Lucky sauvé in extremis
C’est une amie des propriétaires qui a prévenu la police que le chien allait mourir de faim. Auparavant, ces derniers avaient enterré le cadavre d’une petite chienne dans un sous-bois parce que le couple et ses deux filles habitaient en appartement. Vendredi 3 juillet, les gendarmes de Rebais se sont rendus à leur domicile pour saisir le pauvre animal avant de le confier, samedi, au refuge de la fondation Assistance aux animaux, à Villevaudé.
« Avec le train arrière bloqué, le chien ne marchait plus. Il pesait 13,4 kg au lieu de 25 kg. Nous l’avons emmené chez notre vétérinaire, le docteur Daffos, à Villemomble, qui l’a immédiatement mis sous perfusion. Nous lui avons aussi déposé le cadavre de la petite chienne pour une autopsie qui a confirmé qu’elle était bien morte de faim » précise Martine Attali, responsable du refuge qui ne désemplit pas en cette période où les abandons sont légion. Rebaptisé Lucky, le labrador, âgé de 2 ans, reprend progressivement des forces. Il a déjà pris 3 kg en une semaine, mais ne sera pas adoptable avant un bon mois selon le vétérinaire.
On va lui choisir un bon maître
Grâce aux réseaux sociaux, un vaste élan de solidarité s’est constitué autour de Lucky. Le refuge a reçu une soixantaine d’appels de toute la France afin de s’enquérir de sa santé, demander à l’adopter ou bien faire un don. L’animal ne rencontrera donc absolument aucun problème pour trouver un nouveau propriétaire. A condition toutefois de montrer patte blanche car Martine Attali promet d’être très regardante. « On va lui choisir un bon maître, car il a besoin d’une présence avec tout ce qu’il a subi. Pour le réhabituer à manger, je lui donne ses repas en petites quantités, soit 6 par jour, de 7 h à 23 h. Le soir, je l’emmène chez moi afin de lui redonner le moral. C’est un chien très sympathique et, surtout, il n’est pas rancunier ».
Lucky avait été acheté sur un parking à la sauvette, après la diffusion d’une annonce sur Facebook par son précédent propriétaire. Celui-ci a également été auditionné par les gendarmes. Suite aux plaintes déposées par les fondations Assistance aux animaux et 30 millions d’amis, ses bourreaux, tous majeurs, passeront en octobre au tribunal correctionnel de Meaux. Ils auraient déclaré ne plus avoir les moyens de nourrir le chien.
S. Moroy
Nous suivrons les progrès de Lucky... et bravo à l'équipe de la Fondation !!
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