Léonard de Vinci a peint la Joconde, mais aussi son pendant masculin : le Jocond. Si l’une est au Louvre, où se trouve l’autre ? Autour de ce mystère, Jean-Pierre Bernhardt a construit son deuxième roman, un thriller moderne et haletant qui nous entraîne à Rome, en Suisse, dans le Gers et en Sicile. Publié à 1500 exemplaires, il est sorti le 16 septembre et a connu un très bon démarrage. Entretien avec un instituteur de 61 ans, qui habite depuis plus de 30 ans à Carnetin, enseigne à l’école Gambetta de Thorigny-sur-Marne... et n’a jamais mis les pieds en Italie.
Pourquoi ce roman ?
Tout d’abord, j’ai voulu me prouver que j’étais capable de bien raconter une histoire après mon premier livre, co-écrit en 2006. J’ai donc énormément travaillé le style et la narration. La deuxième chose est de trouver une histoire qui plaise. Etant très attaché aux relations fraternelles - j’ai moi-même un frère et une sœur – je me suis efforcé de traduire la nature de ces relations et les sentiments qu’elles inspirent. Mes quatre personnages, frères et sœurs, vont être embarqués dans une quête parce qu’ils croient à ce qui leur arrive, mais est-ce bien la réalité ? On aime raconter des histoires et on croit les histoires qu’on raconte. C’est tout le problème de la crédulité. Ce thriller m’a pris deux ans et demi et presque autant pour le relire, mais c’était le temps nécessaire pour obtenir une grande fluidité dans la lecture car je suis très exigeant.
La Joconde comme fil conducteur, ce n’est pas banal
La version du second tableau du grand maître florentin est certes controversée, mais elle m’a séduit. J’ai eu une chance extraordinaire : mon éditeur est un fan de l’Italie et a particulièrement apprécié ma double fin. Elle amène une réflexion sur le degré de conscience que l’on a autour de soi. ’’Le nom de la rose’’ d’Umberto Eco, avec son ambiance et son histoire de palimpseste, m’avait notamment interpellé et mon intrigue s’est progressivement élaborée.
La couverture est très esthétique. Ferez-vous des dédicaces ?
Le roman est paru dans la collection « ArtNoir », première et unique collection entièrement dédiée aux thrillers dans le milieu de l’art. Il se caractérise par un très beau papier, extrêmement doux, conçu spécialement pour cette série. Il a aussi une tranche noire, peu courante. Une séance de dédicaces pour la sortie officielle du livre est prévue, jeudi 19 novembre de 19 h à 21 h. Elle se déroulera sous la pyramide du Louvre. Une initiative tout à fait exceptionnelle pour ce grand musée parisien et un petit clin d’œil à la Joconde, son illustre pensionnaire. D’ici la fin de l’année, j’envisage également des dédicaces dans des librairies de Lagny, notamment chez madame Christmann, à qui le roman a beaucoup plu.
Un autre projet de livre ?
Oui et il est même terminé. Il s’adresse aux adolescents. Son titre est « Lou-Ann, la garache. L’histoire d’une petite-fille qui ne voulait pas être loup-garou ». Je viens de l’envoyer à des éditeurs. Il s’agit d’un nouveau défi, mais j’adore. Je ne veux pas être prisonnier d’un genre. S. Moroy
Le vol du Jocond – Cohen & Cohen éditeurs - Broché – 225 pages – ISBN 978-2-36749-025-0 – Prix 20 euros – Facebook Jean-Pierre Bernhardt
En raison des attentats sans précédent survenus à Paris durant la soirée du vendredi 13 novembre, l'auteur nous informe de l'annulation de sa séance de dédicaces au Louvre.
Rédigé par : serge | 16 novembre 2015 à 15:35