Guy Gilbert est venu célébrer la messe dimanche 16 octobre à la salle polyvalente Nicole-Paris avant de procéder à une ancienne tradition catholique quelque peu oubliée : la bénédiction des animaux.
Photo: Guy Gilbert et Georges Verger
Tout comme l’an dernier à Villevaudé, la cérémonie était organisée par le père Georges Verger et la communauté chrétienne de Villevaudé-Le Pin-Bois-Fleuri avec, en plus cette fois-ci, la participation de l’abbé Olivier Vatar, responsable du pôle missionnaire de Chelles. La chorale catholique de Combs-la-Ville assurait les chants liturgiques. Près de 250 personnes ont assisté à l’office religieux dont Michèle Pélabère, conseillère générale, Jean-Paul Pasco-Labarre, maire du Pin, et André Chopelin, maire de Villevaudé.
Fidèle à son image et à son franc-parler, Guy Gilbert, plus connu sous l’appellation de « prêtre des loubards » depuis son premier livre éponyme paru en 1978, n’a pas mâché ses mots, et ce dès le début : « Je suis ravi de saluer les personnalités qui sont ici, c’est-à-dire les chômeurs, les sortis de prison, ceux qui sont dans la merde, en faillite… Ce sont pour moi les personnalités les plus importantes de cette salle ; et je salue en même temps, évidemment, ceux qui dirigent notre pays dans les petites communes et qui font un travail remarquable ». A propos de la bénédiction des animaux, le prêtre a tenu à relativiser, remettant chacun face à ses responsabilités, qu’elles soient chrétiennes ou bien laïques : « On a un culte parfois démesuré pour les bestioles, bien sûr qu’on doit les aimer comme elles nous aiment, mais il ne faut pas oublier l’humain qui est la plus belle créature de Dieu. Alors, ne soyons pas des requins le lundi après la messe de dimanche ».
Sur les problèmes actuels, notamment ceux qui frappent les jeunes, Guy Gilbert a ajouté avant de procéder à la dédicace de ses ouvrages, dont le dernier, « Eveilleur d’espérance », vient tout juste de paraître : « la conjoncture actuelle est tragique pour les jeunes s’ils n’ont pas de travail. Grâce à la vente de mes livres, j’ai pu donner 10 salaires par mois à mon association (Ndlr : salaires des éducateurs de la Bergerie de Faucon, Alpes-de Haute-Provence) depuis 30 ans ».
Des âmes simples mais pures
Piaffant d’impatience devant la salle polyvalente, une tortue, des escargots, lapins, chiens, chats, un coq nain, une colombe, et même… un cheval. « Il s’appelle Zampa et il a 25 ans. C’est une belle et longue histoire, l’histoire de toute une vie qui dure depuis 22 ans. C’est sa première bénédiction et c’est un évènement que je ne voulais pas louper car la bénédiction des animaux devient rare » a déclaré Fabiola, sa propriétaire, venue de Bois-Fleuri. Même aveu de la part d’Elisabeth, résidant au Pin, qui considère que les animaux, créatures de Dieu, possèdent également une âme. Certes simple mais pure : « Il s’appelle Mowgly, c’est un coker espagnol et il a 14 ans. J’ai appris par une amie qu’il y avait la bénédiction des animaux aujourd’hui et c’est pourquoi je suis ici car il n’a jamais reçu la protection divine ». Dans l’après-midi Guy Gilbert a quitté sa soutane pour tenir une conférence sur son travail d’éducateur auprès des jeunes délinquants, sa deuxième vocation après celle de servir Dieu. Sans aucun doute la plus difficile.
S. Moroy
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Site : www.guygilbert.net
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