En 1910, on célèbre déjà un jour un peu spécial, la "Journée Internationale consacrée à la lutte des femmes".
À Copenhague en 1910, c’est lors de la deuxième conférence des Femmes Socialistes regroupant 100 déléguées venant de 17 pays, que Clara Zetkin fait adopter une résolution instituant tous les ans une "Journée Internationale" consacrée à la lutte des femmes.
Dès 1911, les États-Unis, la Suisse, l'Autriche ou l'Allemagne ont commencé à la célébrer. L'année suivante, la France a suivi le mouvement. Et depuis chaque année, de nouveaux pays rejoignent la lutte.
Si les premières revendications étaient essentiellement économiques, (on a jusqu'à cette année essentiellement manifesté pour les salaires, la semaine anglaise, c'est-à-dire avoir le samedi après-midi chômé, ou le congé maternité), elles sont en 1914 nettement plus politiques, notamment outre-Rhin.
Les femmes allemandes vont manifester dans quelques jours pour réclamer le droit de vote et défiler pour la paix tandis que les tensions montent en Europe.
Elles veulent aussi exprimer leur solidarité à Rosa Luxemburg récemment condamnée pour avoir critiqué l'empereur et la guerre.
Rosa Luxemburg milite avec passion contre les risques de guerre en Europe.
En septembre 1913, elle prononce à Francfort-sur-le-Main un discours enflammé dans lequel elle appelle les ouvriers allemands à ne pas prendre les armes contre des ouvriers d'autres nationalités. Cela lui vaut de passer, le 20 février 1914, en jugement pour « incitation publique à la désobéissance ».
Durant les mois que durent les diverses procédures, Rosa Luxemburg continue de diffuser ses thèses et de militer ardemment contre la guerre.
Elle sera assassinée en 1919.
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