La bibliothèque de la Roseraie, les Loisirs Jeunes et l'atelier Créatif de Villevaudé vous présentent leurs meilleurs voeux de bonne et heureuse année 2014
Ils sont quatre artistes en guerre contre la grisaille et la monotonie ambiantes. Pour ces jeunes mousquetaires, l’art doit être visible de tous. Leurs armes ? Imagination, talent, peinture acrylique et bombes aérosols.
Regroupés au sein de l’association Hard-Déco, dont le siège est à Bussy-Saint-Georges, Lionel, Olivier, Grégory et Pierre-Olivier promeuvent la décoration graffiti et la réhabilitation des lieux publics et privés avec leurs palettes de peintres graffeurs. « Au départ, c’est un pari de copains qui faisaient du graffiti depuis les années 2000 et qui ont décidé de créer leur association. En dehors de celle-ci, nous sommes tous des artistes indépendants, des auto-entrepreneurs » explique Lionel Stéphanidis, fondateur de Hard-Déco en mai 2007.
A la demande de la municipalité, les artistes sont venus début novembre décorer la dizaine de transformateurs ERDF (Electricité Réseau Distribution France) disséminés sur la commune. Une grenouille, coccinelle, fourmi, des coquelicots, bambous, tournesols, marrons (sur la place des Marronniers)… l’objectif était de fondre les transfos dans leur milieu grâce à des illustrations figuratives originales.
Clin d’œil au chocolat Menier
Mais leur mission ne s’arrêtait pas là. La frise en trompe-l’œil de l’enfant écrivant le nom d’Ivan Peychès sur le parapet de l’école du même nom, a été réalisée par l’un des membres du groupe. « C’était une volonté spécifique de la mairie que le garçonnet écrive sur le mur. J’ai donc pris le parti de faire un clin d’œil à l’ancienne illustration publicitaire du chocolat Menier » explique Grégory Dupuis, son auteur qui l’a exécutée en une journée. En revanche, ils se sont mis à quatre pour accomplir en une semaine la fresque murale de la salle des Merisiers, haute de 5 mètres et longue de 10 mètres, que l’on peut admirer en empruntant la rue Adèle-Claret. « Pas d’échafaudage, on a tout fait avec de grandes échelles. Comme on a ici une dominante à tendance sépia avec environnement boisé, on a pris le parti de faire un arrière-plan assez graphique, avec des aplats de couleurs ton sur ton, puis de reprendre l’emblème de la ville dans un médaillon » commente Lionel devant l’oeuvre collective.
Réhabiliter le graffiti
« On est des graffeurs, mais on fait bien la distinction entre notre métier de décorateur et notre passion d’artiste-graffeur qui, pour nous, sont deux choses différentes. Etant tous issus du mouvement graffiti, ce style se ressent d’ailleurs dans notre travail de décorateur » nuance le jeune président de 28 ans. Son association est fréquemment sollicitée par des collectivités et des particuliers, surtout pour décorer des chambres d’enfant chez ces derniers. Chaque oeuvre est unique et les artistes mettent un point d’honneur à relever tous les défis, embellir de grands murs ou faire des choses plus complexes. Ils interviennent également auprès des jeunes lors d’ateliers pédagogiques, dans les centres de loisirs ou pendant les vacances scolaires. « Une initiation à la bombe de peinture leur permet d’avoir une approche plus artistique que vandale de l’outil » poursuit Lionel. Pour lui, l’art du graffiti constitue un excellent moyen d’encourager la créativité et développer le talent chez les jeunes.
S. Moroy
Plus d’infos : www.hard-deco.com
Légende photos :
- 1 - Les auteurs de la fresque murale de la salle des Merisiers. De gauche à droite : Pierre-Olivier Houdré, Olivier Hassan, Grégory Dupuis et Lionel Stéphanidis
- 2- Sur l'un des transfos rue Charles de Gaulle, Lionel se fait tout petit devant la fourmi géante peinte en deux jours par Pierre-Olivier.
- 3- De gauche à droite, Olivier Hassan, Grégory Dupuis, Lionel Stéphanidis et Pierre-Olivier Houdré, devant la frise en trompe l’œil de l'école Ivan-Peychès réalisée en un jour par Grégory.
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