Montévrain – Après-midi apicole
L’abeille, animal fascinant ? Assurément. Elle est le seul insecte capable de fabriquer sa nourriture. Véritable petite usine chimique, elle élabore différents aliments dont les vertus sont connues depuis l’Antiquité. Afin de mieux la connaître, l’association "Les amis de la nature" a organisé, samedi, un après-midi apicole à la salle Eugène-Isabey qui a réuni une trentaine de personnes.
Deux apiculteurs montévrinois, Francis Gandon, ancien adjoint à l’environnement, et Roger Roth, ont animé l’exposition comprenant également vidéo et diaporama.
Ils étaient secondés par Jacques Dumand, président de la Luciole Vairoise, qui gère notamment le rucher pédagogique de la montagne de Chelles. « Il y a deux ans, j’ai commencé à avoir une ruche chez moi, puis deux. On s’est groupé avec une dizaine d’autres amateurs apiculteurs pour constituer M.A.I.A. (Mouvement apiculteurs individuels autonomes), un groupe informel libre qui n’est pas une association loi 1901. Chacun peut avoir une ruche chez lui du moment qu’il a un jardin et un espace de 10 mètres avec son voisin. La ruche doit être orientée Sud-est parce que c’est l’idéal pour les abeilles » explique Roger. Le petit groupe dispense volontiers ses conseils, proposant même de procurer un essaim gratuitement et de prêter le matériel indispensable à l’apiculture. La vie d’une abeille n’est pas de tout repos. Elle n’en connaît d’ailleurs jamais durant sa vie, qui dure 6 semaines, et au cous de laquelle elle effectuera 7 métiers différents au service exclusif de la ruche : nettoyeuse, nourrice, manutentionnaire, ventileuse, architecte, garde et butineuse. Pour produire 28 grammes de miel, une ouvrière peut rayonner jusqu’à 4 km autour de sa ruche.
Indispensable à la vie
Depuis 1995, 30 % des colonies d’abeilles meurent chaque année. « Selon Albert Einstein, si les abeilles disparaissaient, il ne resterait à l’homme que 4 ans à vivre » rappelle Francis Gandon. Sur les quelques 4000 plantes référencées, environ 600 sont butinées par les abeilles. Et si toutes les plantes à fleurs produisent du pollen, toutes ne donnent pas de nectar. Pour aider les butineuses et les attirer dans son jardin, il faut favoriser la biodiversité en cultivant des espèces mellifères, comme les arbres, arbustes, plantes de massifs ou espèces potagères.
S. Moroy
Contact M.A.I.A. : [email protected]
Un truc pour les piqûres d’abeille
A l’inverse de sa redoutable cousine carnivore, la guêpe, l’abeille ne pique l’homme que si elle se sent en danger, souvent ceux qui sont violents (en paroles ou en gestes). Ce faisant, elle perd la vie. Roger Roth explique qu’il faut d’abord retirer le dard en raclant avec un couteau, sans appuyer sur la poche à venin. Il conseille d’appliquer ensuite l’ampoule allumée d’une lampe de poche sur la zone atteinte. La chaleur dégagé coagulera le venin et évitera sa propagation dans la peau.
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