TOLSTOI
TRADUCTION CHARLES SALOMON
CHARDON BLEU EDITION
COLLECTION LARGE VISION
À Iasnaïa Poliana, tout près d'un Tolstoï au sommet de sa gloire, vivait une paysanne apparemment aussi anonyme que ces millions de moujiks qui composaient une Russie aujourd'hui disparue : un "cœur simple" qui d'emblée a incarné aux yeux de Tolstoï une réalité qui dépassait sa propre fiction.
Anissia se retrouve mariée sans qu'on lui demande son avis.
Commence alors une existence sans relief dont pourtant vont découler des petits faits au début sans conséquence, puis, peu à peu, la tragédie, l'une de ces tragédies immémoriales où se disloque le destin des individus.
Plus qu'un récit, Une paysanne russe est un chant aux registres multiples où alternent les mélopées de deuil, les ritournelles des bonheurs quotidiens et les accents d'une force vitale qui jamais n'abandonne Anissia. Fasciné par cette "histoire vraie" aux antipodes de sa propre histoire, Tolstoï l'à écoutée et finalement écrite. L'auteur rencontre ici non seulement son personnage, mais aussi et surtout son rêve d'écrivain : l'inverse de ce qu'il est, son double extrême. ( l'éditeur)
"J'ai été mariée malgré moi. Je n'avais pas encore dix sept ans qu'on me cherchait des fiancés... Grande fille j'étais fort gaie... On cherchait pour moi des épouseurs... Je ne voulais pas d'eux: j'avais quelqu'un dans la tête. Mais celui-là, on n'en voulait pas pour moi."
A la veille de l'abolition du servage, en 1861, Anissia vivra des épreuves que seul son très grand courage lui permettra de surmonter.
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