Cela fait 31 ans que la Ville et l’OCAM (Office de concertation et d’animation de Meaux) retracent avec audace et panache l’histoire de la capitale de la Brie, mobilisant 500 bénévoles qui se relaient pour donner corps et âme au passé. « On a eu beau répéter, j’ai quand même le trac car c’est une grande première. Je joue plusieurs rôles : gueuse, marchande, lavandière… Le metteur en scène nous a demandé d’entrer à fond dans la peau de notre personnage tout en tenant compte des autres » confie Denise Hocquaux pour l’instant au point accueil. Le spectacle historique de Meaux, c’est pour elle une histoire de famille qui dure depuis plus de 15 ans. Sa fille Carole, 29 ans, a débuté à l’âge de 8 ans et participe maintenant en tant que danseuse. Le petit-fils de Denise, Nicolas 10 ans, joue également et a commencé à l’âge de 3 ans et demi. Avec pour prétexte la première bataille de la Marne (septembre 1914), le nouvel opus a séduit les petits comme les plus grands. « C’est très coloré, grandiose, les effets sont superbes et les scènes variées. Ma fille y joue un rôle » applaudit Michel Grandgirard à la fin de la représentation.
Trac et liesse à la fois
Même enthousiasme chez Guy et Nicole, un couple de retraités résidant à Esbly. «C’est la première fois que l’on vient au spectacle historique de Meaux. C’est très beau, original et réjouissant, avec des tableaux remarquables comme ceux des lavandières et du sculpteur de statues ». Et Guy d’ajouter : « Réjouissant aussi parce que l’on sent une véritable liesse chez les acteurs, un sentiment collectif qui déborde quelquefois et que le metteur en scène n’avait peut-être pas prévu ». Leur petite-fille, Niaouli 16 ans, interprétait la scène des épouses recevant les lettres des soldats écrites au front. A la surprise des spectateurs, elles lisent quelques lignes tout en circulant parmi eux dans la tribune. Impression plus critique pour Pierre qui a vu tous les opus depuis « Meaux en marche vers la liberté » produit en 1984. Il avoue avoir été perturbé par quelques épisodes qui s’entremêlent sans souci de chronologie. « Pour l’instant je suis déçu. Par rapport aux précédents spectacles, il y a des temps morts entre les changements de tableaux. Et les seules scènes d’action sont celles des danseuses ». Mais Pierre admet que c’est la première représentation et que les suivantes iront en s’améliorant. Camille Chaslin, 12 ans, avoue aussi avoir eu le trac pour sa première participation, et surtout avoir été impressionnée par l’ambiance de certaines scènes. « Lorsque l’on a répété, c’était en journée et ça faisait moins peur ». Promis, Camille n’aura plus peur pour son prochain spectacle, vendredi 21 juin à 22 h 30.
S. Moroy
Septembre 1914. Augustin, personnage principal, est un jeune poilu de 20 ans chargé de guetter les mouvements de l’ennemi au loin. Du haut de sa tour, il observe les méandres d’une guerre qui n’en finit pas. Pour passer le temps, Augustin se remémore avec nostalgie ses souvenirs d’enfance ; car s’il est soldat aujourd’hui, il est avant tout un talentueux tailleur de pierres meldois. Il se rappelle chaque trésor historique de sa ville, tous les lieux qui ont accompagné son enfance : la cathédrale Saint-Etienne, le Palais Episcopal, la Chapelle et le Vieux Chapitre... L’événement le plus marquant de sa vie est sans aucun doute sa rencontre avec Jeanne, à l’âge de 10 ans à la Cité épiscopale. Depuis ce moment, elle n’a plus jamais quitté ses pensées. Tout deux séparés par la guerre, l’un au front, l’autre à l’arrière, ne rêvent que d’une chose : se retrouver.
Prochaines représentations : Les 21-22-28-29 juin à 22 h 30. Les 6-13-20 juillet à 22 h 30. Les 30 et 31 août à 21 h 30. Les 6-7-13-14 septembre à 21 h 30. Plein tarif : 17 euros. Enfants de moins de 12 ans : 8 euros. Enfants de moins de 4 ans : gratuit. Tarif groupes : 14 euros. Renseignements et réservations : www.spectacle-meaux.fr - Tél : 01 64 33 02 26
Retrouvailles Jeanne et
Augustin : L'armistice
du 11 novembre 1918 sonne la fin de la guerre et les retrouvailles de Jeanne et
Augustin, les narrateurs, qui se marieront dans le tableau final.
Danse : Guerres et tragédies n'ont pas épargné Meaux, mais ses habitants savaient aussi faire la fête quand ils en avaient l'occasion.
Sculpteur de statues : La ville a connu quelques
grandes figures qui ont façonné son histoire : Saint Faron, Henri le libéral,
Jeanne de Navarre, Briçonnet, Bossuet, Lafayette...
Lavandières : Le travail fébrile mais
joyeux des lavandières. Une fresque ressemblant à une toile de grand maître...
mais vivante.
Laitiers : Les acteurs ont pris un évident
plaisir à camper leurs rôles.
Rémouleur : Un spectacle qui met aussi à
l'honneur les vieux métiers d'antan.
La Saint Barthélémy Les soldats partent au front 1914
Louis XVI démasqué dans sa fuite
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