Du blues, du jazz, de la bossa, du rock, des ballades... A 66 ans, Michel Jonasz fait encore vibrer les salles. Le chanteur et auteur-compositeur l’a prouvé samedi 28 septembre 2013, deux heures durant, au théâtre des Variétés devant 310 personnes, soit la capacité totale de la salle. Michel Jonasz sait aussi être drôle en distillant quelques anecdotes savoureuses ou en imitant le général de Gaulle en visite au Golf-Drouot au début des années 60. Malicieux, il chahute volontiers son complice et ami Jean-Yves d’Angelo qu’il connaît depuis près de 30 ans et qui l’accompagne au piano dans sa tournée. Joueur de blues, Super Nana, Guigui, La boîte de jazz, Les odeurs d’éther... tous ces titres font partie de l’album souvenirs, même pas jaunis, de Michel. Des nôtres aussi puisque ses chansons trouvent toujours un écho dans le coeur du public. Son dernier album sorti en 2011 et intitulé Les hommes sont toujours des enfants, n’en est-il pas la preuve ?
Un retour à l’essentiel
Depuis novembre 2012, sa tournée à travers toute la France scelle le retour de l’artiste sur scène. Une absence beaucoup trop longue au goût de certains. Au premier rang, pour ne pas en perdre la moindre miette, Magalie, une Vairoise de 40 ans, et Cédric, un Breuillois du même âge. Ils ne se connaissent pas, mais partagent pourtant bel et bien la même admiration pour le chanteur.
« C’est la
première fois que je vois Michel Jonasz sur scène. J’ai profité de son passage
à Vaires pour assister à son concert car j’aime beaucoup son répertoire, ancien
et actuel » confie Magalie. « Je l’ai déjà vu deux fois sur scène.
C’était à l’Olympia en 2000. Depuis l’âge de 16 ans et ‘’Mister-Swing’’, j’aime
son style de musique parce qu’il y a de la recherche et du swing, avec une
référence au jazz très présente. Ce soir, un piano et une voix. C’est le plus
simple, mais aussi l’essentiel et il ne peut pas tricher. Je suis content que
ce concert ait lieu dans une petite salle intimiste comme celle-ci » avoue pour sa part Cédric. J’veux pas que
tu t’en ailles…
chante maintenant Michel. Le public non plus ne veut pas qu’il s’en aille. Mais
comme Y
a rien qui dure toujours, l’artiste, ému, promet dans un dernier trait
d’humour de faire sa tournée d’adieu en l’an 3000. Il est vrai que les poètes
ne meurent jamais.
S. Moroy
Commentaires