Le pape du nouveau roman s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi. Membre fondateur du prix Médicis, élu en 2004 à l’Académie française où il n’a jamais siégé, l’écrivain avait publié en octobre chez Fayard son dernier ouvrage, controversé, « Un roman sentimental ».
Alain Robbe-Grillet est mort d’une crise cardiaque dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 février, à l’âge de 85 ans. Olivier Corpet, directeur de l’Imec à laquelle l’écrivain avait donné la totalité de ce qu’il possédait, l’a annoncé à la presse.
Ingénieur agronome de formation, Alain Robbe-Grillet a écrit quelque 25 livres depuis son entrée fracassante dans le monde des lettres avec son premier roman, Les gommes, publié en 1953 par Jérôme Lindon chez Minuit.
Figure emblématique du
nouveau roman, il a posé les bases théoriques du mouvement dans un
essai, Pour un nouveau roman (1963). Minuit a publié l’essentiel de son oeuvre :
Le voyeur (1955), La jalousie (1957), Dans le labyrinthe (1959), L’année dernière à Marienbad (1961), Instantanés (1962), La maison de rendez vous (1965), Un régicide (1978), Souvenirs du triangle d’or (1978)... jusqu’à L’immortelle (2003).
En 2001, pour son 80e anniversaire, Alain Robbe-Grillet a fait paraître La reprise chez Minuit et donné à Christian Bourgois Le voyageur, recueil de ses articles et entretiens réunis par Olivier Corpet et commentés par lui-même. En 2005, il a publié au Seuil Préface à une vie d’écrivain, dans la collection « Fiction&Cie ».
Source: livrehebdo.fr
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