Yves Albarello avait prédit une commémoration exceptionnelle pour le centenaire de la Grande Guerre, tout en souhaitant que le beau temps soit de la partie. Son voeu a été exaucé puisque, dès 10 heures, le soleil était au rendez-vous, ainsi qu’une foule importante devant l’hôtel de ville pour assister à l’assassinat du député Jean Jaurès et à la mobilisation générale du 2 août 1914, joués par des comédiens de la Dandinière.
Un cortège imposant de soldats et véhicules d’époque, conduit par le général Maunoury, a défilé triomphalement dans les rues du centre-ville. La reconstitution a été rendue possible grâce au concours de plusieurs associations d’évocation historique : le musée Villeroy, la Ivy Division, Germinale, Scènes et Marne 1914.
Tous les élus, y compris le conseil municipal des enfants, ont joué le jeu, costumés en poilu, écolier, paysan, curé, nonne, pompier, infirmière, ouvrière ou élégante…
La cérémonie a pris un ton plus grave et solennel devant le monument aux Morts, place de l’église, pour honorer la mémoire des victimes clayoises et écouter les hymnes nationaux interprétés par les élèves et professeurs du conservatoire de musique.
Honneur à Péguy et Maunoury
« Voilà 100 ans que s’est déroulée, tout près d’ici, cette glorieuse bataille de la Marne et de l’Ourcq qui sauva notre pays d’une sanglante invasion. J’ai voulu, non pas que nous, les anciens, nous nous fassions plaisir à nous-mêmes, en ressassant le passé, mais m’adresser aux jeunes pour les informer de ce que fût 14-18, les éclairer sur les raisons de ces évènements, leur faire ressentir ce que la liberté à laquelle nous sommes tant attachés, n’existe pas par la génération spontanée, mais qu’elle se gagne » a déclaré Yves Albarello. Le maire a évoqué la mémoire de Charles Péguy, écrivain et poète fauché par une balle le 5 septembre 1914 entre Penchard et Villeroy, ainsi que celle du général Maunoury, dont des membres des deux familles respectives étaient présents dans l’assemblée. « Nous avons la chance insigne d’avoir accueilli le quartier-général de Michel Maunoury à Claye-Souilly. C’est ici, dans la future mairie, qu’il rédigea la célèbre proclamation du 10 septembre 1914 adressée à ses troupes pour les remercier. Avec sa 6e armée, il stoppa et fit reculer la 1ère armée allemande commandée par le général von Kluck : Paris était sauvé ! ».
S. Moroy
album photo 1
Album photo 2
Commémoration de la Première Guerre mondiale à Lagny-sur-Marne
Sur une initiative du service culturel de la Ville, les habitants ont été invités à prêter des objets et documents dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre. Près d’une trentaine de familles latignaciennes ont souscrit à cette idée originale et les visiteurs pourront, grâce à elles, se rendre compte du quotidien de leurs ancêtres. L’expo se tient en deux endroits : la médiathèque Gérard-Billy et à la salle de la Gourdine (Musée Gatien-Bonnet).
Peintures, dessins, affiches de propagande, médailles, objets militaires ou civils, figurent en bonne place dans les vitrines. Un diaporama dévoile des cartes postales noir et blanc ou sépia sur la lecture de lettres entre les poilus et leurs familles. La ville étant un point de passage obligé sur la Marne, on apprend que John French, commandant en chef de la force expéditionnaire britannique, ordonne de faire sauter les deux ponts (dénommés Pont de pierre et Pont de fer) le 3 septembre 1914, ceci afin de stopper l’avance allemande sur Paris.
Un hôpital militaire auxiliaire (numéro 202) s’installe en août au pensionnat Saint-Laurent pour recevoir, début octobre, les blessés du front. Une souscription populaire est lancée pour l’édification d’un « monument aux enfants de Lagny morts pour la France » en 1920. « On a été enchanté de l’intérêt des rencontres avec les Latignaciens qui se sont plongés, pour certains, dans leur histoire familiale afin d’expliquer l’origine d’un objet qu’on leur avait transmis. Une petite grammaire russe, un casque miniature faisant office d’encrier… autant d’objet qui avaient leur propre histoire et dont l’expo a parfois permis de ressusciter le souvenir, telle la petite borne en terre cuite contenant de la terre du champ de bataille de Verdun » déclare Céline Cotty, directrice du musée Gastien-Bonnet. S. Moroy
Exposition jusqu’au 19 décembre. Entrée libre. Médiathèque Gérard-Billy, mardi 14 h 30 - 18 h, mercredi 10 h - 13 h et 14 h 30 - 18 h, vendredi 10 h - 13 h et 14 h 30 - 18 h, samedi 10 h - 13 h et 14 h 30 -18 h / Salle de la Gourdine (Musée Gastien-Bonnet), square Foucher-de-Careil, du mercredi au dimanche, 14 h - 18 h.
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