EDITION ARLEA
En 1923, Albert Londres est déjà célèbre quand il décide d'enquêter sur le pénitencier de Guyane. Près de sept mille condamnés, surveillés par six cents fonctionnaires, vivent à Saint-Laurent-du-Maroni et sur les îles du Salut.
Les conditions de vie des bagnards, telles qu'il les découvre et telles que son talent les restitue dans leur cruauté, ne sont alors guère connues.
La publication de cette enquête explosive (août et septembre 1923) dans Le Petit Parisien - enquête qui s'achève par une lettre ouverte à Albert Sarraut, ministre des Colonies - connait un retentissement considérable.
En septembre 1924 le gouvernement décidera la suppression du bagne.
Vous pouvez emprunter à la bibliothèque:
Au bagne, Albert Londres
Bagnards, la terre de la grande punition
La guillotine sèche, J.C. Michelet
L'homme qui s'évada, Laurent Maffre
L'enfer du bagne, Paul Roussenq
Zieznec le bagne, Denis Zieznec
Nous les Zieznec, Denis Zieznec
Papillon
(erreur factuelle dans l'article: le décret-loi instituant la fin de la transportation date de 1937 et encore... aucun rapatriement n'était prévu pour les "libérés" ou pour les astreints à "résidence" par le fait du "doublage")
"Au bagne"... le livre "révélateur" non de la cruauté du système carcéral guyanaise, mais davantage, dirais-je, de la monstrueuse indifférence dans laquelle on y jetait les hommes (et des femmes, jusque dans les années vingt)
C'est ce livre qui a permis de faire adopter quelques réformes salutaires (comme l'orientation des condamnés à leur arrivée selon leurs aptitudes et leur profil) et qui a préparé les esprits à sa fermeture indispensable (autant pour la colonie que pour la politique pénale)
Pour avoir une vraie vision de la transportation en Guyane, je recommande avant tout:
Bagnards, la terre de la grande punition (Michel Pierre): un travail d'historien absolument pas austère, mais aussi exhaustif que possible et qui ne tombe jamais dans le sensationnalisme.
Rédigé par : bernard borghésio-ruff | 09 novembre 2009 à 15:52