(AFP PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN)
Germaine Tillion est décédée samedi 19 avril 2008, à son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne). Elle avait fêté ses 100 ans le 30 mai dernier.
Ancienne résistante déportée, Germaine Tillion est aussi l'auteur de plusieurs œuvres.
En 1932, la jeune fille étudie l'ethnologie auprès de Marcel Maus et Louis Massignon. Cette expérience lui permet d'entrer comme chercheur au musée de l'Homme. Dans les années 1930, elle réalise plusieurs missions en Algérie.
Mais la guerre arrive. Durant l'occupation, elle s'engage dans la résistance par le biais du musée. Le 13 août 1942, elle est dénoncée et arrêtée gare de Lyon. En 1943, la jeune résistante est déportée à Ravensbrück où elle retrouve sa mère. Durant sa détention, elle écrit une opérette-revue, 'Le Berfügbar aux enfers'. L'œuvre ne sera jamais jouée. Le 23 avril 1945 représente la date de sa libération.
Très vite, elle reprend son travail d'ethnologue et publie son premier ouvrage, 'Ravensbrück', qui traite de la déportation. Marquée par son expérience, elle s'oppose à la guerre d'Algérie en créant des centres sociaux et défend la population locale. La suite est marquée par sa volonté d'enseigner et d'écrire.
Elle publie plusieurs ouvrages comme 'les ennemis complémentaires' ou 'le Harem et les cousins' dans les années 1960. En 2000, elle dédie son recueil 'Il était une fois l'ethnographie' aux immigrés algériens. En 2007, Germaine Tillion devient centenaire et apparaît comme l'une des figures incontournables de l'ethnologie moderne et de la défense des droits de l'homme.
Source evene.fr
L'ethnologue et résistante Germaine Tillion est morte
LEMONDE.FR | 19.04.08 ©
Une figure de la Résistance s'éteint (NouvelObs.com)
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L'émission "on n'a pas tout dit" de Ruquier a été consacrée à Germaine Tillion ce soir, une seconde partie est annoncée dans l'émission de mercredi prochain.
Merci au nom des adhérents de la bibliothèque pour votre intervention sur ce grand personnage de l'histoire qui méritait un hommage.
Rédigé par : David | 23 avril 2008 à 20:19
J'irai même plus loin: Germaine Tillion a toute sa place au Panthéon dans une dizaine d'années (délai habituel) sauf bien entendu si sa famille ne le souhaite pas (parce que c'est un peu fort de café, que l'on émette des avis péremptoires sur la question sans demander l'avis des principaux intéressés et sans qu'on se soucie des dernières volontés de la personne, si elle en a formulées!)
Cette très grande dame a véritablement été de tous les combats contre les barbaries qu'elles quelles soient, et elle l'a payé fort cher.
Son œuvre est toujours d'actualité. C'est d'autant plus à signaler qu'il sont fort rares, les ouvrages qui traitent d'ethnologie de manière accessible.
Rédigé par : Benjamin | 24 avril 2008 à 11:43
A ne pas manquer en ce moment au Musée de l'homme (Trocadero Paris) une exposition consacrée à Germaine Tillion, ethnologue et résistante.
Rédigé par : Julien | 31 mai 2008 à 22:06