Sur une initiative de la commune de Montévrain, onze habitants ont participé, dimanche matin, à une formation gratuite sur les gestes de premiers secours, dispensée par la Croix blanche. Anthony Larmet, président de l’association des secouristes du Val-Maubuée, a animé la session au village des associations. Après rappel des numéros d’urgence (15 Samu, 18 pompiers), il a évoqué l’hémorragie externe. «C’est un saignement abondant qui remplit un mouchoir un poche en moins d’une seconde. Il faut l’arrêter en comprimant directement la zone lésée. En revanche, pas de garrot car on risque de nécroser le membre. Appliquez la technique des trois A (appuyer, allonger, alerter) ».
Sous le contrôle d’Anthony, les participants ont tour à tour pratiqué la technique de la PLS.
Connaître la PLS
La position latérale de sécurité (PLS) s’applique pour une victime inconsciente, mais qui respire. « Voir, entendre, sentir. J’attends au moins 10 secondes pour être vraiment sûr qu’elle respire » insiste Anthony. La PLS permet de maintenir la liberté des voies respiratoires en plaçant la victime sur le côté, sa tête alignée dans l’axe du dos. Elle sera couverte pour la protéger du refroidissement corporel. Une couverture de survie convient parfaitement (face indifférenciée). Quand il y a blessure, la PLS sera effectuée côté traumatisme. « Et pour une femme enceinte ?» s’enquiert une participante. « Il faut la placer à gauche car sinon l’embryon va comprimer l’artère du cœur. C’est le seul cas où, quoi qu’il lui arrive, elle sera toujours placée côté cœur ».
Massages cardiaques
Pour une victime inconsciente qui ne respire pas, la réanimation cardio-pulmonaire s’impose, si possible sur un plan dur et dans les premières minutes, soit deux insufflations (bouche-à-bouche) toutes les 30 compressions thoraciques jusqu’à l’arrivée des secours. « Je fais un massage précoce et pose un défibrillateur. On fait tout rapidement car chaque minute compte. Toutes les démarches vont être précoces, rapides et efficaces » martèle Anthony. La séance s’est achevée sur le défibrillateur cardiaque. « Une fois posé, c’est lui le patron. On exécute ce qu’il dit ».
A la fin du cours, tous les participants ont souhaité suivre la formation PSC1 (Prévention secours civique niveau 1), ce qui a réjoui le formateur. « Après les attentats du 13 novembre, on a eu un engouement pour la formation de secouriste. Rien que sur le serveur de la Croix blanche, on a reçu plus de 7 millions de demandes ».
S. Moroy
Contact : [email protected] (07 85 86 91 38)
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