Une trentaine de personnes, dont Pascal Pian, maire de Villevaudé, a participé, dimanche 18 mai 2014, à une randonnée organisée par l’association Villevaudé...demain dans la forêt régionale de Claye-Souilly.
Le but était de découvrir, en partant du quartier Bois-Fleuri, la richesse de la biodiversité sur l’aqueduc de la Dhuis et dans le bois de Gratuel, ce dernier propriété de Placoplatre depuis 2010. Eau de Paris, opérateur public chargé de distribuer l’eau dans la capitale, était partenaire de cette initiative qui s’inscrivait dans le cadre de la fête de la nature.
Christophe Nédélec, président de l’association Les Abbesses de Gagny-Chelles, a montré aux visiteurs quelques végétaux rares, dont trois variétés d’orchidée sauvage.
Céphalanthère pâle dite de Damas
« On compte 200 espèces d’orchidées sauvages en France, dont une trentaine en Ile-de-France. Elles sont un bio-indicateur des sols argileux. Un sol définit les plantes qu’il porte. Or, le remblai contribue à la mort des sols en les appauvrissant complètement. En tant qu’association de préservation de l’environnement, nous sommes très sensibles aux aménagements pour que les ouvertures au public soient faites de façon la plus harmonieuse possible, en respectant les espèces vivant sur le site ».
Une chapelle du XIIIe siècle
Monique Mazoyer, férue d’histoire locale et de patrimoine, a retracé succinctement l’histoire d’une petite chapelle, encore visible en bordure du chemin. « Ici subsiste un pan de mur de la chapelle Notre-Dame de Gros-Bois, un prieuré construit au XIIIe siècle. L’édifice a été détruit à la Révolution avant d’être reconstruit en 1875 car il y avait toujours des processions. Celles-ci ont duré jusqu’en 1950 avant de disparaître avec la chapelle. Depuis 2010, il semblerait, au vu des fleurs et des ex-voto déposés, que les processions reprennent ».
Des espèces protégées
La balade a fourni l’occasion de rappeler l’histoire de l’aqueduc de la Dhuis. Construit sous Napoléon III, entre 1863 et 1865, il part de Pargny (Aisne) avant de parvenir à Paris par la porte de Ménilmontant, soit un trajet de 131 km presque à l’horizontale, avec un regard de contrôle tous les 500 mètres. « Aujourd’hui, l’aqueduc n’amène plus d’eau jusqu’à Paris. Il s’arrête à Disney-Marne-la-Vallée. En 2006, l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France a décidé de réhabiliter la promenade sur la Dhuis, soit environ 22 km du Raincy jusqu’à Dampmart » précise Gilbert Mazoyer.
Christophe Nédélec photographiant une orchidée sauvage très rare : la Céphalanthère de Damas.
Dans le bois de Gratuel, Christophe Nédélec s’est arrêté au bord d’une petite mare. « Cette mare résulte d’un effondrement du sol. Il y en une quinzaine de différentes tailles dans le bois. On y trouve plusieurs espèces de batraciens, dont des tritons palmés et des grenouilles agiles qui sont protégés, ainsi qu’un certain nombre de libellules classées également parmi les espèces protégées ».
S. Moroy
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