Bourse aux fleurs à Villevaudé
La bourse aux plantes s’est déroulée samedi 22 avril dans le parc de la Roseraie. Des fleurs, plantes et graines, mais aussi une information sur le projet d'extension de carrière à ciel ouvert de Placoplatre contre lequel l'association organisatrice s'insurge.
La bourse était organisée par l’association Villevaudé… demain, avec le concours de la municipalité. « Le principe d’une bourse aux plantes est très simple : chacun apporte ce qu’il a dans son jardin pour l’échanger avec son voisin. Conseils et astuces sont également les bienvenus » explique Marie-Françoise Pian, sa présidente. Un principe évident pour Mélanie qui est venue de Condé-Sainte-Libiaire avec Julien, son époux, et Loris et Antone, ses deux enfants.
« J’ai appris qu’il y avait cette bourse aux plantes grâce à Magali, qui vend des crêpes sur le marché de Lagny-sur-Marne, et qui justement y participe. Nous avons un grand jardin et j’ai apporté, pour échanger, de la sauge, mélisse et ciboulette ». Elle repartira avec un groseillier et un cassissier, des arbrisseaux fruitiers qu’elle n’avait pas dans son jardin.
Partenaire de l’opération, la serre de Montjay-la-Tour exposait également ses nombreuses variétés de plantes d’ornements, fleurs aromatiques et de massifs, qui ont connu beaucoup de succès auprès des visiteurs.
Les bons plants s’échangent, la contestation germe: « Il faut sauver le bois Gratuel »
Forte du succès du collectif qu’elle a créé en octobre 2011, et qui a finalement permis de sauver un tronçon de l’aqueduc de la Dhuis que la mairie de Paris, son propriétaire, voulait céder à Placoplatre ; Villevaudé… demain entame un nouveau combat : sauver les 20 hectares du bois Gratuel. Placo a un projet d’extension de sa carrière à ciel ouvert de Bois le Comte pour alimenter l’usine de Vaujours, en service depuis 1946 [Ndlr : Placoplatre est le premier exploitant de gypse en France et 68 % de la production nationale provient du bassin parisien].
Pour les besoins de la future carrière, Placo construira un pont paysager au-dessus de la RD105. « Après les enquêtes publiques et les arrêtés, une demande d’autorisation de défrichement du bois Gratuel est mise en consultation auprès du public jusqu’au jeudi 18 mai [Ndlr : ce n’est pas une consultation en mairie, mais sur internet]. Le projet a été validé par le préfet le 17 mars alors qu’il entraîne des nuisances, risques et dégâts divers pour la population et l’environnement, largement sous-estimés par Placo. L’association a donc décidé de contester en justice ce projet d’exploitation à ciel ouvert et au tir de mine sur le bois Gratuel » nous a expliqué un membre de Villevaudé… demain.
Un bilan de douze ans
Crée en octobre 2004, Villevaudé… demain s’est fixé pour mission de défendre l’environnement sur la commune et ses environs. Des panneaux rappelaient d’ailleurs les multiples actions entreprises depuis ses douze ans d’existence, à savoir des visites et actions de sensibilisation destinées aux scolaires, mais aussi aux adultes : nettoyage dans la commune, campagne de réduction des déchets avec la CCPMF (Communauté de communes Plaines et Monts de France), ateliers de jardinage sur le terrain du Grimpet, rallyes pédestres… S. Moroy
www.seine-et-marne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-et-cadre-de-vie/Foret/Consultations-publiques
www.villevaude-demain.com
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