Carla 8 ans et demi, Alexandra 11 ans et demi et Jérôme 14 ans, attentifs aux précieux conseils de Didier Lockwood.
Avant son concert avec son frère, au centre culturel Jacques-Prévert, Didier Lockwood a animé, samedi 24 mai 2014, une master-class à la salle polyvalente de la Maison pour Tous. « A la demande de Michèle Pélabère, amie de l’artiste et conseillère générale, il était déjà venu en 2008 animer une classe de violons. Aujourd’hui, c’est une initiation à l’improvisation jazz qui s’adresse surtout aux élèves de 2e et 3 cycles » explique Laure Strahm, directrice du conservatoire de musique et de danse qui compte 530 élèves. « Ces rencontres sont pour moi importantes, car elles sont sources d’échanges. Il m’arrive parfois de tomber sur des élèves doués auxquels je conseille alors de venir rejoindre mon école, à Dammarie-les-Lys. Cet après-midi, je vais rappeler les fondements de l’improvisation et des styles dans celle-ci » confie, enthousiaste, le célèbre violoniste. Devant une trentaine de participants, tous épris de jazz mais impressionnés par sa présence, il a tenu à rassurer. « Il faut faire des erreurs. C’est même grâce à elles que l’on va faire de belles choses. La confiance en soi est nécessaire. Aujourd’hui, on ne va surtout pas penser en notes écrites, mais en ressenti. Un improvisateur, c’est comme un compositeur sans gomme, en temps réel ».
Développer son ressenti
A partir de trois notes jouées par Julie sur sa flûte traversière, l’artiste a progressivement développé son cours, insistant sur le travail des sens, c’est-à-dire apprendre à sentir le rythme, entendre les mélodies... « Les notes appelant les harmonies, il faut avoir des oreilles. Cela s’apprend car l’oreille est un muscle à mémoire qu’il faut faire travailler d’une manière extrêmement prégnante. Des oreilles d’abord, mais aussi le corps car lorsque l’on joue ensemble, on est soumis à des obligations rythmiques ». Pour illustrer ses propos, Didier Lockwood a exécuté quelques improvisations, accompagné par Pascal Prautois à la contrebasse, Francis Cavallaro à la batterie et Dov Tahar au piano ; tous trois professeurs au conservatoire de Villeparisis. « On ne travaille pas la musique sans travailler la motricité. Tous les enfants devraient faire à la base de la batterie. La principale difficulté dans le jazz consiste à improviser sur une grille et se souvenir du nombre des mesures. Tout cela s’apprend, petit à petit, avec de tout petits outils que vous devez forger vous-même » a conclu l’artiste.
S. Moroy
Le conservatoire : http://www.villeparisis.fr/conservatoire.php
L’école de Didier Lockwood : http://cmdl.free.fr/accueil_fr.htm
Un très grand qui nous quitte... J'ai eu le bonheur de le voir en concert aux Nuits de la guitare de Patrimonio en 2008 en hommage à Stéphane Grapelli et aussi en 2014 avec Bireli Lagrène et Richard Galliano..
Rédigé par : Y Godefroy | 19 février 2018 à 14:27