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Ce jeudi, Julia a présenté BLOP aux élèves de grande section et CP, à travers de nombreux ouvrages prêtés par la médiathèque de Seine et Marne
"Chaque livre entre nos mains est un carton d’invitation, un billet pour voyager en première classe dans un univers qui lui est propre, mais dans lequel on se sent immédiatement chez soi, un univers dans lequel les sujets les plus abstraits, agrémentés de couleurs et de traits dynamiques, deviennent accessibles aux plus jeunes."
Hervé Tullet : « Blop, par exemple, est directement influencé d'artistes qui ont travaillé sur la répétition, c'est une forme répétitive et, à partir de cette forme unique, on crée un monde. C'est la naissance de l'imagination…
… On construit petit à petit à partir d’une succession d’images. Pas de schéma préalable. Blop est une variation sur une forme. Blop cherche quelle forme il va prendre. Dans le livre on passe d’une forme abstraite à des Blops à la montagne, par exemple. Une forme devient personnage. Il va où il veut. C’est contenu dans le « oui » que m’a donné l’éditeur et ensuite dans le travail ».
« Je vais dans les écoles pour trouver une évidence. Je crois aux petites magies de l’instant, à ce qui surgit. Le problème : contrôler le groupe. Je dis bien le groupe car les histoires individuelles ne m’intéressent pas. Alors, d’abord, je déconcerte les enfants. Je dis que je ne suis pas Hervé Tullet. Ou que je ne sais pas dessiner. Mais la grande affaire pour déconcerter, c’est le gribouillage. Après, il faut sauver ce gribouillage. Qu’il puisse devenir quelque chose par le regard. C’est le regard qui donne un sens. Je pratique le « dégourdement « (mot d’une petite fille qui me parle bien ). Avec pas grand chose, on a fait quelque chose, par l’énergie innocente et pure. Il y a cela dans le dessin d’enfant et l’art brut. Ainsi Bill Traylor avait-il trouvé quelque chose à faire et qui le remplissait. Il n’y a qu’une histoire. La graine, c’est « Petit bleu, petit jaune ». Je fais des ateliers de gribouillage, maintenant, des courses de crayons, c’est jubilatoire, c’est le bazar. La base, c’est le groupe. Il faut qu’ils bougent, que ça circule. Ce n’est pas à moi. C’est un produit du hasard. Je suis disponible à ce qui se passe. En alerte. Je dois être performant, me surprendre. çà doit m’apporter quelque chose pour moi, pour eux ».
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