« The Age of Stupid »… pas si stupide !
Il y eut l’âge de pierre, de bronze, du fer et puis, en 2008… l’âge de la stupidité. Près de 80 spectateurs ont assisté mardi 28 septembre à la projection-débat du film « The Age of Stupid »… annoncée dans la note du 26 septembre.
Pour fêter la semaine de l’énergie, l’Espace Info-Énergie de Marne-et-Chantereine organisait au cinéma Cosmos de Chelles la projection du documentaire d’anticipation britannique réalisé par Franny Armstrong. ( ci contre: Jérémy Dieulot, chargé de Développement Local)
Sorti en septembre 2009, avant la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique qui s’est tenue durant la première quinzaine de décembre, « The Age of Stupid » eut un succès retentissant, à l’égal du film « Home » sorti la même année, mais dans un registre très différent.
En l’an 2055, un homme (l’acteur Pete Postlethwaite) se retrouve seul sur la terre dévastée. En consultant des documents filmés de 2008, il va tenter de comprendre pourquoi nous n’avons pas agi quant il était encore temps. Les témoignages sélectionnés dressent vite un constat édifiant, terrible et accablant. L’escalade infernale de la surconsommation, le déséquilibre chronique entre pays riches et pauvres, la non-répartition des fruits de la croissance ne s’infléchiront pas. Il est avéré que le réchauffement climatique a des effets néfastes pour l’homme et sa planète. La solution idéale serait de réduire ces gaz nocifs de 50 % d’ici à 2050. Pas si simple dès lors que s’ajoutent des problèmes liés à la qualité de vie de chacun et présents de façon inégale selon les pays et régions (inondations, tempêtes, accroissement du trafic aérien et routier, accumulation des déchets, déforestation, pollution industrielle). Les scientifiques prévoient une augmentation de la température de 1 à 6 degrés sur terre entre 2000 et 2100 si l’émission de gaz à effet de serre se poursuit. Le degré 6 serait, selon Mark Lynas, le seuil à ne pas atteindre car catastrophique pour la terre et ses écosystèmes.
Dans le film, il n’y a pas – il n’y a plus – d’espoir. D’ailleurs, comme le souligne à la fin l’unique survivant : « Méritions-nous finalement d’être sauvés ? ».
Lutter au quotidien
Le débat s’est déroulé avec Christian de Perthuis - au centre sur la photo - professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine et auteur de « Et pour quelques degrés de plus » (paru chez Pearson Education en 2009), Philippe Quirion - à droite - membre du réseau Action Climat et chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et Paul Brunel - à gauche - chargé de mission énergie climat pour WWF (World Wildelife Fund).
Si les questions des participants ont inévitablement reflété leur inquiétude, elles ont aussi révélé une réflexion teintée de pragmatisme : la plupart adoptant déjà des règles au quotidien pour limiter l’ampleur du problème à leur échelle.
Ce réflexe éco-citoyen fera-t-il école ?
S. Moroy
Contact:
Espace INFO->ENERGIE Marne-et-Chantereine, Maison de l'Artisanat et de l'Habitat Ecologique
31, avenue de la Résistance 77500 Chelles
Tél: 01 64 72 11 73
Mail : [email protected]
Les commentaires récents