ÂME BRISÉE
AKIRA MIZUBAYASHI
GALLIMARD
Rentrée littéraire 2019
Tokyo, 1938.
Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d'anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l'Empire est en train de plonger l'Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l'irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père... L'enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu'il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie...
Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l'auteur d'Une langue venue d'ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l'art qui, s'approfondissant au fil du temps jusqu'à devenir la matière même de la vie, défient la mort.
Ecrivain et universitaire japonais, Akira Mizubayashi est né en 1951. Il est l'auteur de plusieurs livres écrits en français aux Editions Gallimard, dont Une langue venue d'ailleurs ("L'un et l'autre", 2011), qui a reçu le prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013, le prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011 et le prix littéraire de l'Asie 2011.
Commentaires:
"Mariant, dans une prose si simple qu’on la dirait cristalline, le naturalisme du roman français et la féerie des contes japonais, Akira Mizubayashi a réussi à faire de ce violon, qui a une tête, une âme et une table de secrets, le personnage principal de son livre." Bibliobs
"Contre un monde au garde-à-vous, Akira Mizubayashi a composé une parabole vertigineuse sur le pouvoir de la musique, de la mémoire et de l’amour. [...] Sa récidive dans le champ de la fiction se révèle bouleversante, au-delà de l’imaginable". La Croix
"C'est un roman classique. Une langue élégante, une histoire ample et très émouvante. C'est un roman sur la musique, sur la transmission, sur la guerre, sur la fidélité des origines, sur l'amitié, sur la beauté du silence qui suit une sonate de Schubert". Le Point
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