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CAMILLA LACKBERG
ACTES NOIRS
Dans ce septième volet de la série qui lui est consacrée, Erica est sur tous les fronts. Non contente de s'occuper de ses bébés jumeaux, elle enquête sur l'île de Gräskar dans l'archipel de Fjällbacka, et s'efforce de soutenir sa soeur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d'un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques.
Avec Le Gardien de phare, Camilla Läckberg poursuit avec brio la série policière la plus attachante du moment.
Née en 1974, Camilla Läckberg est l'auteur de romans policiers mettant en scène le personnage d'Erica Falck, vendus à plus de deux millions d'exemplaires en France.
Ont déjà paru : La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009), L'Oiseau de mauvais augure (2010), l'enfant allemand (2011) et Ia Sirène (2012), tous publiés dans la collection "Actes noirs".
GUILLAUME MUSSO
XO
Elle est son passé...
... il est son avenir.
Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l homme de sa vie.
Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans.
Ils
font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails
les laissent penser qu ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se
rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien
de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à
leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et
pourtant... ils ne se croiseront jamais.
Jeu de mensonges ?
Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d' une réalité qui
les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu' il ne s'
agit pas d' un simple rendez-vous manqué...
CLAUDE ARNAUD
GRASSET
On avait quitté Claude Arnaud à la fin des années 70, période d'expérimentations tous azimuts (politiques, musicales, psychédéliques, sexuelles...). On le retrouve au début des années 80, amoureux d un critique de cinéma (Jacques), vivant en trio au sein d un bel appartement parisien.
Sous le patronage de Bernard, grand bourgeois épicurien et troisième membre du « trouple », on se lève à l'heure où Paris déjeune, on reçoit les amis les plus singuliers, on parle de Rohmer et de Barthes en rivalisant d'esprit et parfois de méchanceté. L'été, on part pour de longues vacances à Tanger, port déliquescent aux plages désertes et aux garçons peu farouches. L'hiver, on mène une existence vouée à la littérature et au cinéma, ignorant les contraintes du quotidien.
Jusqu'au jour où Claude cesse d'être aimé par Jacques, où le couple se scinde, où le ciel s'assombrit, avec l'apparition du sida. Miraculeusement épargné par la maladie dans une ville ravagée par la Peste, Claude se jette à corps perdu dans le travail pour oublier son chagrin d'amour, finit par changer de sexualité pour Anne. De cette mue, naîtra l'écrivain exigeant et sensible qu'il est devenu... L'émotion est à son paroxysme, dans ce récit poignant.
On s'identifie à un narrateur tour à tour anéanti et bouillonnant d'énergie. On est cet amoureux délaissé qui se bat, qui veut laisser une trace. On revit une période d'insouciance, où tout était plus facile et plus doux. Une époque aujourd'hui disparue...
MARY HIGGINS CLARK
ALBIN MICHEL
Lorsque l'entreprise familiale de meubles anciens et le manoir, qui recèle de précieuses antiquités, partent en flammes au beau milieu de la nuit, Kate manque d'y laisser la vie.
Mais les circonstances suspectes de l'incendie sèment le doute sur son implication. L'explosion était-elle intentionnée ?
Pourquoi cette ravissante jeune femme, expert-comptable dans l'une des plus importantes entreprise du pays, était-elle sur les lieux à une heure si tardive ? Et pourquoi Gus, un ancien employé de confiance, était-il avec elle ?
Gus n'a pas survécu. Kate, grièvement blessée, git sur un lit d hôpital.
Sa soeur Hannah
décide alors de découvrir pourquoi ils se trouvaient là et quel
dangereux secret peut bien se cacher dans les cendres...
Mary Higgins Clark affiche une fois de plus une virtuosité sans égale en matière de suspense.
Il y a tout juste 60 ans...
Du 24 octobre 1953 au 5 février 1954, le sultan du Maroc Mohammed V et sa famille ont été exilés en Corse, plus précisément à l'Hôtel Napoléon Bonaparte à Ile Rousse.
En 1953 le
général Augustin Guillaume manœuvra alors avec d’autres élites
marocaines, notamment le Glaoui, pacha de Marrakechet, fit déposer
Mohammed V pour placer son oncle Mohammed Ibn Arafa sur le trône tandis
que Mohammed V refusait d’abdiquer. Arrêté, le sultan fut déporté
d’abord en Corse, puis à Madagascar. Cette arrestation souda les
Marocains derrière leur
sultan et fédéra le mouvement nationaliste derrière Mohammed V. Une
vague de violences et d’attentats dans les grandes villes et dans le Rif
secoua le Maroc, tandis qu’éclatait dans le même temps la guerre
d'Algérie en 1954.
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NICOLAS VANIER
D'après l'oeuvre de Cécile Aubry
XO EDITIONS
Cinquante ans après le feuilleton télévisé qui a passionné la France entière toutes générations confondues, Nicolas Vanier nous offre une version flamboyante de Belle et Sébastien, l'histoire d'amitié entre un orphelin et sa chienne des Pyrénées, au coeur de la Deuxième Guerre mondiale.
D'après le scénario du film Belle et Sébastien, écrit par Juliette Sales, Fabien Suarez et Nicolas Vanier, produit par Radar Films, Epithète Films, Gaumont, M6 Films, Rhône-Alpes Cinéma. D'après la série Belle et Sébastien écrite et réalisée par Cécile Aubry.
Extrait
Dans le ciel immuablement bleu de ce matin d'été, la menace planait,
masquée par le ruissellement du soleil qui éclaboussait les pentes
abruptes, les alpages piquetés de fleurs et embrasait les rochers d'un
éclat violent, presque aveuglant.
Alertée par une ombre fugitive,
une vieille marmotte postée en chandelle émit un long sifflement, signal
de la présence d'un danger imminent. Aussitôt, la colonie occupée à
manger détala dans l'herbe rase, filant vers les galeries souterraines,
mais déjà l'aigle avait plongé depuis le fond du ciel, aussi lourd
qu'une pierre. Au dernier moment, il infléchit sa trajectoire et fila à
ras de terre, immense et sombre, les ailes déployées. Négligeant les
adultes trop vifs, il choisit un marmot-ton à la course erratique. Il
n'eut qu'à l'arracher dans ses serres, puis remonta vers le ciel en
quelques coups d'aile. Là-haut, sur le pic de la montagne, deux aiglons
affamés réclamaient de la viande.
- Tu l'as vu ?
Le vieil homme
se tourna vers son petit-fils qui s'était arrêté, bouche bée. Son
visage, d'habitude si prompt au rire, parut se froisser de chagrin.
- Tu crois qu'il va souffrir ?
- Non. Il est sans doute déjà mort. C'est la loi de la nature.
- Est-ce qu'elle est méchante ?
- Jamais. Mais elle peut être dure. Et c'est une grande maîtresse. Pourquoi crois-tu que l'on chasse ?
Il désigna son fusil, puis d'un coup de menton celui de l'enfant, qui
tenait fièrement une réplique miniature, en bois, reçue deux mois plus
tôt pour fêter ses huit ans. César avait beau redouter la sensibilité
exacerbée de Sébastien, il ne voulait pas lui raconter des histoires. Le
petit avait passé l'âge des contes de fées, si tant est qu'il l'ait
jamais eu ! Celui-ci secoua la tête et contesta.
- Mais une balle, ça tue d'un coup ! On souffre pas !
- La mort reste la mort, ne l'oublie jamais. Elle se passe d'excuses.
Il se remit en marche, et perçut bientôt le trottinement derrière lui.
Ils grimpèrent en silence, pénétrés par le calme majestueux des
montagnes. Voilà bientôt une heure qu'ils avaient quitté la forêt de
pins et de mélèzes pour attaquer le versant nord du massif, et le
sentier raidissait toujours plus. Semées d'une myriade de gentianes,
chardons et soldanelles bleus et mauves, les pentes herbues déroulaient
un poudroiement de Voie lactée. Au-dessus, l'herbe se raréfiait, la
roche affleurait, et le mauve des saponaires faisait place, par
endroits, aux rares fleurs jaunes du génépi.
Un groupe de
tétras-lyres jaillit d'un taillis de groseilliers sauvages et s'envola
en désordre. Le vieux les laissa aller, sans faire mine d'épauler, se
contentant de compter les lyres du plus vieux mâle de la compagnie.
La beauté de la balade lui avait fait oublier son souci, qui revint
l'assaillir quand il aperçut la trace, en plein sur le sentier. Il se
figea aussitôt et fit signe à l'enfant d'approcher.
Les jeunes ont désormais leur local
Les Villevaudéens se sont rassemblés samedi dans le parc de la Roseraie pour assister à l’inauguration du nouvel espace jeunes. Entièrement réhabilité, il prend la place de l’ancien magasin de proximité Vival.
« Avec
l’ouverture de ce club, nous avons tenu notre engagement vis-à-vis de vous, et
plus précisément envers la jeunesse qui est notre devenir. En plus de
l’éducation apportée par les parents, la municipalité a le devoir de pouvoir
les ouvrir sur des activités ludiques, intellectuelles et artistiques. Ce sera
à la fois un espace de liberté, de rencontres et d’échanges » a déclaré le maire Pascal Pian avant
de couper solennellement le ruban.
Le local est de plain-pied, spacieux, avec des murs encore blancs pour que les jeunes puissent effectuer eux-mêmes la décoration. Un coin lecture et musique Hi-Fi, un autre pour la TV écran plat équipée d’une console PS3, un baby-foot, un billard américain, ainsi qu’une table de ping-pong installée dehors, devant l’entrée. « J’aimerais bien moi aussi en profiter » soupire un père venu inscrire son fils. Hélas pour lui, le club s’adresse aux jeunes de 11 à 17 ans afin de leur proposer des activités sportives (bowling, laser game, accrobranche, paintball…) et artistiques (jeu d’échecs, peinture, dessin…). Les activités sont encadrées par un animateur diplômé d’Etat et le local a ouvert ses portes lundi 14 octobre en accès libre pour se faire connaître, même s’il compte déjà une trentaine d’inscriptions.
« Apporter des services supplémentaires au niveau de l’école et livrer à nos jeunes, collégiens et lycéens, un endroit où ils puissent se retrouver pendant l’école et les vacances scolaires, était un projet qui nous tenait à cœur. Nous espérons qu’ils sauront se l’approprier et en faire un lieu où ils se sentiront bien au sein du village » a conclu Sophie Vartanian, adjointe en charge des affaires scolaires et périscolaires, avant d’inviter les participants à s’approcher d’un buffet... sans alcool.
S. Moroy
Parc de la Roseraie, rue Charles de-Gaulle à Montjay la Tour
Adhésion annuelle : 60 euros (80 euros pour les hors communes).
Horaires d’ouverture : en période scolaire, lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 16 h 30 à 18 h 30. Mercredi, samedi, de 14 à 18 heures.
En période de vacances, tous les jours sauf samedi et dimanche, le matin de 9 à 12 heures et l’après-midi de 14 à 18 heures.
ANTONIN MALROUX
CALMANN LEVY
En Auvergne, à la Libération, Roger vit avec Marie, sa seconde femme,
dans une petite ferme. Mécontent de ce remariage, son fils Sylvain est
parti reprendre une exploitation dans un hameau voisin et ils ne l’ont
plus revu depuis dix-huit ans. À la mort de Roger, Sylvain, marié et
père de deux enfants, est impatient de récupérer l’héritage. Mais Marie
s’accroche au petit domaine et reçoit le renfort de son vieux frère trop
heureux de pouvoir travailler la terre après une vie de dissipation. La
découverte d’une étrange pierre gravée, scellée dans le mur de la
grange, sème le trouble dans le quotidien de ces humbles paysans. Le
curé et le pharmacien du village, passionnés d’histoire, s’en emparent, y
reconnaissent la marque des Templiers et entrevoient un fabuleux
trésor… qui les conduira jusque dans la crypte de la cathédrale
Notre-Dame de l’Assomption de Clermont-Ferrand.
Mais d’autres aimeraient que la pierre marquée apporte la seule richesse qui vaille : le bonheur d’une famille réconciliée…
Avec ce talent de conteur qui a fait le succès de La Promesse des lilas et de La Cascade des loups, Antonin Malroux nous entraîne dans ce roman bourré d’émotions, de rebondissements et de révélations, au coeur de l’Auvergne, sur les traces d’un extraordinaire secret…
LAURENT GAUDE
ACTES SUD
Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé publie son oeuvre, traduite dans le monde entier, chez Actes Sud.
Il est notamment l'auteur de La mort du roi Tsongor (2002, prix Goncourt des lycéens, prix des Libraires) et du Soleil des Scorta (2004, prix Goncourt, prix Jean-Giono).
EL JAMES
JC LATTES
EL James, ancienne productrice de télévision, mariée et mère de deux enfants, vit à Londres. Depuis sa plus tendre enfance, elle rêvait d’écrire des récits dont les lecteurs tomberaient amoureux, mais avait mis ces rêves entre parenthèses pour se consacrer à sa famille et à sa carrière.
Elle a enfin trouvé le courage de prendre sa plume pour rédiger son premier roman, Cinquante nuances de Grey.
Elle est également l’auteur de Cinquante nuances plus sombres et de Cinquante nuances plus claires.
Du blues, du jazz, de la bossa, du rock, des ballades... A 66 ans, Michel Jonasz fait encore vibrer les salles. Le chanteur et auteur-compositeur l’a prouvé samedi 28 septembre 2013, deux heures durant, au théâtre des Variétés devant 310 personnes, soit la capacité totale de la salle. Michel Jonasz sait aussi être drôle en distillant quelques anecdotes savoureuses ou en imitant le général de Gaulle en visite au Golf-Drouot au début des années 60. Malicieux, il chahute volontiers son complice et ami Jean-Yves d’Angelo qu’il connaît depuis près de 30 ans et qui l’accompagne au piano dans sa tournée. Joueur de blues, Super Nana, Guigui, La boîte de jazz, Les odeurs d’éther... tous ces titres font partie de l’album souvenirs, même pas jaunis, de Michel. Des nôtres aussi puisque ses chansons trouvent toujours un écho dans le coeur du public. Son dernier album sorti en 2011 et intitulé Les hommes sont toujours des enfants, n’en est-il pas la preuve ?
Un retour à l’essentiel
Depuis novembre 2012, sa tournée à travers toute la France scelle le retour de l’artiste sur scène. Une absence beaucoup trop longue au goût de certains. Au premier rang, pour ne pas en perdre la moindre miette, Magalie, une Vairoise de 40 ans, et Cédric, un Breuillois du même âge. Ils ne se connaissent pas, mais partagent pourtant bel et bien la même admiration pour le chanteur.
« C’est la
première fois que je vois Michel Jonasz sur scène. J’ai profité de son passage
à Vaires pour assister à son concert car j’aime beaucoup son répertoire, ancien
et actuel » confie Magalie. « Je l’ai déjà vu deux fois sur scène.
C’était à l’Olympia en 2000. Depuis l’âge de 16 ans et ‘’Mister-Swing’’, j’aime
son style de musique parce qu’il y a de la recherche et du swing, avec une
référence au jazz très présente. Ce soir, un piano et une voix. C’est le plus
simple, mais aussi l’essentiel et il ne peut pas tricher. Je suis content que
ce concert ait lieu dans une petite salle intimiste comme celle-ci » avoue pour sa part Cédric. J’veux pas que
tu t’en ailles…
chante maintenant Michel. Le public non plus ne veut pas qu’il s’en aille. Mais
comme Y
a rien qui dure toujours, l’artiste, ému, promet dans un dernier trait
d’humour de faire sa tournée d’adieu en l’an 3000. Il est vrai que les poètes
ne meurent jamais.
S. Moroy
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge, 24 Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
NOUS ETION FAITS POR ETRE HEUREUX
VERONIQUE OLMI
ALBIN MICHEL
« C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde,
que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie
et sa valeur. »
Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à
Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils.
Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes :
un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants.
Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n est ni jeune, ni belle, et
apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d'enfance dont il n'a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ?
Pour
évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l' absence, le désir et les peurs, Véronique Olmi décline avec subtilité,
en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies
basculent et cherchent désespérément la note juste.
Extrait: Il est là, en face de moi, place des Abbesses. Il ne me voit pas. Le col
de son manteau est relevé, il a mis ses gants de cuir brun, son écharpe
Hermès. Les lumières du manège lancent des éclairs crus et colorés sur
son visage, marquent ses cernes, et les rides à son front. Il lève
parfois la main pour répondre au «coucou» de Chloé, assise sur un cheval
de bois.
Il lui sourit, mais le manège a tourné, Chloé ne le voit
pas, et son sourire devient nu, presque misérable sous les lumières
flottantes.
Il va s'asseoir sur un banc de la place. Allume une
cigarette. Il écarte les jambes, laisse ses bras tomber entre ses
genoux, regarde quelque chose à ses pieds.
Ou ne regarde pas.
Le
manège tourne toujours. Les enfants crient de joie et la brume flotte
devant leur bouche, le vent soulève leurs cheveux, je pense à deux
choses : ces enfants pourraient avoir une otite. Et aussi : je pourrais
m'approcher de l'homme assis sur le banc et partir avec lui.
Encore une fois.
Mais le manège s'arrête, le tour est terminé.
L'homme écrase sa cigarette, quitte le banc pour aider sa fille à
descendre du cheval de bois. Il lève la tête et me voit. Se fige. Son
enfant à bout de bras. Son regard s'agrandit, l'air lui manque. Chloé
s'agrippe à lui, lui tord le cou, tire sur ses épaules, son écharpe.
Je fais un signe de la main. Avant de m'en aller.
BERNARD MINIER
XO
Extrait du prologue
Dans la tombe
SON ESPRIT N'ÉTAIT qu'un cri.
Une plainte.
Dans sa tête, elle criait de désespoir, elle hurlait sa rage, sa
souffrance, sa solitude... - tout ce qui, mois après mois, l'avait
dépouillée de son humanité.
Elle suppliait aussi.
Pitié, pitié, pitié, pitié... laissez-moi sortir d'ici, je vous en supplie...
Dans sa tête, elle criait et elle suppliait et elle pleurait. Dans sa
tête seulement : en réalité, aucun son ne sortait de sa gorge. Elle
s'était réveillée quasi muette un beau matin. Muette... Elle qui avait
toujours aimé s'exprimer, elle à qui les mots venaient si facilement,
les mots et les rires...
Dans l'obscurité, elle changea de position
pour soulager la tension de ses muscles. Elle était assise par terre,
adossée au mur de pierre, à même le sol de terre battue. Elle s'y
allongeait, parfois. Ou bien elle rejoignait son matelas pouilleux dans
un coin. Elle passait le plus clair de son temps à dormir, couchée en
chien de fusil. Quand elle se levait, elle faisait des étirements ou
bien elle marchait un peu - quatre pas et retour, pas plus : son cachot
mesurait deux mètres sur deux. Il y faisait agréablement chaud ; elle
savait depuis longtemps qu'il devait y avoir une chaufferie de l'autre
côté de la porte, à cause de la chaleur mais aussi des bruits :
bourdonnements, chuintements, cliquetis. Elle ne portait aucun vêtement.
Nue comme un petit animal. Depuis des mois, des années peut-être. Elle
faisait ses besoins dans un seau et elle recevait deux repas par jour,
sauf lorsqu'il s'absentait : elle pouvait alors passer plusieurs jours
seule, sans manger ni boire, et la faim, la soif et la peur de mourir la
taraudaient. Il y avait deux judas dans la porte : un tout en bas, par
où passaient les repas, un autre au milieu, par où il l'observait. Même
fermés, ces judas laissaient deux minces rayons lumineux trouer
l'obscurité de son cachot. Ses yeux s'étaient depuis longtemps
accoutumés à ces demi-ténèbres, ils distinguaient des détails sur le
sol, sur les murs que nul autre qu'elle n'aurait pu voir.
Au début,
elle avait exploré sa cage, guetté le moindre bruit. Elle avait cherché
le moyen de s'évader, la faille dans son système, le plus petit
relâchement de sa part. Puis elle avait cessé de s'en préoccuper. Il n'y
avait pas de faille, il n'y avait pas d'espoir. Elle ne se souvenait
plus combien de semaines, de mois s'étaient écoulés depuis son
enlèvement. Depuis sa vie d'avant. Une fois par semaine environ,
peut-être plus, peut-être moins, il lui ordonnait de passer le bras par
le judas et lui faisait une injection intraveineuse. C'était douloureux,
parce qu'il était maladroit et le liquide épais. Elle perdait
connaissance presque aussitôt et, quand elle se réveillait, elle était
assise dans la salle à manger, là-haut, dans le lourd fauteuil à haut
dossier, les jambes et le torse attachés à son siège. Lavée, parfumée et
habillée... Même ses cheveux fleuraient bon le shampooing, même sa
bouche d'ordinaire pâteuse et son haleine qu'elle soupçonnait
pestilentielle le reste du temps embaumaient le dentifrice et le
menthol. Un feu clair pétillait dans l'âtre, des bougies étaient
allumées sur la table de bois sombre qui brillait comme un lac, et un
fumet délicieux s'élevait des assiettes. Il y avait toujours de la
musique classique qui montait de la chaîne stéréo. Comme un animal
conditionné, dès qu'elle entendait la musique, qu'elle voyait la lueur
des flammes, qu'elle sentait les vêtements propres sur sa peau, elle se
mettait littéralement à saliver. Il faut dire qu'avant de l'endormir et
de la sortir de son cachot, il la faisait toujours jeûner pendant
vingt-quatre heures.
Bernard Minier est né à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest.
Après Glacé, prix du meilleur roman francophone du festival Polar 2011
de Cognac, Le Cercle est son deuxième roman.
Une partie de l’équipe
et les deux actrices (laura Tontini et Virginie Molina) face au parc du Château
de Brou
Des scènes de « Torture » tournées dans la région
Le parc du château de Brou a servi jeudi 12 septembre après-midi de décor pour le tournage d’un court-métrage dont l’action se passe pendant la Seconde Guerre mondiale.
Torture… c’est le titre du court-métrage d’une durée de 8 minutes, écrit et réalisé par Victor Dartinet, un Chellois de 22 ans.
Victor, à gauche,
surveille une scène. A la caméra, Pierre Wittermer, et au script Mathieu
Dartinet.
Etudiant à l’Ecole internationale de création audiovisuelle et de réalisation (Eicar), il a déjà réalisé en mars un spot de prévention sur les acouphènes. « Épris d’Histoire, surtout celle du 20e siècle, j’ai voulu porter le choix du thème de mon premier court-métrage sur cette période qui me passionne particulièrement. Ce film entend montrer les sacrifices auxquels étaient prêts de nombreux résistants afin de conserver des informations ayant, pour la plupart, menées à la libération nationale ». Pour mener à bien son projet, Victor a fait appel à cinq jeunes comédiens et constitué une équipe de huit techniciens, la plupart issus de son école.
Petit
budget mais grande émotion
« Même si c’est court, mon rôle fait ressortir certaines
émotions et c’est toujours un exercice intéressant pour un acteur. Le petit
budget du film n’enlève rien à sa qualité et il y a une très bonne ambiance sur
le plateau »
reconnaît Léo Lesbègue, 20 ans, héros principal du film. Car côté financement,
Victor a lancé une souscription via un site participatif bien connu des
internautes (Ulule). Les fonds recueillis correspondent à un quart du budget
total estimé à 850 euros, sachant que la location des uniformes allemands
représente près de 20 % de ce budget. Victor financera le solde avec ses
deniers personnels. Grâce à l’aimable autorisation des propriétaires, le
tournage a débuté jeudi 12 septembre dans le décor du parc du château de Brou.
Comme
de vrais pros… qu’ils seront
Élève en 1ère année à Eicar, spécialité son, Benoît Griesbach vient de Cergy
(95). « C’est au
moins mon 15e tournage. Je suis aussi musicien-compositeur à l’image.
Auparavant j’ai fait des écoles d’ingénieur et puis j’ai tout arrêté pour me
consacrer à ma passion » confie-t-il
en veillant à ne mettre sa perche-son dans le champ de la caméra Panasonic HMC.
« Silence, on tourne ! Évitez de marcher sur le gravier ! » clame Romain Bonningue. En
tant qu’assistant réalisateur, il ne s’occupe pas des acteurs, dont la
direction est du ressort du réalisateur, mais gère l’équipe technique. « Je
suis en fait le pont entre l’imaginaire et la faisabilité » reconnaît-il en esquissant un
sourire.
«
Ce film est pour moi un challenge »
Tel un ressort, Eloïse Martin bondit entre deux prises pour un raccord
maquillage. Agée de 20 ans, élève à l’Institut technique de maquillage
artistique professionnel de Paris, elle a déjà participé à quatre tournages
étudiants et définit sa prestation comme un challenge. « Le
plus difficile sur un tournage comme celui-ci est de travailler rapidement,
c’est-à-dire qu’on me donne un minimum de temps pour faire des choses parfois
assez compliquées ».
Laura Tontini écoute les dernières instructions de Victor. Future comédienne,
elle a tourné en juin dernier au château de Valmath, (près de Limoges) dans un
court-métrage, L’homme en rouge, qui
sortira le 25 septembre à Paris. La scène de son arrestation a été enregistrée
à la chapelle Sainte-Bathilde, à Chelles. Laurent Cussinet, 29 ans, acteur
professionnel issu de l’école de théâtre corporel Jacques-Lecoq, campe le
général SS qui vient l’arrêter. « J’ai rencontré Victor sur un tournage où
je jouais un rôle d’inspecteur. Victor m’a demandé d’interpréter un personnage
sombre, avec une voix grave et posée qui affirme à la fois son assurance et sa
détermination ».
L’occasion de faire apparaître les deux uniformes allemands loués chez « Le
vestiaire », magasin parisien spécialisé dans les costumes et accessoires, bien
connu des réalisateurs de cinéma et de télévision. La séquence de torture,
quant à elle, a été filmée dans les locaux de l’école Eicar, à La
Plaine-St-Denis (93).Le film sera visible sur le site du réalisateur, mais il
envisage aussi de contacter le cinéma Cosmos pour une projection destinée aux
Chellois.
S. Moroy
Les deux héros du
film, Léo et Jeanne, font une pause avant d'enchaîner la scène romantique au
début du film
Le
pitch du film
Dans la France occupée de
1940, Jeanne Arpane (Laura Tontini) mène une vie ordinaire lorsque soudain son
destin bascule. Son mari Léo (Léo Lesbègue) est capturé par la gestapo lors
d’une opération de sabotage. Jeanne est à son tour arrêtée par les nazis. Confronté
à son mari, elle fait l’objet d’un odieux chantage de la part du général
Weissmuller (Laurent Cussinet) en vue de soutirer à son époux les précieux
renseignements qu’il détient.
Le château de Brou
On ignore la date de sa construction car les archives ont en partie été
détruites par les Prussiens en 1870. Le pigeonnier, privilège seigneurial,
daterait de 1545 mais le château a été édifié vers le milieu du 17e siècle par
Paul-Esprit Feydau, intendant du roi. Il a subi des travaux tout au long du 18e
siècle avant de devenir en 1844 propriété de Charles-Floréal Thiébaut, fondeur
en bronze d’art à Paris. Classé monument historique en 1984, il a été mis en
vente par ses propriétaires fin 2011. Claude Chabrol y a tourné un film pour la
télévision, juste avant sa mort en septembre 2010.
Le général SS
Weissmuller pénètre dans la chapelle Ste-Bathilde pour arrêter Jeanne venue
prier pour son mari.
La chapelle
Ste-Bathilde, à Chelles
L’édifice se trouve au 39 avenue de la Résistance. A l’origine, c’était une
ancienne grange à bois louée par la paroisse pour l’exercice du culte. Elle
reçut en 1916 le nom de chapelle Sainte-Bathilde en souvenir de celle qui vécut
à Chelles au 7e siècle. L’édifice devient la propriété de l’association
diocésaine de Meaux en 1983.
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CAROLINE PIGOZZI
PLON
Caroline Pigozzi raconte ici un autre Vatican. Elle nous fait découvrir
de l'intérieur le fonctionnement de cet État souverain de
quarante-quatre hectares et de huit cents habitants, haut lieu de la
spiritualité et du recueillement, où règnent l'intelligence, la culture,
la sainte prudence et le goût du secret.
Vie quotidienne, finances
de l'Église de Rome, révolutions de palais, candidatures à la succession
du Prince des Apôtres... sont décrites dans le détail, avec des
portraits inédits des principaux acteurs du Saint-Siège. Révélations,
intrigues, confidences personnelles des évêques, états d'âme des
cardinaux plongent le lecteur au coeur d'un univers plein de
surprises...
L'auteur qui a enquêté durant plusieurs années dans ce
théâtre d'ombres nous dévoile la face cachée du Vatican et nous éclaire
ainsi sur les récents événements qui ont secoué le monde catholique.
Une histoire singulière qui nous fascine depuis plus de vingt siècles.
Caroline Pigozzi est grand reporter à Paris Match et spécialiste des
religions sur Europe 1. Elle est l'auteur des best-sellers le Pape en
privé (NiL éditions), Jacques et Bernadette en privé (Robert Laffont),
Jean-Paul II intime (Robert Laffont, traduit en huit langues, médaille
de vermeil de l'Académie française), Ambassadeurs de Dieu (DDB) et Les
Robes rouges (DDB/Plon).
Elle fêtera bientôt ses 20 ans
Une journée portes ouvertes, une page facebook, des consultations et de l’autoformation sur internet… pour la rentrée, la Médiathèque se met à la page et en profite pour rafraîchir son image.
Située près de l’hôtel de ville, elle propose 80 magazines et journaux, 3000 DVD, 20.000 livres, 10.000 CD et 600 partitions. Dernière acquisition en date, des séries TV pour ados et adultes (Veronica Mars, Weeds, Game of Thrones, Homeland)... Mais l’activité de la médiathèque ne se limite pas à la gestion de ses fonds. Nicole Vibert, la directrice, et sa petite équipe ont concocté un programme alléchant pour la saison 2013-2014. Il débutera samedi 9 novembre à l’espace Malraux avec la très attendue rentrée littéraire de Patrick Borione. Le libraire présentera sa sélection sur les 555 romans de cet automne. Samedi 16 novembre, la médiathèque soufflera ses 20 bougies lors d’une journée portes ouvertes. « Celle-ci est destinée à faire connaître nos services. On a tous planché afin de trouver des animations pour tout le monde, abonnés ou non, de façon à ce que nos visiteurs s’approprient les lieux, car la culture est un droit pour tous » souligne Stéphanie Dubois, directrice adjointe et responsable du secteur adultes.
De gauche à droite, assis : Françoise Lebeurre,
Nicole Vibert, Roland Melle. Debout : Florence Drevet-Mulard, Stéphanie Dubois,
Aude Macé, Lyliane Thiéry, Laurent Boutigny.
Un anniversaire plein de surprises
Les festivités commenceront le matin avec un café musical sucré aux pépites
collectées par la médiathèque depuis sa création. La troupe de théâtre
messienne « La Dandinière » donnera un spectacle original avec la complicité
jubilatoire des bibliothécaires. Puis, histoire de frissonner ensemble,
l’équipe projettera un film d’horreur destiné aux adolescents et adultes. Un
book-dating animera l’après-midi au cours duquel les participants parleront à
tour de rôle de leur livre préféré. Enfin, une rétrospective sur les débuts de
la médiathèque interagira avec les souvenirs et les coups de coeur des
visiteurs à cette même époque.
Qui a peur du loup ?
Les enfants ne seront pas oubliés. Samedi 14 décembre, Roland Melle et Aude
Macé, membres de la médiathèque, interpréteront comptines et chansons de Noël
pour les 3-6 ans. Sélectionné par Stéphanie Dubois et Florence Drevet-Mulard,
responsable du secteur jeunesse, « L’homme aux loups », un conte d’Ane Jonas,
rôdera samedi 25 janvier à l’espace Malraux. Une exposition sur le loup, prêtée
jusqu’en février par la médiathèque du Doubs, tentera de démythifier cet
animal à la fois mystérieux et fascinant. Les « petits contes sortis du sac »
de Béatrice Maillet enchanteront les tout-petits samedi 22 mars, tandis que
Laurent Boutigny, le discothécaire de l’équipe, retracera samedi 29 mars
le parcours de la musique folk américaine, des années 30 jusqu’à Bob Dylan et
Simon Garfunkel. « The lonesome french cowboy », concert de Federico Pellegrini
(ex-guitariste du groupe « The Little Rabbits ») clôturera samedi 5 avril le
programme de la saison.
Le hérisson du Téléthon
Pour le Téléthon du 6 et 7 décembre, outre la traditionnelle vente des livres et documents tous supports réformés, Françoise Lebeurre a réalisé plusieurs hérissons avec des livres pilonnés. Ces derniers seront également vendus au profit du Téléthon. « Françoise a rejoint l’équipe en 2006. En plus d’avoir des idées, elle est très habile de ses mains. Le recyclage donne une seconde vie à des livres usagés, destinés à la déchetterie » ajoute Stéphanie Dubois. Nul doute que ce charmant petit compagnon sera vite adopté par le public... comme animal de chevet.
Serge Moroy
Repères
Plus de 70.000 prêts en 2012 (partenariat avec la médiathèque départementale
de Seine-et-Marne pour les titres non disponibles dans ses rayons).
Top des 3 titres les plus empruntés :
Musique : Grégoire (Toi + Moi), Adèle (21), Compilation 100 hits 2011
Films adultes : Titanic, The Dark Knight, Black Swan
Films enfants : Harry Potter et les reliques de la mort (partie 1), Charlie et
la chocolaterie, Harry Potter et les reliques de la mort (partie 2)
Livres adultes : Les ignorants (E. Davodeau), Un soupçon d’interdit (F.
Bourdin), Rien ne s’oppose à la nuit (D. de Vigan)
Livres enfants : Les blagues de Toto (La rentrée des classes) de T. Coppée, Max
et Lili ne font pas leurs devoirs (D. de Saint-Mars), Lili ne veut pas se
coucher (D. de Saint-Mars).
Tarifs annuels
Clayois : gratuit pour les 0-14 ans et demandeurs d’emploi, 5 euros pour les
15-25 ans et + 65 ans, 10 euros pour les 26-64 ans.
Hors commune : gratuit moins 3 ans, 5 euros 3-14 ans et demandeurs d’emploi, 10
euros 15-25 ans et + 65 ans, 20 euros 26-64 ans.
Médiathèque de l’Orangerie,
4 allée André-Benoist (01 60 26 92 10). Ouverture : mardi (15 à 18 heures),
mercredi et samedi (9 h 30 à 12 h 30 et 14 à 18 heures), vendredi (15 à 19
heures).
Toutes
les infos sur : http://paprika.claye-souilly.fr
https://www.facebook.com/Mediatheque.Claye.Souilly
Publié dans 00 A Villevaudé , 18 Chroniques de Serge | Lien permanent | Commentaires (0)
CERTAINES N'AVAIENT JAMAIS VU LA MER
JULIE OTSUKA
PHEBUS
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord
plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant
aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une
éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu elles rencontrent pour la
première fois à San Francisco leurs futurs maris.
Celui pour lequel
elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va
tant les décevoir.
À la façon d'un choeur antique, leurs voix se
lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de
noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les
champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance
de leurs enfants, l'humiliation des Blancs...
Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement - l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.
Les habitants sont venus nombreux dimanche 8 septembre 2013 pour s’inscrire aux activités proposées par leurs associations. Douze stands étaient dressés à cet effet salle des Merisiers afin de les renseigner. Démonstrations de zumba, création de shambala (bijoux) et une tombola gratuite ont égayé l’après-midi. Au sujet de cette dernière, Catherine Godart, adjointe au maire chargée des affaires sociales et des associations, a précisé « que les lots étaient en fait des inscriptions à des activités associatives, attribués en fonction du goût des gagnants ». Une formule originale pour inciter les habitants à participer à la vie associative du village. Parmi les 9 disciplines figurant au catalogue de la FRAV (Familles rurales à Villevaudé), une nouvelle activité cirque pour les enfants de 8 à 12 ans.
De même, un espace jeunes, nouvelle structure municipale, ouvrira début octobre dans le local de l’ancien magasin Vival situé à l’entrée du parc de la Roseraie. « Tous les jeunes de 11 à 17 ans y seront les bienvenus les mercredis et samedis moyennant une adhésion annuelle de 60 euros. De nombreuses sorties (laser game, accrobranche, karting, bowling, paintball, Skate-parc, piscine, patinoire) sont prévues, ainsi que des initiations sportives et artistiques » a indiqué Jonathan Chazarain, animateur diplômé d’État.
Avant la clôture du forum, le maire Pascal Pian a
remis les prix du concours des jardins et maisons fleuris organisé par la
commune.
S. Moroy
Lauréats de la catégorie jardin d’agrément
Jean-Claude Bonhomme (250 euros) - Alain Gaufriau (150
euros) - Jacky Belin (100 euros)
Lauréats de la catégorie jardinet, balcon et terrasse
Yves Mesnage (250 euros) - M. Hébuterne (150 euros) - Alipio
Alves-Torres (100 euros).
MARC DUGAIN
GALLIMARD
Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein.
Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy.
Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées.
Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite.
Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.
DANIEL PENNAC
GALLIMARD
Le narrateur a commencé à tenir scrupuleusement le journal de son corps à l'âge de douze ans, en 1935.
Il l'a tenu jusqu'à sa mort, en 2010, à 87 ans.
Son projet était d' observer les innombrables surprises que notre corps réserve à notre esprit d'un bout à l'autre de notre vie. Ainsi a-t-il finalement décrit toute l'évolution de son organisme.
Le résultat est le roman d'un corps qui tient moins du précis anatomique que de l' univers malaussénien, car Daniel Pennac évite la froideur du constat médical en introduisant à chaque page des personnages, des situations, des dialogues et des réflexions qui font circuler le sang de l' intimité dans ce corps autopsié que le lecteur, souvent, reconnaîtra comme étant le sien.
PHILIPPE DJIAN
GALLIMARD
Une structure jeunesse ouvrira ses portes fin septembre, début octobre à
Villevaudé sur l'ancien site du "Vival". Tous les adolescents âgés de
11 à 17ans, y seront les bienvenus, moyennant une adhésion annuelle
(voir le règlement intérieur). De nombreuses sorties ainsi que des
ateliers seront proposés aux jeunes tout au long de l'année (initiations
sportives, jeux, arts plastiques, musique, théâtre...).
La structure sera ouverte en soirée, les mercredis et les samedis, ainsi
que durant certaines périodes de vacances scolaires, elle sera dirigée
et animée par un éducateur diplômé. Pour de plus amples renseignements
nous vous invitons au forum des associations le 8 septembre prochain,
ou directement sur la structure après son ouverture.
Notre email: [email protected]
PROGRAMME DU FORUM DES ASSOCIATIONS
LE DIMANCHE 8 SEPTEMBRE DE 14H00 A 18H00 SALLE DES MERISIERS
14H00 : ouverture du Forum et début des inscriptions.
Chaque personne se présentant au forum se verra offrir un ticket de tombola gratuit.
Nombreux lots, réduction sur les activités proposées par les associations.
14h30 : présentation des associations
15h00 : démonstration de Fitness et ateliers du cirque (jonglage et magie)
15h30 : 1er tirage de la tombola gratuite
16h00 : 2ème présentation des associations
16h30 : démonstration de zumba, de danse et de création de shambala
17h00 : 2ème tirage de la tombola gratuite
Une part de gâteau, fait par les membres des associations, sera offerte aux enfants.
18h00 : remise des prix du concours des jardins et maisons fleuris organisé par la ville (les gagnants devront obligatoirement être présents).
Les associations de Villevaudé seront là pour vous accueillir et vous faire participer à leurs activités dès cette nouvelle rentrée.
Publié dans 16 Association Loisirs Jeunes. | Lien permanent | Commentaires (0)
PIERRE LEMAITRE
ALBIN MICHEL
La troisième enquête du commissaire Verhoeven touche au plus secret de sa vie privée : témoin du hold-up d'une joaillerie des Champs Élysées, Anne Forestier, sa maîtresse, échappe par miracle à la fureur meurtrière du braqueur. De ce truand virtuose, assez rapidement identifié, Verhoeven connaît les habitudes et le mode opératoire. De la victime à demi morte, il ignore beaucoup de choses… Le flic se lance à l'aveugle dans une traque acharnée qui va devenir une bouleversante affaire personnelle.
Extrait: 10 h 00
Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il
désaxe totalement votre vie. C'est ce que Camille Verhoeven a lu,
quelques mois plus tôt, dans un article sur «L'accélération de
l'histoire». Cet événement décisif, saisissant, inattendu, capable
d'électriser votre système nerveux, vous le distinguez immédiatement de
tous les autres accidents de l'existence parce qu'il est porteur d'une
énergie, d'une densité spécifiques : dès qu'il survient, vous savez que
ses conséquences vont avoir pour vous des proportions gigantesques, que
ce qui vous arrive là est irréversible.
Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur la femme que vous aimez.
C'est ce qui va arriver à Camille.
Et peu importe que ce jour-là vous vous rendiez, comme lui, à
l'enterrement de votre meilleur ami et que vous ayez le sentiment
d'avoir déjà votre dose pour la journée. Le destin n'est pas du genre à
se contenter d'une pareille banalité, il est parfaitement capable,
malgré cela, de se manifester sous la forme d'un tueur équipé d'un
Mossberg 500 calibre 12 à canon scié.
Reste à savoir maintenant comment vous allez réagir. C'est tout le problème.
Parce que votre pensée est à ce point sidérée que vous réagissez le
plus souvent de manière purement réflexe. Par exemple lorsque avant les
trois décharges, la femme que vous aimez est littéralement passée à
tabac et qu'ensuite vous voyez clairement le tueur épauler son fusil
après l'avoir armé d'un coup sec.
C'est sans doute dans ces
moments-là que se révèlent les hommes exceptionnels, ceux qui savent
prendre les bonnes décisions dans les mauvaises circonstances.
Mais
si vous êtes quelqu'un d'ordinaire, vous vous défendez comme vous
pouvez. Et bien souvent, face à un tel séisme, vous êtes condamné à
l'approximation ou à l'erreur, quand vous n'êtes pas carrément réduit à
l'impuissance.
Lorsque vous êtes suffisamment âgé ou que ce genre de
choses est déjà venu foudroyer votre vie, vous imaginez que vous êtes
immunisé. C'est le cas de Camille. Sa première femme a été assassinée,
un cataclysme, il a mis des années à s'en remettre. Quand vous avez
traversé une pareille épreuve, vous pensez qu'il ne peut plus rien vous
arriver. C'est le piège.
Parce que vous avez baissé la garde. Pour
le destin, qui a un oeil très sûr, c'est le meilleur moment pour venir
vous cueillir. Et vous rappeler l'infaillible ponctualité du hasard.
GILLES LEGARDINIER
FLEUVE NOIR
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle
pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des
escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en
tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau
voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se
coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux
courrier...
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté
des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont
elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité
débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel
elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques
toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à
cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc
le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie,
Gilles Legardinier, déjà remarqué pour ses deux thrillers L'exil des
Anges et Nous étions les hommes, révèle une nouvelle facette d'une
imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant,
terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui
ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des
histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en fraisant
résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !
Au gymnase de la Dhuy de Courtry, quelques savateurs, nom des pratiquants de BFS (Boxe française-savate), s’entraînent. Parmi eux, Emma Vartanian, 14 ans. Avec ses 1 m 62 et ses 55 kilos, ce joli petit brin de fille est vice-championne de France 2013.
Emma s’accorde une pause. Elle enlève ses gants, range une mèche rebelle de cheveux blonds. « Petite, j’accompagnais mon père qui faisait de la boxe dans sa salle à Noisy-le-Grand. Il préparait des boxeurs pour des championnats d’Europe et du monde, tels Johane Beauséjour, Aurélien Devogue, Karima Akrour, Sidney Makouza... Cela m’a donné envie de pratiquer dès l’âge de 6 ans. Mais peu après, j’ai eu un doute quand j’ai vu mes copines faire de la danse ou de la gymnastique. Cette incertitude a duré deux ans. Finalement je suis revenue à la boxe et n’ai plus arrêté depuis ».
Emma apprécie l’esprit sportif du club de Courtry où elle s’est fait d’autres amis que ceux du collège Maria-Callas. « On est tous soudés, mais une fois qu’on boxe entre nous, on ne connaît plus personne. C’est la règle. Et c’est peut-être ça qui est le plus dur » reconnaît la jeune fille qui tient cet esprit de combativité de son père. Pascal Roche, 55 ans, est entraineur au club de Courtry depuis sa création, au début des années 80. Il a très vite remarqué le potentiel de la jeune Villevaudéenne. « Au départ, Emma était inscrite dans les cours comme tous les autres. Progressivement, elle a fait preuve d’une grosse motivation. Vu ses excellents résultats, et en plus de ses séances hebdomadaires, elle a bénéficié d’un entraînement personnalisé, allant parfois même jusqu’à boxer tous les jours dans le garage de son père ». Après avoir brillamment remporté les sélections départementales, régionales, puis de zone (quatre en France), l’enjeu logique pour Pascal était d’emmener son élève au championnat de France. Celui-ci s’est tenu à La Motte-Servolex (Savoie) durant le week-end du 18 mai. Quatre concurrentes de la catégorie minime étaient en lice pour le titre, chacune finaliste des quatre zones… dont Emma pour l’Ile-de-France et la Bretagne.
L’arbitre lui interdit d’utiliser ses poings
En compétition, lors des assauts, les coups ne sont pas portés. On parle alors
de « touches » et l’athlète est jugé sur ses qualités techniques et tactiques.
Les jeunes doivent porter des protections pour les dents, les tibias, la
poitrine, un casque et une coquille. « Emma s’est qualifiée sans difficulté
pour la finale en battant deux adversaires. Il y a un système
d’arbitrage et de jugement en BFS qui autorise l’arbitrage des jeunes pour leur
formation. Ce qui a malheureusement été le cas pour la dernière épreuve qui se
joue en trois reprises. Le jeune arbitre a vite été débordé et les
deux concurrentes ont reçu deux avertissements chacune à la fin de la 2e
reprise. Avec le stress et surtout l’interdiction pour Emma d’utiliser ses
poings, technique dans laquelle elle excelle pour enchaîner avec ses jambes, la
Toulousaine Bérénice Claude, nettement plus grande, a finalement remporté
le titre ». Une interdiction pleine de non-sens pour
Pascal car on ne peut pas interdire à un boxeur... d’utiliser ses poings. S’ils
sont revenus déçus, Emma et son coach ne sont pas pour autant abattus. Toujours
aussi motivée, Emma reprendra les gants en septembre, en même temps
que le chemin du collège pour la classe de 3e. « Puisqu’elle
est d’accord, je vais à nouveau l’entraîner pour une saison de compétition,
dont éventuellement le championnat de France 2014. Il faudra travailler
d’autres choses, développer la technique de jambes pour faire des figures plus
variées, les déplacements, les feintes… c’est extrêmement complexe car il y a
beaucoup de choses à travailler dans la savate » conclut Pascal, plutôt
heureux de renouveler le challenge avec sa jeune élève.
Une pépinière de jeunes talents
La section BFS de Courtry compte entre 75 et 100 savateurs, de 6 ans jusqu’aux
vétérans, comme Gérard Jauneau, 58 ans, son président. Les entraînements ont
lieu deux fois par semaine. Le club fonctionne étroitement avec celui de
Clichy-sous-Bois (93) où enseigne également Pascal qui n’a pas plus d’une
dizaine de combats à son actif. Champion Ile-de-France en 1983, vainqueur de la
coupe de Paris en 1984 en première série, il est plus porté sur l’enseignement
que la compétition. Le club peut s’enorgueillir de former de la graine de
champion. A Paris, en février dernier, Ugo Gil, un Courtrysien, remportait à
l’unanimité le titre de champion Ile-de-France dans la catégorie benjamin de
moins de 27 kilos, soit la plus petite catégorie en compétition. L’an dernier,
Ugo avait gagné l’Open international de Paris. Dans ce noble art qu’est la
boxe, la valeur n’attend décidément pas le nombre des années.
S. Moroy
Plus d’infos : www.rpsboxe.com - Le club de BFS sera présent lors du forum des associations, samedi 7 septembre à partir de 14 heures, à l’espace Robert-Jacobsen, Courtry.
Photo:Emma ne se ménage jamais : le lourd sac de frappe reçoit ici un magistral coup de pied fouetté.
AMIN MAALOUF
GRASSET
« Dans Les désorientés, je m'inspire très largement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur.
Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs.
Les protagonistes du roman avaient été inséparables dans
leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue.
Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un deux.
Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les Etats-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ?
Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant. »
DAVID ELLIS
CHERCHE MIDI
CHRISTOPHER HITTINGER
THE HOOCHIE COOCHIE
BD
C'est le temps de la peste noire et de la guerre de Cent Ans. Bienvenue au XIVe siècle, dans ce Moyen Age couramment réduit à ses clichés : tyrannie, sauvagerie et obscurantisme. Christopher Hittinger tient, lui, à faire une place dans ce sombre tableau à ces contemporains illustres que sont Dante, Giotto ou Boccace. Comment ? En orchestrant une cavalcade de faits vrais, petits et grands, où l'on verra, année après année, le poète Pétrarque escalader le mont Ventoux (1336), deux papes se disputer le Saint-Siège à la suite du Grand Schisme d'Occident (1378), ou la très oubliée Christine de Pisan, devenue veuve à 25 ans, en 1393, se résoudre à vivre de sa plume pour nourrir ses enfants. Cent ans passés en revue, une année tenant en une simple vignette, un strip, ou un récit de vingt pages ou plus. C'est selon l'humeur et l'inspiration d'un auteur coutumier des dispositifs malins (lire son deuxième livre, Les Déserteurs) et qui se réserve ici le droit d'user de l'anachronisme dialogué (plus ou moins) bien choisi, de jouer avec les images toutes faites qu'il ravive à l'humour noir, de sauter du coq à l'âne en pirouettes jubilatoires. Dans cette vadrouille foisonnante, les péripéties fictives, savoureuses, sarcastiques offrent un tremplin souvent judicieux à la vérité historique. Et l'habileté consistait à installer, en filigrane, une sorte de compte à rebours, car « le temps est proche » d'un basculement vers la Renaissance. Bien joué !
Le 15/12/2012 - Mise à jour le 12/12/2012 à 13h28
Jean-Claude Loiseau - Telerama n° 3283
AMELIE NOTHOMB
ALBIN MICHEL
Quand Saturnine arriva au lieu du rendez-vous, elle s'étonna qu'il y ait
tant de monde. Certes, elle s'était doutée qu'elle ne serait pas
l'unique candidate ; de là à être reçue dans une salle d'attente, où
quinze personnes la précédaient, il y avait de la marge.
«C'était
trop beau pour être vrai, pensa-t-elle. Je ne l'aurai jamais, cette
colocation.» Comme elle avait pris sa matinée, elle résolut néanmoins de
patienter. La magnifique pièce l'y invitait. C'était la première fois
qu'elle entrait dans un hôtel de maître du VIIe arrondissement de Paris
et elle n'en revenait pas du faste, de la hauteur sous plafond, de la
tranquille splendeur de ce qui constituait à peine une antichambre.
L'annonce précisait : «Une chambre de 40 m2 avec salle de bains, accès
libre à une grande cuisine équipée», pour un loyer de 500 €. Il devait y
avoir une erreur. Depuis que Saturnine cherchait un logement à Paris,
elle avait visité des bouges infects de 25 m2 sans salle d'eau, à 1000 €
le mois, qui trouvaient preneur. Quelle embrouille cachait donc cette
offre miraculeuse ?
Elle contempla ensuite les candidats et
s'aperçut qu'il s'agissait seulement de candidates. Elle se demanda si
la colocation était un phénomène féminin. Ces femmes semblaient toutes
très angoissées et Saturnine les comprenait : elle aussi brûlait
d'obtenir cette chambre. Hélas, pourquoi serait-elle choisie plutôt que
cette dame à l'air si respectable ou que cette businesswoman au brushing
impavide ?
Sa voisine, qui l'observait, répondit à sa question :
- C'est vous qui l'aurez.
- Pardon ?
- Vous êtes la plus jeune et la plus jolie. Vous aurez l'appartement.
Saturnine fronça les sourcils.
- Cette expression ne vous va pas, continua l'inconnue. Quand vous entrerez dans le bureau, soyez plus détendue.
- Laissez-moi en paix.
- Ne vous fâchez pas. N'êtes-vous pas au courant de la réputation du maître des lieux ?
- Non.
La femme se tut d'un air mystérieux, espérant que Saturnine mendierait
l'information. Saturnine se contenta d'attendre, sachant qu'elle
parlerait de toute façon. Dont acte :
- Nous ne sommes pas les premières à nous présenter. Huit femmes ont déjà obtenu cette colocation. Toutes ont disparu.
- Elles n'étaient pas contentes de la chambre, peut-être.
- Vous n'avez pas compris. Elles n'ont plus eu la possibilité de
s'exprimer là-dessus : on n'a plus jamais entendu parler d'elles.
- Mortes ?
- Non. La mort n'est pas une disparition. La femme semblait satisfaite de l'effet produit.
- Pourquoi venez-vous alors ? demanda Saturnine. Voulez-vous disparaître vous aussi ?
- Je ne risque pas d'être choisie. Mais c'est la seule manière pour moi de rencontrer le propriétaire.
LE PHILOSOPHE N'ETAIT PAS SAGE
LAURENT GOUNELLE
KERO
Deux destins qui s' affrontent, deux conceptions de la vie que tout oppose.
La
forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du
crépuscule. Assise devant l' entrée de sa hutte, Élianta tourna les yeux
vers Sandro qui s' avançait. Pourquoi ce mystérieux étranger, que l' on
disait philosophe, s' acharnait-il à détruire secrètement la paix et la
sérénité de sa tribu ? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne
comprenait plus leurs réactions... Qu' avaient-ils fait pour mériter ça ?
D' heure en heure, Élianta sentait monter en elle sa détermination à
protéger son peuple. Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le
bonheur des siens.
Un roman captivant, plein d' humour, de sens et
de suspense. Une histoire surprenante qui cache une subtile remise en
cause de notre société.
Les romans de Laurent Gounelle sont des best-sellers traduits dans le monde entier.
Lara, Stella, Fox, Isko et tous les
autres
Chaque été, départ en vacances rime avec souffrances pour des milliers d’animaux. 60 % des abandons ont lieu durant cette période. Visite du refuge de Villevaudé créé en 1978, l’un des plus anciens de la fondation Assistance aux animaux.
Avec son escorte de chiens conduite par Lara, croisée caniche de 18 ans, et Sushi, yorkshire de 13 ans, Martine Atalli, reçoit quelques visiteurs. La responsable animalière travaille ici depuis 15 ans.
« On constate de plus en plus de gens qui se débarrassent de leurs animaux parce qu’ils ne peuvent plus les entretenir. La capacité du refuge est de 90 pour les chiens et il y en a 120. Idem pour les chats qui sont 130. C’est toujours compliqué pour eux car il y a moins d’adoptions. Ici nous ne pratiquons pas l’euthanasie, nous les gardons tous. Depuis janvier, nous avons placé 150 chiens, mais c’est surtout le Noël des animaux, porte de Versailles, qui permettra de placer 80 chats et 50 chiens sur les deux jours du salon ».
D’une superficie d’environ 6000 m², le site est ombragé et Martine est plutôt fière d’avoir reçu les félicitations des services vétérinaires sur la propreté des lieux lors du dernier contrôle. Les 40 boxes où se côtoient deux voire trois chiens selon leur sociabilité, sont arrosés fréquemment pour lutter contre les fortes chaleurs.
Maltraitance et abandon
« Isko, braque allemand de 16 ans, a été jeté l’été dernier par-dessus le portail. On lui comptait les os. Isis, un an et demi, croisée griffon, avait deux pattes cassées » déplore la responsable en se dirigeant vers la nurserie des chats. Une quinzaine de chatons de moins de 3 mois y séjourne, tous abandonnés récemment. « Parfois, on fait des interventions sur réquisition de justice. On a ainsi retiré 46 vieux chiens dans le département de la Meuse. Il est important pour les personnes âgées de prendre leurs dispositions avant leur départ en maison de retraite afin d’éviter certains drames, comme cette petite chienne de 18 ans recueillie parce que la petite-fille n’en voulait pas ».
Sensibiliser, responsabiliser, informer sur les pensions d’animaux (comme celle de Charmentray) pour endiguer les abandons, faire stériliser… tels sont les sempiternels messages de Martine, avec des appels aux dons de couvertures et de nourriture pour ses protégés.
Le centre compte huit salariés. Avec les repos, cela représente cinq à six personnes à temps complet. Une trentaine de bénévoles aide le personnel l’après-midi pour les soins, les caresses et les promenades dans les trois espaces de détente, soit 20 minutes pour chaque chien un jour sur deux.
Emilie Wabresky, 30 ans, vient de Meaux s’occuper des bêtes une fois par semaine. « J’adore les animaux, j’ai moi-même un chat et un chien. Si je pouvais faire plus, je le ferais. Je prends à tour de rôle tous les chiens pour les faire tourner dans les trois enclos du refuge. Pour moi, ce n’est pas un travail mais un loisir ».
Lors de leur visite, Philippe et Catherine Cavard ont flashé sur Baloo, 7 ans, fils de Sushi. Il fait partie de la meute des 15 chiens en liberté qui a accueilli le couple chellois dans la cour. Catherine n’a pas résisté longtemps. « Nous avons déjà une chienne yorkshire, Roxane âgée de 13 ans. Elle est très proche de mon mari. Baloo, c’est mon coup de cœur !».
S. Moroy
Refuge de Villevaudé, 8 rue des Plantes. Tél : 01 60 26 20 48. Visites tous les jours de 14 heures à 17 h 30 sauf jours fériés.
La fondation Assistance aux animaux
C’est l’une des premières à avoir été créée en France pour porter secours aux bêtes et promouvoir le respect de la vie animale. Reconnue d’utilité publique, elle fonctionne avec l’agrément des ministères de l’intérieur, de l’agriculture, des finances et de l’environnement, mais ne reçoit aucune aide de l’Etat. Avec ses 20 refuges et centres d’accueil, la fondation emploie une centaine de personnes et s’appuie sur environ 450 bénévoles.
Elle assure une mission caritative (5000
chiens et 4000 chats hébergés, soignés, nourris et replacés chaque année), mais
aussi humanitaire grâce à l’aide sociale qu’elle apporte aux animaux et à leurs
maîtres en difficulté dans ses établissements spécialisés. La fondation
diligente 350 enquêteurs, intente des procès aux tortionnaires et assure une
formation aux policiers municipaux. Elle sensibilise les jeunes avec la
diffusion de programmes scolaires et la création de fermes éducatives. Soutenue
exclusivement par les contributions de ses donateurs, la fondation édite à
65.000 exemplaires une revue bimestrielle, La
voix des bêtes.
Photo: Baloo, 7 ans, a trouvé samedi 20 juillet ses nouveaux maîtres : Catherine et Philippe.
Contact : www.fondationassistanceauxanimaux.com
Tél : 01 39 49 18 18.
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MICHEL JULLIEN
EDITIONS VERDIER
Rompant avec une tradition qui décrit l'atmosphère monacale des ateliers
de copistes du Moyen Âge, ce roman met en scène un scribe très laïque,
Raoulet d'Orléans - personnage réel, il fut l'un des copistes attitrés
de Charles V -, bon vivant, hâbleur, peu chatouilleux sur les mystères
de la religion. Animant un atelier familial au coeur de Paris, actuelle
rue Boutebrie, il a pourtant copié des bibles à tour de bras mais,
incapable d'établir le silence et de se concentrer très longtemps sur
ses rectangles de parchemin, il a pour habitude de fréquenter les
tripots des barrières, ceux de Montfaucon notamment, le grand gibet de
Paris.
Au-delà de l'intrigue qui se noue autour d'un mystérieux
faussaire venu s'immiscer dans les commandes royales de Raoulet, ce
roman en forme de parabole médiévale restitue l'ombre de l'imprimerie
qui plane sur le siècle et suggère une méditation sur l'avènement
contemporain du numérique.
JEAN CHRISTOPHE GRANGE
ALBIN MICHEL
« - Un kaïken.
- Tu sais à quoi ça sert ?
- C' est avec ce poignard que les femmes samouraïs se suicidaient. Elles se tranchaient la gorge... »
Olivier
Passan de la Criminelle. Un solitaire fasciné par le Japon
traditionnel, un samouraï des temps modernes, lancé dans la traque d' un
insaisissable criminel, « l' Accoucheur », qui éventre les femmes au
terme de leur grossesse pour brûler le fétus.
Ce flic tourmenté,
complexe, cherche à comprendre les raisons du naufrage de son couple :
Naoko, sa femme japonaise, a demandé le divorce mais ils se sont
entendus pour une garde alternée de leurs deux enfants. Cette vie de
famille chaotique est au centre de l' intrigue, qui joue des similitudes
entr l' histoire personnelle de Passan et celle du serial killer que l'
on est tenté de voir comme son double monstrueux. Mais le suicide de l'
Accoucheur ne résout rien et Passan devra aller jusqu' à Tokyo rechercher
la clé de l' énigme...
Un thriller ambitieux, magnifiquement
soutenu de bout en bout. Loin des clichés habituels, le Japon occupe une
place prépondérante dans le déroulement d' une intrigue imprévisible où
Grangé confère à ses héros une surprenante densité psychologique.
C'est officiel, "Le Courtil" a été inauguré aujourd'hui 19 juillet au hameau de Bordeaux, en présence de l'équipe de l'externat médico professionnel de l'Edelweiss, des élèves, de nombreux parents et amis. Ce nouveau jardin étant situé tout à côté du terrain du Grimpet occupé par l'Association Villevaudé...demain, Pierre et moi avons eu le plaisir d'être parmi les convives de cette belle fête qui marquait à cette occasion la fin de l'année scolaire.
En vieux français, "courtil" signifie un jardin attenant à une maison
Connaissez vous l'Edelweiss? Cet établissement dirigé par jean Luc Despujols est situé au Raincy. Il accueille une quarantaine d'adolescents de 14 à 20 ans, présentant des troubles de l'adaptation psycho-sociale et de la personnalité.
Psychologues, assistante sociale, psychiatre, éducateurs, professeurs, psychomotricien, orthophoniste, infirmier, personnel administratif, agents de services, médecin, agissent ensemble pour favoriser l'épanouissement des jeunes qui leur sont confiés.
Cet externat est géré par l'AIPEI, Association Intercommunale des Parents d'Enfants Inadaptés. Y Godefroy
Quelques photos de leurs réalisations et de cette journée
Ces plantes mellifères attirent un grand nombre d'insectes
Le potager
La prairie fleurie
Les jeunes remercient Pierre Huguenin, voisin et président de Villevaudé...demain pour son aide à la plantation de la jachère fleurie. Ils ont fabriqué pour lui ce très beau pense bête.
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UN SENTIMENT PLUS FORT QUE LA PEUR
MARC LEVY
ROBERT LAFFONT
Dans l' épave d un avion emprisonné sous les glaces du mont Blanc, Suzie
Baker retrouve le document qui pourrait rendre justice à sa famille
accusée de haute trahison. Mais cette découverte compromettante réveille
les réseaux parallèles des services secrets américains.
Entraîné par
l' énigmatique et fascinante Suzie Baker, Andrew Stilman, grand reporter
au New York Times, mène une enquête devenue indispensable à la survie
de la jeune femme.
Traqués, manipulés, Suzie et Andrew devront
déjouer pièges et illusions jusqu à toucher du doigt l' un des secrets
les mieux gardés de notre temps.
Des personnages qui vous collent à
la peau, un suspense haletant... Avec ce nouveau roman, Marc Levy cisèle
une histoire d' une modernité surprenante.
ROMAIN SARDOU
XO
Une scène-clé du film de Pierre a été tournée dans une chambre de la clinique de Brou-sur-Chantereine.
Séance de repérage au milieu du bois de Brou. De gauche à droite : Victor Dartinet, 22 ans, étudiant à l’école de cinéma Icart et qui a apporté son aide pour le casting des acteurs, Pierre Win et Lucas Guénand.
Dimanche 23 juin, 22 h 30. Une étrange effervescence règne au cœur du bois de Brou. Autour d’une carcasse de voiture, sous la lumière blafarde de phares automobiles et de deux projecteurs, Pierre Win et son équipe tournent un court-métrage de fiction.
« C’est la scène capitale du film, la plus difficile. Pour l’instant, tout se passe bien. C’est un travail collectif où chacun y trouve son compte. Mais on peut toujours avoir des imprévus… comme la pluie par exemple » confie le jeune réalisateur en installant son appareil Canon qui filmera en vidéo haute définition. Pierre a fait appel à son réseau d’amis, mais aussi au bénévolat de techniciens et acteurs professionnels pour réaliser son court-métrage financé pour partie par une subvention du Conseil général allouée aux jeunes réalisateurs. « Illusion obscure » relate le drame d’un grand blessé de la route, Victor, qui effectue son dernier voyage. Un thème cher au réalisateur, photographe de formation, qui travaille sur le projet depuis septembre dernier et dont c’est le premier film (voir l'article publié le 20 février dans La Marne).
Après avoir obtenu l’autorisation de tourner dans le bois, interdit à la circulation depuis qu’il est devenu liaison douce en février 2012, Pierre a demandé en début de soirée au Garage-Breuillois de déposer une épave de Polo Volkswagen, à mi-chemin entre Villevaudé et Brou. « Elle sera retirée demain pour ne pas gêner les promeneurs. Il se trouve que j’ai exactement la même, pratique pour le film ! » précise Lucas Guénand, assistant à la réalisation.
Un rôle surprenant mais intense. « Mardi 18 juin, nous avons tourné la scène du réveil de Victor dans une chambre de l’hôpital privé de Brou. C’était le premier jour de tournage. L’ambiance est sympa car, comme dans tous les courts-métrages, on a affaire à des passionnés, même si on n’a pas le budget et le confort d’un long-métrage professionnel » avoue Gilles Cherqui, acteur et scénariste parisien de 34 ans. « L’accident automobile est la 3e séquence du film. C’est le moment où tout bascule, où l’histoire commence. Victor m’a séduit parce que c’est un rôle fort, surprenant, et aussi parce que c’est rare d’avoir des rôles aussi intenses, même si c’est troublant d’interpréter un personnage qui perd l’usage de ses jambes » poursuit Gilles qui a joué dans la série « Platane » diffusée sur Canal+. Camille Combes, 24 ans, est venue elle aussi de Paris. Elle est entre les mains de Morgane Vandé, maquilleuse chelloise. Tout comme le conducteur, elle perdra la vie, tandis que Victor, à l’arrière, sera projeté à travers le pare-brise avant.
Pierre met du (faux) sang sur la chemise de Gilles. Ce dernier est couché sur des coussins afin de ne pas se blesser. A l'arrière-plan, dans l'obscurité, Camille grelotte de froid
« Mon rôle est court puisque je meurs au début, mais le scénario m’a beaucoup plu. Je suis toujours prête à tourner dans un maximum de films de ce genre… surtout quand la rencontre avec le réalisateur se passe bien ».
Sortie de boîte de nuit, juste avant le tragique accident. La séquence a été tournée mardi 25 juin à 23 heures près du parking Auchan, à Chelles. De gauche à droite, les comédiens Gilles, Camille et Cédric.
Actrice professionnelle, Camille a joué dans plusieurs courts-métrages dont le dernier « Intimité », de Christelle Juteau, est passé récemment au festival de Cannes. On la verra également dans « Je ne suis pas morte », long-métrage de Jean-Charles Fitoussi programmé à la Cinémathèque française pour janvier 2014.
Reproduire une fracture ouverte. Escalope et fragments d’os de volaille dans les mains, Yann Messalti, un Chellois de 25 ans, s’affaire pour reconstituer une fracture ouverte sur le bras de Camille. Yann assiste la maquilleuse qui dessine maintenant des filets de sang sur le crâne rasé de Cédric Welsch. Ce dernier incarnera le conducteur de la voiture accidentée. Guillaume lance un fumigène sous le châssis du véhicule. « Silence, moteur, action ! ». Kévin, photographe de plateau, arrête de mitrailler dès que Lucas actionne le clap. D’épaisses volutes de fumée grises enveloppent les trois victimes inanimées.
Loïc et sa perche, Guillaume au réflecteur et Pierre au cadre. Il s'est déchaussé pour ne pas que l'on entende crisser ses chaussures.
Sa perche-son tendue à bout de bras, Loïc Joyeux suit le lent travelling arrière de Pierre le long de la carcasse de métal. « En tant que professionnel, je suis défrayé pour la location du matériel, mais la prestation technique est offerte. Cela me plaît d’aider les autres » glisse le jeune ingénieur du son.
Collision frontale. Fabien Savall, Breuillois de 21 ans, ne cache pas son admiration. « Les effets spéciaux sont vraiment bluffant ! ». C’est lui le chauffard à l’origine de la collision.
Lucas prend les consignes de Pierre qui prépare la scène de la collision en travelling. Kévin déploie un projecteur led qui va éclairer la prise.
Pour la simuler, deux voitures sont accolées avant de se séparer rapidement : l’une en marche avant et l’autre en arrière. La prise de vue, accélérée et montée en sens inverse, donnera l’illusion du choc frontal. Les prises sont bonnes, Pierre se détend. Il enregistre quelques inserts (détails) dans l’habitacle de l’épave.
2 h 30 du matin. Le tournage est terminé. L’aventure se poursuivra à Chelles puis à Égreville. Enfin, courant juillet, l’équipe tournera la séquence finale dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne. Après montage et post-production, le film sera prêt en octobre, date à laquelle Pierre promet une projection au cinéma Cosmos de Chelles avec tous les intervenants.
Serge Moroy
L'histoire du film: Après un violent accident de voiture au sortir d’une boîte de nuit, Victor se réveille à l’hôpital, paraplégique et atteint d’un traumatisme crânien qui le condamne à compter ses jours. On lui propose de subir une opération qui peut lui donner la chance de vivre, comme elle peut aussi le tuer. Face à ce dilemme, et contre toute attente, Victor choisit une autre option.
HENRI TROYAT
FLAMMARION
Après les biographies qu'il a consacrées à quelques grands écrivains russes -Dostoïevki, Pouchkine, Tolstoï, Gogol-, Henri Troyat a entrepris de nous conter l'histoire fascinante de l'un des plus mystérieux d'entre eux, Anton Tchekhov, célèbre par ses nouvelles et par cinq pièces de théâtre : Ivanov, La Mouette, Oncle Vania, les trois sœurs et La Cerisaie. Histoire assez courte par la durée puisque Tchekhov vécut quarante-quatre ans (1860-1904), mais longue par les méandres intérieurs du personnage.
Ce que nous propose ici Henri Troyat, c'est d'abord un voyage vertigineux dans le proche passé de la Russie. En même temps, avec son don de communion humaine, il nous fait pénétrter pas à pas dans les arcanes d'un être surprenant, à l'oeil vif et à la tête glacée, rieur mais triste, aimable mais distant, égoïste mais ouvert au malheur des autres, entouré de femmes mais craignant de s'engager avec l'une d'elles jusqu'au jour de son étrange et tardif mariage, partageant son temps entre la médecine, où il donne libre cours à sa soif de dévouement, et la littérature, où il s'impose comme un artiste indépendant, hostile à toute prise de position politique, philosophique, religieuse, soucieux avant tout de montrer la vie sans essayer de rien prouver .
La lente et passionnante découverte que l'on fait de ce sceptique courtois, de cet enchanteur désanchanté, éclaire toute l'oeuvre de Tchekhov : une musique sourde, intime, poignante où s'exprime la douce absurdité de l'existence quotidienne.
Photos (juin 2013): Anton Tchekhov fut l'une des premières personnalités a être enterré au cimetière de Novodievitchi à Moscou, ouvert en 1889 hors des murailles du couvent du même nom..
L'année Zumba s'est terminée samedi dernier au cours d'une soirée fort sympathique.
Les inscriptions seront ouvertes dès le dimanche 8 septembre lors du forum des associations.
Attention, l'horaire du mercredi est modifié: 20h30 21h30 au lieu de 21h 22h, toujours à la salle des Merisiers.
Inchangé pour le mardi au Mille Club.
Bonnes vacances à toutes
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Photo:Alain Mimoun en 2004, portant la Flamme olympique lors des Jeux d'Athènes
La grande presse et la télé nous livrent au quotidien leur lot de
personnages qu'ils exposent à notre admiration béate. Le plus souvent
tout est factice, truqué..pitoyable.
Le 27 juin 2013, un homme authentique, nous a quittés dans la discrétion et l'humilité qui ont toujours été sienne.
Toujours détenteur de records de France, cet athlète peut nous donner à
réfléchir sur les valeurs qui l'ont porté tout au long de sa vie
exemplaire.
A l'heure ou la télé est occupée de Lance Armstrong et Bernard Tapie... Alain Mimoun nous parait d'une autre planète.
Modèle d'intégration ce français d'exception nous montre le chemin. Né
O'Kacha Mimoun, Alain était un fervent catholique. J'ai eu l'occasion de
courir à ses cotés, il était accessible, modeste, attentif aux
autres...
Plus de 50 stades en France portent son nom...
je
dois dire qu'avec tous les prétendus héros qu'on nous donne à admirer
chaque jour...Celui là porte la marque de l'authenticité et mérite notre
respect...
Au revoir Monsieur Mimoun...
Pierre Tolmi
Ses obsèques seront célébrées d'abord aux Invalides le lundi 8 juillet à 10h en présence du Président de la République puis en Corrèze le mardi.
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SERGE SANTIN
Bonjour, vous aimez les romans policiers à suspens, ce genre d'intrigue meurtrière qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne, vous allez vous régaler avec "du Sang sur les Abbesses".
Après trois romans, qui ont toujours un certain succès, voici mon premier policier.
Il se situe au Pied de la Butte Montmartre dans un quartier typique de Paris. Un immeuble, des personnages étranges, des crimes perpétués... Une secte admirative du "fessier" de la nudité de jeunes filles. Qui est à l'origine de cette folie meurtrière ?
Le Commissaire Antoine Valerrac
enquête.
N'hésitez pas à me contacter par facebook.
Serge Santin
MICHELE BARRIERE
LE LIVRE DE POCHE
Château de Versailles, mai 1683.
La mode est aux jardins. Louis XIV raffole des légumes primeurs : asperges, petits pois, melons...
Au Potager du Roy, puis chez un maraîcher du quartier de Pincourt à Paris, des champs de melons sont vandalisés, des jardiniers assassinés.
L’existence d’un complot ne fait aucun doute. Benjamin Savoisy – premier garçon jardinier du Potager – mène l’enquête dans les coulisses de Versailles, où officient cuisiniers et maîtres d’hôtel.
Elle l’entraînera jusqu’en Hollande, grande puissance coloniale réputée pour son commerce. Saura-t-il déjouer les manoeuvres de séduction, percer à jour les traîtrises ?
Dans ce quatrième tome des aventures de la famille Savoisy, Michèle Barrière mêle une fois encore avec bonheur histoire, gastronomie et intrigue policière.
Le roman est suivi d’un carnet de recettes d’époque.
FANNIE FLAGG
J'AI LU
Sa carrière d'écrivain a débuté de façon brillante puisque, dès sa parution, Beignets de tomates vertes a battu tous les records de vente.
Porté à l'écran, le livre a ému des millions de femmes de toutes les générations.
Cela fait 31 ans que la Ville et l’OCAM (Office de concertation et d’animation de Meaux) retracent avec audace et panache l’histoire de la capitale de la Brie, mobilisant 500 bénévoles qui se relaient pour donner corps et âme au passé. « On a eu beau répéter, j’ai quand même le trac car c’est une grande première. Je joue plusieurs rôles : gueuse, marchande, lavandière… Le metteur en scène nous a demandé d’entrer à fond dans la peau de notre personnage tout en tenant compte des autres » confie Denise Hocquaux pour l’instant au point accueil. Le spectacle historique de Meaux, c’est pour elle une histoire de famille qui dure depuis plus de 15 ans. Sa fille Carole, 29 ans, a débuté à l’âge de 8 ans et participe maintenant en tant que danseuse. Le petit-fils de Denise, Nicolas 10 ans, joue également et a commencé à l’âge de 3 ans et demi. Avec pour prétexte la première bataille de la Marne (septembre 1914), le nouvel opus a séduit les petits comme les plus grands. « C’est très coloré, grandiose, les effets sont superbes et les scènes variées. Ma fille y joue un rôle » applaudit Michel Grandgirard à la fin de la représentation.
Trac et liesse à la fois
Même enthousiasme chez Guy et Nicole, un couple de retraités résidant à Esbly. «C’est la première fois que l’on vient au spectacle historique de Meaux. C’est très beau, original et réjouissant, avec des tableaux remarquables comme ceux des lavandières et du sculpteur de statues ». Et Guy d’ajouter : « Réjouissant aussi parce que l’on sent une véritable liesse chez les acteurs, un sentiment collectif qui déborde quelquefois et que le metteur en scène n’avait peut-être pas prévu ». Leur petite-fille, Niaouli 16 ans, interprétait la scène des épouses recevant les lettres des soldats écrites au front. A la surprise des spectateurs, elles lisent quelques lignes tout en circulant parmi eux dans la tribune. Impression plus critique pour Pierre qui a vu tous les opus depuis « Meaux en marche vers la liberté » produit en 1984. Il avoue avoir été perturbé par quelques épisodes qui s’entremêlent sans souci de chronologie. « Pour l’instant je suis déçu. Par rapport aux précédents spectacles, il y a des temps morts entre les changements de tableaux. Et les seules scènes d’action sont celles des danseuses ». Mais Pierre admet que c’est la première représentation et que les suivantes iront en s’améliorant. Camille Chaslin, 12 ans, avoue aussi avoir eu le trac pour sa première participation, et surtout avoir été impressionnée par l’ambiance de certaines scènes. « Lorsque l’on a répété, c’était en journée et ça faisait moins peur ». Promis, Camille n’aura plus peur pour son prochain spectacle, vendredi 21 juin à 22 h 30.
S. Moroy
Septembre 1914. Augustin, personnage principal, est un jeune poilu de 20 ans chargé de guetter les mouvements de l’ennemi au loin. Du haut de sa tour, il observe les méandres d’une guerre qui n’en finit pas. Pour passer le temps, Augustin se remémore avec nostalgie ses souvenirs d’enfance ; car s’il est soldat aujourd’hui, il est avant tout un talentueux tailleur de pierres meldois. Il se rappelle chaque trésor historique de sa ville, tous les lieux qui ont accompagné son enfance : la cathédrale Saint-Etienne, le Palais Episcopal, la Chapelle et le Vieux Chapitre... L’événement le plus marquant de sa vie est sans aucun doute sa rencontre avec Jeanne, à l’âge de 10 ans à la Cité épiscopale. Depuis ce moment, elle n’a plus jamais quitté ses pensées. Tout deux séparés par la guerre, l’un au front, l’autre à l’arrière, ne rêvent que d’une chose : se retrouver.
Prochaines représentations : Les 21-22-28-29 juin à 22 h 30. Les 6-13-20 juillet à 22 h 30. Les 30 et 31 août à 21 h 30. Les 6-7-13-14 septembre à 21 h 30. Plein tarif : 17 euros. Enfants de moins de 12 ans : 8 euros. Enfants de moins de 4 ans : gratuit. Tarif groupes : 14 euros. Renseignements et réservations : www.spectacle-meaux.fr - Tél : 01 64 33 02 26
Lire la suite "Meaux, Le guetteur de lumière, nouveau spectacle historique" »
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MA VIE
CHEZ LES MILLIARDAIRES RUSSES
MARIE FREYSSAC
STOCK
«Sous un soleil de plomb, j’entrevois l’embarcation. La concurrence est rude. Long d’une petite soixantaine de mètres, avec sa coque noire et ses étages blancs, le pied-à-terre flottant des Sokolov n’occupe que la deuxième ou troisième place en termes de grandeur dans le palmarès des yachts privés amarrés au port. Mais l’honneur est sauf : privilégié, mon patron bénéficie d’un anneau facturé à 2 000 euros cash par jour au lieu des 1 000 indiqués sur la grille des tarifs.»
Le luxe ? Un plaisir. Une routine. Peut-être même une obligation quand on devient milliardaire en Russie. Engloutir du caviar au petit-déjeuner, prendre une leçon de golf en pleine mer, multiplier les allers-retours en jet privé et les titres de propriété sur chaque continent du monde, c’est le minimum syndical.Marie Freyssac a vécu comme préceptrice française à Moscou. Saynète après saynète, elle nous ouvre les portes d’un monde opaque, qui révolte autant qu’il fascine, celui des oligarques fiers de leur réussite, qui exhibent volontiers leurs liasses de billets et paient tout au prix fort, jamais rassasiés après avoir été élevés au biberon du communisme. Et quand elle quitte les alentours de la Roubliovka, c’est pour retrouver la rue, les babouchkas vendeuses à la sauvette, les Caucasiens pas toujours en odeur de sainteté, la vodka moins festive qu’arme de destruction massive, en bref, le quotidien parfois âpre des Moscovites, que la jeune nounou croque avec la juste combinaison d’impertinence et de drôlerie.
LA SECONDE GUERRE MONDIALE
ANTHONY BEEVOR
CALMANN-LEVY
Encore un livre sur la seconde guerre mondiale, diront certains. Cet ouvrage généraliste s'ajoute (entre autres) aux sommes de Raymond Cartier (1965), Liddel Hart, Friesner et de bien d'autres. Beevor, officier britannique et historien militaire de renom apporte néanmoins une nette valeur ajoutée dans ce livre très documenté et nettement moins ethnocentriste voire européiste que les précédents.
C'est
à ma connaissance (et je crois avoir plus lu que la moyenne sur le
sujet) celui qui consacre le plus de contenu au conflit sino-japonais
qui commença bien avant que l'Europe ne s'embrase et dont l'importance
fut considérable. La très subtile partie d'échecs entre Chinois
nationalistes et maoïstes, russes et Japonais est minutieusement décrite
et permet de comprendre les enjeux: quand la logistique ne suit pas, la
diplomatie paradoxale qui conduisit Staline à aider davantage les
nationalistes que les maoïstes dans le but de maintenir la neutralité
japonaise (en 1941 et 1942, l'URSS n'aurait pas pu lutter sur deux
fronts) accomplit des miracles.
Beevor rappelle de manière implacable que la sauvagerie des Japonais ne le cédait en rien à celle des nazis,
qu'ils commirent d'innombrables crimes de guerre et contre l'humanité,
le premier étant le sac de Nankin avec le massacre de dizaines de
milliers de Chinois à la baillonnette, pour économiser les munitions et
endurcir leur soldatesque. Leur pseudo esprit chevaleresque n'était
qu'une construction de l'esprit de l'après-guerre, pour justifier une
intégration dans l'effort de guerre du monde dit libre - et Hiro-Hito ne
s'est (timidement) opposé à la guerre que parce qu'il ne croyait guère
en la victoire. En vérité il méritait aussi largement la potence que les
criminels jugés à Nüremberg.
Quoiqu'on
en ait contre les Rosbifs, on doit reconnaître qu'il n'y a qu'un
historien anglais pour démonter les idoles britanniques, citant
jusqu'à satiété les âneries commises par Churchill, l'incurie
d'innombrables généraux anglais (même Montgomery, tâcheron sans génie
imbu de lui même à un point qui repoussait les limites du ridicule), le
sacrifice cynique des soldats venus des Dominions (le débarquement "pour
voir" des Canadiens à Dieppe, en 1942, une boucherie), etc. Une
attention particulière est apportée par l'auteur à la sublime décadence
de la société coloniale anglaise, qui perdit Singapour attaquée par une
armée japonaise très inférieure en nombre (dans un rapport de un à
cinq) et d'une faible logistique: les soldats nippons avançaient à
bicyclette. Les préjugés incroyables des Britanniques les amenaient à
croire que les Japonais ne voyaient pas la nuit et seraient incapables
de mener une offensive structurée et quelques jours après Pearl Harbor,
ils engageaient le cuirassé Prince of Wales à portée de
l'aviation nippone! Prince of Wales ainsi perdu sans aucun profit malgré
les avertissements des Américains, tout comme le Bismarck fut
perdu par les nazis auparavant. Il fallut longtemps aux Anglais pour
comprendre que l'ère des cuirassés était révolue... Tout comme il
fallut attendre 1945 pour que leur industrie sorte des chars
convenables. Ou leur puissance de feu était ridicule, ou, comme les
Matildas, ils étaient lents et peu maniables.
Les Américains ne sont pas en reste avec la scandaleuse négligence qui permit l'attaque surprise sur Pearl Harbor,
la dualité de commandement entre l'austère Nimitz (route des atolls) et
Mac Arthur, le mégalomane proconsul ayant déserté les Philippines qu'il
était censé défendre et qui imposa sa "route du sud". Bref les USA
eurent deux stratégies contradictoires au Pacifique... ce qui signifie
qu'ils n'en avaient pas et que cela coûta des vies inutiles.
Beevor
n'a aucune sympathie pour le stalinisme, ce dont on ne lui fera pas
reproche. Surtout que cela ne l'empêche pas de mettre en évidence
l'héroïsme, le patriotisme, la rudesse des Russes au cours de leur
"grande guerre patriotique", avec ces épopées que furent le siège
de Léningrad, la bataille de Moscou, La résistance de Sébastopol, le
reflux à Stalingrad avec l'anéantissement de la VIe armée allemande, la
bataille de Koursk qui marqua plus que toutes le retournement de la
situation sur le front Est.
Churchill est étrillé pour ses digressions périphériques: Grèce, puis Afrique du nord, Italie (supposé ventre mou de l'Axe
mais que les nazis défendirent avec acharnement) en attendant sans
doute Balkans, si les USA n'y avaient mis le hola. Beevor démontre
également l'inanité du programme de bombardements stratégiques sur
l'Allemagne, censé mettre son industrie à genoux et qui ne réussit qu'à
renforcer la cohésion du pays tout en multipliant les crimes de guerre.
Eisenhover en prend aussi et très justement pour son grade, soldat politique donc ni bon soldat, ni bon politique.
En
clair, en dehors des éléments factuels que chacun connaît dans les
grandes lignes, l'auteur les met en perspective. On ne peut que
regretter qu'à l'instar de nombreux historiens, il cède à la tentation de
l'accumulation d'anecdotes supposée rendre la lecture plus facile -
mais qui dilue le propos. L'histoire est une science quand la petite histoire est une distraction (très respectable). Il conviendrait de ne pas mélanger les deux genres.
Antony Beevor avait tous les titres pour entreprendre cette somptueuse et passionnante synthèse que constitue sa Seconde Guerre mondiale. Il est, d'abord, un des plus brillants représentants d'une école britannique d'histoire militaire qui fait, depuis un bon demi-siècle, autorité. Le goût du récit, l'exploitation minutieuse des sources, l'expertise militaire poussée jusqu'au dernier bouton de guêtre, le souci de "faire vivre", au plus près, les duretés des combats, sans jamais perdre de vue l'intelligence générale des conflits considérés, font de cette école historique un modèle de rigueur scientifique, tout en garantissant au grand public cultivé le plaisir de la lecture. L'express.fr
Bernard RuffTESS GERRITSEN
PRESSES DE LA CITE
L'Américaine Tess Gerritsen sait s'inspirer de son expérience de docteur en médecine pour faire frissonner ses lecteurs. Après En compagnie du diable, l'Embaumeur de Boston est le septième volet de sa série best-seller mettant en scène le Dr Maura Isles et son amie l'inspecteur Jane Rizzoli.
Publié dans 00 A Villevaudé , 24 Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
La deuxième course au trésor organisée par la bibliothèque
de la Roseraie et plus particulièrement par Barbara et Julia, a encore ravi les
élèves de l’école Ivan Peychès.
Pour nos volontaires bénévoles qui se consacrent à
l’accueil de la petite enfance et des scolaires la tâche n’est pas mince…Nous souhaitons à ce titre remercier les
parents qui nous aident tout au long de l'année, la SM BOIS de Villevaudé pour sa participation à l'achat des livres et aussi le ciel pour nous avoir envoyé la chaleur et le soleil !!!
Les neuf classes de l’école, partagée en trois niveaux, ont évolué
sur des créneaux établis sur la semaine. Chaque classe étant
partagée en quatre groupes, il s’agissait de définir douze parcours différents.
Chaque groupe disposait d’une boîte à indices de couleur, jaune, bleu, rouge ou vert, d’un dossier comportant le plan du Parc
de la Roseraie, de photos, d' indices écrits permettant de découvrir le "trésor". Une autre petite difficulté : les questions pièges, à lire
attentivement pour pouvoir y répondre, l’objectif étant de se repérer très
exactement sur le plan et dans la réalité pour certains (ou le contraire pour
d’autres)
A l’issue de cette véritable course d’orientation, chaque
élève a reçu une récompense. Mais comment peut-on être récompensé dans une
bibliothèque ? Il vous faut deviner la réponse….
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