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08 novembre 2009

Commentaires

bernard borghésio-ruff

Tout d'abord, je voudrais remercier sincèrement l'ensemble des personnes qui ont pris la peine de se déplacer vendredi (dont M. le maire), et qui continueront de le faire dans les jours à venir.

Comme certains le savent, j'ai de lointaines attaches avec la commune de Villevaudé où je fus instituteur de 1975 à 1979 (je m'y plaisais tant que cela a été un déchirement de partir... mais j'avais réalisé qu'il fallait faire un choix : rester, et cela aurait été jusqu'à la fin de ma carrière tant je m'étais attaché à cette petite commune constituée de trois petits villages distincts où chacun se connaissait - ou tirer un trait pour me "renouveler")

Un grand merci évidemment à l'ALJ, à la bibliohèque de la Roseraie et à leurs présidentes, sans qui ce travail n'aurait pas été possible, de même qu'à M. Serge Moroy pour ce compte rendu exhaustif

Un petit correctif: l'esclavage en Guyane a commencé plus tôt, dès la première moitié du XVIIe siècle. Mais la Guyane étant "en bout de ligne" après la Martinique puis la Guadeloupe recevait moins de main d'œuvre servile d'une part, et le "marronage" permettait de conquérir la liberté effective dans la jungle d'autre part - alors que l'exiguïté des îles antillaises empêchait les candidats à la liberté de s'évader durablement ; cela, plus une situation sanitaire désastreuse, et la répugnance à s'installer dans une colonie qui avait si mauvaise réputation était à l'origine de la faible démographie de la Guyane.

Autre petit détail : Lagrange s'est targué d'avoir été placé sur l'île du Diable - cela faisait mieux dans le tableau, si j'ose dire. En réalité, il demeura (après son temps de réclusion à Saint-Joseph où il fut relativement épargné) sur l'île Royale, bien plus "vivable". Là, il décora essentiellement la chapelle et l'hôpital, tout en mettant ses talents de faussaire à son propre service et à celui de surveillants et d'administrateurs complices avec la fabrication de faux bordereaux de fournitures.

Il est question de mettre le contenu de l'exposition en ligne - ce qui demandera un gros travail et ne se fera donc pas en un jour...

Mais je tiens à conclure en dédiant cette modeste contribution à la mémoire de Messieurs Badin, Senielski (de Saint-Laurent du Maroni), Vaudé (de Kourou), anciens transportés qui ont choisi de demeurer en Guyane avec qui je me suis entretenu régulièrement entre 1984 et 1986 pratiquement sans réserve**, de même qu'à celle de Monsieur Martinet (ami des deux premiers, surveillant qui a pris sa retraite sur place)

** Par accord tacite, nous n'avons jamais évoqué les motifs qui les ont amenés en Guyane: nos entretiens portaient sur la vie au bagne, et l'évocation des terrifiantes années 1940-1943 a pris beaucoup de place dans ces débats.

Il n'y a plus aucun "vieux-blanc" en Guyane, et les éventuels survivants de la Transportation, s'il en demeure en France, ont dans le meilleur des cas 92 ans.

y. godefroy

Ce matin, les élèves de CM2 sont venus assister à la présentation de l'exposition par son auteur, qui a répondu à leurs nombreuses questions.

Patricia Skorupski

Les élèves de CM2 et leur enseignante remercient Bernard Ruf pour cette belle présentation de l'exposition ce matin. Les enfants ont été captivés pendant 1H30. Ils sont repartis riches d'informations inédites. Merci encore. Patricia Skorupski

ALJ Villevaudé

Un blogueur ayant travaillé sur le bagne de la Guyane nous envoie ses coordonnées URL, prenez donc connaissance des différentes notes de son blog en cliquant sur ce lien:
http://www.camargue-insolite.com/article-33400984.html
Profitons de l'occasion pour remercier les très nombreux visiteurs de notre blog.
Poursuite ou arrêt? En février, se posera en réunion la question du devenir de notre blog qui fêtera alors ses 3 ans d'existence et ses 40 000 visites.
En tout cas merci à toutes celles et ceux qui nous lisent.
y.godefroy

bernard borghésio-ruff

Le site dont il est question dans le commentaire ci-dessus évoque plutôt les déportations thermidoriennes et post-thermidoriennes, que le bagne en lui même.
Il ne s'agissait pas de punir des droits communs -objectif de la transportation- mais d'éloigner des adversaires politiques, soit "réactionnaires" (élémentes contre-révolutionnaires, prêtres n'ayant pas prêté serment, etc. soit à l'opposé des "ultras")

benjamin

Une information "brute de décoffrage" qui montre à quel point l'administration pénitentiaire locale malgré sa bureaucratie effrayante pouvait se révéler d'une nullité abyssale. Elle était capable d'envoyer plusieurs courriers à telle ou telle structure administrative pour recouvrer des dettes de quelques francs, mais elle gérait ses stocks et son "matériel" d'une manière qui laisse perplexe...

C'est seulement courant 2009, par le plus grand des hasards, qu'on a retrouvé à Saint-Laurent du Maroni une guillotine qui pourrissait dans une réserve privée! L'engin était toutefois privé de son couperet... sans doute celui que les Transportés en cortège ont jeté à l'eau en 1947

Aucun inventaire n'avait signalé la disparition d'un objet qui n'est quand même pas d'utilisation courante...

Nyaël

Curieuse histoire ...
Mais ne vaut-il pas la laisser dormir, cette sinistre machine ?

YG

Rappelons que les panneaux de cette exposition sont en bibliothèque .

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