Comment ne pas répondre à l'invitation de monsieur Mitterand, ministre de la Culture et de la Communication, Madame Labourdette, présidente des musées de France et monsieur Loyrette, président-directeur du musée du Louvre ?
C'est avec fascination que, le 16 septembre, deux adhérentes de la bibliothèque de la Roseraie ont eu la primeur d'assister au vernissage de cette exposition et de se promener avec Titien, Tintoret, Véronèse, dans le siècle d'or de Venise.
Pendant la seconde moitié du XVIe siècle, les trois grands de la peinture du "siècle d'or" de Venise, Titien, Tintoret et Véronèse, travaillent sur les mêmes sujets - ceux qui sont le plus souvents démandés par des commanditaires: dans un parcours thématique, cette exposition fait le point sur cette période pendant laquelle les artistes vénitiens opèrent une synthèse unique, adaptant le maniérisme de l'Italie centrale à leur vision naturaliste du monde.
Dans un premier temps, les oeuvres de Titien et de Tintoret évoquent la situation de la peinture après 1540, jusqu'à l'arrivée en 1553 de Véronèse, jeune artiste de terre ferme dont quelques oeuvres peintes à Vérone illustrent une veine qui retient l'attention de ses commanditaires vénitiens.
Dans un second temps, l'évolution de la peinture vénitienne est présentée à travers une succession de comparaisons d'oeuvres des trois principaux acteurs - et, pour certains sujets, de peintres moins connus - autour de thèmes qui reflètent les préoccupations des Vénitiens.
Si, dans un environnement plutôt hédoniste, leur accent souvent violent et douloureux surprend - tel le goût, dans la peinture sacrée, pour une méditation passionnée de la mort du Christ et pour une pénitence désespérée - elles enchantent, dans le domaine profane, par le culte omniprésent de la beauté. A commencer par celle de la femme, montrée à sa toilette ou offerte au désir, mais aussi représentée en péril à cause de la fascination des peintres pour sa beauté menacée. L'art du portrait est également présent dans d'émouvantes images d'hommes de pouvoir avec leur femme, de mères et pères de famille, d'enfants, d'artistes et d'amateurs, sans oublier l'amour de la nature qui éclate dans les représentations animalières.
Source:Jean Habert et Vincent Delieuvin, commissaires de l'exposition, assistés d'Arturo Galansino.
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