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23 juin 2008

Commentaires

Cécile

L'Abbé Pierre, Troyat, Aubrac, Brialy, Serrault, Pavarotti, Marceau, Salvador, Robbe-Grillet, Ponticelli, Césaire, Fersen, Tillion,Jeunesse, Risi,tous ces grands sont entrés dans l'histoire,une des missions des bibliothèques étant d'établir un échange,je me réjouis de voir que vous remplissez pleinement votre rôle en nous faisant part de l'hommage que vous leur rendez. Votre blog est très intéressant et la variété des messages agréable à la lecture.

Serge

Est-ce l’empreinte du 9.3, car vous étiez né le 12 janvier 1908 à Noisy-le-Sec, en Seine Saint Denis, qui guidait toujours votre esprit de combattant et de provocation ?

Vous étiez le doyen des cinéastes français avec 58 longs-métrages dont certains pour des séries télévisées en tant que réalisateur et une quinzaine de films pour chacun de vos autres talents : scénariste, adaptateur et monteur. Passionné par la littérature française et les grands auteurs, vous avez gardé toute votre vie durant la nostalgie de vos études de lettres à la Sorbonne et probablement d’une carrière d’écrivain avortée d’où cette référence permanente au style.

Mais votre œuvre se caractérisait par une adaptation vivante et passionnée des plus beaux ouvrages de notre catalogue littéraire avec des auteurs comme Victor Hugo, Gide, Cocteau, Mme de Lafayette, Simenon, l’Abbé Prévost, Sartre …

Voilà douze ans que vous n’aviez pas tourné de films et que vous viviez une retraite paisible dans votre manoir d’Eure-et-Loir. Mais vous aviez gardé une haine tenace pour la Nouvelle vague, et plus particulièrement envers François Truffaut, né à Neuilly-sur-Seine, lui, et qui était le plus populaire des cinéastes français, lequel dans la revue ‘’Les Cahiers du Cinéma’’ critiquait ses contemporains en les présentant comme de ‘’simples exécutants de films sur commande ou de techniciens de l’image sans créativité ni dimension artistique’’... Des propos tout à fait inacceptables pour l'homme, l'artisan, l'orfèvre que vous fûtes... Pourtant, modestement, vous déclariez alors : "mon style n'est pas un style''.

Si la plupart de vos films restaient dans l’ombre, vous avez malgré tout laissé des œuvres immortelles telles Le Bossu (1944), La Symphonie Pastorale (1946), Dieu a besoin des Hommes (1950), Notre Dame de Paris (1956), Marie-Antoinette (1958), Les amitiés particulières (1964), Le soleil des voyous (1966)… Mon âme d'enfant, quant à elle, garde une émotion particulière pour votre film "Chiens perdus sans collier" (1955) que vous avez adapté avec d'après le roman de G. Cesbron.

Par la qualité de votre travail, vous avez grandement mérité vos distinctions :

- En 1946 : Grand prix du festival de Cannes
- En 1950 : Prix international de Venise
- En 1986 : César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière

Vous sembliez n’avoir vécu que pour le cinéma et pourtant, de par vos études de lettres, rien ne vous prédestinait à cette gloire… sans un coup de pouce du destin. Votre sœur Henriette (déjà comédienne de théâtre et de cinéma) vous entraîna sans trop de conviction. ‘’J’ai fait un peu de cinéma muet comme acteur, mais c’était assez pénible car on avait les yeux littéralement brûlés par les arcs. Très vite, j’ai lâché, mais je n’ai pas repris mes études’’.

Quelques petits boulots de critique d’art, journaliste et décorateur et vous passâtes de l’autre coté de la caméra en faisant des courts-métrages pour la Paramount. Puis, les choses s’enchaînèrent naturellement par des longs-métrages avec une passion qui s’installa pour cet art maîtrisé avec autorité et perfection.

Cocteau n’était pas d’accord pour le choix de l’actrice qui jouerait la Princesse de Clèves et voulait se retirer de l’affiche. Vous aviez malgré tout imposé Marina Vlady. Gide fut prié de ne pas participer au scénario de ''La Symphonie pastorale'', vous disiez alors que ‘’l’auteur du livre n’était pas le plus à même d’en extraire toute la substance cinématographique’’...

Vous restiez fidèle à vos convictions, mais aussi aux personnes avec qui vous avez travaillé. Vous avez dirigé trois fois Gina Lollobrigida dans ''Notre-Dame de Paris'' puis dans ''Vénus Impériale'' en 1963 et, enfin, dans ''Les Sultans'' en 1966. Il en est de même pour Gabin dans les deux Maigret (Maigret tend un piège, L’Affaire Saint-Fiacre) et ''Le Baron de l’écluse''. Dans ce dernier film, vous aviez imposé le monocle à Gabin. Après un premier essayage, il revint furieux ‘’ça ne tient pas, on le bazarde !’’, après que vous ayez insisté, il ne le quitta plus. ‘’C’était un vrai gosse, Gabin. Vraiment un drôle de mec’’.

Vous avez toujours manifesté beaucoup de grandeur et de tendresse sauvage pour tous les portraits d’hommes et de femmes que vous avez portés à l’écran.

Vous avez poussé votre passion jusqu’au mystique pour nous étonner ou pour révéler une vérité ! De religion protestante, vous terminez votre œuvre par une trilogie sur la foi de Bernadette et de Marie de Nazareth.

Enfin, les enfants sont pour vous une source de grand bonheur : ‘’La vie d’artiste n’est pas la chose facile que l’on croit. On se retrouve dans des complots qui n’ont rien à faire avec le film. Et les acteurs ne sont pas faciles à diriger… Sauf les enfants. J’aimais beaucoup les diriger. Çà me vient de ma mère qui était directrice d’école à Aubervilliers. J’ai suivi sa voie’’.

Et vous avez confié, lors de votre dernier anniversaire, le 12 janvier 2008, avec un beau mais triste sourire :

‘’Ah, mes enfants jolis, 100 ans, ça fait beaucoup quand même ! Je ne sais pas ce que ça durera, mais enfin… Pour l’instant, je ne fais plus de films. Car, hélas, je n’ai que mes 100 ans pour projet’’.

Reposez en paix, Monsieur Jean Delannoy. Et soyez sûr que ceux qui aiment le beau, le vrai, le grand cinéma, c'est-à-dire celui qui vous ravit et vous transporte, ne vous oublieront jamais.

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