Jacques Higelin, auteur compositeur, interprète et comédien, est mort, vendredi 6 avril, à l’âge de 77 ans. Le maire de Chelles, Brice Rabaste, a tenu, le jour-même de sa disparation, à saluer la mémoire de « l’enfant du pays ».
Photo: Entre la sénatrice Claudine Thomas et Brice Rabaste, maire de Chelles, Jacques Higelin à la salle Albert-Caillou en 2016
Dans l’hommage qu’il lui a rendu, Brice Rabaste s’est rappelé lorsque Jacques Higelin était venu à Chelles, en mars 2016, pour revoir la petite salle de théâtre de ses débuts : « Artiste accompli, Jacques Higelin était également un homme d’engagement, dont l’altruisme et la modestie étaient reconnus de tous. Il avait cette forme d’énergie communicative et formidable, qui a captivé tous ceux qui ont eu la chance de le voir sur scène. Une scène qu’il occupait d’ailleurs avec une sincérité profonde pour interpréter des ballades poétiques, graves ou mélancoliques, et qui resteront à jamais dans nos mémoires ».
« Pars, surtout ne te retourne pas » (chanson de 1978)
Jacques Higelin est né à Brou-sur-Chantereine le 18 octobre 1940. Il a grandi à Chelles où il a découvert le cinéma, en fréquentant les trois salles de l’époque : le Palace, le Majestic et le Rigoletto. Encouragé par son père, cheminot qui travaillait à la gare de triage et voyait déjà en lui un futur Maurice Chevalier, Jacques Higelin qui préférait quant à lui Charles Trenet, s’était lancé dans la chanson à partir de 1966. Il avait même fait ses premières représentations sur la scène du petit théâtre Albert-Caillou, dans le centre-ville de Chelles. Au fil des années, son talent, sa sensibilité, ainsi que le style de ses chansons, allaient faire de lui un artiste connu et apprécié des Français, marquant au passage toute une génération éprise, comme lui, de liberté. Au cinéma, il incarnera pas moins d’une trentaine de rôles. En octobre 2015, l’artiste avait publié son autobiographie chez Fayard, « Je vis pas ma vie, je la rêve », dans laquelle il évoquait son enfance à Chelles. S.Moroy
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