Georges MÉLIÈS est mort le 21 janvier 1938 à Paris, à 77 ans. Il a été l’une des figures les plus marquantes du cinéma naissant. Son œuvre (plus de 500 films), détruite ou dispersée, tombe rapidement dans l’oubli. A la fin de sa vie, pour survivre, il tenait un petit magasin de jouets dans le hall de la gare Paris-Montparnasse. Il reste presque totalement inconnu du grand public. Découvrez son histoire
Georges Méliès (1861-1938) tourna 520 films entre 1896 et 1913. C’est une œuvre considérable et sans pareille pour l’époque. Mais, dans un moment de détresse, il les détruisit en 1923. Alors, comment peut-on les voir encore aujourd’hui ?
Heureusement, des copies avaient été effectuées et aujourd’hui, aux États-Unis mais aussi dans le monde, on a parfois le bonheur d’exhumer un de ses petits chefs-d’œuvre, à l’instar du Voyage dans la lune, fantaisie qui connut un vif succès en 1902. Il convient alors de les restaurer très vite car la pellicule, inflammable, se décompose dans le temps.
Le mystère Méliès, documentaire exceptionnel de Serge Bromberg et Eric Lange, sera diffusé samedi 9 janvier à 00 h 30 sur ARTE.
C’est 59 minutes de pur bonheur retraçant l’histoire de ce magicien, alors directeur du théâtre Robert-Oudin et qui va se lancer dans la réalisation et la production de films noir et blanc puis coloriés. Il nous sera expliqué par quel heureux hasard il est encore possible de voir ses œuvres aujourd’hui.
« Notre film explore le monde enchanté du premier magicien du cinéma à travers des images extraordinaires et révèle le secret de cette réapparition, qui est peut-être son plus beau tour de magie. »
Serge Bromberg
Avec les témoignages de Costa-Gavras, président de la Cinémathèque de Paris, Laurent Mannoni, historien du cinéma, Michel Gondry, réalisateur, Béatrice de Pastre, directrice des collections au CNC, ainsi que des enregistrements de la propre voix de Georges Méliès.
Serge Bromberg, 59 ans, a fondé sa société Lobster Films en 1985 pour gérer et valoriser son importante collection de films anciens, notamment des burlesques et des films d’animation. Il poursuit sa recherche de vieux films disparus, qu’il entreprend de restaurer (Méliès, Keaton, Chaplin et Dziga Vertov) et œuvre pour diffusion des grands classiques du cinéma auprès du plus grand nombre.
Serge Moroy
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