Organisée par l'Association loisirs Jeunes de Villevaudé), une exposition réalisée par Y.Godefroy, présidente de l'association, retrace la chronologie des évènements du conflit et, dans une seconde partie, apporte un éclairage sur ce qui s’est passé dans le village. Intitulée « Villevaudé dans le camp retranché de Paris », cette dernière résulte du travail de M. Mazoyer, membre de la Société d’histoire de Claye et ses environs.
Villevaudé, un petit village dans la Grande Guerre
En 1914, le village comptait 585 habitants. L’appellation "camp retranché de Paris" existe depuis la création en 1840 de l’enceinte de Thiers, constituée de 94 bastions autour de Paris et de plusieurs forts militaires. Peu efficace après la guerre de 1870, cette protection sera renforcée avec les forts de Vaujours, Chelles, Villiers et Champigny. Plusieurs régiments ont cantonné dans les trois hameaux (Bordeaux, Montjay, Villevaudé) à partir de 1914, dont les 68e régiment territorial d’infanterie et 4e régiment d’artillerie lourde de Vincennes. Les soldats ont résidé chez l’habitant, et l’état-majour dans les château de Bisy et du Poitou (actuelle maison de retraite SNCF). Tranchées, batteries, barbelés, et même des chemins de fer à voie étroite (60 cm comme celles utilisées par les carriers) ont été installés jusqu’en 1915.
Photo: La gare de Bordeaux-Pomponnette était un chemin de fer à voie étroite servant au ravitaillement des munitions pour les batteries de Carnetin (Col. privée).
Paris devient la cible des aéronefs à partir de mars 1915. Un Zeppelin est même aperçu durant la nuit du 20 au 21 mars au dessus de l’église de Villevaudé. Etait-ce celui qui, touché par les défenses anti-aériennes de Paris, tentait de rentrer ? Le 29 janvier 1916, un raid meurtrier aura lieu, faisant 26 tués et 32 blessés avec 18 bombes larguées sur le 20e arrondissement. Les bombardements s’arrêteront peu après car les aéronefs sont devenus trop vulnérables face à l’utilisation des avions dans le conflit.
S. Moroy
Jusqu’au 20 décembre à la bibliothèque de la Roseraie, rue Charles-de-Gaulle. Entrée libre. Lundi et samedi de 10 h 30 à 12 h 30, mardi de 16 h 45 à 18 h, mercredi de 16 h à 19 h
15 et 16 novembre à la salle des Merisiers: La Grande Guerre en miniature
Durant le week-end, les Villevaudéens ont eu le loisir de visiter l’exposition sur la Grande Guerre organisée par la municipalité, salle des Merisiers. Parmi les stands, celui de Patrick Delpierre a suscité leur curiosité.
Pour cet habitant de Chartres (Eure-et-Loir), ancien comptable de 65 ans, la guerre de 14-18 est une véritable passion. Depuis 2005, il réalise des dioramas militaires (scènes miniatures) avec des figurines 1/32 en plastique ou en plomb qu’il repeint minutieusement avant de les installer dans des décors reconstitués. Les scènes vont de la mobilisation générale du 2 août 1914 jusqu’au monument de Haudroy (Aisne) où deux Allemands se présentèrent le 7 novembre 1918 pour demander l’armistice, en passant par la bataille de la Marne, l’enfer de Verdun, la guerre de tranchées, l’évacuation des blessés… « Un diorama peut nécessiter entre 60 et 80 heures de travail. Il y en a 43 exposés. Le prochain portera sur une roulante, la popote des poilus » précise Patrick.
Le fromage des poilus (cliquez sur ce lien)
Un avion de 1916 côtoie des taxis de la Marne rutilants… et des boîtes de camembert de taille réelle. « Le 22 décembre 1917, le syndicat des fabricants du camembert de Normandie vota la production d’une journée par semaine de ce fromage pour les poilus du front. Un million de camemberts par mois ont été livrés jusqu’en 1918 ; ce qui explique qu’il deviendra notre fromage national ». Car, dans sa tenue de colonel du 102° régiment d’infanterie, alors basé à Chartres, Patrick est intarissable sur sa collection, mais aussi l’histoire de sa ville. « Chartres abrita à partir de 1909 un centre d’aviation militaire très actif. Les premiers vols d’aéronefs y eurent lieu et la première école militaire de formation de pilotes en France y fut créée ». Victime de son succès, « le colonel », comme on le surnomme familièrement, a un agenda de ministre. Il exposera à Chamalières (Puy-de-Dôme) le week-end du 21 novembre et a déjà été retenu par la ville de Nemours… pour le 11 novembre 2018 !
magnifique exposition, j'en garde un bon souvenir, vivement 2018 si Dieu le veut ! en attendant rdv sur mon blog expo28 sur skyrock Patrick Delpierre 28000 Chartres
Rédigé par : Patrick Delpierre | 08 décembre 2016 à 17:42
Bonjour,
Archéologue ayant réalisé les fouilles sur la batterie d'artillerie du "Bois Gratuel" en 2017, j'aurais aimé savoir si vous aviez l'identité des différents régiments d'artillerie (lourdes) qui ont occupé la place que j'étudie (et les sources archivistiques relatives).
Vous remerciant par avance
Rédigé par : Erwan Bergot | 28 août 2019 à 17:44
Bonjour monsieur Bergot , J'ai pris note de votre commentaire et je vous ai répondu sur le site de l'INRAP. Bien cordialement; Y Godefroy
Rédigé par : YG | 18 juin 2020 à 15:33