qui jaillissait au milieu d’un des marécages.
Avant la tempête de décembre 1999, le manoir, abandonné et pillé, était devenu dangereux et il a été démoli. De son faste d’antan, il ne reste plus que quatre médaillons représentant probablement une allégorie aux quatre saisons. Ils ornaient jadis la façade du manoir et sont aujourd’hui conservés par la ville.
Fantômes, menhir et mystères au Bois du moulin des Marais.S. Moroy (texte et photos)
A partir du samedi 30 mai 2020, après plus de deux mois de fermeture, la bibliothèque sera ouverte au public tous les samedis de 10h à 12h
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ARTHUR MILLER
ROBERT LAFFONT
Traduction de Marcel Aymé
Lorsque Abigail et une dizaine d'autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s'empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d'être des œuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et à la " chasse aux sorcières ", Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l'histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d'hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette œuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie – à toute époque – la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.
" Viscéral et vital. " The Guardian
D'où vient l'expression "la chasse aux sorcières"?
La fin du XVIIe est marquée par une période noire dans l’histoire coloniale des États-Unis.
En 1692, l’état du Massachusetts demandent la pendaison de 20 à 25 personnes dont 6 hommes et l’enfermement de beaucoup d’autres (principalement des femmes). Leur faute ? Avoir envoûté des voisines sous l’ordre de Satan.
Depuis l’expression désigne les poursuites réalisées par un régime contre ses opposants. Donald Trump n’est pas le premier à avoir mentionné cette « chasse aux sorcières ».
En 1973, deux journalistes du Washington Post rapportait que l’ancien président Richard Nixon avait repris cette formulation devant le Sénat lors du scandale du Watergate. Le président démissionne en août 1994, pour ne pas être destitué. (Revue çà m'intéresse 19 mai 2017)
Arthur Miller naît en 1915 à Brooklyn dans une famille d'immigrants juifs de la classe moyenne. Dramaturge, écrivain et essayiste, son écriture est influencée par la Grande Dépression, qui ruina son père, et l'antisémitisme, dont il fut victime lorsqu'il commença à travailler. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont les plus connues, Mort d'un commis voyageur (1949) et Les Sorcières de Salem (1953), sont toujours jouées aujourd'hui. Il est aussi l'auteur du célèbre scénario Les Misfits, porté à l'écran en 1961 par John Huston avec Marilyn Monroe et Clark Gable. Il meurt en 2005, laissant derrière lui une œuvre considérable.
Le seul documentaire de Luis Buñuel
Titre original : Las Hurdes, tierra sin pan
Court-métrage franco-espagnol de Luis Buñuel (1932)
D’après une étude de géographie humaine : Las Jurdes
Directeur de la photographie : Eli Lotar
Collaborateurs : Pierre Unik et Sanchez Ventura
Voix du narrateur : Abel Jacquin
Distributeur : Les films du Jeudi (Paris)
Musique : J. Brahms (IVe symphonie)
Préambule
Cet essai cinématographique de géographie humaine a été tourné en 1932, peu de temps après l’avènement de la République espagnole. De l’avis des géographes et des voyageurs, la contrée que vous allez visiter, appelée « Les Hurdes », est une région stérile et inhospitalière où l’homme est obligé de lutter, heure par heure, pour sa subsistance.
Jusqu’en 1922, année où la première route y fut tracée, « Les Hurdes » était presque inconnue du reste du monde et même des habitants de l’Espagne.
Résumé
Le pays des Hurdes, en plein milieu de la presqu’île ibérique, s’étale sur l’écran avec sa désolation, ses villages infects, ses habitants tous malades et tarés (consanguinité), ses paludéens. Une telle désolation est inconcevable en plein XXe siècle et au sein de l’Europe.
Commentaire
Seul film documentaire de Buñuel tourné en un mois (avril à mai 1932) à La Aberca (Salamanque, Castille-Léon) et Las Hurdes (Extremadure). D’une durée d’à peine 30 minutes, il est sorti en France en 1937. C’est d’ailleurs cette année-là qu’il fut sonorisé puis à nouveau en 1965 lorsque Buñuel décida, avec son producteur Pierre Braunberger, de diffuser une version non censurée du film.
Ce documentaire, d’une âpreté extraordinaire, décrit avec un douloureux lyrisme la détresse profonde d’une région reculée d’Espagne et de ses habitants, particulièrement déshérités par la nature. Un réquisitoire impitoyable de Luis Buñuel, auquel collaborèrent Eli Lotar et Pierre Unik.
Film remarquable par son sujet peu traité à l’époque (la misère en milieu rural), par son montage (fait par Buñuel lui-même) et par l’usage de ses gros plans, il continue, aujourd’hui encore, à surprendre le spectateur. Cela vient du fait que Buñuel a reconstitué certaines scènes du film en les mettant en scène afin de créer une plus forte impression sur le spectateur. Ainsi, une chèvre et un âne ont-ils été notamment tués pour les besoins du film.
« Il n’y a rien de mieux qui tienne en éveil que de penser toujours à la mort » déclame une vieille femme qui parcourt le village, la nuit, en psalmodiant des prières. Certaines scènes particulièrement rudes sur la vie quotidienne des Hurdanos pourront heurter la sensibilité de certains spectateurs : le nourrisson mort dans son petit lit, la fillette malade qui s’est isolée depuis 3 jours et qui va mourir deux jours plus tard faute de soins, les jeunes femmes avec leurs goitres qui ressemblent déjà à de vieilles femmes...
En 1976, Tomas Perez Turrent interroge Luis Buñuel à propos de son documentaire :
- « Avez-vous utilisé un scénario ? ».
- « Non. J’ai visité la région 10 jours avant en emportant un carnet de notes. Je notais : chèvres, fillette malade du paludisme, moustiques anophèles, il n’y a pas de chansons, pas de pain. Et ensuite j’ai filmé en accord avec ces notes. J’ai monté le film sans Moviola, sur une table de cuisine, avec une loupe, et comme je m’y connaissais encore très peu en cinéma, j’ai éliminé de très bonnes images de Lotar parce que les photogrammes étaient flous. Je ne savais pas que le mouvement pouvait d’une certaine manière reconstruire l’image. C’est comme cela que, parce que je n’avais pas de Moviola, j’ai gâché de bonnes prises. […] Dans ce film, rien n’est gratuit. C’est peut-être le film le moins « gratuit » que j’aie fait » (Source : Conversations avec Luis Buñuel, « Il est dangereux de se pencher au-dedans », Cahiers du cinéma, Septembre 1993).
S. Moroy
Django Reinhardt, le célèbre guitariste manouche, décédait le 15 mai 1953 à Samois-sur-Seine (77)
L’occasion de rendre hommage à ce guitariste exceptionnel, le plus célèbre du monde. Un hommage que comprendront ses admirateurs et les fervents aficionados d’un jazz étonnamment bien balancé que seul Django savait si bien jouer… pour ne pas dire littéralement improviser !
► Ni Dieu ni maître
Jean-Baptiste Reinhardt, dit Django, est né le 23 janvier 1910 près de Charleroi (Belgique).
Virtuose de la guitare de jazz, il est l’un des musiciens les plus complets que cette musique ait produits car il présente cette particularité de n’être le disciple de personne (comme beaucoup d’autres musiciens de jazz, il ne connaissait pas une note de musique) et de ne posséder lui-même… aucun disciple.
► 1928 : le drame
Peu de temps après son mariage, il échappe de justesse à un incendie accidentel dans sa roulotte le 2 novembre 1928. Sa main gauche est gravement brûlée et son avenir de guitariste immédiatement obscurci. Sa passion de la musique est tellement forte, qu’à force de ténacité, il réussit à rééduquer sa main. Il part avec son frère tenter sa chance sur la côte d’Azur où il s’exerce déjà avec talent dans les cabarets, notamment à Cannes.
Sa découverte des deux grands du Jazz, Louis Armstrong et Duke Ellington, chez un ami à Toulon (Var), sera déterminante au niveau de son influence musicale. Sa particularité esthétique, qui reflète un tempérament fantasque, est aussi la conséquence du mariage de deux cultures très fortes : la culture tzigane (il était Manouche) et la culture négro-américaine.
► 1930 : la consécration
En 1930, il triomphe dans les cabarets parisiens et surtout au Balajo où il fait chaque soir un véritable tabac. En 1934, il forme avec le violoniste Stéphane Grappelli, deux guitaristes d’accompagnement et un bassiste, le célèbre quintette du Hot Club de France, dont l’instrumentation était alors totalement inhabituelle à l’époque.
Cette formation écrira quelques-unes des plus glorieuses pages de l’histoire du jazz qui aura enfin grâce à lui sa musique de chambre. L’amitié de Grappelli et de Reinhardt reposait sur une incompatibilité d’humeur totale, mais une entente musicale… totale.
► 1940 : célèbre aux USA
En 1940, il modifia la formule du quintette, le clarinettiste Hubert Rostaing remplaçant Grappelli. Il ouvre son propre cabaret à Paris « La Roulotte », où il y a plus de musiciens… que de spectateurs. Son prestige est toutefois immense au Etats-Unis. Lors d’une période de chômage, il découvre la peinture qui constitue pour lui un nouveau jeu (inspiration Douanier Rousseau).
Après une tentative de carrière américaine en 1946 (où il rencontre le boxeur Marcel Cerdan), il choisit de prendre une semi-retraite à Samois-sur-Seine, près de Fontainebleau (Seine-et-Marne), où il appréciait tout particulièrement le cadre verdoyant, la proximité de la Seine (symbolisant en quelque sorte pour lui l’immobilité de sa fuite) et la quiétude. Il occupe alors ses loisirs à la pêche et à la peinture.
► 1953 : mort à 43 ans
De temps à autre, il participe à des concerts à Paris (rue Benoît, 6ème arrondissement) où il embrase littéralement les soirées des amateurs de Jazz, avec sa musique envoûtante et étonnamment alerte.
Le 15 mai 1953, il meurt d’une congestion cérébrale assis le banc, juste devant sa maison. Il avait 43 ans et était au faîte de sa gloire. Il sera enterré dans le petit cimetière de Samois devant lequel il aimait tant méditer.
► 1983 : création d’un festival annuel en son honneur
En 1983 était créé le festival Django Reinhardt, un rassemblement annuel de jazz manouche qui se déroule le premier week-end de juillet dans le parc du château de Fontainebleau. Jusqu’en 2015, il avait lieu à Samois-sur-Seine, dans la ville même de Django.
S. Moroy
Consacré à un épisode peu connu de la vie du musicien, son exil forcé près de la frontière suisse pour fuir les persécutions nazies durant la Seconde guerre mondiale un film est réalisé en 2017 par Etienne Comar
A noter
Le festival de jazz Django Reinhardt 2020 de Fontainebleu est annulé
Ce timbre, à l'effigie de Danielle Casanova, a été émis le 8 mars 1983 par le ministère des PTT et le ministère des Droits de la Femme.
Vincentella Périni est née à Ajaccio en 1909 et est morte au camp de concentration d'Auschwitz le 9 mai 1943.
Étudiante à Paris en 1927, elle adhère à l'Union Fédérale des étudiants et milite dans le rang des jeunesses communistes.
Lors de la guerre civile qui ravage l'Espagne, elle prend une part active à l'aide aux enfants à Madrid et en 1938, participe à New York aux travaux du premier Congrès mondial de la jeunesse pour la Paix.
Lorsque la Seconde guerre mondiale guerre éclate, elle partage sa vie entre son son cabinet dentaire et son activité militante. Elle est mariée à Laurent Casanova de qui elle prendra le nom, ce sont ses amis qui lui donneront le prénom de Danielle.
Dès le 11 novembre 1940, elle ose manifester contre l'occupant.
Elle fait paraître "La voix des femmes" journal clandestin, crée des comités féminins de lutte, participe à la formation des premiers groupes de Francs-tireurs et partisans.
Arrêtée puis livrée à la Gestapo le 11 février 1942, incarcérée et torturée à la prison de la Santé, elle est déportée sans jugement le 23 janvier à Auschwitz où elle mourra victime du typhus le 9 mai 1943.
Elle avait écrit avant sa mort:
" N'ayez jamais le cœur serré en pensant à moi. Je suis heureuse de cette joie que me donne la haute conscience de n'avoir jamais failli. Notre belle France sera libre et notre idéal triomphera."
Un bateau porte son nom "Le Danielle CASANOVA".
"Un battellu biancu cum'è una culomba
porta fieramente u to nome
Pè u to curagiu, e pè u to esempiu
Nu a nostra mémoria canti sempré"
(Michel Mallory)
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L'ALLEMAGNE NAZIE A CAPITULÉ LE 7 MAI 1945 (ET NON LE 8)
Le 7 mai 1945, à 02 h 41, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims, dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt), abritant le « Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force », par le maréchal allemand Alfred Jodl.
Outre les forces américaines, la reddition est notamment accueillie par le général soviétique Sousloparov. L'événement provoque la fureur de Staline, qui veut que la reddition soit faite à Berlin, par l'Armée rouge.
Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Mais les combats se poursuivent cependant sur le front de l'Est…
Pour calmer la colère de Staline, une nouvelle signature a donc lieu le 8 mai dans une villa de Karlshorst, dans la banlieue Est de Berlin.
Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 01, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 01 h 01 (heure de Moscou).
L’histoire retiendra cependant la date du 8 mai 1945 pour la célébration de cette victoire.
En effet, le mardi 8 mai 1945, à 15 heures, toutes les cloches des églises de France carillonnent à toute volée pour célébrer la fin de la guerre pendant que le général de Gaulle en fait l’annonce à la radio. C’est la fin de 6 années de cauchemars en Europe.
S. Moroy
(Synthèse réalisée à partir des archives de la cinémathèque de Milan « Le monde en flammes »).
En Corse, à L'Ile Rousse des témoignages de la fête de la victoire:
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Guerre d'Indochine... Chute de Dien Bien Phu..
7 MAI 1954: Geneviève de Galard, l'héroïque convoyeuse de l'air, la seule femme parmi les défenseurs..
Pendant la guerre d'Indochine, elle s'engage en 1952 dans le corps des convoyeuses de l’air qui rapatrie les blessés entre Dien Bien Phu et Hanoï à bord d’avions sanitaires.
Au cœur de l’attaque du Viet-Minh, elle se retrouve prise au piège à Dien Bien Phu : accidenté, son avion sanitaire ne peut plus repartir. Dès lors, elle partage le sort des quinze mille soldats enterrés dans la nasse du camp retranché.
Après la chute de Dien Bien Phu le 7 mai 1954, elle demeure auprès des blessés.
Seule femme dans la guerre, elle reçoit la Légion d’honneur et la Croix de guerre, le 29 avril 1954.
En 2014, elle est élevée à la dignité de grand-croix.
Diên Bien Phu.. LE FIGARO 8 MAI 1954
Je remercie ce villevaudéen de mes amis qui m'a gentiment offert cet exemplaire du Figaro du 8 mai 1954 trouvé dans un recoin de son garage... Y Godefroy
Le 11 mars 2004, Geneviève de Galard remettait à son amie Geneviève Bossu la décoration de Chevalier de l'ordre national du Mérite par décret du14 novembre 2003
Geneviève Bossu a eu 100 ans en 2019 dans son château de Bisy de Villevaudé..
Publié dans 00 A Villevaudé , 02 Une vie, une oeuvre, une date | Lien permanent | Commentaires (1)
SÉBASTIEN SPITZER
ALBIN MICHEL
Dans les années 1860, Londres, le cœur de l'empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l'insurrection et l'opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance.
L'enfant illégitime est le fils caché d'un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d'Europe. Il s'appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d'Irlande.
Après Ces rêves qu'on piétine, un premier roman - traduit dans plusieurs pays et couronné par de nombreux prix littéraires - qui dévoilait l'étonnante histoire de Magda Goebbels, Sébastien Spitzer prend le pouls d'une époque où la toute-puissance de l'argent brise les hommes, l'amitié et l'espoir de jours meilleurs.
L'ORGUE DE L'ÉGLISE DE CLAYE-SOUILLY
L’orgue de l’église Saint-Etienne a été construit vers 1750 et entièrement restauré en 2007 par Yves Fossaert, facteur d’orgue à Mondreville (Yvelines). Ses 1200 tuyaux et 17 jeux répartis sur 3 claviers-pédaliers en imposent sous les grandes voûtes de l'édifice, qui offre au demeurant une acoustique remarquable.
« Il ne faut pas concevoir l’orgue tout seul, mais toujours dans une relation de dialogue avec les chants. Cet orgue a été admirablement reconstruit dans l’esprit de l’époque » a expliqué, lors des journées du patrimoine de septembre 2010, Jean-Jacques Donze, président d’ACOR (Association Clayoise pour l’Orgue Reconstruit) en lien avec la paroisse et la municipalité.
Parmi les chefs-d’œuvre de l’art religieux, les visiteurs ont pu admirer le tableau central au-dessus du retable, œuvre classée monument historique.
Il s’agit d’une copie de « La grande sainte famille de François 1er », tableau du 16e siècle signé Raphaël et exposé au musée du Louvre.
La chaire de l’église (fin 17e - début 18e siècle) est également classée avec les initiales entrelacées des donateurs et celle du curé de l’époque. Le retable et la chaire ont été restaurés après l’incendie de l’église survenu il y a dix ans.
La cloche est classée, ainsi que trois pierres tombales situées dans l’entrée de l’église et qui se trouvaient au cimetière et à l’église de Souilly. Celle-ci, dédiée à Saint-Thomas de Cantorbéry, fut démolie en 1929.
Jean-Jacques Donze a également montré aux visiteurs quelques fragments de vitraux de l’église Saint-Etienne édifiée au 16e siècle et qui a en fait succédé à une première église se trouvant devant.
La construction du clocher a pu être datée en 1736 grâce à une plaque de fondation retrouvée lors de la réfection de la tour du clocher. « Cette date est intéressante car elle permet de situer la présence de l’orgue dans l’église à partir de 1760 car il ne pouvait pas y être avant la construction du clocher » a commenté le guide.
S. Moroy (texte et photos)
Publié dans 18 Chroniques de Serge, 19 Près de chez nous | Lien permanent | Commentaires (0)
Continuons l'histoire de Villevaudé en répondant aux questions...
1) A quel emplacement actuel se trouvait le restaurant Malreux
2) En quelle année fut créée la compagnie de 18 hommes des sapeurs-pompiers de Villevaudé?
En quelle année fut-elle dissoute (l'effectif tant tombé à 1 pompier...) pour être rattachée à Claye Souilly, centre de secours 21, qui lui-même dépendait du centre d'intervention principal de Lagny ? (photo)
3) En quelle année la SNCF transforma le sanatorium du château du Poitou en maison de retraite pour ses employés?
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PIERRE LEMAITRE
ALBIN MICHEL
Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu'elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d'une période sans équivalent dans l'histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches... Et quelques hommes de bonne volonté.
Il fallait toute la verve et la générosité d'un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d'un peuple broyé par les circonstances.
Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique...
Le talent de Pierre Lemaitre, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet.
Avec sa trilogie, Pierre Lemaitre aura fait de l'entre-deux-guerres une fresque puissamment émouvante et saisissante de vérité.(Le Monde des Livres)
Homologué ou non, chirurgical ou non, jetable, réutilisable, en tissu lavable... avec ou sans filtre, fabriqué par des anonymes ou des grandes marques, en Chine, en Europe, en France ou à Villevaudé... on peut cependant espérer que "le masque" ne deviendra pas le nouvel accessoire de mode !!
Louis Vuitton se lance dans la production de masques
Sans vouloir rivaliser avec Louis Vuitton, et après avoir parcouru de nombreux tutoriels, j'ai opté pour un modèle facile à réaliser, à la main ou avec une machine à coudre. De plus pour l'avoir essayé, il a un port très confortable, surtout avec la chaleur et les lunettes..
1) Découper deux carrés de tissu de coton, (celui qui sera côté visage sera de préférence blanc) de dimension 21 X 21 cm
Sur le côté que l'on déterminera le bas du masque, on fait un ourlet: donc on a maintenant environ 20 cm X 21
2) Placer les deux pièces endroit contre endroit
3) Épingler, et procéder à la couture des trois côtés
4) Retourner l'ouvrage et on repasse
5) Le bas du masque est donc ouvert pour vous permettre de placer un kleenex ou filtre afin de renforcer la "barrière"
6) Plier et repasser à environ 4 cm du haut
7) Faire 3 plis selon ce modèle ( on peut en faire deux seulement). Il doit rester un bande de 3 cm environ en bas
8) Piquer
9) L'élastique ... 18 à 20 cm selon la taille de la tête.... et prendre soin de ne pas le gaspiller car c'est une denrée pas très trouvable en ce moment.. On peut le remplacer en attendant par des biais ou liens divers en tissu..
Respectez les mesures d'hygiène: lavez-vous les mains avant de le porter et après toute manipulation... ne le touchez plus le temps que vous le porterez, même si c'est quelque peu fastidieux!!!
Respectez les mesures d'hygiène : lavez le masque avant de le porter, lavez-vous les mains avant et après toute manipulation..... ne le touchez plus le temps que vous le portez, même si c'est fastidieux ...
Afin d'éviter toute dépense d'énergie inutile en machine, vous pouvez le faire bouillir (stériliser) dans une casserole que vous destinerez à cet usage...
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Film d’animation de René Laloux (1973)
D’après le roman de Stefan Wul, « Oms en série »
Adaptation, scénario et dialogues : René Laloux et Roland Topor
Dessins originaux : Roland Topor
Graphisme des personnages : Josef Kabrt
Graphisme des décors : Josef Vanä
Production : Les films Armorial - Paris / Service de la recherche ORTF – Paris / Ceskoslovensky Filmexport - Prague
Musique : Alain Goraguer
Studio d’enregistrement : Davout Marignan
Sur la planète Ygam vivent les Draags, géants de 12 mètres de haut, à la civilisation très avancée. D'une exploration spatiale, ils ont ramené les Oms qu'ils ont découverts sur une planète dévastée, et qu'ils ont adoptés comme minuscules animaux domestiques…
Tiwa, une enfant Draag, adopte un petit Om dont la mère a été tuée par des jeunes Draags qui jouaient avec elle. Baptisé Terr, il grandit en profitant des leçons que sa jeune maîtresse reçoit à l’aide d’écouteurs. Devenu adolescent, Terr réussit à s'enfuir en emportant un précieux casque d'enseignement. Il rejoint le groupe d'Oms sauvages contre lesquels les Draags lancent régulièrement des opérations de "désomisation".
S'instruisant peu à peu, les Oms sauvages réussissent à tuer un Draag ; ce qui déclencle la guerre. Terr retrouve le cimetière de fusées des Draags et réussit à gagner la planète sauvage, où il découvre le secret de la méditation de ces derniers – nécessaire à leur survie – parvenant ainsi à jeter le désarroi au sein de leurs rites sacrés.
Les Draags frappés au plus profond d’eux-même et convaincus de l'intelligence des Oms, leur accordent enfin leur estime tout en souhaitant leur collaboration. Dès lors, Terr et son peuple vivront en paix sur la Planète Sauvage, respectés des androïdes géants qui deviendront leurs amis.
Commentaire
Film d’aventure fantastique, mêlant science-fiction et philosophie optimiste de la condition humaine, La planète sauvage de René Laloux met fin au cinéma d’animation réservé à des initiés privilégiés en trouvant une bonne programmation commerciale.
Le film résulte de la collaboration de René Laloux (Les dents du singe, Les temps morts, Les escargots) et de Roland Topor (dessinateur, écrivain, Grand prix de l'humour noir).
En 1966, René Laloux conçut avec Topor un scénario adapté du roman de Stefan Wul (Oms en série). Ainsi voit le jour La planète sauvage, long-métrage d’animation réalisé en coproduction franco-tchèque, signée en 1967. Le film comporte 1073 plans et réunit toutes les exigences d’un spectacle attrayant. Sa qualité artistique démontre que la production et la distribution de films d’animation, en France, peuvent rivaliser avec le cinéma en prise de vues réelles. La réalisation mobilisa une équipe de vingt-cinq personnes durant trois ans et demie aux célèbres studios Jiri Trnka, à Prague.
L’animation emploie la technique du papier découpé et tous les décors du film ont été réalisés à l’encre. René Laloux, dans un entretien accordé à la revue Cinéma Pratique (n° 128 - Janvier 1974), déclarait que « le dessin animé sur cellulo possède de merveilleuses possibilités quant au mouvement, mais il est limité sur le plan graphique. Avec ma technique du papier découpé phase par phase, j’obtiens la même souplesse d’animation tout en bénéficiant d’une qualité graphique bien supérieure puisqu’elle restitue la beauté et le raffinement du trait et des couleurs du dessin original ! ».
Récompenses
Les dessins sont réellement superbes et l’atmosphère de ce chef-d’œuvre d’animation est tout simplement fascinante. Il fut présenté au Festival de Cannes 1973, où il obtint le Prix Spécial du Jury. Il fut ensuite couronné au Festival de Science-Fiction de Trieste puis ensuite au Festival d'Atlanta.
S. Moroy
Publié dans 18 Chroniques de Serge, 23 Cinéma, théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
En ces moments de confinement, notre cerveau vagabonde d'un sujet à l'autre...
Les péchés capitaux trouvent leur source au début du IVe siècle... Au XIIIe siècle, saint Thomas d’Aquin limite les péchés capitaux à sept :
L'orgueil est l'estime déréglée de soi-même, qui fait qu'on se préfère aux autres et qu'on veut s'élever au dessus d'eux.
L'avarice est un attachement désordonné aux biens de la terre, et principalement à l'argent.
L'impureté est une affection déréglée pour les plaisirs de la chair.
L'envie est une tristesse que l'on ressent à la vue du bien du prochain, ou une joie coupable du mal qui lui arrive.
La gourmandise est un amour déréglé du boire et du manger.
La colère est un mouvement déréglé de notre âme, qui nous porte à nous venger, ou à repousser avec violence ce qui nous déplaît, à nous inciter à la calomnie...
La paresse est un amour déréglé du repos, qui fait qu'on néglige ses devoirs d'état et de religion, plutôt que de se faire violence
En ce dimanche des Rameaux, pour le moral, pour développer les endorphines, pour se protéger moralement et physiquement, appliquons ce conseil de Socrate...
Publié dans 00 A Villevaudé , 09 Récits, contes, poésie, nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)
AURÉLIE VALOGNES
FAYARD/MAZARINE
A l'école, il y a les bons élèves ... et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne. Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie bascule du bon côté... Un roman universel, vibrant d'humour et d'émotion.
Aurélie Valognes croque la famille contemporaine avec humour et émotion. Ses comédies, Mémé dans les orties, En voiture, Simone !, Minute, papillon !, Au petit bonheur la chance ! et La Cerise sur le gâteau, véritables phénomènes populaires, ont conquis le cœur de millions de lecteurs et lectrices à travers le monde : des best-sellers qui se partagent de génération en génération.
Dans son nouveau livre, Né sous une bonne étoile, la romancière, qui fait partie des cinq auteurs français les plus lus en France, confirme sa sensibilité et son talent.
DAVID LAGERCRANTZ
ACTES SUD
La situation est grave et chacun de nous se doit de concentrer ses efforts au respect des consignes. Limiter et enrayer la propagation du coronavirus, çà dépend de nous.
Quelques conseils en images des gestes, des comportements à adopter.. (Cliquez sur les images pour avoir une meilleure vision)
N'hésitez pas à écrire des commentaires... qui seront publiés après lecture.
Merci. YG
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BOULEVERSANT TÉMOIGNAGE D’UN RESCAPÉ DU CAMP DE MAUTHAUSEN
José Tomas Espejo est né en 1914, dans la province de Cordoue, en Espagne. Il a été déporté au camp de concentration de Mauthausen et portait le matricule 4452. Avant de décéder en 1996, il a livré son témoignage à Manu, son fils, et Martine, sa belle-fille.
En 1936, José a 22 ans lorsque la République espagnole est portée au pouvoir par des élections démocratiques. Il est simple ouvrier agricole et analphabète. En effet, pour accéder à l’école – qui n’était pas publique – il y avait à cette époque deux conditions obligatoires et indissociables : fréquenter l’église et avoir de l’argent. Or, sa famille n’était pas fortunée.
La victoire du Front populaire a provoqué le mécontentement de la droite, essentiellement composée de monarchistes, fascistes et conservateurs de l’ancien régime. Ces opposants tentent de renverser le pouvoir par un putsch les 17 et 18 juillet 1936. Bien que raté, ce coup d’état déclenchera une guerre fratricide et sanglante, qui durera trois ans. Les opposants sont soutenus par Hitler et Mussolini.
GUERNICA
Le sol espagnol servira de terrain expérimental pour les armées de l’Allemagne nazie. Le terrible bombardement de Guernica, au Pays basque en avril 1937, en témoigne : 44 avions de la légion Condor et 13 avions de la légion italienne fasciste frappent.
La tragédie sera immortalisée par le célèbre tableau de Picasso.
Dans sa ville d’Andalousie, José se porte volontaire pour lutter contre l’injustice qui règne alors sur le peuple. Il est rejoint par son frère et bien d’autres encore. Ainsi, avec quelques autres compagnons, il tuera des taureaux de combat afin de distribuer de la viande aux gens affamés. De même, lui et ses compagnons sont chargés de surveiller l’arrivée des soldats franquistes, qui remontaient du Maroc espagnol pour se diriger vers Madrid. On le voit alors en faction avec une mitraillette tout en haut du clocher de l’église de Palma del Rio.
Avec son frère, il s’engage ensuite dans l’armée républicaine. Au front, sur Madrid, José est blessé à plusieurs reprises : au fessier, à la cuisse et au front ; ce qui lui vaudra une cécité provisoire. Il poursuivra néanmoins le combat et se retrouvera en Catalogne.
Mais la victoire des franquistes à Barcelone, de nouveau aidée par la Luftwaffe, mettra fin à l’espoir des Républicains. S’en suit alors l’épisode de la « retirada » (retraite), qui jettera sur les routes de l’exil près d’un demi-million d’hommes, femmes et enfants de tous âges.
ARRÊTÉ EN FRANCE
José arrive en France en février 1939. Il est emprisonné dans un camp installé sur la plage de Saint-Cyprien (Pyrénées orientales). Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, convaincu du bien-fondé de ses convictions républicaines et antifascistes, il s’engage dans l’armée française et se trouve mobilisé sur le front, dans le Nord-est de la France, avec la 27e compagnie de travailleurs étrangers. C’est dans la région d’Epinal (Vosges) qu’il est arrêté le 19 juin 1940 par la Gestapo, sur dénonciation d’un Espagnol franquiste. Il sera incarcéré à Chaumont (Haute-Marne) avant d’être transféré au stalag 6-F, à Bocholt, près de la frontière hollandaise, puis en Allemagne : au stalag 6-C, à Bathorn, et au stalag 12-D, à Trèves.
Le 31 mars 1941, il est transféré au camp de Mauthausen, en Autriche, où il arrive le 3 avril. C’est ici qu’il va découvrir et vivre l’horreur absolue.
Dans ce camp, classé niveau III, c’est-à-dire très dur au niveau des conditions de détention concentrationnaire national-socialiste puisque consacré à l’extermination par le travail, José devient alors le matricule 4452.
Il y a vécu des moments à la limite du soutenable, assistant même à des scènes dépassant l’entendement humain qu’il répugne à relater.
Ainsi, avec ses compagnons d’infortune, il dut participer à des séances de présence obligatoire, alignés par block, sur la place d’appel du camp. Ils restaient nus, des heures durant et sous des températures en dessous de zéro. Ceux qui ne résistaient pas et qui s’écroulaient étaient envoyés à la chambre à gaz puis transportés au four crématoire du camp. Ceux qui mouraient sur place allaient directement au four crématoire. Lui et ses camarades connurent la peur… qui les faisait s’uriner sur eux-mêmes.
Le camp avait été construit par les nazis en mars 1938, à proximité d’une carrière de granit. Dans celle-ci, le matricule 4452 a accompli des travaux surhumains. Avec ses camarades, il devait ramener des blocs de granit à même le dos. Par centaine, ils empruntaient un escalier de 186 marches, surnommé « l’escalier de la mort ».
Selon l’un des accusés au procès de Mauthausen (Dachau, 1946), « cette construction monumentale avait pour principale fonction d’épuiser les détenus ». Les SS lâchaient parfois leurs chiens sur les déportés qui arrivaient, chargés, en haut des marches. Sans aucune possibilité d’échapper à ces jeux effroyables, les détenus s’écroulaient alors dans un bain de sang ou dévalaient la pente en sens inverse sur la colonne qui les suivait, entraînant ainsi une grande majorité d’entre eux dans une mort inéluctable. Ceux qui avaient le malheur de tenter de résister étaient frappés à coups de bâtons sur le dos ; ce fut notamment le cas du matricule 4452.
La nourriture était bien sûr insuffisante. Les maladies proliféraient, les vêtements et les chaussures n’étaient pas à la hauteur des températures à supporter. La médecine était quasi inexistante. Ceux qui étaient considérés comme médicalement irrécupérables, allaient tout droit à la chambre à gaz et leurs corps étaient transportés au four crématoire.
Les camps annexes, qui dépendaient du camp central de Mauthausen, se sont développés afin de répondre aux besoins de l’industrie de guerre allemande. Le matricule 4452 s’est ainsi retrouvé dans un commando, au camp annexe de Steyr, à fabriquer des roulements à bille. Tout comme d’autres détenus, il réussit à ramener, au nez et à la barde des gardiens, des petites pièces qu’il avait fabriquées et cachées dans ses vêtements. Sur la photo José est gauche avec au centre Eduardo, cité dans l'hommage.
Dans le block où il dormait, ces pièces étaient ensuite huilées, placées dans des morceaux de chiffon, eux-mêmes huilés. Après avoir démonté des lattes du parquet, ils cachaient ce petit pactole qui leur servirait plus tard à la libération du camp.
Mais en attendant cette heure, que tous espéraient ardemment, il fallait résister, ce qui nécessitait aussi de la solidarité. Cette valeur humaine joua un grand rôle à Mauthausen. Celui qui était malade pouvait compter sur ses compagnons : chacun lui donnant une infime partie de sa maigre pitance. Mais ce simple geste alimentait le malade tout en lui permettant de continuer à espérer. Quelques uns chantaient ou déclamaient des poèmes…
UN EXEMPLE D'ENTRAIDE
Un jour qu’il travaillait en forêt, le matricule 4452 a été amené à protéger l’un de ses camarades. Eduardo, le plus jeune capitaine de l’armée républicaine durant la guerre d’Espagne, était épuisé. Il n’avait plus la force d’abattre les arbres, tâche à laquelle on les avait assignés. Assis contre un arbre, caché par les vestes de ses compagnons, Eduardo se reposait à l’insu des gardiens SS pendant que ses camarades prenaient son quota de travail à leur charge.
Les gardiens utilisaient bien sûr les compétences et savoir-faire des détenus. Un tailleur fut affecté à l’atelier de couture du camp pour les tenues des déportés et celles des SS. Il réussit à sortir des pièces de tissus et le matricule 4452 put ainsi se confectionner un fanion symbolique aux couleurs du drapeau républicain espagnol (mauve, rouge et jaune).
LIBÉRATION DU CAMP : DES COMPTES A RÉGLER
Le camp est libéré le 5 mai 1945 par les Américains. José y a passé 4 ans, 1 mois et 2 jours.
Les libérateurs demandèrent aux prisonniers de ne pas régler leurs comptes, des procès devant avoir lieu. Mais José et d’autres réunirent les pièces qu’ils avaient cachées, montèrent des armes afin d’exécuter tous les SS encore sur place ou qui tentaient de se dissimuler.
Le 30 mai 1945, comme bon nombre de déportés, José fut rapatrié à l’hôtel Lutetia, boulevard Raspail à Paris, hôtel réquisitionné comme centre administratif et de désinfection pour les survivants des camps de concentration. Il ne pesait plus que… 38 kg.
Mais, après avoir traversé toutes ces épreuves, José était un apatride et ne pouvait pas rentrer en Espagne.
C’est à Rosny-sous-Bois (93) qu’il a pu, avec une vingtaine de ses congénères, reprendre progressivement une vie normale. En effet, cette commune, comme tant d’autres en France, avait décidé d’accueillir quelques dizaines de déportés et de les aider à se reconstruire.
PARDONNER LUI EST IMPOSSIBLE
C’est en juillet 1962, soit 26 ans après avoir quitté le sol natal, qu’il a pu enfin y retourner, revoir sa famille, sa mère. Mais pour cela, il a dû opter pour la nationalité française.
José a fait partie d’une association pour la mémoire de la déportation et le pardon. La mémoire, il l’a entretenue toute sa vie durant, mais il a toujours refusé de pardonner : il avait vécu trop de choses impardonnables.
EN SON HOMMAGE
Ce témoignage a heureusement été consigné par son fils et sa belle-fille avant qu’il ne rende son dernier soupir en 1996.
LA CONCLUSION DE MARTINE
« Je tiens à dire que ce simple ouvrier agricole, matricule 4452 au camp de Mauthausen, apatride pour son pays natal à la sortie de ce camp, se prénommait José. C’était le père de Manu, mon époux, le grand-père de nos fils, Sébastien et Vincent, de Michel, notre neveu, l’arrière-grand-père de nos petits-enfants Darrel et Ethan, de Paco notre petit-neveu. Merci à vous tous d’avoir pris connaissance de son tragique parcours ». Martine, membre de l'association Loisirs et culture, qui a accueilli au Pin l'expo photos consacrée à ce camp de concentration autrichien, avait apporté le vêtement de déporté que son beau-père avait conservé.
Elle nous invite à écouter la chanson « Nuit et brouillard » que Jean Ferrat a écrite en hommage à ses parents, morts en déportation, ainsi qu’à tous les autres déportés, victimes ou rescapés des camps de concentration nazis. S. Moroy
Trois nouvelles questions auxquelles il vous faut trouver la réponse:
1) Quelle est la particularité de cette photo prise en 1924?
En 1924, la commune adhère au syndicat cantonal pour la distribution de l'énergie électrique. Des "lanternes électrique" furent placées dans les trois hameaux.
2) Quelle est la particularité de cette photo prise en 1925
En 1925, le téléphone est installé dans la commune. le circuit téléphonique Villevaudé-Claye est construit pendant le premier trimestre.. les numéros de téléphone sont 0 pour Montjay, 1 pour Bordeaux et 2 pour Villevaudé
3) A quel endroit se trouve ce panneau de bois représentant les armoiries de Villevaudé (1823)?
Le 14 mai 1823, le fils et la fille de Charles Bajot de Conantre épousent la fille et le fils de Philippe Laurent Symonet, écuyer, maire de Villers sous Chatillon (Marne). Villevaudé a adopté comme emblême les armoiries de ces deux familles encore sculptées sur le plafond en bois à l'entrée de l'église saint Marcel
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LA PART VISIBLE DES CAMPS
L’Amicale de Mauthausen, déportés, familles et amis (Paris) a été invitée par l’association Loisirs et cultures (Le Pin) pour exposer des photos du camp autrichien de Mauthausen, l’un des camps de travail les plus grands et plus durs d’Europe.
Vous avez jusqu’au mercredi 11 mars pour les découvrir sur 30 panneaux dressés salle polyvalente Nicole-Paris, au Pin.
Camp de Mauthausen : 122 767 morts enregistrés et des dizaines de milliers d’autres non immatriculés.
DES PHOTOS VOLÉES AUX SS
Jusqu’à sa libération par les Américains, le 5 août 1945, les photos étaient exclusivement prises par les SS, qui cherchèrent ensuite à les détruire.
Mais un prisonnier espagnol, Francisco Boix, matricule 5185, réussit avec l’aide de ses camarades à dérober plusieurs clichés réalisés entre 1940 et 1945. Ces derniers permettront de témoigner de l’enfer et des crimes perpétrés à Mauthausen, considéré par les nazis comme l’un des camps les « plus rentables ».
Il a été construit en 1938 et son emplacement choisi à cause de la carrière de granit de Wienergraben, qui fut exploitée jusqu’en 1942. Cinquante camps annexes situés en Autriche et dans le sud de l’Allemagne dépendaient du camp de Mauthausen-Gusen et utilisaient des prisonniers comme main-d’œuvre, soit 85 000 au total.
C’était un camp de niveau III, c’est-à-dire parmi les plus durs destinés aux ennemis politiques du Reich, plus particulièrement conçu pour l’élimination par le travail. Les premiers prisonniers furent des Espagnols de l’armée républicaine (donc contre Franco). Des prisonniers russes y afflueront après l’invasion de la Russie par les Allemands, en juin 1941.
DES FEMMES DANS LE CAMP, UNE RÉALITÉ MÉCONNUE
A l’origine, le camp de Mauthausen était destiné uniquement aux hommes. Mais les photos prises par les Américains à sa libération ont révélé la présence de femmes, un camp à leur intention y ayant été ouvert en septembre 1944 avec des détenues d’Auschwitz. Jusqu’à la fin de la guerre, on y dénombrait ainsi 4000 femmes de différentes nationalités. Une minorité d’entre elles étaient des prostituées, issues du camp de Ravensbrück et exploitées à partir de 1942 dans les bordels de Mauthausen et de Gusen.
Les femmes atteintes de maladies vénériennes ou enceintes étaient renvoyées à Ravensbrück ou assassinées car « inaptes au travail ». Un cas de décès avéré concernait une femme sur laquelle on pratiqua un avortement forcé au 5e mois de sa grossesse. Plusieurs d’entre elles étaient soumises au travail forcé dans divers camps annexes, comme la fabrique de munitions de Hirtenberg ou de laine cellulosique de Lenzig. Un grand nombre de détenues, évacuées des camps de toute l’Europe, arrivèrent à Mauthausen en février 1945. Beaucoup de Hongroises ayant survécu aux marches de la mort se comptaient parmi elles.
S. Moroy
Exposition salle Nicole-Paris, Le Pin – Du dimanche 8 mars au mercredi 11 mars : 9 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30 – Entrée gratuite.
Publié dans 01 Expositions, 18 Chroniques de Serge, 19 Près de chez nous | Lien permanent | Commentaires (0)
A l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la série CULOTTÉES a débarqué sur FRANCE 5 samedi 7 mars. Rendez vous aujourd'hui dimanche 8 à 18h30, 20h45 et 22h20 puis du lundi au vendredi à 11h40, avec rediffusion vers 22h30.. (Toujours sur FRANCE 5.. séquences de moins de 5 min)
30 portraits de femmes qui ont fait voler en éclat les préjugés et changé le monde à leur manière.
La série ne fera pas partie des programmes pour enfants de France 5, car elle s’adresse à un public plus large. Il est à noter que la présence d’un adulte aux côtés des plus jeunes est recommandée, certains sujets tels que le sexisme, les violences faites aux femmes, le harcèlement sexuel pouvant les choquer.
Adaptation des BD de Pénélope Bagieu (Gallimard 2016) , réalisée par Mai Nguyen et Charlotte Cambon, produit par Silex films avec la participation de France Télévisions.
Les culottées sont disponibles à la bibliothèque, empruntez-les ou à défaut réservez-les..
Tome 1: Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin.
Tome 2: Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d'investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde... Les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Les droits de la femme c'est toute l'année à la bibliothèque... avec cette semaine des nouveaux ouvrages
Des BD en rayon ce matin...
Hommage à Claire Brétecher, première vedette féminine de la BD, décédée le 10 février 2020.
Tintin... Spirou.. Pilote.. l’Echo des Savanes.. Le Nouvel Obs.. Les frustrés.. Agrippine .. vous la connaissiez forcément..
Agrippine et l'ancêtre,
Agrippine et les inclus
Agrippine prend vapeur
Les combats d'Agrippine
Claire Bretécher, première femme dessinatrice du 9e art. Une femme de talent, libre et fière de l'être, une artiste sans tabous ni normes, vraie et authentique.... comme on les aime. (Commentaire de Serge Moroy)
Les culottées, Tomes 1 et 2, Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent, Pénélope Bagieu
"LA PART VISIBLE DES CAMPS"
Mauthausen, l'un des camps de travail les plus grands et les plus durs en Europe occupée, classé de niveau III, destiné à l'élimination par le travail.
Ne manquez pas cette exposition, samedi 7 mars après midi, dimanche 8, lundi 9, mardi 10 et mercredi 11 mars matin et après midi.
Organisée pour le 75ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, par l’Amicale des déportés de MAUTHAUSEN et l’association « Loisirs et Culture » du Pin.
Salle Nicole Paris, Le Pin
On peut lire dans un Bulletin Communal de Villevaudé, quelques pages d'émouvants souvenirs racontés par monsieur Sabathier, que les anciens ont bien connu. Il habitait rue de la mare au hameau de Bordeaux..
NOUS SOMMES EN 1900
Le vignoble, florissant sur nos coteaux dans la plus grande partie du siècle précédent, est quasi-abandonné. Mis à mal par le phyloxéra, il est également concurrencé par l'apport vers la capitale des vins du midi, plus riches en alcool, plus transportables et de conservation plus longue.
ll reste bien quelques parcelles de vigne çà et là, que l'on vendange encore jusqu'en 1905-1906.
les arbres fruitiers de plein vent, pommiers, pruniers (reines claudes, questch) ont pris la relève de la vigne.
Dans la plaine, pas de changement sur la fin du siècle précédent: mêmes méthodes de culture, peu d'engrais, pas d'herbicide. On échardonne toujours à la main.
On note deux grosses fermes, l'une à Villevaudé de 220 ha, l'autre à Bordeaux de 110 ha, ainsi qu'un bon nombre de petites et moyennes exploitations dans chacun des trois hameaux.
En grosse culture:
A Bordeaux,
Une exploitation de 110 ha avec 10 chevaux et 20 bêtes à cornes
Une exploitation de 20 ha avec 3 chevaux et 6 bêtes à cornes
Une exploitation de 5/6 ha avec un cheval.
A Montjay:
Une exploitation de 30 ha avec 6 chevaux et 6 bêtes à cornes
Une exploitation de 15 ha avec 2 chevaux et 6 bêtes à cornes
Une exploitation de 10 ha avec 3 chevaux et 3 bêtes à cornes
A Villevaudé:
Une ferme de 220 ha comptant 25 chevaux, 20 laitières et 4 bœufs de travail
LA PRODUCTION:
Céréalière: Blé, avoine, seigle, betterave fourragère, luzerne (en grosses cultures) et pomme de terre à fécule, sur une superficie importante, par la ferme de Villevaudé qui approvisionne une féculerie à LE PIN
Laitière: Le lait est consommé par les habitants qui vont le chercher matin et soir à la ferme. Il n'existe pas de ramassage de lait. Le surplus de la production est transformé en beurre ou fromage, qualité Brie, à Bordeaux notamment, et vendu aux habitants.
Légumière et fruitière: Elle est réservée aux petits exploitants. Il s'agit plus spécialement de fraises, choux de Bruxelles, cornichons. Elle est écoulée sur les marchés de la région et aussi sur Paris.
L'EMPLOI - SON ÉVOLUTION
L'artisanat est présent dans les trois hameaux:
A Villevaudé, un artisan maçon
A Montjay également un artisan maçon
A Bordeaux, un artisan menuisier
les trois utilisant un personnel réduit.
Deux distillateurs ambulants, l'un à Montjay, l'autre à Villevaudé: pendant un mois ou plus, ils distillent rfruits et marc de raisin des producteurs bénéficiaires du privilège des bouilleurs de cru.
L'industrie automobile, née du siècle dernier, se développe, mais notre commune ne connaitra guère que quelques usagers en 1913
Sources : Bulletin Municipal 1986
La présentation n'est pas des plus soignées... le but étant de rendre ce récit le plus lisible possible..sans pour cela recopier le texte...Y. Godefroy
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Des nouveautés à emprunter sans modération!!
Moi, Tina Modotti, heureuse parce que libre, Gérard de Cortanze
Les magnolias, Florent Oiseau
Au soleil redouté, Michel Bussi
Les cicatrices de la nuit, Alexandre Gallen
Les voraces, Vincent Jauvert
Dans mon pays d’incertitude , Jeanne Benameur et Maïté Grandjouan
Pas de pitié pour les Indiens, Nicolas Dumontheuil
Le roi cassé, Nicolas Dumontheuil
Jeunesse
BD : DAD
Tome 0 : Manuel du Dad presque parfait
Tome 1 : Filles à papa
Tome2 : Secrets de famille
Tome3 : Les nerfs à vif
Tome4 : Star à domicile
Tome 5 : Amour, gloire et corvées
Tome 6 : Père à tout faire
SORCELINE
Tome 1 : Un jour je serai fantasticologue
Tome 2 : La fille qui aimait les animonstres
MORTELLE ADÈLE
Tome 2 : L’enfer c’est les autres
Tome 3 : C’est pas ma faute
Tome 9 : La rentrée des claques
Tome 16 : Jurassic Mamie
TEA STILTON
Le secret des fées des océans
Passion styliste
Passion vétérinaire
Les reines de la danse
Une pâtisserie de rêve
Un projet top secret
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