Ça y est, le compte à rebours est déclenché. C’est en effet à la date du 31 décembre à minuit, que l’Angleterre quittera officiellement l’Europe. Et si d’autres pays lui emboîtaient le pas ?
Le Brexit a été plébiscité à près de 52 % par les Britanniques lors du référendum organisé le 23 juin 2016. Même si la sortie du Royaune-Uni de l’Union européenne a été plusieurs fois repoussée, elle sera pourtant effective au 1er janvier 2021.
L’espace économique européen (EEE) couvre les 27 états de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovanie, Slovaquie, Suède et Tchéquie ; ainsi que le Royaume-Uni, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège.
Or, le Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse, Pays de Galle et Irlande du Nord) s’est déjà retiré de l’UE à la date du 1er février 2020. Pendant la période nécessaire aux transactions nécessaires à ce retrait, le droit de l’Union continue d’être applicable au Royaume-Uni.
Car l’accord de retrait prévoit une période de transition, qui se terminera le 31 décembre. Jusqu’à cette date, le droit de l’UE reste applicable dans son intégralité au Royaume-Uni. Des négociations pour faire le point sur la situation sont d’ailleurs en cours en ce moment entre le premier ministre anglais, Boris Johnson, et la présidente de la commission européenne à Bruxelles, Ursula von der Leyren.
Une idée pour d’autres pays ?
Par ailleurs, la crise économique qui frappe la zone euro depuis son entrée en vigueur est loin d’arranger les choses, et ce même si l’Angleterre avait le privilège d’avoir conservé sa monnaie. Au niveau politique, la gestion controversée voire inefficace des migrants, entre autres dossiers sensibles, pourrait bien conforter la position britannique sur l’échec d’un projet européen concerté et son souhait de voler de ses propres ailes.
Enfin, l’épisode du Brexit pourrait aussi servir de test à d’autres pays qui y songeaient mais hésitaient cependant à franchir le pas. Avec le risque subséquent de fragiliser l’union européenne : Messieurs les Anglais, tirez les premiers !Serge Moroy
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