Lorsque Abigail et une dizaine d'autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s'empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d'être des œuvres du démon encourent la potence. En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et à la " chasse aux sorcières ", Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l'histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d'hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions. Cette œuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie – à toute époque – la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme. " Viscéral et vital. " The Guardian
D'où vient l'expression "la chasse aux sorcières"?
La fin du XVIIe est marquée par une période noire dans l’histoire coloniale des États-Unis.
En 1692, l’état du Massachusetts demandent la pendaison de 20 à 25 personnes dont 6 hommes et l’enfermement de beaucoup d’autres (principalement des femmes). Leur faute ? Avoir envoûté des voisines sous l’ordre de Satan.
Depuis l’expression désigne les poursuites réalisées par un régime contre ses opposants. Donald Trump n’est pas le premier à avoir mentionné cette « chasse aux sorcières ».
En 1973, deux journalistes du Washington Post rapportait que l’ancien président Richard Nixon avait repris cette formulation devant le Sénat lors du scandale du Watergate. Le président démissionne en août 1994, pour ne pas être destitué. (Revue çà m'intéresse19 mai 2017)
L'auteur
Arthur Miller naît en 1915 à Brooklyn dans une famille d'immigrants juifs de la classe moyenne. Dramaturge, écrivain et essayiste, son écriture est influencée par la Grande Dépression, qui ruina son père, et l'antisémitisme, dont il fut victime lorsqu'il commença à travailler. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont les plus connues, Mort d'un commis voyageur (1949) et Les Sorcières de Salem (1953), sont toujours jouées aujourd'hui. Il est aussi l'auteur du célèbre scénario Les Misfits, porté à l'écran en 1961 par John Huston avec Marilyn Monroe et Clark Gable. Il meurt en 2005, laissant derrière lui une œuvre considérable.
Titre original : Las Hurdes, tierra sin pan Court-métrage franco-espagnol de Luis Buñuel (1932) D’après une étude de géographie humaine : Las Jurdes Directeur de la photographie : Eli Lotar Collaborateurs : Pierre Unik et Sanchez Ventura Voix du narrateur : Abel Jacquin Distributeur : Les films du Jeudi (Paris) Musique : J. Brahms (IVe symphonie)
Préambule Cet essai cinématographique de géographie humaine a été tourné en 1932, peu de temps après l’avènement de la République espagnole. De l’avis des géographes et des voyageurs, la contrée que vous allez visiter, appelée « Les Hurdes », est une région stérile et inhospitalière où l’homme est obligé de lutter, heure par heure, pour sa subsistance.
Jusqu’en 1922, année où la première route y fut tracée, « Les Hurdes » était presque inconnue du reste du monde et même des habitants de l’Espagne.
Résumé Le pays des Hurdes, en plein milieu de la presqu’île ibérique, s’étale sur l’écran avec sa désolation, ses villages infects, ses habitants tous malades et tarés (consanguinité), ses paludéens. Une telle désolation est inconcevable en plein XXe siècle et au sein de l’Europe.
Commentaire Seul film documentaire de Buñuel tourné en un mois (avril à mai 1932) à La Aberca (Salamanque, Castille-Léon) et Las Hurdes (Extremadure). D’une durée d’à peine 30 minutes, il est sorti en France en 1937. C’est d’ailleurs cette année-là qu’il fut sonorisé puis à nouveau en 1965 lorsque Buñuel décida, avec son producteur Pierre Braunberger, de diffuser une version non censurée du film.
Ce documentaire, d’une âpreté extraordinaire, décrit avec un douloureux lyrisme la détresse profonde d’une région reculée d’Espagne et de ses habitants, particulièrement déshérités par la nature. Un réquisitoire impitoyable de Luis Buñuel, auquel collaborèrent Eli Lotar et Pierre Unik.
Film remarquable par son sujet peu traité à l’époque (la misère en milieu rural), par son montage (fait par Buñuel lui-même) et par l’usage de ses gros plans, il continue, aujourd’hui encore, à surprendre le spectateur. Cela vient du fait que Buñuel a reconstitué certaines scènes du film en les mettant en scène afin de créer une plus forte impression sur le spectateur. Ainsi, une chèvre et un âne ont-ils été notamment tués pour les besoins du film.
« Il n’y a rien de mieux qui tienne en éveil que de penser toujours à la mort » déclame une vieille femme qui parcourt le village, la nuit, en psalmodiant des prières. Certaines scènes particulièrement rudes sur la vie quotidienne des Hurdanos pourront heurter la sensibilité de certains spectateurs : le nourrisson mort dans son petit lit, la fillette malade qui s’est isolée depuis 3 jours et qui va mourir deux jours plus tard faute de soins, les jeunes femmes avec leurs goitres qui ressemblent déjà à de vieilles femmes...
En 1976, Tomas Perez Turrent interroge Luis Buñuel à propos de son documentaire :
- « Avez-vous utilisé un scénario ? ».
- « Non. J’ai visité la région 10 jours avant en emportant un carnet de notes. Je notais : chèvres, fillette malade du paludisme, moustiques anophèles, il n’y a pas de chansons, pas de pain. Et ensuite j’ai filmé en accord avec ces notes. J’ai monté le film sans Moviola, sur une table de cuisine, avec une loupe, et comme je m’y connaissais encore très peu en cinéma, j’ai éliminé de très bonnes images de Lotar parce que les photogrammes étaient flous. Je ne savais pas que le mouvement pouvait d’une certaine manière reconstruire l’image. C’est comme cela que, parce que je n’avais pas de Moviola, j’ai gâché de bonnes prises. […] Dans ce film, rien n’est gratuit. C’est peut-être le film le moins « gratuit » que j’aie fait » (Source : Conversations avec Luis Buñuel, « Il est dangereux de se pencher au-dedans », Cahiers du cinéma, Septembre 1993).
Django Reinhardt, le célèbre guitariste manouche, décédait le 15 mai 1953 à Samois-sur-Seine (77)
L’occasion de rendre hommage à ce guitariste exceptionnel, le plus célèbre du monde. Un hommage que comprendront ses admirateurs et les fervents aficionados d’un jazz étonnamment bien balancé que seul Django savait si bien jouer… pour ne pas dire littéralement improviser !
► Ni Dieu ni maître
Jean-Baptiste Reinhardt, dit Django, est né le 23 janvier 1910 près de Charleroi (Belgique).
Virtuose de la guitare de jazz, il est l’un des musiciens les plus complets que cette musique ait produits car il présente cette particularité de n’être le disciple de personne (comme beaucoup d’autres musiciens de jazz, il ne connaissait pas une note de musique) et de ne posséder lui-même… aucun disciple.
► 1928 : le drame
Peu de temps après son mariage, il échappe de justesse à un incendie accidentel dans sa roulotte le 2 novembre 1928. Sa main gauche est gravement brûlée et son avenir de guitariste immédiatement obscurci. Sa passion de la musique est tellement forte, qu’à force de ténacité, il réussit à rééduquer sa main. Il part avec son frère tenter sa chance sur la côte d’Azur où il s’exerce déjà avec talent dans les cabarets, notamment à Cannes.
Sa découverte des deux grands du Jazz, Louis Armstrong et Duke Ellington, chez un ami à Toulon (Var), sera déterminante au niveau de son influence musicale. Sa particularité esthétique, qui reflète un tempérament fantasque, est aussi la conséquence du mariage de deux cultures très fortes : la culture tzigane (il était Manouche) et la culture négro-américaine.
► 1930 : la consécration
En 1930, il triomphe dans les cabarets parisiens et surtout au Balajo où il fait chaque soir un véritable tabac. En 1934, il forme avec le violoniste Stéphane Grappelli, deux guitaristes d’accompagnement et un bassiste, le célèbre quintette du Hot Club de France, dont l’instrumentation était alors totalement inhabituelle à l’époque.
Cette formation écrira quelques-unes des plus glorieuses pages de l’histoire du jazz qui aura enfin grâce à lui sa musique de chambre. L’amitié de Grappelli et de Reinhardt reposait sur une incompatibilité d’humeur totale, mais une entente musicale… totale.
► 1940 : célèbre aux USA
En 1940, il modifia la formule du quintette, le clarinettiste Hubert Rostaing remplaçant Grappelli. Il ouvre son propre cabaret à Paris « La Roulotte », où il y a plus de musiciens… que de spectateurs. Son prestige est toutefois immense au Etats-Unis. Lors d’une période de chômage, il découvre la peinture qui constitue pour lui un nouveau jeu (inspiration Douanier Rousseau).
Après une tentative de carrière américaine en 1946 (où il rencontre le boxeur Marcel Cerdan), il choisit de prendre une semi-retraite à Samois-sur-Seine, près de Fontainebleau (Seine-et-Marne), où il appréciait tout particulièrement le cadre verdoyant, la proximité de la Seine (symbolisant en quelque sorte pour lui l’immobilité de sa fuite) et la quiétude. Il occupe alors ses loisirs à la pêche et à la peinture.
► 1953 : mort à 43 ans
De temps à autre, il participe à des concerts à Paris (rue Benoît, 6ème arrondissement) où il embrase littéralement les soirées des amateurs de Jazz, avec sa musique envoûtante et étonnamment alerte.
Le 15 mai 1953, il meurt d’une congestion cérébrale assis le banc, juste devant sa maison. Il avait 43 ans et était au faîte de sa gloire. Il sera enterré dans le petit cimetière de Samois devant lequel il aimait tant méditer.
► 1983 : création d’un festival annuel en son honneur
En 1983 était créé le festival Django Reinhardt, un rassemblement annuel de jazz manouche qui se déroule le premier week-end de juillet dans le parc du château de Fontainebleau. Jusqu’en 2015, il avait lieu à Samois-sur-Seine, dans la ville même de Django.
S. Moroy
Consacré à un épisode peu connu de la vie du musicien, son exil forcé près de la frontière suisse pour fuir les persécutions nazies durant la Seconde guerre mondiale un film est réalisé en 2017par Etienne Comar
Ce timbre, à l'effigie de Danielle Casanova, a été émis le 8 mars 1983 par le ministère des PTT et le ministère des Droits de la Femme.
Vincentella Périni est née à Ajaccio en 1909 et est morte au camp de concentration d'Auschwitz le 9 mai 1943.
Étudiante à Paris en 1927, elle adhère à l'Union Fédérale des étudiants et milite dans le rang des jeunesses communistes.
Lors de la guerre civile qui ravage l'Espagne, elle prend une part active à l'aide aux enfants à Madrid et en 1938, participe à New York aux travaux du premier Congrès mondial de la jeunesse pour la Paix.
Lorsque la Seconde guerre mondiale guerre éclate, elle partage sa vie entre son son cabinet dentaire et son activité militante. Elle est mariée à Laurent Casanovade qui elle prendra le nom, ce sont ses amis qui lui donneront le prénom de Danielle.
Dès le 11 novembre 1940, elle ose manifester contre l'occupant.
Elle fait paraître "La voix des femmes" journal clandestin, crée des comités féminins de lutte, participe à la formation des premiers groupes de Francs-tireurs et partisans.
Arrêtée puis livrée à la Gestapo le 11 février 1942, incarcérée et torturée à la prison de la Santé, elle est déportée sans jugement le 23 janvier à Auschwitz où elle mourra victime du typhus le 9 mai 1943.
Elle avait écrit avant sa mort:
" N'ayez jamais le cœur serré en pensant à moi. Je suis heureuse de cette joie que me donne la haute conscience de n'avoir jamais failli. Notre belle France sera libre et notre idéal triomphera."
L'ALLEMAGNE NAZIE A CAPITULÉ LE 7 MAI 1945 (ET NON LE 8)
Le 7 mai 1945, à 02 h 41, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims, dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt), abritant le « Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force », par le maréchal allemand Alfred Jodl.
Outre les forces américaines, la reddition est notamment accueillie par le général soviétique Sousloparov. L'événement provoque la fureur de Staline, qui veut que la reddition soit faite à Berlin, par l'Armée rouge.
Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Mais les combats se poursuivent cependant sur le front de l'Est…
Pour calmer la colère de Staline, une nouvelle signature a donc lieu le 8 mai dans une villa de Karlshorst, dans la banlieue Est de Berlin.
Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 01, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 01 h 01 (heure de Moscou).
L’histoire retiendra cependant la date du 8 mai 1945 pour la célébration de cette victoire.
En effet, le mardi 8 mai 1945, à 15 heures, toutes les cloches des églises de France carillonnent à toute volée pour célébrer la fin de la guerre pendant que le général de Gaulle en fait l’annonce à la radio. C’est la fin de 6 années de cauchemars en Europe.
S. Moroy
(Synthèse réalisée à partir des archives de la cinémathèque de Milan « Le monde en flammes »).
En Corse, à L'Ile Rousse des témoignages de la fête de la victoire:
7 MAI 1954: Geneviève de Galard, l'héroïque convoyeuse de l'air, la seule femme parmi les défenseurs..
Pendant la guerre d'Indochine, elle s'engage en 1952 dans le corps des convoyeuses de l’air qui rapatrie les blessés entre Dien Bien Phu et Hanoï à bord d’avions sanitaires.
Au cœur de l’attaque du Viet-Minh, elle se retrouve prise au piège à Dien Bien Phu : accidenté, son avion sanitaire ne peut plus repartir. Dès lors, elle partage le sort des quinze mille soldats enterrés dans la nasse du camp retranché.
Après la chute de Dien Bien Phu le 7 mai 1954, elle demeure auprès des blessés.
Seule femme dans la guerre, elle reçoit la Légion d’honneur et la Croix de guerre, le 29 avril 1954.
En 2014, elle est élevée à la dignité de grand-croix.
Diên Bien Phu.. LE FIGARO 8 MAI 1954
Je remercie ce villevaudéen de mes amis qui m'a gentiment offert cet exemplaire du Figaro du 8 mai 1954 trouvé dans un recoin de son garage... Y Godefroy
Le 11 mars 2004, Geneviève de Galard remettait à son amie Geneviève Bossu la décoration de Chevalier de l'ordre national du Mérite par décret du14 novembre 2003
Geneviève Bossu a eu 100 ans en 2019 dans son château de Bisy de Villevaudé..
Dans les années 1860, Londres, le cœur de l'empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l'insurrection et l'opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance. L'enfant illégitime est le fils caché d'un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d'Europe. Il s'appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d'Irlande. Après Ces rêves qu'on piétine, un premier roman - traduit dans plusieurs pays et couronné par de nombreux prix littéraires - qui dévoilait l'étonnante histoire de Magda Goebbels, Sébastien Spitzer prend le pouls d'une époque où la toute-puissance de l'argent brise les hommes, l'amitié et l'espoir de jours meilleurs.
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