En septembre 2021, près de 600 élèves, dont les élèves de l'école IVAN PEYCHES de Villevaudé ont fait leur rentrée scolaire au nouveau collège MARTHE SIMARD de Villeparisis. Le collège MARIA CALLAS de Courtry ne sera plus notre collège de secteur.
Mais si tous les élèves villevaudéens connaissent IVAN PEYCHES , le savant académicien qui vivait à Montjay-la-Tour (commune de Villevaudé), les courtisiens connaissent Maria Callas, Lucie et Raymond Aubrac, il leur faudra maintenant connaitre MARTHE SIMARD.
Marthe Simard-Caillaud est originaire de Corté en Corse par sa mère Emma Paoli, infirmière épouse du juriste Edouard Caillaud.
Elle nait en 1901 en Algérie à Bordj-Menaïel où son arrière-grand-père était venu s'installer. En 1920 une petite fille Yahne naît à Tunis de son mariage avec Socrate Bastenti. Devenue veuve très vite, Marthe retrouve ses parents à Douai où son père avait été nommé président du Tribunal.
Elle y rencontre le docteur Simard, un Canadien-Français de Québec, venu se spécialiser dans le traitement de la tuberculose osseuse et qu’elle épouse en 1932
En 1943, le général de Gaulle cherche un représentant de la France Libre en Amérique du Nord, c’est elle qu’il invite à venir le rejoindre en Algérie où elle retrouve une partie de la famille de son père..
Elle est l’une des cinq personnes représentant le mouvement de résistance à l’étranger à l’Assemblée nationale consultative, créée par le Général de Gaulle et présidée par Félix Gouin. Elle est aussi la première et la seule femme, parmi les 83 membres, à siéger à cette Assemblée du parlement français en exil. Sa présence a joué un rôle-clé dans la loi du 5 octobre 1944 qui instituait l’égalité politique des hommes et des femmes
Toujours présidée par Félix Gouin, l’Assemblée consultative provisoire regagne Paris à la Libération en 1944, et augmente le nombre de ses membres:
Parmi les 248 membres, Marthe rejoint 11 autres femmes, dont LUCIE AUBRAC, Madeleine Braun, Gilberte Brossolette, Marie Couette, Andrée Deferre-Aboulker, Alice Delaunay, Marie-Hélène Lefaucheux, Mathilde Gabriel-Péri, Pauline Ramart, Marianne Verger, Andrée Viénot. Elles y siègent jusqu'au 3 août 1945.
Après la libération des prisonniers, quatre déportées en Allemagne seront nommées à siéger à l'Assemblée du 19 ou 20 juillet au 3 août 1945 : Claire Davinroy, Martha Desrumeaux, Annie Hervé et Marie Claude Vaillant..
Marthe Simard est la première femme parlementaire à s'être adressée à l’Assemblée nationale, le 15 juin 1944, appuyant le projet de loi visant à donner le droit de vote aux femmes.
En 1944 Marthe Simard revient à Québec après la mort de son père pendant le bombardement des Alliés à Douai.
Devenue veuve à nouveau, elle épousera en 1957 le Dr Léo Reid, participera tous les ans aux Cours d’été de l’Université Laval à l’intention des étudiants états-uniens et canadiens anglophones.
Décorée des insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, de la Médaille de la Résistance et de la Médaille des Services volontaires, elle s’est éteinte en 1993 à Quebec.
Le collège MARTHE SIMARD à Villeparisis en Seine et Marn
Pour en savoir plus
Le parc de l'Hôtel de ville de Courtry porte le nom de Lucie et Raymond AUBRAC.... En juillet 1944, Lucie Aubrac accomplit une mission de liaison en France libérée auprès des Comités de Libération et des mouvements de Résistance. Elle s'installe ensuite à Paris pour siéger à l'Assemblée consultative, alors que son mari Raymond a été nommé commissaire régional de la République à Marseille et que ses enfants sont à Londres.
Madeleine Braun (1907-1980), première femme vice-présidente de l'assemblée nationale en 1946
Gilberte Brossolette, (1905-2004), Présidente du Sénat de 1946 à 1954
Andrée Vienot, (1901-1976) députée de l'assemblée constituante sous la IVe république, sous secrétaire d'état à la Jeunesse et au Sport.
Marie Claude Vaillant-Couturier, (1912-1996), Résistante déportée à Auschwitz, députée de 1945 à 1958 puis de 1962 à 1973
FELIX GOUIN, Président de l’Assemblée provisoire consultative à Alger puis à Paris. Il fut en 1946 Président du gouvernement provisoire de la République, lorsque le général de Gaulle abandonna le pouvoir. Il est ici photographié avec sa femme Laure lors d'une visite présidentielle à Istres. (Photo personnelle) YG
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