La traditionnelle bourse aux plantes de l’association Villevaudé… Demain s’est tenue, mardi 1er mai, avec le concours de la municipalité, dans le parc de la Roseraie de Villevaudé. Elle a également permis de faire une piqûre de rappel aux habitants sur les dangers de la pyrale du buis, la chenille invasive et nuisible, qui réapparaît début mai.
L’association n’a de cesse d’alerter sur les ravages de la pyrale du buis, qui refait son apparition. « Elle a été introduite accidentellement d’Asie vers 2007 et n’a pas de prédateur en Europe » indique Yvette Godefroy. La chenille dévore les feuilles et l’écorce verte du buis, se nourrissant des feuilles de l’intérieur, ce qui la rend difficilement détectable. En 2016, la chenille avait dévasté les allées de buis du château de Vaux-le-Vicomte.
Insecticide naturel
Un traitement biologique existe : le bacille de Thuringe (Bacillus thuringiensis). Il s’agit d’une bactérie vivant naturellement dans le sol et que l’on trouve dans les jardineries. La chenille est infectée lorsqu’elle dévore les parties de la plante arrosée par la bactérie. Ne pouvant plus s’alimenter, elle meurt paralysée dans les jours suivants. Pour plus d’efficacité, on doit renouveler l’opération dix jours après, toujours par temps sec.
Ralentir la reproduction
Les membres de l’association conseillent d’installer, au début du mois de mai, des pièges de phéromones femelles pour capturer les papillons mâles et ralentir ainsi la reproduction. Dès que les premiers vols sont détectés, on peut également installer des diffuseurs de trichogrammes : des micro-insectes ailés qui vont pondre dans les œufs des chenilles et les empêcher de naître. Cette méthode peut se révéler efficace pour éviter la prolifération des œufs de chenille. « Les trichogrammes fonctionnent uniquement sur les œufs des papillons. Il faut donc les mettre pendant les vols, sinon c’est inutile » souligne Yvette Godefroy.
« Alerter les voisins est important en cas d’infestation »
« Si l’une de vos plantations est touchée ou en cas de capture d’un papillon dans un piège, il faut informer le voisinage car des actions collectives de surveillance et de traitement s’imposent pour empêcher la prolifération » ajoute-t-elle.
Valoriser les produits naturels
Tout au long de la journée, les visiteurs ont pu échanger des graines et des plants, acheter du miel, du jus de pomme, des paniers de légumes locaux issus de l’agriculture raisonnée, du chanvre pour les paillis du jardin ou des plantes de la serre de Montjay-la-Tour. « C’est la septième bourse aux plantes de notre association, qui œuvre pour la défense de l’environnement. Par ses actions, elle concourt à la sensibilisation, au respect et à la protection de notre capital vert » confie Marie-Françoise Pian, sa présidente.
S Moroy
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