En ce 11 novembre 1918, alors que les armistices ont déjà sonné le 29 septembre à Salonique entre la France et la Bulgarie, le 30 octobre à Moudros entre le Royaume Uni et l’Empire Ottoman, le 3 novembre à Villa Giusti entre l’Italie et l’Autriche Hongrie, Edmond Blétry, adjoint au maire de Villevaudé, appelé au front au début du mois d’août 1914, n’est toujours pas revenu : Sa femme Louise, ses trois enfants Marguerite, Pierre et Simone attendent son retour depuis 4 longues années.
Incorporé à Amiens dans le 12e Régiment territorial d’Infanterie, d’abord dirigé vers Morbecque, porté disparu quelques mois après avec 506 autres soldats, il est retrouvé blessé en novembre 1914 à l’hôpital militaire d’Oberhausen en Allemagne.
En mars 1915, il est transféré au camp de Friedrichsfeld où il restera jusqu’à la fin de la guerre, changeant parfois d’adresse, (notamment au camp de Soltau dans le sud de Hambourg), l’Allemagne se servant des prisonniers pour décourager l’opinion publique en France : suspension et censure des correspondances, déménagement dans d’autres baraques et d’autres camps …
Enfin, en janvier 1919, comme la plupart des prisonniers français, Edmond Blétry rentre enfin en France.
Le parcours de ceux qui ont combattu pour Villevaudé constitue la trame de notre exposition, dans une chronologie de grands événements sociaux, culturels, artistiques et sportifs que nous suivons depuis 1914.
Un livret rassemblant l’ensemble de nos recherches est en vente à la bibliothèque.
Sources: Correspondance retrouvée dans le grenier de sa propriété à Montjay-la-Tour (commune de Villevaudé)
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