L'ANGLAISE
CATHERINE LEPRONT
SEUIL
Dans une maison au bord de la mer, à la station de Sainte-M, un
sexagénaire, Emile, fait vivre sa famille : sa mère Elisabeth H,
ancienne résistante, dite " la Florès " et ses demi-sœurs globalement
appelées les COAC (la première lettre de chaque prénom). Il est
décorateur, collectionneur, plus ou moins agent. Et il est harcelé au
téléphone par une inconnue à l'accent anglais, que tout le monde
surnomme " l'Anglaise". On fantasme sur cette Anglaise dont Emile serait
amoureux et qui serait amoureuse d'Emile. On finit par apprendre que
cette Anglaise aurait des vues sur la maison de voisins qui est à vendre depuis
que son vieux propriétaire, professeur de langues perdues, se meurt à
l'hôpital. Tout cela se passe sous un regard collectif. Mais se
détachent trois femmes : Agnès, l'une des demi-sœurs d'Emile, vieille
fille à vie, amoureuse de son demi-frère , Léonore, une toute jeune
voisine dont l'obsession est de se baigner au crépuscule, et Esther,
dite " Chagrin d'amour ".Pendant quelques jours de début d'été, on
spécule sur l'Anglaise, qui finit par s'installer dans la maison des
voisins. Ce n'est qu'à la mort soudaine d'Emile, terrassé sur un
escalier où il avait l'habitude de retrouver "l'Anglaise", que l'on
comprend le lien avec cette femme mystérieuse. Un journaliste de la
presse people, Bob Escale, aide le groupe à découvrir l'identité de
l'Anglaise. Fille d'une pauvre couturière de banlieue, elle avait trouvé
le filon en conseillant de riches oisives sur leur garde-robe et
s'était fait passer pour une mondaine anglaise.
Cattherine Lépront est décédée le 18 août 2012 à l'âge de soixante et un ans. Auteur d'une vingtaine de romans,
nouvelles et essais, parmi lesquels Une rumeur, Namokel, Des gens du
monde, Esther Mésopotamie, Disparition d'un chien, publiés chez
Gallimard et au Seuil, elle travaillait dans l'édition.
Les commentaires récents