Jeune styliste-modéliste en lingerie fine, Estelle Maquin, 23 ans, est auto-entrepreneur depuis septembre dernier. « Quand j’avais 14 ans, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de lingerie qui me correspondait. Etant très créative et adorant la lingerie, je me suis dit qu’il y avait là un créneau à prendre et me suis dirigée vers le secteur du prêt-à-porter ». Lauréate de plusieurs concours en 2008 et 2009 dans l’Indre où elle est née, son imagination débordante ne semble connaître aucune limite. BTS en poche, Estelle arrive à Chelles en 2011 et, après une année de formation en lingerie et une année d’école privée, décide de lancer sa propre marque, Estelle-Maquin Lingerie. « Je ne travaille que sur commande. Je crée des modèles uniques et raffinés à des prix très abordables à partir de tissus de fin de série que j’achète au marché Saint-Pierre, à Paris, ou bien sur internet ». La jeune femme apprécie de pouvoir créer librement des produits de qualité, mais reste toutefois lucide. Elle sait que l’on n’achète pas de la lingerie fine tous les jours, que la concurrence est très importante et que son activité restera un métier secondaire. C’est la raison pour laquelle elle travaille parallèlement comme vendeuse dans une boutique de lingerie à Claye-Souilly.
Confection 100 % française
Estelle a installé son atelier dans le salon de son appartement où elle confectionne avec sa machine à coudre et sa surjeteuse, soutien-gorge avec ou sans armature, shorty, slip, culotte, string, body, nuisette, babydoll (nuisette avec ouverture sur le devant) qu’elle mettra ensuite en ligne sur son site internet. La jeune créatrice n’utile que des matières qu’elle veut soyeuses et confortables pour ses clientes : satin, élasthanne, dentelle et mousseline. Ses réalisations sont souvent rehaussées par un nœud fantaisie ou du strass et un petit bijou. « Je regarde ce qui se fait et essaie de rester dans les tendances, mais je ne copie pas car je veux apporter ma touche personnelle avec des produits différents, tout en renforçant notamment les points sensibles, comme les bretelles de soutien-gorge par exemple ». Grâce au bouche à oreille, sa clientèle, qui va de 16 à 50 ans, s’étoffe progressivement « La confection d’un shorty me prend au minimum 30 minutes. Les produits qui plaisent en ce moment sont surtout les bodies et les nuisettes » confie Estelle, avant de replonger la tête derrière sa machine à coudre.
S. Moroy
Site : estelle-manequin-lingerie.com
Légende photo :
Estelle devant ses deux dernières créations : une nuisette en satin-élasthanne avec bonnets en taches léopard floquées, et un soutien-gorge triangle sans armature en dentelle et satin avec shorty assorti.
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