Pas de formule secrète, Francesco attribue le succès de son miel à une météo particulièrement chaude et surtout au travail assidu de ses petites protégées. « Le miel de fin juillet nous a surpris. Les températures élevées ont perturbé cette récolte qui s’annonçait difficile car les fleurs grillaient. Mais finalement, le miel avait une couleur très foncée, jamais rencontrée jusqu’alors. Très goûteux, il se compose de tilleul et de châtaignier et son taux d’humidité, critère de qualité et de bonne conservation, était de 13 % ».
Une fois la récolte terminée, Francesco a traité ses ruches contre le varroa, un parasite des abeilles, et leur a laissé leur miel pour passer l’hiver, soit entre 12 et 15 kg par ruche. « Ce sont des insectes fragiles. Leurs ennemis sont la pollution, le réchauffement climatique et le frelon asiatique, apparu en Seine-et-Marne en juillet. Dans la forêt de Vallières, les ruches sont épargnées des pesticides car c’est un site préservé où il y a de l’acacia, du tilleul et du châtaignier ».
Les abeilles reprendront le travail fin février, après que la reine se soit remise à pondre. Pas de gelée royale ni de propolis sur le stand de Francesco qui vend uniquement le produit de ses récoltes : miels de printemps, d’acacia, de châtaignier, toutes fleurs et de tilleul. « Je n’ai plus de miel ! » lance, désespérée, sa première cliente matinale, venue spécialement de Carnetin. Marie-Jeanne Bisiaux, 70 ans, fait partie des Amis de Carnetin, association qui œuvre pour sauvegarder le caractère du petit village et protéger son environnement. « On essaie de défendre notre qualité de vie et les abeilles nous sont indispensables » souligne Marie-Jeanne.
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