Exposition des 15 et 16 novembre à Villevaudé
De très nombreux fromages doivent leur origine à des monastères qui depuis le moyen âge, transformaient le lait des dîmes en fromages pour le conserver, comme par exemple le munster ou le saint nectaire. Le camembert doit aussi son origine à un religieux : Sous la Révolution française, un prêtre réfractaire briard (les prêtres réfractaires étaient qualifiés de fanatiques, anti-républicains et intolérants par la propagande révolutionnaire) se cachait chez Marie Harel dans le manoir de Beaumancel à Camembert. Dans la tourmente révolutionnaire, le prêtre apprit à Marie Harel à fabriquer des fromages selon la technique du fromage de Brie, dans des moules où Marie fabriquait du livarot. Marie Harel transmit la recette à sa fille et à son gendre qui en développeront la commercialisation en le vendant sur les marchés d’Argentan et de Caen.
De local, puis régional, Le camembert acquit une réputation nationale.
Le camembert prit son aspect définitif vers 1900. On importa de Neufchâtel-en-Bray le « penicillium album » qui lui donnera sa croûte fleurie, blanc jaunâtre.
Vers 1910, on inventera sa boîte de copeaux de peuplier qui l’entoure jusqu’à nos jours. La popularité du camembert sera définitivement assurée par la guerre de 14-18. En effet, si au début de la guerre, le principal fromage fourni aux poilus était le gruyère, le camembert concurrença vite le gruyère en 1917, du fait de sa boîte pratique et son utilisation facile dans les tranchées, et en-cas avec du pain, ce qui conquit l’intendance et les poilus.
Le camembert restera dans la mémoire populaire et assurera son succès définitif.
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A propos du prêtre briard, bien de chez nous!!... qui était-il? né en 1743 à Meaux en Seine et Marne et mort en 1819 à Lagny-sur-Marne, le prêtre Jacques Antoine Martel GOBERT a été prié par l'évêque Thuin de Meaux de quitter la France pour l'Angleterre suite à l'arrestation et à l'assassinat de 7 curés du diocèse. Il prit la route de la Normandie mais n'alla pas plus loin que CAMEMBERT où, en septembre 1792, il arriva chez la cousine du prélat meldois, Marie HAREL, fermière à Roiville . YG
Rédigé par : Des associations de Villevaudé | 15 mars 2015 à 15:07