Après le passage du cyclone Nargis, cyclone le plus meurtier en Asie depuis celui de 1991 qui avait fait 143 000 victimes au Bangladesh, la Birmanie attend l'aide humanitaire internationale.
Jeudi 8 mai, la junte militaire birmane a accepté l'envoi d'un avion de transport américain à Rangoun alors que les avions d'aide humanitaire de l'ONU n'ont eux toujours pas reçu leur feu vert.
Les avions de l'ONU bloqués
Les avions d'aide humanitaire destinée aux victimes du cyclone Nargis
n'ont eux pas décollé et attendent toujours le feu vert des autorités
birmanes, a annoncé un porte-parole des Nations unies.
Quatre avions chargés de nourriture du Programme alimentaire mondial de
l'ONU (PAM) devaient atterrir à l'aéroport de Rangoun jeudi matin afin
que le chargement soit rapidement acheminé dans le delta de l'Irrawaddy
(sud), où l'on recensait les plus gros dégâts matériels et humains. La
cargaison comprenait notamment 45 tonnes de biscuits énergétiques.
Paul Risley, un porte-parole du PAM, a précisé que trois appareils
attendaient toujours de décoller de Dubaï, du Bangladesh et de
Thaïlande. Le quatrième avion-cargo, un vol programmé de la Thai
Airways, pourrait être autorisé de convoyer quelques cartons de
biscuits dans la journée.
Le dernier bilan officiel faisait état de 22.980 morts et 42.119
disparus, mais la chargée d'affaires américaine en Birmanie Shari
Villarosa a estimé que le bilan du cyclone et ses conséquences pourrait
atteindre les 100.000 morts avec l'aggravation des conditions
sanitaires. Des millions de Birmans attendent impatiemment l'aide
internationale, cinq jours après la catastrophe.
Source nouvelobs.fr (8 mai 2008)
Critiques du parti d' Aung San Suu Kyi
Signe de la gravité de la situation, la junte militaire au pouvoir dans l'ancienne Birmanie depuis 46 ans, a finalement reporté au 24 mai le référendum sur une nouvelle constitution dans les secteurs de Yangon et du delta d'Irrawaddy. Dans le reste du pays, le scrutin aura lieu comme prévu le 10 mai. Une décision jugée « inacceptable » par le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi. La Ligue nationale pour la démocratie dénonce un manque de «respect pour les difficultés auxquelles la population est confrontée avec la catastrophe» et affirmant «ne pas avoir vu d'aide efficace aux victimes».
Source Le Figaro ( 8 mai 2008)
Commentaires