Dans le cadre de l’exposition sur l’Amazonie brésilienne et Guyanaise organisée à la bibliothèque de la Roseraie par l’ALJ (Association Loisirs Jeunes) qui se tient jusqu’au 13 avril, une conférence a eu lieu vendredi 1er avril en soirée.
En tant qu’enseignant, Bernard Borghésio-Ruff a vécu 25 ans dans cette région d’Amérique du Sud, notamment en Guyane qui est le plus grand département français, territoire recouvert à 96 % par la forêt.
Le climat équatorial, chaud et humide toute l’année, favorise la biodiversité, tant animale que végétale. Le conférencier a démystifié certaines idées reçues chères à la panoplie d’Indiana Jones, telles les façons de s’habiller, s’équiper et de se comporter.
« Il n’y a plus de forêts vierges en Amazonie, c’est-à-dire non parcourue par l’homme. C’est dans la zone supérieure de la forêt, difficilement accessible, que grouille la vie à cause de l’abondance de lumière au sommet. En forêt, il faut oublier le GPS (Global positioning system), trop fragile à cause de l’humidité et des chocs. Mieux vaut une bonne boussole, seul moyen fiable pour se déplacer sans se perdre dans la jungle. Les fauves tels les jaguars, pumas, ocelots, chats-marguay), s’ils sont apparemment redoutables, ne constituent pas un danger pour l’homme, sauf cas exceptionnel. Les serpents sont innombrables, quasi invisibles, impressionnants (crotale, serpent-corail, anaconda), mais sur le plan statistique, ils ne sont pas un risque sanitaire notable. En revanche, les guêpes sauvages, abeilles, sont un danger réel et fréquent en Amazonie car l’essaim attaque sans préavis. La fuite reste la seule solution. Les mouches et moustiques sont les plus redoutables, véritables vecteurs de fièvre jaune, paludisme, dengue, leishamiose » a précisé l’intervenant.
Faites attention aux couleuvres !
C’est ainsi qu’en Guyane on appelle les anacondas.
Comme conseiller pédagogique itinérant des secteurs Haut-Maroni et Oyapock (où vivent la plupart des ethnies amérindiennes), il a également accompli un itinéraire mythique, de Manaus à Belém, la route des chercheurs d’or.
(S.Moroy)
Quelques photos de l'exposition
Bernard a vécu 25 ans dans la région parcourue en tout sens et étudiée dans divers cadres (symposiums et conférences organisés par le Musée Goeldi de Belém, l'IRS – ex ORSTOM -, la SEPANGUY, le groupe "risques majeurs" de la Préfecture, etc.). Il a passé six ans dans une maison isolée en forêt à laquelle on n'accédait que par un long trajet en canot (ce qui donné lieu à de nombreuses observations du milieu naturel) période dont j'ai conservé une correspondance haute en couleur et en émotions...
Conseiller pédagogique itinérant responsable des secteurs haut-Maroni et Oyapock, là où vivent la plupart des ethnies amérindiennes présentes en Guyane, il a ensuite créé et animé pendant trois ans une section d'études à distance au bénéfice des adolescents de Camopi, village amérindien en zone "protégée". Passionné par cette région et ses habitants, il y retourne trois mois par an – essentiellement le long de l'Amazone.
Il a été enseignant à l'école de Villevaudé et à Villeparisis. (YG)
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