Quand un peintre montre sa « vraie nature »
Jean-Sébastien Baye, peintre clayois de 41 ans, expose au Thé-Art-Café. Après ses appels à la paix, peints en 2007, il poursuit son thème, A(bs)traction, rendant cette fois hommage à la nature au travers de deux éléments, primordiaux selon lui : la couleur et la fluidité. « Lors d’un séjour dans le Périgord en 2011, suite à une séparation douloureuse, je suis revenu à ce qui me semble être l’essentiel. Chez moi, nature rime avec peinture et j’essaie d’entrer en symbiose avec elle, transcrire, transcender et capter l’essence même de celle-ci » confie l’artiste. Après un premier travail avec différentes matières (sable, végétaux, minéraux), le peintre finit par retenir un seul médium, l’acrylique. A l’instar de Rothko ou d’Olivier Debré, il aspire à la simplicité des formes et à la pureté des couleurs. « Je ne veux pas figurer ni défigurer la nature, mais me fondre en elle, en laissant libre cours à mon inspiration immédiate. Il y a donc un rapport direct à la couleur, telle une improvisation musicale, mais surtout une relation vraie et forte, tout comme les éléments naturels qu’on ne peut maîtriser ». La couleur trouve sa finalité dans le regard du spectateur, lui proposant apaisement, évasion ou méditation. Mais Jean-Sébastien Baye n’en restera pas là. Toujours en quête de sérénité, curieux d’utiliser les outils de son temps, il songe au numérique comme matériau de ses prochaines créations.
S. Moroy
Thé-Art-Café (salle d’exposition à l’étage)
1 place de la Fontaine, jusqu’au dimanche 7 septembre. Entrée libre. www.facebook.com/pages/Jean-Sébastien-Baye/281542891878674
Parcours
Après des études supérieures d’arts appliqués, il entre en 1998 au musée du Louvre, dont les collections sur l’Antiquité et la peinture française le fascinent. Un voyage en Chine le conforte dans ce qu’il pressent déjà : un besoin impérieux de sérénité. Dès lors, il n’a de cesse d’expérimenter différents styles et techniques pour tendre vers cette « nécessité intérieure » chère à Kandinsky. A la faveur d’un second voyage à Shanghai, il réalise ses premières toiles abstraites. De retour en France, il reprend son travail au Louvre et aborde son thème qu’il nomme A(bs)traction, dans lequel « la couleur se suffit à elle-même puisqu’elle est magnétique ». Habité par une vocation (et non une passion), le peintre se considère plus comme artisan que comme artiste. Ses œuvres, exposées en 2006 à la 12e Foire International d’Art Contemporain de Canton (Chine), lui valent d’être reconnu. Il participe à plusieurs salons franciliens, dont à Meaux (Eclats d’Arts) et Claye-Souilly en 2009.
Plongée dans la nature à travers la couleur...superbe exposition ! n'hésitez pas à la découvrir.
Rédigé par : Sylvie Blaché | 15 juillet 2014 à 10:06